Maisy Zuul Keen

Casier judiciaire : Non. Maisy fait un tas de bêtises, mais est assez rusée pour ne pas se faire attraper.

Si oui, pour quels faits :

Recensement par le SPN : Non

Description du contact avec le SPN : Non
Contact avec un chasseur de surnaturel (hors SPN) : Plusieurs

Description du contact : Chasseurs divers et variés, agents de la N.I et autres dont certains sont devenu les gibiers de leur cible.  

Je vous préviens je n’aime pas parler de moi, encore moins quand il s’agit de vous raconter mon histoire alors il faudra vous contenter de ce qui va suivre…



Je suis née y a un bon paquet d’années mais puisqu’il vous faut un minimum de précision… mhm… je dirais 1700 et des bricoles. En tout cas une chose est certaine, ce n’est pas dans la soie que j’ai vu le jour même si plus tard on me préparait à la vie de harem. Enfantée par une esclave, mon avenir était tout tracé sans que je puisse changer quoi que ce soit. Du moins c’est ce qu’on m’avait imprimé comme leitmotiv à l’esprit. On me vendait du rêve pour que je finisse par ne plus voir mes chaines. J’allais pouvoir m’élever et sortir en quelque sorte de ma condition d’esclave si j’étais remarquée par ce nouveau maitre auquel j’avais été vendue. Evidemment tout était enrobé par de jolis mots pour que la pilule passe le plus naturellement possible. C’est vrai qu’il n’y avait rien d’anormal dans le fait d’être vendue à un sultan – il me semble, ça fait tellement longtemps – à peine quatorze ans révolus.
Avec plusieurs autres esclaves, nous avons été embarqués vers notre nouveau destin. Sans ménagement pour certains, avec plus de précautions pour d’autres mais jamais plus que ces magnifiques chevaux qui étaient également embarqués. D’une certaine façon, je faisais partie des « chanceux » qu’il fallait éviter d’abîmer. Je n’avais encore jamais pris la mer. Les premiers jours de traversée furent assez compliqués le temps d’être acclimatée.

Il nous a fallu un moment avant de comprendre que le navire était arraisonné mais croyez-moi cela arriva bien assez vite quand plusieurs individus ont fait effraction dans notre cale. D’esclave nous devenons le butin de pirates barbaresques. Je voyais toutes mes chances de pseudo liberté auprès de mon nouveau maitre s’envoler. Evidement là, je vous donne une version édulcorée sur ce qui s’est réellement passé. Disons que la répartition du butin a été … sanglante, effroyable, tout ce qui exalte mes sens aujourd’hui.

Etant loin de me soumettre à ses brutes puantes, je ne me résous pas à implorer leur pitié mais me débats comme le petit animal de quatorze ans que j’étais. Mon agilité et hardiesse à leur échapper les amusait beaucoup jusqu’à ce que je parvienne à m’emparer du poignard de l’un d’eux. Je me demande si ce n’est pas cet instant qui fît de moi ce que j’allais devenir. Toute cette détermination et acharnement à leur filer entre les doigts finit par payer auprès de leur capitaine, qui, attirait par l’étrange attroupement de ses hommes, se fraya un chemin parmi eux pour découvrir ce qui les distrayaient autant. Je me souviens encore de son rire quand il aperçut cette gamine qui agitait son poignard dans tous les sens pour tenir à distance ceux qui tentaient de l’attraper.
Un pacte tacite fût établi entre cet homme et mes quatorze ans quand il me prit sous son aile. Aux yeux de tous je devais demeurer son butin/esclave le temps de faire mes preuves, un modeste prix a payé alors qu’il m’a tant apporté. Je lui dois mes connaissances maritimes, l’art de tenir une épée ou de tirer au pistolet. Pour lui prouver ma loyauté, je ne connais pas la pitié même quand il s’agit de lui apporter la tête de son second ou de bien d’autres qui remettaient en cause ses décisions.

Au fil des années je me suis constituée une solide réputation, qui m’a mise à la tête de mon propre navire : l’Artémis.

