Baba Yega, Renaissance d'un tueur

libre

Devant mon ordinateur je regarde les fenêtres s’ouvrir et se refermer, les lignes défiler, à la recherche d’un contrat…bientôt je n’aurais plus à les chercher. Sur le Dark Web je porterais le nom de BaBa Yega, surnom que me donnaient mes ennemis autrefois. Les contrats viendraient à moi car ma réputation n’était plus à faire, je chasserais les humains ou les surnaturels que je choisirais moi-même. Je ne serais pas un tueur qui se fait la dent sur n’importe qui.

Dans mon nouvel appartement à la décoration « loft industriel » j’étais en sûreté. J’étais devenu le voisin de palier d’Ada. Elle et Diaval avaient réussi l’incroyable : nous faire sortir tous les trois de la NI. Je subissais encore le contrecoup du Jet lag, aussi je me frottai les yeux, épuisé par tant de nouveautés. Je savais qu’ils avaient fait du chantage à Alice et cela me suffisait.

Je repensai à mon retour. Ada et Diaval m’attendant à l’aéroport, tout sourire…ils tenaient Elsa en laisse, elle s’était mise à japper, heureuse de me revoir elle aussi.
Même  mon chat Dracula avait été gâté, il jouait sur un énorme arbre à chats, fait de fourrure, de cordes et de paliers.
Torse nu, on pouvait encore voir mes cicatrices, souvenir de mon séjour à Rome
 
Je me servis un Whisky et le posai sur mon superbe bureau de bois laqué. Agissant comme un automate je vis enfin quelque chose d’intéressant. Un lycan était mis à prix, Il fallait le tuer, tout simplement. J’entrai toutes les informations sur le site du FBI que je venais d’hacker, car oui j’étais assez doué en la matière, peut-être pas autant que Lisbeth, mais d’un haut niveau tout de même.
Son nom me disait quelque chose, ce type était un salopard, un tueur en série, des plus dégueulasses. Je commençai à lire son dossier afin de mémoriser chaque détail sordide, une façon de me motiver à tuer. Je fis une grimace de dégout et répondis à mon nouveau client. 10 000 dollars, c’était une belle somme, mais le loup garou était dangereux, expert en arts martiaux sous forme humaine, et rapide comme l’éclair sous forme lycanthrope.

 Je regardai où en étaient mes réserves de balles d’argent, je fis une commande à Diaval, qui, avec Alastar fabriquaient tout le matériel nécessaire pour neutraliser ce genre de créature. Cette fois j’userais de mes armes, j’allais le faire exploser à coup de balles d’argent, ma bible et mes objets sacrés resteraient dans mon taxi ambulant.

Je me levai et pris une gorgée de Whisky. Face à moi, un miroir…j’avais maigri mais je n’avais pas perdu ma musculature, je n’étais pas un culturiste loin de là, mais mes muscles étaient secs et bien dessinés, j’avais pris soin de ma barbe afin qu’elle ne fut pas trop longue.

Je repoussai une mèche rebelle qui me barrait le front. Il était midi mais Ada avait pris soin de me placer des volets électriques, ce soir je me mettrais en chasse…

Une ombre passa dans mon regard noir, j’avais repris du poil de la bête, toutes les tortures subies m’avaient endurcis. J’étais redevenu froid, débarrassé de toute empathie, cela se voyait à mon visage qui restait de glace. Ne plus penser à autre chose que mon objectif. Tel était désormais mon leitmotiv.

Baba Yega , le croque mitaine en Russe, était de retour sur le marché. Bientôt je le savais, il y aurait une file d’attente sur ma plateforme. J’allais bosser dur afin de ne plus penser que ma femme était aux prises avec un démon qui lui faisait faire Dieu sait quoi.

 Je devais l’éviter à tout prix car elle avait été programmée pour me tuer.

Cet après-midi je mettrais en place un plan pour cerner ce Lycan, je savais déjà plus ou moins où il trainait, il adorait parier à l’Arena…cela me fit repenser à un passé révolu, où j’avais lutté sur le ring pendant que Mercy foutait le bordel dans la salle.

Je souris et m’allumai une cigarette….tentant de mettre de côté le moindre sentiment. Les Lycans étaient des ennemis dangereux pour les vampires, toute ma concentration était requise.

ft. John Konstantin

J’aurais tellement souhaité savoir lire dans les pensées de Monsieur Johnson ou simplement pouvoir me transformer en une toute petite souris afin d’écouter le compte rendu de notre entretien qu’il ferait sûrement à cette gentille dame qui m’a accueillie. Il avait dit qu’il me recontacterait…pff… on sait tous ce que ça signifie quand on entend cette phrase… ça pue, ça pue… et en général il n’y a pas d’embauche à la clé mais plutôt quelque chose comme : « nous vous remercions de l’intérêt que vous avez porté sur notre offre mais le poste est à présent pourvu ».

Enfin ce qui était bien dans tout ça, c’est que je ne m’étais pas dégonflée en me présentant pour un poste pareil sans réelle qualification à part ma super GRANDE motivation. J’avais laissé les coordonnées téléphoniques du Red Robin Diner à Monsieur Johnson pour m’annoncer la bonne ou mauvaise nouvelle.

Autant dire que je n’y croyais pas trop et que mon moral se planquait tellement bien dans mes chaussettes que même un milkshake chocolat n’aurait pas eu raison de lui. Alors quand la petite bande de colocataire proposa de sortir à l’Arena…j’ai suivi en pensant que c’était un bar ou un club pour se défouler en dansant. Evidemment quand j’ai demandé quel genre de DJ joué là-bas tout le monde s’est foutu de moi sans pour autant éclairer ma lanterne sur l’établissement.

Ben ça aussi, je me suis dit que ça ne sentait pas bon pour que personne ne m’explique. J’ai bien failli rester la bouche ouverte quand j’ai vu de quoi il était question en voyant deux combattants s’affronter dans une grande arène grillagée. Une foule bruyante encourageait le combat. La petite bande s’éparpille. Les uns s’en vont parier et les autres s’agglutinent autour de l’arène après m’avoir fait signe de les suivre.

