A Night Out

Alberich Niflheim

J’avais quitté…

Le Brooklyn Mental Health Center.

Bien !

On m’avait souhaité

Bonne chance.

On m’avait dit…

Que la porte serait…

Toujours ouverte.

David Lennon était…

Clairement soulagé.

Moui…

Disons qu’il n’aura plus…

Besoin de nettoyer derrière toi.

Je sais.

J’étais retourné au Parc.

Mais pas chez Syragane.

Tout ça était…

Compliqué.

J’avais senti direct.

Que je n’étais pas le bienvenu.

Moui…

J’ai pas bien compris.

Il lui faut du temps !

D’accord !

Mais pourquoi ?

Bah heu…

Je sais pas.

C’est bien ce que je me disais.

Chez Woody…

C’est bien aussi, non ?

Ah c’est pas moi

Qui vais te dire le contraire, David.

Bon…

Depuis…

Oui, vas-y…

Raconte…

Depuis…

Je me débrouillais pas si mal.

J’avais repris mon travail.

J’avais repris les spectacles.

Et je ne me sentais…

Pas trop trop mal.

Mon traitement ayant été

Revu récemment.

Zyprexa.

Xanax.

Lysanxia si besoin.

Et ça roulait bien.

Bon…

Tu peux te remettre

A marcher maintenant ?

Hein ?

Moui, David.

Ça fait un quart d’heure

Que tu penses…

Avec ton sac de pharmacie dans la main.

En plein milieu du chemin.

Oh !

Bah merde.

Je me remis à marcher.

Merci…

Tu sais quoi ?

Manakel ?

Quoi ?

J’ai soif.

Ben marche plus vite.

Il fait déjà noir

Et te connaissant on risque

De se perdre.

Tu entends ?

Quoi ?

De la musique…

Haaaan David !

Avance !

Mais j’aime la musique.

Et j’ai soif.

Ben tu retrouveras ta musique

Chez Woody !

Et tu boiras du thé !

Voilà !

Non mais regarde !

Moui.

C’est un bar…

Je peux aller au bar !

Non !

-Essaye de m’en… empêcher… peut-être !

Je marchai…

Jusqu’au bar…

Il y avait des gens.

A l’entrée.

Qui gardaient l’entrée.

Mais ils ne m’empêchèrent pas.

D’entrer.

Je cachai mes médicaments.

Dans ma veste.

Et avançai jusqu’au bar.

David ?

Ouais ?

C’est bizarre…

Je souris en coin…

Pourquoi ?

Parce que tu sens comme moi que…

Tous ces gens sont…

Un peu comme nous ?

A quoi sert la cage ?

Moui…

-Je voudrais… heu… un verre de…

D’eau !

Je souris plus franchement.

-Whisky… S’il… vous plait.

Génial…

Whisky-Zyprexa, David.

Vraiment génial.

A Night Out!

ft. David Edwards

L’Arena était l’endroit parfait pour recruter des sorciers voulant me suivre. Il y avait, ici, des combattants mais pas que. A peu près tout genre de surnaturels venaient se retrouver ici. Les plus détestables comme ceux qui pourraient devenir les leaders du nouvel ordre mondial que je désirais créer depuis un bon nombre de siècle.

C’est dans la cave de ma nouvelle demeure que se groupe se formait. J’avais la force de frappe et la malice de Jessy et bien que j’avais toujours un doute sur les alliés qu’elle me proposait, j’étais plutôt satisfait des sorciers que j’avais recrutés dernièrement.

Mais il m’en fallait plus pour obtenir la force de frappe et l’influence que j’avais début de 20ème siècle. Pour ça, je devais trouver des gens ayant un groupe pouvoir mais, aussi, des liens intéressants dans le monde surnaturel. Ou au moins l’un des deux.

Ainsi, j’étais entré dans l’Arena avec la volonté de trouver la perle rare. Mon regarde se posa, d’abord, sur l’arène où un combat avait lieu. Un vampire se battait contre un loup… Un combat entre surnaturels de secondes zones. Les vampires seront la première race à éradiquer dans mon nouvel ordre mondial. Que Bobby Sands le veille ou non. Il n’était, d’ailleurs, pas au courant de mes plans. Et il était trop obnubilé, je l’imagine, par son combat contre le SPN pour prêter attention aux ambitions des surnaturels.

Les fanatiques comme lui sont souvent aveugles…

Le combat était d’un intérêt très moyen et je fus déçu de voir le vampire l’emporter. Car si j’avais peu d’estime pour les loups-garous, les vampires restaient, pour moi, la pire race de cette planète.

Je me dirigeai alors vers le bar commandant un whisky. J’attendais le combat suivant ou des personnes intéressantes. J’avais la soirée devant moi et je savais que la patience était une vertu. J’en avais usé beaucoup, de la patience, lorsque j’étais au SPIN. L’un des plus sombres chapitre de ma vie. C’est, finalement, parce qu’ils avaient commencés à bien trop me faire confiance que j’avais réussi à trouver l’ouverture pour m’échapper.