Malgré mes origines d’esclave, mes actes ne sont pas motivés pour lutter contre l’asservissement mais bien par l’appât du gain toujours plus grand. J’ai pris goût à la notoriété et au pouvoir de décider qui doit vivre ou mourir.  Ma cruauté n’est pas un mythe et si mes hommes me sont loyaux, je pense qu’ils ont bien plus peur de ce que je pourrais leur faire subir s’ils ne m’obéissaient pas. Surtout que je n’hésite pas à émasculer les hommes maltraitants ou décapiter des membres de la noblesse dont la tête ne me revient pas malgré la rançon qu’elle pourrait rapporter.

La chance finit toujours par tourner et l’on tombe un jour sur plus fort ou plus sournois que soit. Je meurs d’un coup de pistolet dans le dos.
Pensez-vous qu’en débarrassant le monde de piètres individus, les portes du paradis me seraient ouvertes ? Pas du tout… c’est une injustice céleste moi je vous le dis.  



Je file donc tout droit en bas sans escale. Travaux forcés, tortures tout le toutim infernal dont nombreux sont ceux qui ne sortent jamais. Puis un jour, je suis appelée à l’étage juste au-dessus de cette foutue marre dégueulasse d’âmes grouillantes. Evidemment je crois à une bonne mauvaise blague quand on m’annonce que je dois servir un maitre pour une mission à la surface.
1815, j’atterris en pleine guerre des Etats Unis face à la régence d’Alger. Pour résumer je devais assurer la protection de mon nouveau maitre à la tête d’une flotte qui s’apprêtait à combattre une flotte barbaresque. Ils ne manquent pas d’humour en bas, n’est-ce pas ? Mes connaissances sont mises à contribution mais l’orgueil de mon embouché de maitre n’en tient pas compte. Nous subissons des pertes qui auraient pu être éviter. Plus je me rends compte de son incompétence plus je me rebelle contre son jugement.

Mon retour en bas ne mit pas longtemps à être acté.

Cette fois j’étais convaincue que plus personne ne penserait à moi. Après tout c’était normal, j’avais fait tout le contraire de ce qu’on attendait de moi. J’arrive à obtenir quand même un poste de garde chiourme et ne lésine pas à manier le fouet pour rendre la damnation éternelle encore un peu plus insupportable à mes congénères.

A croire que le maniement du fouet était payant. Je suis à nouveau remarquée par une maitresse cette fois. Avec elle je ne remonte pas encore à la surface mais je découvre les coulisses de la duplicité et les couloirs de la manipulation politiquement incorrecte, celle qui passe par le sexe et les faux-compromis. Bien que le sexe sous toutes ses formes ait toujours occupé une grande place dans mon existence terrestre ou pas, j’avoue que je me suis assez rapidement ennuyée auprès d’elle surtout que je n’apprécie pas de tenir toujours le rôle d’une docile soumise alors que je rêve de tenir le fouet plus régulièrement. C’est hélas ce que j’ai fait, elle n’a pas vraiment apprécié de passer de l’autre côté. J’ai bien failli y rester cette fois. Et passer à trépas définitivement.

J’ai tout même fait un long très long séjour dans la fosse avant de passer de main en main sans pouvoir m’adapter à tous ces maitres. Est-ce que c’est ma faute s’ils ne me comprennent pas ?!

Ce sont mes compétences qui m’ont sauvée, c’est vrai quoi ? Faudrait être débile pour se priver d’un démon aussi babass que moi si un jour on doit plumer du céleste, non ?



Mes conneries ne m’ont pas permis de récupérer le job de garde chiourme, je suis renvoyée à mon point de départ dans la fosse. Heureusement que de temps en temps pour passer le temps, des âmes sont prélevées de la fosse pour combattre. J’avais quoi une chance sur des millions et milliards d’âmes d’être un jour prélevée. Fallait croire que la chance avait décidé de s’égarer en enfer. Bingo. Je suis choisie et me débrouille tellement bien que régulièrement je fais partie des heureux combattants. Ma cote n’est peut-être la plus haute mais je fais parti du top 20 des meilleurs. Y a quand même du balèse parmi les âmes et démons. Je mérite bien mon titre de cerbère parce que je ne lâche rien même si je morfle sévère parfois.

C’est comme ça que Kelen m’a remarquée. Je ne sais pas s’il aura parié sur moi mais c’est après un enchainement de plusieurs combats qu’il me convoque.

Qu’est-ce qu’il me veut celui-là, encore un qui va me gonfler …

Affaire à suivre...

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