Je préfère regarder de loin non pas que la violence me rebute ou m’effraie mais je ne vois pas en quoi les regarder se mettre des pains, allait me faire oublier que mes espoirs d’embauche étaient peut-être partis en fumée à cet instant.

Je reculais quand un grand gaillard me colle sa bière vide dans la main.

- La même avec un shot de vodka. BORDEL A CUL MAIS REGARDE MOI CETTE ENFOIRE IL VA ME FAIRE PERDRE MA MISE….

La bière à la main, je suis médusée par la surprise. Bah je dois avoir la tête d’une serveuse plutôt que d’une secrétaire…okaaaaay il ne reste plus qu’à trouver le bar dans ce grand entrepôt mais certainement pas pour rapporter une nouvelle bière à ce type malavisé. Franchement, je ne suis même pas fringuée comme les serveuses…

Je me paume un peu mais finis par ENFIIIN trouver ce bar. Je pose la bière sur le comptoir pour m’en débarrasser mais quasi dans la minute qui suit on m’en colle une pleine devant moi.

– S’vous plait ? Il y a un malentendu, je n’en voulais pas une …

- Une bière vide, une autre… faillait pas la poser là. Ça f’ra 2$.

– 2 ? Sérieux pour une bière ?!

- 2$ ou c’est l’arène…

Il plaisante, hein ? Pas pour une bière…c’est n’importe quoi. Je fouille en panique mes poches…

– Vous me faites marcher… pour une bière ? Mais je ne suis pas là pour me battre… vous m’avez regardé, c’est n’importe quoi. J’ai des amis là-bas…j’ai pas vos 2$...
Je retourne mes poches d’où tombe une pauvre pièce, en me baissant pour la ramasser je me tape dans le type juste derrière moi.

 Baba Yega, Renaissance d'un tueur

Misty Day

Je suis entré sans armes, c’est la règle à l’Arena, aucune arme à feu, mon taxi attend dans la rue, blindé d’armes, comme toujours, mon Chauffeur Bob touche un salaire, pour me balader partout, et garder des munitions, des armes et de l’eau bénite.

A l’intérieur tandis qu’un énorme Lycan s’oppose à un vampire, j’observe les alentours. Je grimace, Le loup garou que je dois entraîner dehors pour le tuer, ne semble pas présent. Igor Nabukov, c’est son nom, un type dégueulasse, un tueur en série, un violeur qui ne s’attaque qu’aux proies faciles, les torture et les tue pour dévorer leur chair.


Je me souviens qu’Ada le poursuivait à l’époque de la NI, mais ce salopard nous avait échappé plusieurs fois. Etant du genre à parier, j’aurais dû le trouver ici ce soir….
Il fait chaud, tant la salle est noire de monde, ça pue le cuir, la biere et la transpiration, je dois être le seul en costume, mais c'est ma tenue de combat à moi. Chaque regard est provocation mais ce soir je bosse, alors les combats ce sera pour une autre fois.

Je m’approche du bar pour commander une autre bière, et je me fais bousculer par une jeune femme qui ramasse une pièce au sol. Elle se redresse surprise. Mes sens développé me disent qu’elle n’est pas une vampire, je ressens aussi un soupçon de peur.
Je lève les yeux vers le barman qui  hurle sur elle !
2 DOLLARS OU TU MONTE TE BATTRE !!!!
Je lève une regard froid vers lui et lui jette 2 billets de 1 dollar sur le comptoir.

Bien que je respecte Dino Lucchese, son employé dépasse les bornes. Je reprends une bière et lui dis
Tu arrêtes de gueuler sur elle où c’est toi qui va monter te battre avec moi !

Le barman ne me répond pas, encore une chiffe molle qui gueule sur plus petit que soi. Petit c’est le mot. La gamine est jeune et de faible constitution….encore un truc qui me révolte.
Sévère je la regarde….
Tout va bien ?

Quelque chose me dit qu’elle ne sait pas où elle se trouve.

Vous savez que c’est un endroit dangereux ? Un endroit bien mal fréquenté, à moins que vous ne  le sachiez déjà ?

Car oui ce n’est pas parce que c’est une femme qu’elle n’est pas surnaturelle. Ma Mercy ressemble à un top model, si fine et pourtant beaucoup plus dangereuse que moi. Je soupire en voyant la jeune fille, elle est blonde et particulièrement petite. La proie idéale pour Igor Nabukov qui a une préférence pour les blondes au sang chaud

ft. John Konstantin

Avec tout ce qui me tombait dessus en même temps, je craignais de me retourner pour m’excuser après ma petite bousculade. Passée pour une serveuse est une chose mais se faire aboyer dessus pour une bière ou pour un coup de fesse malencontreux en était une autre… Je ramasse ma pièce puis me redresse en me tournant lentement sur l’inconnu. Je ne vous cache pas que je priais intérieurement pour ne pas me prendre de nouveaux reproches.

Ma bouche reste légèrement ouverte sans qu’aucun mot ne puisse en sortir. Figée dans la surprise mêlée à ma crainte, je vois deux billets de 1$ glissés sur le comptoir. Je n’en revenais encore pas qu’il règle la bière à ma place, alors quand il s’adresse à moi, je sursaute légèrement avant de bégayer mes mots tant son regard était sévère :

– Dédésolée poupour la bouscucu…enfin le coup de fesse… tout à l’heure. Je déglutie : il a bien dit qu’il pourrait se battre ?! Je comprends mieux cet air sévère… Merci en tout cas… oui ça va. Déboussolée. A côté de mes baskets mais ça va… si vous n’étiez pas intervenu je ne sais pas ce que j’aurais fait… Me transformer en John Rambo pour entrer dans cette arène ? Tu parles mes transfo’ durent le temps d’un souffle. Je tends ma main vers l’inconnu. Je m’appelle Misty et je ne peux malheureusement pas vous offrir à boire …

Sévère et pâle mais d’une élégance impeccable qui dénoterait presque dans cet étrange endroit dangereux.