Les fanatiques sont aveugles mais les humains sont naïfs.

Peu après, je vis, un peu plus loin, s’installer au bar un visage familier. Mes yeux s’écarquillèrent devant la présence de Légion en ces lieux. Je m’étais battu contre lui au court d’un rêve et j’avais appris qu’il avait rapporté ce fait à Bobby Sands. J’avais dû retourner les choses à mon avantage pour ne pas totalement m’aliéné Sands…

Légion commanda un whisky. Il avait l’air perdu. Je regardais autour de lui et de moi ne voyant aucune trace de sa petite amie, Syragane.

Était-ce prudent de l’aborder ? Nous étions dans un lieu public et je savais que les Lucchese détestait les embrouilles alors c’était sans doute le meilleur moment pour aborder cet être aussi dérangé que surpuissant.

Je m’étais, donc, approché de lui m’installant à ses côtés alors que la serveuse venait de lui fournir un whisky.

-Bonsoir, Légion… Nous nous connaissons déjà, n’est-ce pas ? J’avoue que notre dernière rencontre ne fut pas spécialement agréable pour vous. Je tenais à m’en excuser. Parfois, nous sommes amené à faire des choses que l’on regrette ensuite.

Mieux valait partir sur cette base, non ? C’était plus simple pour tenter d’en apprendre plus sur lui mais, aussi, de voir s’il ne pouvait pas m’être utile d’une façon ou d’une autre.

-Votre dulcinée n’est pas là ?

A Night Out

Alberich Niflheim

Ne bois pas ça !

Tu sais ce que ça fait.

Quand tu mélanges alcool fort.

Et ce foutu médicament !

Je regardai mon whisky.

Dubitatif.

Manakel avait un peu raison.

Quand je mélangeais.

Je faisais du somnambulisme.

Je ne le faisais…

Vraiment pas souvent.

Mais parfois.

C’était juste tentant.

Quand Woody et les autres.

Se réunissaient.

Devant un petit verre.

Ou deux.

Oui mais là.

Tu es tout seul, David !

Y aura personne.

Pour te ramasser à la petite cuiller !

Bah si…

Tu es là, non ?

David…

Quand tu es bourré…

Soit je suis bourré aussi.

Soit je n’ai plus aucune commande.

Dans la blue room.

Roh allez !

Tout va bien se passer…

Si quelque chose déconne dans ce bar !

Je t’en voudrai, David !

Et t’as pas intérêt cette nuit.

A faire le somnambule

Et à chercher des titres de noblesses

Que tu n’as jamais eu !

Qu’est-ce que t’en sais ?

Je sais que j’ai vécu plusieurs vies.

Je l’ai vu grâce au Dr. Soren.

Bonsoir, Légion…

Je sursautai…

Et tournai la tête.

Vraiment doucement.

Fais un 360…

Et on te recrutera pour le prochain Exorciste…

-Bonsoir...

Je plaquai ma main.

Sur ma bouche.

Surpris par ma propre voix.

Alberich !

C’est Alberich de la Confrérie, David.

Je sais !

J’ai des yeux, Manakel !

Nous nous connaissons déjà, n’est-ce pas ?

Je hochai la tête.

Méfiant.

Pinçai les lèvres.

Et pris un petit coup de whisky.

J’avoue que notre dernière rencontre ne fut pas spécialement agréable pour vous. Je tenais à m’en excuser. Parfois, nous sommes amenés à faire des choses que l’on regrette ensuite.

Je fronçai les sourcils.

Mon regard perdu

Dans mon verre.

Votre dulcinée n’est pas là ?

Je fis « non » de la tête.

Je sais me débrouiller…

Aussi.

-Elle est… chez elle… Enfin… je suppose.

Je passai ma langue.

Sur mes lèvres.

-Pourquoi.. Pour… Quoi…. Vous m’avez attaqué… La dernière fois ?

Je fus pris d’un doute.

-C’est bien… vous… qui m’avez attaqué… Hein ?

Parce que rien…

N’était moins sûr.

Avec Légion.

A Night Out!

ft. David Edwards

Je ne pensais pas tomber sur Légion en venant ici. Pourtant, il était bien là, l’ennemi des démons et la prison vivante de Nergal et d’autres entités toutes aussi puissantes. J’avais, un jour, tenté de jouer le jeu des démons en essayant de libéré Nergal mais j’avais échoué car Légion était bien plus puissant qu’il n’y paraissait.

Parce que là, au bar, avec son verre de whisky et son air perdu, il ne payait pas vraiment de mine.

Je m’en étais approché avec une idée derrière la tête et la certitude de ne pas trop risque étant donné que nous étions dans un lieu public et que je savais que les Lucchese tenait à ce qu’il n’y ait jamais de grabuge à l’Arena. C’était, donc, le moment rêvé d’aborder le fameux ange-prison.

Je m’étais installé à côté de lui, le saluant. Il me rendit mon salut avec la voix caractéristique de Légion. Une voix multiple qui me faisait froid dans le dos. Mais je gardais contenance en affichant un petit sourire en coin. Lui-même avait plaqué la main devant sa bouche comme s’il s’était lui-même fait peur.