– Je pensais que c’était un de ces clubs pour danser… mes « amis » ne m’ont rien précisé quand ils m’ont entrainé ici. Je regarde le bout de mes pieds avant de poser ma question. C’est que vous vous y battez… ? Je me demande si j’ai à faire à un surnaturel ou à un humain assez fou pour défier des surnaturels. ça a semblé faire fuir ce rustre de barman.

Je ne le voyais plus à proximité de mon « sauveur » et ne souhaitais pas spécialement le revoir. Par contre j’aurais bien aimé revoir les visages familiers de mes amis. L’agitation autour de la zone de combat était pire qu’une fourmilière qu’on venait d’écraser, difficile donc de les apercevoir dans tout ça.

– Est-ce votre façon de me faire comprendre que je ne suis pas à ma place ici ? C’est probablement vrai. Je hausse les épaules. Mais qu’est-ce qui est plus dangereux : rester ici ou rentrer à pied ?

Peut-être que demain ma vie prendra un nouveau tournant ? Peut-être que demain Monsieur Johnson va appeler le RRD pour m’annoncer la bonne nouvelle ? Peut-être que demain je n’aurais plus à dépendre des autres pour sortir ?

Je pose ma pièce sur le comptoir.

– Vous avez l’air de connaitre le mode de fonctionnement ici… vous pourriez peut-être me conseiller sur qui je pourrais parier pour qu’elle fasse des petits…j’aimerai rembourser ma « dette » envers vous. Oh mais je suis bêêête vous attendiez peut-être quelqu’un ?

 Baba Yega, Renaissance d'un tueur

Misty Day

C’est bien ce que je pensais cette jeune fille n’a pas sa place ici…elle aggrave son cas en me demandant sur qui parier. Je fronce les sourcils…ma mission est aussi de protéger les gens, en tous cas, c’est ma façon d’agir.
Je la prends doucement par le bras en ajoutant le plus calmement possible…

Venez, nous allons parler dans un coin plus calme.

En touchant son bras, je devine qu’elle n’est pas non plus de la race des lycans car sa température ne dépasse pas les 37°c….tout en l’emmenant loin du bar et du ring, des gars s’écartent sur mon passage, lisant sans doute le message que je dégage par mon regard noir. « je suis là pour tuer », on connaît mon visage, mon surnom… « Le croque mitaine » en Russe, Baba Yéga….

Une fois dans un coin plus calme, nous pouvons parler….
Je m’appelle John Konstantin, et non je n’ai pas pour habitude de me battre sur le ring, mais ça m’est arrivé autrefois, parce que j’y ai été forcé.

Des rugissements viennent du ring, le lycan en semi transformation dépasse le vampire de plus d’un mètre, il se redresse, et lance une patte griffue, vite esquivée par mon condisciple…

Qu’êtes-vous ? Le spectacle même s’il ne ressemble pas à une piste de danse ne semble pourtant pas vous troubler, vous voulez même parier….vous n’êtes ni un vampire, ni un lycan….
Mon regard se fait interrogatif, il se plonge dans les yeux innocents de la jeune fille…..

Et tandis qu’elle s’apprête à répondre je me décide à la sortir de là….pour sa propre sécurité.

Voulez-vous rester avec vos soi-disant amis, ou sortir d’ ici afin que je vous raccompagne chez vous ?
Je regarde en même temps vers l’endroit où sont ses amis, mais ceux-ci ont disparu.
Je lui chuchote  tout bas, le danger ne vient pas du fait que ce sont des surnaturels, mais que l’endroit rassemble des assassins de tous bords…mon métier est d’éliminer les plus dangereux…

Je prends une cigarette et l’allume avec mon zippo. Une gorgée de bière plus tard, je continue…
Celui que je cherche ce soir est un lycan qui adore violer des filles comme vous et se transformer pendant l’acte….
Je souffle la fumée…

Lui le fait par cruauté, d’autres pour des snuffs movies
Mes mèches tombent sur mon front ; je me penche tant elle est petite….
Ce gars, Igor Nabukov, continue ses tortures jusqu’à ce qu’il se lasse, enfin il dévore sa proie vivante, par petits bouts….
Je reste impassif…
Je suis un vampire mais vous avez dû le deviner quand je vous ai touché le bras de mes doigts glacés….
Une nouvelle gorgée de bière et mon regard scannant les alentours…
Qu’avez-vous décidé  Misty? Rester ou accepter que je vous raccompagne en lieu sûr ?

ft. John Konstantin

– Héééé vous êtes si pressé que je rembourse cette bière… pfff si j’avais su. Protestai-je quand sa main froide emprisonne mon bras.

Je crois que cet instant que je devine à qui j’ai à faire, enfin à quoi. Tout le monde s’écarte sur son passage, ça me rappelle le regard fuyant du barman tout comme sa conduite à ne pas relever la mise en garde. Poids plume ou quintal ça ne le gêne en rien même si je me débattais, chose que je ne fais pas car nous nous retrouvons à l’écart en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. A l’écart et seuls… Je ne me faisais pas fière du tout et croyez-moi j’aurais préféré mille fois passer cet entretien d’embauche auprès de Monsieur Johnson.

Quand il me relâche enfin le bras, je suis bien moins souriante et lui lance ce même regard sévère qu’il m’avait précédemment fait.

– Vous avez l’art de faire des présentations. C’était nécessaire tout ce cinéma ? Craignez-vous qu’on nous écoute pour me trainer ainsi… vous m’avez fait peur. Je me détends un peu quand il évoque un bout de son passé. Forcé !!! Oh mon Dieu … je suis désolée d’avoir ranimer involontairement ces souvenirs.

Un effroyable rugissement provenant du ring me fait détourner le visage pour regarder ce qui se passait là-bas. Le combat faisait rage et ni du lycan, ni de l’autre surnaturel ne faisaient de cadeau. Je ne saurais dire quel était la nature de l’autre mais sa rapidité pour se déplacer et des canines qui se dévoilaient, je fis vite le rapprochement avec un vampire - mon regard revient sur John – comme lui.

- …qu’est-ce que je suis ? Et pourquoi devrais-je vous le dire… ? Bah quoi c’est vrai on vit à une époque où il n’est pas de bon ton de se déclarer surnaturel. J’ai une dette envers vous mais ce n’est qu’une bière et c’est une bien petite dette pour vous faire assez confiance. Puis vous la connaissez la raison pour laquelle je voulais parier : pour avoir de quoi vous rembourser.

Je doute qu’il se contente de mon explication et me sens toute petite mais alors toute petite quand il me domine de son regard. Ni une ni deux, voila qu’il me surprend avec sa proposition.

– C’est évident que je ne me sens pas à ma place ici mais je ne vous connais pas assez pour vous faire confiance et me laisser raccompagner… ne vous vexez pas hein. Il en rajoute une couche en m’apprenant que ce n’est pas uniquement un endroit pour faire des paris mais que les plus dangereux de nos congénères – ou pas – viennent s’y retrouver tout comme y venait pour les éliminer. Et là mon cerveau fait un tour sur lui-même en s’écriant : WHAT’S THE FUCK ?! QUOI ?! Vous essayez encore de me faire peur. Vous êtes un assassin…

Vous imaginez bien que je fais un pas de recul tandis qu’il s’allume une cigarette. Puis deux pas de recul quand il me raconte pour qui il était venu ce soir et qu’il semblerait que mon profil collerait avec les goûts de ce lycan violeur et meurtrier. Un air de dégoût reste figé sur mon visage à la suite du détail du mode opératoire, j’en porte la main à ma bouche comme pour me retenir de vomir.

– Hein des quoi ? Des films… eurk c’est gerbant… vous savez si une manière de draguer pour ramener une fille chez vous, il va falloir revoir votre technique, Monsieur Konstantin. Ça ne lui fait ni chaud ni froid de me raconter tout ça, en même temps pour un vampire : le chaud/le froid… Moi je n’avais qu’une envie, c’est prendre mes jambes à mon coup et fuiiiiiiiir. Oui je sais ce que vous êtes et c’est bien pour cette raison que je me méfie plus de vous que de cette histoire sur ce lycan… vous ne cherchez qu’à me faire peur. J’espère que vous aurez plus de chance avec une autre demoiselle mais moi je vais rejoindre mes amis et prendre un taxi. Il y en aura bien un qui m’avancera de l’argent. Monsieur Konstantin, je vous remercie. Bonne soirée.

Je n’attends mon reste et retourne à la recherche d’un visage familier. Un seul je n’en demande pas plus. Ce n’est qu’après avoir tourné plusieurs fois que je finis par retrouver Ryan. La négociation est compliquée mais il accepte de m’avancer de l’argent pour rentrer. Je m’empresse ensuite vers la sortie de ce club. Tout en déplaçant, j’espère ne pas retomber sur John. Décidément les vampires sont vraiment très étranges ou trop mystérieux pour moi. Pensais-je avant de m’écraser contre le torse d’un nouvel inconnu. Faut que je songe également à consulter un ophtalmo… L‘homme est charmant et moins glacial que Monsieur Konstantin. Je m’excuse bien évidemment et ne déroge pas à mon objectif : rentrer chez moi.

Une fois dehors et vu l’heure tardive, les taxis ne sont pas nombreux. Je me fais piquer celui que j’avais aperçu…

Hé bien voila…pfff… manque plus qu’il pleuve et ça sera le pompon.

- Je peux vous aider ?

– Je vous remercie mais je vais attendre.

- Il est tard, les taxis passent en plus bien moins dans ce quartier. Laissez-moi vous raccompagner.

– Non merci, n’insistez pas.

 Baba Yega, Renaissance d'un tueur

Misty Day

Elle parle et parle, m’accusant d’essayer de lui faire peur, voir de la draguer….c’est là que je souris, éberlué….vous draguer ? Moi ?
Même si mon rire est teinté de moquerie, je préfère tout de même l’éclaircir sur ce point…..
Je suis marié et Fidèle, même si vous êtes ravissante, je le conçois….

Je la regarde de bas en haut, tout en fumant ma cigarette, elle me joue le jeu de la fille qui sait se débrouiller seule, celle qui va demander à un de ses potes, un peu de fric pour un taxi. C’est en repensant au groupe de gamins qui l’accompagne que je me demande vraiment ce qu’ils foutent là.

Je secoue la tête tandis qu’elle se tire, bois une gorgée de bière et observe un moment le match…je ne la quitte pas des yeux tout de même….

Je jette ma clope au sol et pose ma bière sur le rebord du mur, l’odeur du sang se fait sentir, sur le ring a lieu une véritable boucherie, le lycan est au sol, mais pas pour longtemps, autour les gens scandent son nom. Je préfère prendre la sortie.

Igor n’est pas là. Un coup dans l’eau, reste à sillonner les alentours armé jusqu’aux dents.
Arrivé dehors je ne vois pas la petite, mon taxi à moi s’arrête, j’y entre pour m’équiper, mon browning, des balles en argent des couteaux aux chevilles, et un pistolet mitrailleur en cas de cibles multiples, je planque le tout dans mes holsters….j’en ressors en faisant claquer les articulations de mes doigts. Je me fie à mon odorat et à mon ouïe….le parfum de cette fille, est imprimé dans ma mémoire olfactive….si elle n’est pas là mais que je sens encore sa présence, c’est qu’elle se trouve dans un rayon de 5 km…je sens la peur aussi, le tout recouvert d’une odeur bestiale….visiblement, sans le vouloir, elle a servi d’appât. Je m’allume un autre cigarette….attends que le vent tourne afin de mieux la situer.