Il m’avait reconnu parce qu’il avait hoché de la tête quand j’avais demandé si nous nous connaissions déjà. Il avait l’air aussi effrayant qu’un chat perdu. Pourtant, je savais que derrière ce visage d’ange effrayé se cachait un puissant pouvoir.

Je m’étais, en quelque sorte, excusé pour notre dernière altercation. Mieux valait le mettre en de bonne dispositions afin de voir ce que je pourrais retirer de cette conversation. Il fronça des sourcils avant que je ne souligne l’absence de Syragane aux côtés de David. Il déclara qu’elle était chez elle. Il n’en était absolument pas sûr. Un grand télépathe comme lui devrait savoir où se trouve sa bien-aimée, non ? Sauf s’il n’en avait que faire. Il y aurait-il de l’eau dans le gaz ?

-Je vois… Vous êtes en froid avec elle ?

Plus j’en savais, mieux ça serait… Et c’est un Légion très peu sûr de lui qui me demanda pourquoi je l’avais attaqué l’autre fois… A vrai dire, il n’était même pas sûr que j’étais celui qui avait attaqué le premier. Apparemment, il se croyait complètement capable d’une telle chose.

Il était vraiment perdu. Et ça ne pouvait que jouer à mon avantage !

-C’est difficile à dire. Nous nous sommes retrouvé dans un rêve. Je dois avouer que je ne sais pas vraiment comment car je n’ai pas un tel pouvoir. L’avez-vous ?

Ainsi, je continuais à laisser le doute sur celui qui avait initié l’attaque.

-Sachez que, si j’en ai profité pour essayer de libérer Nergal, c’est parce que je n’en avais pas le choix… Voyez-vous, les démons m’ont menacés. Je suis vraiment désolé de voir avoir fait tant de tort… Nergal est toujours bien emprisonné en vous, n’est-ce pas ?

Je regardais autour de nous.

-Vous êtes venu vous changer les idées ici ?

A Night Out

Alberich Niflheim

Manquait plus que lui…

Alberich ?

Bah oui, David…

Y a quelqu’un d’autre.

Qui te parle ?

Ben, toi, déjà.

Ah.

Bien vu.

Je ne lui fais pas

Confiance.

Moi non plus.

Je ne le connais

Pas vraiment,

En fait…

Il voulait savoir…

Où était Syragane.

Je n’en savais rien.

T’as pas cherché non plus.

Bah non.

Je vois… Vous êtes en froid avec elle ?

Je haussai les épaules.

Regardant toujours.

Mon whisky.

Que je faisais tourner.

-Ouais.

Pourquoi mentir ?

Ce n’est pas ton genre.

C’est vrai.

On peut pars te reprocher ça.

Je devrais peut-être

Des fois.

On dit qu’il y a de bons mensonges.

Ceux qui font que les gens.

Se sentent bien.

Tandis que des fois…

Etre franc.

C’est mal.

Je t’aime franc, moi…

David.

Je secouai la tête.

-Tais-toi… juste… Deux secondes…

Que je me concentre.

Sur Alberich.

-Pardon, c’est…

Je fis un moulinet du poignet.

A hauteur de ma tempe.

-Les voix… Enfin… Vous voyez ce que… je veux dire…

Je me rappelais plus…

Vraiment bien…

Comment Alberich

Moi

Et Légion.

On en était venu.

A se battre.

C’est difficile à dire. Nous nous sommes retrouvés dans un rêve. Je dois avouer que je ne sais pas vraiment comment car je n’ai pas un tel pouvoir. L’avez-vous ?

-Ah… ça…

Je hochai la tête.

-Ouais, je… Je peux allez dans… les rêves des gens. Vous n’êtes donc pas… télépathe. Je sais que… vous êtes un sorcier… De la Confrérie mais… Vous ne pouvez pas… heu…

Je soupirai et

Vidai mon verre.

-Un autre… S’il vous plait…

NON !

Ah bah si.

Sachez que, si j’en ai profité pour essayer de libérer Nergal, c’est parce que je n’en avais pas le choix… Voyez-vous, les démons m’ont menacé. Je suis vraiment désolé de voir avoir fait tant de tort… Nergal est toujours bien emprisonné en vous, n’est-ce pas ?

Je me tournai vaguement.

Vers Alberich.

Lisant en lui…

Fouillant.

Creusant. [Télépathie 15 VS 8]

-Vous mentez…

Je pinçai les lèvres.

-Nergal est… bien là où… il est. Pourquoi vous… vous mentez ?

Je me rappelais !

On avait été le dénoncer.

A Babby Sands !

Moui…

C’est là que ça a…

Commencé à être un peu la merde.

David.

Vous êtes venu vous changer les idées ici ?

Je soupirai…

-Ouais… je voulais… essayer… une fois.

Je tentai un regard.

Dans les yeux du sorcier.

Mais cédai direct.

-Sands vous a… Engueulé… ? Pour ce que… vous avez fait ? Ou tenté de faire ?