Elle aurait du m’écouter…je me concentre, l’odeur de la cigarette n’atteint pas mes sens de chasseur, et même s’il est déjà en train de l’agresser je dois prendre mon temps, je me mets alors en route dans un dédale de ruelles sombres….des bouches d’égouts, la vapeur siffle, je me concentre à nouveau, tourne vers la gauche en évitant les clochards endormis, je presse le pas….je sens que je ne suis pas loin…l’obscurité n’est pas un obstacle pour moi puisque comme tous les vampires je suis nyctalope….

J’aperçois une porte métallique, c’est de là que ça vient…j’écrase ma cigarette…..et entre dans une sorte d’entrepôt désaffecté, plus j’avance et plus je sais qu’elle est là….

Mon contrat dit mort ou vif, je ne vais pas m’embêter à le garder vivant, le tuer et lui couper un doigt me suffira, une photo ou deux….
Je me faufile dans le bâtiment, une sorte d’ancienne usine, ça pue le rance, des rats se promènent sans même me fuir…je ferme les yeux et entends le cœur de la victime battre la chamade…puis un cri…..

Je me précipite, je ne veux pas arriver trop tard….c’est là que je dois traverser plusieurs bureau l’arme au poing…jusqu’à apercevoir le spectacle qui se trouve en bas…

Bingo!….Igor a bien enlevé Misty…je suis écœuré de ce que je vois, le décor ressemble à une chambre de torture, avisant les instruments et leur utilité, je ferme les yeux, dégoutté…à une certaine distance se trouve une caméra, je sais que ce genre de film se fait parce que j’en ai trouvé sur le Dark web, mais ce que j’ignorais, ce sont les talents d’acteur du Russe….. dailleurs il n’est pas seul,, deux autres hommes lui parlent….portant l’onguent qu’Ada m’a donné, ils ne doivent pas sentir mon odeur….en principe….

Je ne peux malheureusement pas la voir , elle est dans un angle mort, je ne sais même pas de quoi est capable cette surnaturelle. Si elle est comme Mercy, je peux me griller une clope en attendant que le spectacle soit fini....seulement voilà...rare sont les surnaturels possédant une puissance dévastatrice telle que celle de ma femme, quelque chose me dit qu'au contraire la partie va être très serrée, s'il n'y avait pas eu d'otage j'aurais pu tirer dans le tas, mais là, je dois observer attentivement tout ce qui se passe afin de trouver une occasion d'intervenir

ft. John Konstantin

- Allons ne soyez pas stupide, vous risquez d’attendre longtemps. Ma voiture est juste à côté.

– Je vous ai dit que je préférai attendre.

Je dois parler chinois ma parole ou il est dur de l’oreille. A se montrer insistant comme ça, je ne lui trouve plus du tout aucun charme et commence même à regretter l’austérité de Monsieur Konstantin. Je n’aurais imaginé qu’un type comme lui soit marié. Ben dis donc elle ne doit pas rire tous les jours cette Madame Konstantin.

- Venez, ne faites pas l’enfant en plus il risque de pleuevoir. -, Dit-il en m’attrapant par le bras.

– Oooh Mais foutez-moi la paix. J’ai dit NON. N-O-N. NON c’est clair.

Le type ne me lâche pas malgré mes protestations et mes tentatives de me dégager. Sa poigne est puissante. Son regard jaune est effrayant. Je me débats tout en me concentrant sur lui. Mon stress, ma peur sont si grands que la métamorphose ne tarde pas à le copier (réussite). Elle est progressive, commençant par son visage. Vient ensuite sa carrure, je me sens grandir et m’élargir. La surprise s’empare de mon agresseur qui au lieu de se casser me colle directe un pain qui me met aussitôt K.O. (échec).

Lorsque je me reprends connaissance, je suis attachée poignets et chevilles en croix. Une de ces croix en X du moyen-âge. Mon premier réflexe est bien entendu de tirer sur mes bras pour me libérer, je tente également la même opération avec mes jambes sans remarquer tout ce qui m’entoure. Ce n’est que lorsque que je réalise que mes tentatives ne servent à rien que je pose enfin les yeux sur tout ce qui m’entoure. L’horreur. A mesure que mon regard parcourt les environs, mes yeux s’écarquillent d’effroi. C’est un cauchemar, j’ai l’impression de vivre un remake d’Hostel, un film qui m’a empêchée de dormir plusieurs jours. Je tire de plus bel sur mes liens, c’est au moment où je m’apprêtais à appeler au secours que le visage familier de mon agresseur sort de la pénombre et plante sur un trépied une caméra. Deux autres individus font leur apparition en se gaussant de la situation.

- Quel joli petit lot que voilà.
- Tu sais les choisir, Igor, y a pas à dire… j’veux la priorité cette fois.

Igor !! Les propos de Monsieur Konstantin jaillissent aussitôt comme une grande claque. Mais pourquoi ne l’ai-je pas écouté… Pourquoi…
Pendant que les trois individus semblaient se prendre la tête, moi je reprenais mes tentatives de libération.

- D’la merde, c’est moi qui chasse. Vous prendrez les restes quand j’en aurais terminé avec cette petite conne.
- J’veux qu’on tire au sort.
Le premier qui avait parlé, se marre.
- Au sort, j’sais pas mais tirer y a aucun doute pour elle.
Le fameux Igor domine d’une tête le contestataire.
- On peut régler ton problème de priorité tout de suite.

L’autre s’écrase face à son maitre ou je ne sais quoi. Leader ? Ulfrik ? Leur désaccord réglé, Igor se détourne d’eux pour s’approcher de moi. Je m’agite plus comme si ma vie en dépendait et c’était bien le cas. Je sentais une sueur froide couler dans mon dos. La peur.

- Parfait, continue donc à garder de l’énergie. On va bien s’amuser tous les deux.

Sa main caresse mon visage avant de le serrer entre ses doigts. Puis d’un geste brutal, il met en pièce mon tee-shirt. Je crie de frayeur.

– Laissez-moi partir. Promis je ne dirai rien à la police.

- Oh c’est certain tu ne diras plus rien quand j’en aurais terminé avec toi.

– Je vais vous buter…VOUS ENTENDEZ VOUS ALLEZ CREVER… Hurlais-je plus par désespoir que réelle menace. Je doutais de mes capacités et mon échec précédent n’arrangeait rien. Pourtant je ne renonçais pas à mes tentatives d’intimidation.

- Ha oui et tu comptes d’y prendre comment ? -, Dit-il en longeant de son index ma gorge jusqu’à mes seins.
- Ha ha ha elle a du caractère … ça n’en sera que plus bandant.

Ma métamorphose se centralise dans un bras seulement, gonflant mon poignet et mes muscles comme si je n’avais fait que soulever des poids toutes ma vie (réussite). Les liens se tendent ne demandant qu’à céder. Il faudrait si peu pour réussir… Igor me gifle tellement fort que mes efforts sont vains (échec).

- Wahouuu mais c’est vrai que je t’ai sous-estimé…
- Une métamorphe…
- Yep j’ai oublié de vous en parler. Cette conne a tenté de m’imiter quand je l’ai chopée.
- Vous vous rendez compte qu’on pourrait faire plusieurs films avec elle.

– JAMAIS VOUS N’OBTIENDREZ DE MOI CE QUE VOUS VOULEZ.

- C’est ce qu’on verra ma jolie.

 Baba Yega, Renaissance d'un tueur

Misty Day

Ce que je vois me donne envie de vomir et si je ne suis pas en mesure de sauver Mercy, je vais mettre un point d’honneur à buter ces bêtes puantes.

Misty crie, de colère, d’effroi, elle sait ce qui va lui arriver, j’ai eu l’indélicatesse de raconter le" modus operandi" de Nabukov. Je vérifie mes armes…mon briquet feu de dragon, mon automatique, mon browning avec des balles d’argent, et mes couteaux.
Je suis en hauteur par rapport à eux, je me montre et siffle…

IGOR SALE CHIEN GALEUX ET SI TU T’ATTAQUAIS A UN ADVERSAIRE PLUS FORT QUE TOI ?

Ses potes arrivent à deux, sur l’ordre de leur maître….
Mes crocs sortent et je surveille l’escalier….l’un des deux va arriver par ce côté-là, l’autre dans mon dos, il faudra être rapide, parce qu’Igor détache Misty et la hisse sur son dos….

Leur métamorphose a été rapide, je dois me consacrer aux subalternes avant de pister ma véritable proie…. Le premier arrive par l’escalier, je balance alors la sauce de mes deux flingues….il bouge si vite que je le blesse seulement ( echec), je me retourne l’autre se lance sur moi, mon briquet agit comme un lance flamme, ça sent le poil roussi…la fumée est suffocante, et c’est dans ce nuage vaporeux que je vois deux yeux jaunes…(echec)

Je me remets en position de combat, mes yeux rougoient, vampire contre lycan, éternels ennemis depuis la nuit des temps, je jette un œil à l’autre qui se relève. J’ai affaire à deux vieux spécimens, j’ai mal évalué mes ennemis, je suis en train de le payer….les deux s’avancent vers moi, mes flingues prolongent mes bras, je vide mon chargeur sur le premier déjà blessé…si je le rate, cette fois…je ne donne pas cher de mon nouveau costume, les mèches tombant sur mon front, la créature tombe au sol, mon chargeur est vide, je jette le flingue pour saisir un de mes couteaux à lame d’argent….
Au moment où poils-roussis me saute dessus j’effectue un salto arrière, me retrouvant un genou en terre, à deux mètre de lui….le lycan est immense, monstrueux, mais il ne me fait pas peur….

Allez viens prendre ta raclée pauvre con !

Je souris, il hurle de rage, je tire sur lui mais le chargeur ne contient plus que deux balles…pas suffisant pour le neutraliser, je jette mon browning et me précipite vers lui en un corps à corps effrayant, ses mâchoires claquent mais je suis plus rapide que lui, je me retourne pour me retrouver derrière lui, je m’agrippe et le larde de coups de couteaux, ses hurlements feraient presque pitié, le sang gicle, tache ma chemise blanche…mon visage….le sang de surnaturel me fait tourner la tête et c’est avec brutalité que je plante mes crocs dans sa chair…..j’aspire tout en continuant à le frapper. Je m’arrête avant qu’il meurt…qu’il s’éffondre….

Je tente de reprendre mes esprits…..renifle, écoute et me lance alors à la poursuite d’Igor avec comme seules armes mes couteaux et mon briquet feu de Dragon

ft. John Konstantin

Les dernières paroles du lycan sonnait comme une mauvaise blague dans mes oreilles. J’espérais tant que tout ça soit un cauchemar mais c’était malheureusement bien une réalité. Leurs rires ne peuvent que me le rappeler. Je n’avais plus la force pour tenter une transformation. A quoi bon ? Je ne suis pas foutue de tenir longtemps.

C’est quand tout espoir commence à m’abandonner que la voix puissante de Monsieur Konstantin s’abat dans la pièce comme une promesse menaçante. Je reprends un peu de force avec ce nouvel espoir de délivrance mais Igor n’a pas l’intention de lâcher l’affaire. Jetée comme un vulgaire sac de patates sur son dos, la gifle n’a pas eu le temps de l’atteindre quand il m’a détachée. Je ne me laisse pas faire et me débats avec toutes les forces qui me restent.

Le temps de m’éloigner je ne sais où, j’assiste à l’affrontement entre les deux complices d’Igor et Monsieur Konstantin.

– JOOOOOHN…ATTENTIOOOOON… DERRIÉRE VOUS…

- Tu vas la fermer petite conne. Je ne donne pas cher de la peau de ton vampire… T’inquiète pas ma peau est bien plus chaude que cette merde de sangsue.

– Il vous butera… vous avez tendance à sous-estimer vos adversaires.