A Night Out!

ft. David Edwards

Ainsi le fameux Légion était en froid avec sa belle. Je ne m’attendais pas à ça. Je me rappelle d’une Syragane défendant farouchement Légion et inversement. Mais les relations sont telles que, parfois, les choses pouvaient se briser pour une raison ou l’autre et en arrivé à une dispute, voire une rupture.

Et cette rupture arrivait à point car j’avais, devant moi, un Légion perdu. Et qui dit « perdu », dit « vulnérable ». Cela dit, je pris tout de même un air triste afin de ne pas me montrer hostile et rire de cette situation qui était à mon avantage.

-J’en suis profondément navré.

Il me demanda alors de me taire ce qui me fit plisser des yeux. Il semblait avoir bien du mal à se concentrer. Je me demandais comment cet homme pouvait un moment paraitre aussi vulnérable et à d’autres moment aussi puissant. C’était déstabilisant !

-Me taire ? Pourquoi donc ?

Je pris un air surpris mais il se rattrapa me faisant comprendre que c’était les voix dans sa tête qu’il voulait faire taire. En même temps, je savais que beaucoup de gens essayaient de prendre le contrôle de ce corps. Nergal faisait partie des entités présentes dans Légion. Et ce corps semblait au bord de la rupture incapable de faire taire toutes ses entités. Je pris un air compatissant.

-Je vois ce que vous voulez dire bien que je ne vive pas la même chose que vous.

Je voulais entrer dans ses bonnes grâces pour mieux lui jouer dans la tête. Ainsi quand il douta de qui avait commencé notre petite confrontation de la dernière fois, je déclarais ne pas savoir et j’expliquai que nous nous étions retrouvés tout deux dans un rêve. Il confirma pouvoir voyager dans le rêve des gens. Et tout ce qu’il savait de moi c’était que je faisais partie de la Confrérie.

-Exactement. Je ne suis pas télépathe et je suis bel et bien un sorcier de la Confrérie. Enfin… Sorcier indépendant lié à la Confrérie est une terme plus correcte.

Je mentais à moitié. Je n’étais pas télépathe à proprement parlé mais j’avais un pouvoir de manipulation. Ainsi, je pouvais aussi jouer sur les esprits.

David vida son verre et en commanda un autre. Je ne savais pas quelle était sa résistance à l’alcool mais je doutais que ça soit bon pour ce qu’il avait. Pour l’instant, ce n’était pas mon problème.

Mon problème était de pouvoir faire en sorte qu’il me considère comme un allié. Pour ça, je devais faire amande honorable de ce qu’il s’était passé la dernière fois en inventant un mensonge sur les raisons de cette attaque.

Mais il clama que je mentais… Je plissai des yeux.

-Je ne mens pas. Je n’ai absolument rien contre vous. Et je n’ai aucun intérêt à ce que Nergal sorte. Tout ça, c’est la volonté des démons.

Ce n’était pas un mensonge. Je n’avais rien, personnellement, contre Edwards. Tout comme, aujourd’hui, je n’avais pas d’intérêt à voir les démons triompher. A l’époque, j’y avais un intérêt mais ce n’était pas réellement un intérêt à long terme. C’était plus un intérêt immédiat.

Je demandai alors s’il était venu ici pour se changer les idées. Il confirma disant qu’il avait voulu essayé.

-Essayer quoi ? De sortir à l’Arena ou bien de vous enfilez des whisky ?

Les deux, peut-être.

Il demanda alors ce que Sands m’avait réservé comme sort. Je me rappelais de ma conversation avec Sands où j’avais réussi à faire douter le vampire et à lui rappeler que les démons étaient, eux aussi, des surnaturels et que notre but n’était pas de se mêler des guerres intra-surnaturelle.

-Il n’en était pas heureux. Mais nous avons eu une conversation constructive. Je lui ai dit ne pas être du côté des démons. A vrai dire, je ne suis du côté de personne. J’ai rejoint la Confrérie car je suis un surnaturel et que je croyais aux convictions de Sands qui souhaitait protéger tous les surnaturels des menaces humaines comme le SPN. Je lui ai rappelé mes convictions et la foi que j’avais en son projet de base. Un projet qu’il avait quelque peu perdu de vue pour stigmatiser les démons. Notre job, à la Confrérie n’est pas de se mêler des guerres ancestrales entre surnaturels. Vous comprenez ? Sands a accepté mon point de vue mais comme je ne savais pas s’il était encore à fond dans ses convictions, je me suis éloigné de lui sans pour autant couper les ponts. S’il a besoin de moi pour des combats justes alors je serais là.

Je fixai Edwards.

-Comprenez-vous cela, David ? La guerre entre les anges et les démons n’est pas mon affaire. Comme toutes les guerres, il n’y a ni gentils, ni méchants. Vous êtes un dégât collatéral des ambitions de Dieu et de Lucifer. Et cela m’attriste.

A Night Out

Alberich Niflheim

J’en suis profondément navré.

Je fis la moue.

Moui…

Il n’est pas vraiment triste…

David.

Ouais…

Je sais.

Je le sens.