- C’est vrai que tu m’as bluffé le temps que ça a duré mais pas de quoi m’impressionner. Le seul pouvoir que t’as ma jolie c’est celui entre tes cuisses que je vais m’empresser de découvrir.

Je m’agite, frappe, griffe, tape mais ça ne sert à rien, autant souffler sur un volcan pour en éteindre la fumée. J’entends que faiblement le bruit des altercations du combat. Le Lycan se déplace assez vite et je ne vois que le sol au gré d’un éclairage faiblard.

Une horrible idée me vient : et si Monsieur Konstantin était blessé et trop faible pour me retrouver… Une autre idée me vient pour qu’il ne perde pas ma trace si ses sens étaient mis à mal. Je ne connais pas bien les vampires mais il parait que leur odorat est exceptionnel tout comme les lycans je crois…

Je tente de rassembler mes forces mais finis par pester intérieurement parce que je n’arrive même pas à faire pousser un simple et ridicule ongle (échec). Tant pis je m’en passerai et décide de me mordre jusqu’au sang. Les larmes coulent le long de mes joues sous la douleur. Une fois mon but atteint, je presse ma main pour laisser mon sang s’écouler par terre.

- …tu t’es enfin résignée ? Quel dommage j’espère que tu seras plus vivante toute à l’heure…

Est-ce que nous étions loin du pseudo studio ? En tout cas je ne réponds pas et fais la morte. Une stratégie qui semble payer car Igor s’en inquiète et s’arrête de cavaler. Il laisse tomber mon corps sur des sacs en toile empilés. Je garde les yeux fermés. Je sens ses doigts emprisonnés mon visage pour me secouer. C’est sûrement là qu’il voit le sang dans ma main.

- Petite conne… te suicidait ne servira à rien…j’obtiens toujours ce que je veux.

Je ne sais pas si c’était le bon mais je tente le tout pour le tout et profite d’un moment d’inattention pour lui balancer un bon coup de pied dans ses castagnettes lycanes (réussite). Cela me laisse le temps de m’échapper pour me cacher quelques mètres plus loin dans une grosse poubelle.

Pourvu que l’odeur masque la mienne. espérais-je naïvement.

 Baba Yega, Renaissance d'un tueur

Misty Day

Le second est au sol…le sang s’écoule son corps , mon instinct de vampire me pousse à boire encore ce nectar de surnaturel, mais le temps presse et la bête est morte….je titube un peu….renifle, une autre odeur vient me gifler….du sang encore, du sang humain….celui de Misty !!!!!!!

Je redescends les escaliers suivant ma piste olfactive, avec pour seules armes mes couteaux aux lames d’argent et mon briquet feu de Dragon.
Je cherche , renifle, dessers ma cravate, la chaleur est étouffante….est- elle morte ? Je prie pour qu’il ne soit pas trop tard et grâce à mes sens olfactifs développés je m’élance dans une direction bien précise à la vitesse de l’éclair….

Il ne faut pas beaucoup de temps pour que je tombe sur Igor en train de renifler lui aussi, il semble avoir perdu sa proie, il se retourne brusquement sur moi, je n’ai pas eu le temps de le poignarder dans le dos (echec)….il est en semi transformation grand musclé avec une bouche hérissée de dents pointues. Il me mord au niveau de l’épaule j’esquive mais sens un pincement, je lui envoie mon poing en pleine face, ma force ; ma vitesse sont les seuls atouts que je possède face à ce monstre, nous nous retrouvons au sol roulant tous les deux, j’essaie de le poignarder, mais je le manque (échec), et tout à coup il lance sa main griffue, celle-ci me lacère le visage et même si la régénération est rapide la douleur elle, est bien présente.

Je me laisse gonfler de colère il faut que j’en finisse avec lui, au plus vite car il est bien plus endurant que moi. Je lui lance un coup de pied dans le ventre, celui-ci le fait valdinguer au sol, encore un essais pour le poignarder, je manque visiblement d’entrainement car pour la troisième fois je le rate (echec)…la sueur coule sur mes tempes et dans mon dos…
Cette fois nous nous faisons face, tel un matador contre le taureau, nous nous jaugeons….
Force est de constater que le chef est bien plus fort que ses sbires, il ricane….

Alors c’est toi Baba Yéga ? Je te croyais plus costaud !!!!!


Il se marre, mais il est dangereux de me sous-estimer, je sors mon briquet Dragon et une torche de feu se propulse sur lui, il hurle ! Je profite de sa surprise pour lancer mes deux couteaux d’argent (echec). Il esquive mais le feu commence à le dévorer, il hurle de douleur ; mais je reconnais également l’appel du loup….il appelle des renforts, je n’ai plus d’arme en argent, il s’enfuit, le feu ne le tuera pas, et moi non plus, je dois retrouver Misty et fuir….
Je renifle, l’odeur des poubelle est dominante, je crie son  nom

MISTY !!!!!! IL A APPELE DU RENFORT !!! ON DOIT SE TIRER D’ICI !!!!!!!!

HRP

Spoiler:

ft. John Konstantin

Planquée entre des feuilles de salades, des boites de conserve là depuis un moment, des …euuurk je ne veux pas savoir sur quel truc poisseux ma main vient de se poser. Ni ma main, ni mes fesses d’ailleurs. Mais pourquoi ce n’était pas une poubelle pleine de cartons ou de bouteilles en plastiques uniquement…

J’essaie de limiter ma respiration pour éviter de renifler tout ce qui fouette dans cette poubelle mais aussi pour éviter de me faire repérer comme ça. Je sais que mes chances étaient sans doute très faibles à cause de l’odeur fraiche de mon sang. Le bandage de fortune de ma main ne serait de toute évidence pas suffisant mais j’avais au moins le bénéfice de gagner un peu de temps avant que ce monstre ne mette la main dessus. Et si Dame Chance avait l’amabilité de me laisser un peu de rabe, ça sera Monsieur Konstantin qui me retrouvera le premier… ou mieux encore que j’aie le temps de m’échapper de la zone.