Mais bon.

-C’est pas… grave…

Tu es sûr ?

Non…

Mais qu’est-ce que je peux y faire ?

Bonne question.

Mais bon…

Manakel…

M’aidait pas beaucoup.

Fallait qu’il se taise.

Me taire ? Pourquoi donc ?

Pas toi !

Manakel…

Les voix.

Je vois ce que vous voulez dire bien que je ne vive pas la même chose que vous.

Je passai ma langue.

Sur mes lèvres.

-Peu de gens… Comprennent… Et… C’est difficile à expliquer… Alors…

J’essayai

De resituer Alberich.

Ma mémoire…

Parfois c’était…

Un peu le bordel.

Il y avait des choses.

Que je me rappelais.

Dans les moindres détails.

Et d’autres…

Qui disparaissaient presque

Dans les méandres de mon esprit.

Exactement. Je ne suis pas télépathe et je suis bel et bien un sorcier de la Confrérie. Enfin… Sorcier indépendant lié à la Confrérie est un terme plus correct.

Ah…

Un profiteur, en gros…

David.

-Donc vous… Vous êtes à la Confrérie… Quand ça vous… Arrange… En gros.

Par contre…

Il mentait.

Sur cette histoire…

De démon…

Ou au moins.

Il ne disait pas tout.

Je ne mens pas. Je n’ai absolument rien contre vous. Et je n’ai aucun intérêt à ce que Nergal sorte. Tout ça, c’est la volonté des démons.

Je fronçai les sourcils.

-Ils vous ont… obligé alors…

C’était possible.

Moui…

Les démons sont vicieux.

C’est pour ça que ce sont des démons.

Pour ce que je faisais ici…

C’était un peu…

Un coup de tête.

Un mauvais coup de tête !

J’avais commandé.

Encore un whisky.

Plus pour emmerder Manakel.

Qu’autre chose.

Essayer quoi ? De sortir à l’Arena ou bien de vous enfiler des whisky ?

Heu…

Je haussai les épaules.

-Les deux… C’est bien de… De faire un peu de trucs tout seul.

Mais tant que je l’avais

Sous la main

Je voulais savoir.

Ce qui s’était passé.

Après que Syragane, Bobby Sands et moi.

On se soit engueulé…

Alberich se mit à parler.

Oulà oui…

Fallait que je me…

Concentre.

Dur dur, David.

Vous comprenez ?

Heu…

-Heu…

Mon whisky arriva.

Je le bus d’un coup.

Genre…

Ça va aider…

David.

-Donc vous avez… détourné l’attention de Sands… De ce que vous avez fait… En lui rappelant… Que lui… Heu… avait oublié ses propres combats ?

Je fis la moue.

Comprenez-vous cela, David ? La guerre entre les anges et les démons n’est pas mon affaire. Comme toutes les guerres, il n’y a ni gentils, ni méchants. Vous êtes un dégât collatéral des ambitions de Dieu et de Lucifer. Et cela m’attriste.

Je hochai la tête.

-Ouais… ça c’est… ça c’est bien vrai.

Je soupirai.

-Vous allez… Attaquer le SPN alors ? Est-ce qu’il… faut… Toujours combattre ?

Je repoussai mon verre vide.

-J’ai été enfermé au SPIN… Longtemps… C’était pas si mal. Enfin… jusqu’à ce qu’ils… Veuillent m’euthanasier.

A Night Out!

ft. David Edwards

Légion me somma de me taire, mais il semblerait que ça soit les voix dans sa tête qu’il tentait de faire taire. Il cohabitait avec des entité comme Nergal et ne semblait pas spécialement bien gérer la situation. C’est, en tout cas, ce que je pouvais remarquer de l’extérieur alors qu’Edwards disait que peu de gens comprenait et que c’était difficile à expliquer.

-C’est normal. Je ne connais personne qui a votre pouvoir… Bien que certains humains et autres surnaturels peuvent aussi entendre des voix, je doute que leurs voient soient celles d’anges déchus ou autres dieux.

Je fis amende honorable avant qu’il ne constate que je n’étais pas télépathe. Loin de moi l’idée de le contredire. Moins il me pensera dangereux, plus j’aurais un moyen de m’immiscer dans sa tête. Quant à ma précision sur mon rôle dans la Confrérie, il me voyait plus comme un profiteur qu’autre chose. C’est ce que je compris. Je levai un sourcil.

-Sachez que la Confrérie est aussi un refuge. Or, j’ai réussi à obtenir un endroit où vivre. Je préfère laisser ma place, au théâtre, à un surnaturel qui en a besoin. Mais je suis à la disposition de la Confrérie s’ils ont besoin de moi.

Légion avait le jugement facile mais j’imagine qu’il se méfiait de moi.

Il cerna, d’ailleurs, un mensonge dans mon chef. Je réfutai ses accusations disant que je n’avais aucun intérêt à aider les démons ce qui n’était pas totalement un mensonge. Je n’étais fidèle qu’à ma cause mais si les démons pouvait m’aider à un moment où un autre, je serais ravi d’obtenir leur aide bien que, dans mon prochaine monde, ils auront une place moindre que celle des sorciers. Mais ça, ils ne sont pas obligé de le savoir.