Pas un bruit au-delà de mon sarcophage puant. C’est peut-être le moment de le quitter pour jouer les filles de l’air ou reine de l’escape. Je commence à soulever le couvercle tout doucement. Regarde à droite. Regarde à gauche toujours les oreilles aux aguets et tous mes sens en alerte, enfin du peu qui en reste, qui n’a pas été altéré par le parfum « Cacarel » de Miss Poubelle. Je me ravise très vite quand des bruits d’affrontement semblent être tout proche de moi. Sans pour autant m’enfoncer au plus profond de la poubelle, je reste le couvercle légèrement ouvert, souhaitant ne pas louper le moment idéal pour fuir.

- Alors c’est toi Baba Yéga ? Je te croyais plus costaud !!!!!

Ricana une voix que je n’oublierai jamais. Igor… Baba quoi ? Est-ce qu’il parlait de Monsieur Konstantin ? Ça ne pouvait être que John, j’en suis sûre même si pour moi Baba quelque chose sonnait comme un gâteau. Mais pourquoi je pense à manger dans un endroit pareil ?! Bah c’est peut-être parce que tu as faim après toutes tes tentatives de transformations avortées.

Je m’auto-ferme mes pensées pour tendre plus encore les oreilles. Si je ne vois rien, je peux vous dire que ça castagne dur. Pourvu que ça soit Monsieur Konstantin qui lui mette une raclée… Mes espoirs sont plus ou moins récompensés quand John braille quasi tout proche de moi qu’il faut se barrer à vitesse grand V comme vampirique.

Je bondis comme un diable mal en point hors de ma cachette, sans doute des feuilles de salade collées je ne sais où et sentant pas vraiment bon du tout.

– JOOOOOHN J’SUIS LAAAAAA… Je me mets à courir dans le sens d’où venait sa voix et manque de le télescoper in-extrémis. ça court vite des lycans …? Parce que moi, hein… Semblait dire ma question. C’est là que j’aperçois son visage balafré. OH MON DIEUUUU vous êtes blessé… qu’est-ce que je peux faire pour vous aider ? Je regarde inquiète autour de nous parce que des hurlements se font entendre au loin. Nous devrions nous dépêcher…ni vous, ni moi sommes en mesure d’affronter qui que se soit.

Je ne sais pas s’il est assez fort. Est-ce que je dois lui donner du sang comme dans les films ? Je retire le bandage de ma main pour la lui tendre.

– Est-ce qu’il vous faut de ça…pour tenir ?

 Baba Yega, Renaissance d'un tueur

Misty Day

La petite vient de sauter d’une des poubelles comme un diable de sa boîte, elle court vers moi, je souris, soulagé.
JOOOOOHN J’SUIS LAAAAAA…  ça court vite des lycans OH MON DIEUUUU vous êtes blessé… qu’est-ce que je peux faire pour vous aider ? Elle regarde inquiète autour de nous parce que des hurlements se font entendre au loin. Nous devrions nous dépêcher…ni vous, ni moi sommes en mesure d’affronter qui que ce soit.

Elle finit par tendre sa main et retire son bandage
Est-ce qu’il vous faut de ça…pour tenir ?

On verra Misty ! Et ma foi oui un lycan court très vite. Mais je cours très très vite moi aussi. Allez, monte !
Je lui propose mon dos  afin qu’elle grimpe dessus, elle est légère comme comme un fétu de paille et ne me gêne aucunement dans mes mouvements.
J’aurais préféré te prendre dans mes bras mais je dois les garder libres au besoin sans que tu ne t’écrase !
C’est ainsi que nous tentons de nous échapper, je sais que je cours plus vite que ceux qui nous poursuivent. Je pourrais râler parce que je n’ai pas pu tuer Igor, mais cette fois je connais ses forces et ses faiblesses, j’agirai autrement, c’est à charge de revanche. Il est le premier à nos trousses, l’adrénaline fait bouillir mon sang, ma concentration est plus aiguisée que les couteaux que je porte habituellement et l’envie d’exterminer le lycan me chatouille un peu. Je m’arrête net….une grande excavation nous empêche de continuer.

On va devoir sauter accroche-toi.
Je recule afin de prendre un élan suffisant et atteint l’autre côté sans difficulté….
Je me retourne Igor est de l’autre côté, le poil roussi et du sang sur sa fourrure, sa transformation est complète.
Allez mon gros je t’attends !!!!

Certes les lycans peuvent sauter mais ils sont plus lourd et celui là est blessé.
Je dépose Misty et me prépare à un autre combat….les autres arrivent derrière Igor, mais celui-ci a sa fierté….
Laissez-le moi dit-il en un grognement…

Pour ma part, je me mets en position de combat, il me reste suffisamment de force tant je me suis gavé de sang de surnaturel en le mordant lui et ses deux copains. Je sens que celui-ci commence à me faire de l’effet, mes blessures se guérissent, et je me sens fort et agile, presque ivre de plaisir. Je meurs d’envie de l’envoyer ad patres. Il saute et atterrit lourdement. Je me lance et lui percute la gueule avec mon pied, il recule, je profite de mon avantage pour le faire reculer, coup sur coup il semble assommé !!!! C’est le moment de viser la jugulaire…. de ma chaussure sort instantanément une lame d’argent, un autre coup et le sang s’écoule à flot, de l’autre côté sa meute est en colère et voit avec effroi leur maître reculer et tomber dans le grand trou….le temps de l’atteindre il se sera vidé de son sang….

Je sens alors l’odeur de la mort, souris et reprend Misty sur mon dos.
Alors qu’au loin j’entends la meute hurler et pleurer la mort de leur alpha, Misty et moi nous arrivons enfin près de mon taxi….

Ils connaissent ton odeur, je te propose de venir avec moi, je connais quelqu’un qui pourra changer ça…
Je lui laisse le choix, pourtant je serais plus rassuré qu’elle m’accompagne, au moins jusque chez elle, je pourrais lui apporter la potion plus tard.
C’est loin chez toi ?