-Oui. Ils m’ont obligé.

En quelque sorte. Car me faire une proposition que je ne pouvais pas refuser est une façon d’obliger quelqu’un, non ?

Edwards se servait whisky sur whisky et je lui demandai ce qu’il faisait ici. Apparemment, son but était de faire des « trucs » tout seul. Je vois… Il souhaitait être seul mais ne m’avait pas réellement repoussé quand je suis venu lui parler.

-La solitude peut-être une bonne alliée pour faire le point.

Ou une belle ennemie. Parfois, elle peut faire en sorte que le problème soit encore pire qu’au départ. Parce que je doutais que boire une grosse quantité d’alcool règle les possibles problèmes de Légion.

Il revint à moi et, plus précisément, à ce que Sands m’avait dit après que David et Syragane se soit plaint à la Confrérie de mon attaque. J’expliquai alors avoir eu une discussion avec le vampire. C’était vrai. Là encore je ne mentais pas. J’adoucissais juste les angles. J’avais l’impression que Légion avait du mal à suivre mais ça ne m’empêcha pas d’aller jusqu’au bout de mon résonnement.

Il avait vu clair sur le fait que j’avais détourné, en quelque sorte, Sands de ses griefs envers moi pour lui rappeler son propre combat. En fait, les choses avaient été plus complexe mais l’idée était là, oui.

-Non. Car c’est lui qui a commencé la conversation en me demandant en quoi j’étais utile à la Confrérie. C’est là que je lui ais rappelé que pour que je sois utile, il fallait qu’il fasse quelque chose lui-même. Sans leader pour nous mener sur le chemin d’une quête ou d’un combat, sans instructions, que pouvons-nous faire ? C’est ce que je lui ais rappelé. Que j’étais là et que si je ne faisais rien c’est parce qu’il ne m’avait rien proposé à faire.

Je mis en avant alors que je n’en avais que faire des guerres entre anges et démons ou tout autres surnaturels. A vrai dire, c’était un sacré mensonge car il était clair que je m’intéressait à la guerre entre sorciers et vampires.

Mais un combat à la fois.

J’expliquai qu’Edwards n’était qu’un dégât collatéral des petites altercations entre Lucifer et Dieu qui utilisaient leur soldat pour installer leur dominance.

David confirma avant de me demander si nous allions attaquer le SPN. J’haussai des épaules.

-Je n’en sais rien. Je n’ai pas encore eu de nouvelles de Sands sur ce sujet.

Quant à savoir s’il fallait toujours combattre, oui, tant qu’on a pas ce qu’on veut obtenir. Mais David semblait avoir apprécié son séjour au SPIN. Du moins, jusqu’à-ce que le SPN décide de vouloir l’euthanasier. Je pris un air choqué.

-Et tu te demandes pourquoi les surnaturels veulent en finir avec le SPN ? Ils voulaient te supprimer sans ton accord ! Tu trouves ça normal ?

C’était choquant ! Comme si ces humains avaient le droit de vie ou de mort sur nous.

-J’ai aussi séjourné au SPIN pendant environs 45 ans ! Je peux te dire que, pour moi, ça n’a pas été une partie de plaisir. Ils ont réussi à supprimer mes pouvoirs ! Ces pouvoirs faisaient partie de moi depuis ma naissance. C’était une partie de moi-même. Qui sont-ils pour décidé de me les enlever ? Qui sont-il pour juger que je dois être enfermé sans procès ? Car le SPN enferme les surnaturels sans aucune forme de procès. Juste parce qu’ils l’ont décidé !

Tout ça, je le pensais vraiment. Car je n’ai pas rejoint la Confrérie pour rien ! Je voulais réellement aider Sands à venir à bout du SPN. C’est lui qui s’est perdu en chemin ou bien qui a prouvé ne pas être à la hauteur de la tâche !

-Alors, oui, il faut combattre. Parce que c’est une injustice. Nous avons le droit de vivre sans qu’une organisation cherche à nous détruire. Ne le penses-tu pas ?

A Night Out

Alberich Niflheim

Méfies-toi, David.

Je sais.

Moui…

Mais je te connais, hein.

Je n’arrive pas…

A bien lire ses pensées.

Tout est comme…

Brouillé ?

Méfies-toi doublement.

Je ne sais pas.

Si c’est lui qui le fait exprès.

Ou si tu es déjà saoul.

C’est normal. Je ne connais personne qui a votre pouvoir… Bien que certains humains et autres surnaturels peuvent aussi entendre des voix, je doute que leurs voient soient celles d’anges déchus ou autres dieux.

Je haussai les épaules.

-Je sais ça… Je… je sors de l’hôpital psychiatrique… Des gens entendent des voix… Après… Je sais pas si… ça fait moins mal… Que ce soient des voix qui viennent de Dieux, d’Anges ou… de Démons… Ou juste… D’une maladie.

Je soupirai.

-Moi, j’ai les deux.

Je veux en savoir plus.

Je veux savoir.

Ce qu’il s’est passé.

Depuis notre rencontre.

Moi je te dirais plutôt

De te tirer de là, David.

Je ne sens pas ce mec-là.

Et j’ai pas besoin…

De ma télépathie.

Moi je pensais surtout.

Que c’était un profiteur.

Que ce soit de la Confrérie.

Ou d’autres gens.

Mais Alberich.

Savait comment tourner…

Les choses.

Du coup…

Ça m’embrouillait encore plus.

Sachez que la Confrérie est aussi un refuge. Or, j’ai réussi à obtenir un endroit où vivre. Je préfère laisser ma place, au théâtre, à un surnaturel qui en a besoin. Mais je suis à la disposition de la Confrérie s’ils ont besoin de moi.

Un refuge ?

Aaaah non n’y pense

Même pas David !

Tu es bien au parc.

Tu y restes.

Je n’ai pas confiance en Alberich.

Mais Bobby Sands

Ne me semble pas mieux.

Si tu ne veux pas te battre.

Faut éviter la Confrérie.

Han…

Ok.

T’as raison.

J’ai toujours raison.

Alberich disait…

Qu’il avait été obligé par les démons.

De m’attaquer.

Dans un rêve.

-Mouais… Mais c’était pas… Prévu que je vienne dans… Dans votre rêve, si ?

J’étais tombé dans un piège ?

Et je le savais pas ?

J’avais bu.

Un deuxième whisky.

Et Alberich se demandait.

Ce que je faisais là.

Rien de plus que les autres

Qui étaient là aussi.

J’avais le droit de sortir,

Non ?

La solitude peut-être une bonne alliée pour faire le point.

J’eus un petit rire.

-Je voulais surtout… tester… un nouvel endroit… Pas vraiment… Réfléchir.

Réfléchir c’est…

Fatigant.

Et je le fais assez.

Je voulais quand même.

Savoir ce que Bobby lui avait dit.

Après qu’on se soit engueulé.

Avec Syragane.

C’est lui qui a commencé la conversation en me demandant en quoi j’étais utile à la Confrérie.

Je souris.

-Normal… On vous a… cafté…

C’était l’idée de Syragane.

Moi j’avais pas été très chaud.

Si on l’avait pas fait…

Pfff…

De toute façon…

Ce qui est fait est fait…

C’est là que je lui ai rappelé que pour que je sois utile, il fallait qu’il fasse quelque chose lui-même. Sans leader pour nous mener sur le chemin d’une quête ou d’un combat, sans instructions, que pouvons-nous faire ? C’est ce que je lui ai rappelé. Que j’étais là et que si je ne faisais rien c’est parce qu’il ne m’avait rien proposé à faire.

Je haussai les épaules.

-Pourquoi ?... Ce n’est pas… Déjà bien ? D’offrir un… un refuge pour les… les surnaturels ?

Je pinçai les lèvres.

-Si ce n’était… Que ça… Peut-être que j’irais… A la Confrérie.

Mais du coup…

Ils allaient attaquer le SPN ?

Je n’en sais rien, David.

Je n’en sais rien. Je n’ai pas encore eu de nouvelles de Sands sur ce sujet.

-Ah…

Parlant du SPN.

Je me rappelais bien.

Quand j’étais au SPIN

Chaque fois que j’y pensais.

C’était le Dr. Wood qui me revenait en premier.

C’était pas si mal.

Jusqu’à ce qu’ils veuillent me tuer.

Et que Vivacia…

Me convainque de ne pas

Les laisser faire.

Et tu te demandes pourquoi les surnaturels veulent en finir avec le SPN ? Ils voulaient te supprimer sans ton accord ! Tu trouves ça normal ?

Je fis la moue.

-Je sais pas… Si j’étais pas d’accord… Tout le monde… Trouves ça choquant… Mais pour moi… C’était… la promesse d’une libération…

Je fis signe pour un autre

Whisky.

-De toute façon… Pas sûr qu’ils auraient… réussi à me tuer…

Je suis pas facile.

A tuer.

J’ai déjà essayé.

-J’ai aussi séjourné au SPIN pendant environs 45 ans ! Je peux te dire que, pour moi, ça n’a pas été une partie de plaisir. Ils ont réussi à supprimer mes pouvoirs ! Ces pouvoirs faisaient partie de moi depuis ma naissance. C’était une partie de moi-même. Qui sont-ils pour décider de me les enlever ? Qui sont-ils pour juger que je dois être enfermé sans procès ? Car le SPN enferme les surnaturels sans aucune forme de procès. Juste parce qu’ils l’ont décidé !

-Ah ouais… le… le SV. Pour moi c’était… Comme un médicament. Mais… Ouais, je comprends… Que ça a pas du être… très drôle pour vous… Et… et 45 ans… C’est… C’est long…

Mon troisième whisky…

Arriva.

Je le regardai.

Ne le buvant pas…

Tout de suite.

-Quant à… à qui ils sont… Ou pur qui ils se prennent… Pour faire tout ça…

Je haussai les épaules.

-Bah je sais pas trop…. La police ? Pour les surnaturels ?...

Je fis la moue.

-Sauf que c’est… C’est vrai…. Il n’y a pas… de procès.

Alors, oui, il faut combattre. Parce que c’est une injustice. Nous avons le droit de vivre sans qu’une organisation cherche à nous détruire. Ne le penses-tu pas ?

Je hochai la tête…

-Si… Si… C’est vrai… Mais… Je connais plusieurs agents… Tous ne sont pas… méchants… Ils ne sont pas tous pour tout ce qui… Se passe au SPIN ou au SPN. Ils font juste leur job… Ce serait pas juste non plus… de les tuer.

Je me grattai la tête.

-Sands doit viser… plus haut… Dans ceux qui… Qui décident.

A Night Out!

ft. David Edwards

Edwards affirma sortir de l’hôpital psychiatrique… Je doutais que les gens de cet hôpital se rendent compte du danger qu’ils avaient couru en ayant, parmi leurs patients, un homme comme Légion. Mais quoi qu’il en soit, il se rendait bien compte de ne pas être le seul à entendre des voix. Bien que pour lui, que ça soit des Dieux ou de simple voix, ça revenait au même : c’était une expérience désagréable.

-Certes. Je ne saurais dire s’il y a une différence, en effet.

Ce que je savais c’est que les autres patiences n’avaient pas le pouvoir de détruire des vies en un claquement de doigt alors que c’était bien le cas de Légion. Alors oui, il y a sûrement un réelle différence entre se faire manipuler par les anges déchus qui contrôle un corps qui dispose de pouvoir puissant que de simple manifestation de l’esprit.

Mon rôle dans la Confrérie fut évoqué après mes excuses pour ce qu’il s’était passé la dernière fois. Et si David me prenait pour un profiteur, je tournai les choses autrement. Pouvoir retourner les choses à mon avantage. C’était quelque chose que j’avais eu le temps de travailler pendant ma vie et même pendant mon séjour au SPIN. D’ailleurs, c’est ce petit talent qui m’avait permis de manipuler le directeur Pierce.

Quant à l’attaque que j’avais fait, j’avais essayé de remettre ça sur le compte des démons. C’était le cas mais je voulais me poser en victime. Et comme Légion semblait bien embrouillé, il ne saurait rien certifié. Pas même qu’il soit responsable ou non de ce rêve où je l’avais invité.

-Non, ça ne l’était pas. A vrai dire, les démons m’ont obligé à vous piéger mais j’étais toujours en train de me demander comment faire quand vous êtes apparus dans l’un de mes rêves.

Ce qui n’était pas totalement un mensonge non plus. L’arrivée de David dans mon rêve à ce moment-là était fortuit.

J’avais tenté de changer de sujet en me portant sur l’instant présent et les raisons qui avaient conduit David à venir ici. Il affirma ne pas être ici pour réfléchir mais plutôt pour tester un nouvel endroit.

-Et bien vous avez choisi le bon. L’Arena est une belle place pour les surnaturels.

Mais il revint à Sands et à ce qu’il s’était passé après que Syragane et lui m’avaient lâchement cafté à Bobby Sands. J’avais expliqué ce qu’avait été notre conversation et David confirma m’avoir cafté. J’hochai de la tête.

-Ça, je l’avais bien remarqué.

J’avais parlé de Sands et de son combat. Un combat qu’il avait perdu de vue. En réalité, il avait mené des combats mais pas nécessairement toujours contre le SPN et j’avais détourné son attention de mes méfaits pour les tourner sur lui-même. Et ça avait fonctionné. Mais David, lui, trouvait que l’idée d’un refuge était suffisant. Sans les combats. Que si ça avait été ça, il aurait été à la Confrérie.

-Parce qu’on ne peut pas se cacher éternellement, Edwards. Ce n’est pas une vie que de vivre caché dans la peur. Mais pour que les choses changes et qu’il y ait une place pour les surnaturels dans ce monde, il faut se battre. Une vraie place, je veux dire.

Même si ma vision allait, en fait, bien plus loin que celle de Sands. Il n’était qu’un pion dans mon jeu. Un pion que j’utilisais pour me débarrasser du SPN.

Je ne pouvais certifier, cependant, que Sands allait attaqué le SPN. Je n’avais plus de nouvelles de lui depuis un moment. Quoi qu’il en soit, David disait ne pas avoir un mauvais souvenir du SPIN sauf quand le SPN a décidé de l’euthanasier. Il s’entend parler, parfois ? Je fus choqué de son manque d’envie de vivre !

-Peut-être que c’était une libération pour vous. Mais ça signifie que le SPN décide d’euthanasier juste parce qu’ils l’ont décidé. Tout le monde ne souhaite pas mourir !

Edwards déclara ne pas être sûr qu’ils auraient réussi à le tuer. Je fronçai les sourcils.

-Peut-être. Mais ça n’empêche que c’est choquant !

Et je fis part de ma propre expérience du SPIN. Lui avait apprécié le SV mais comprenait mon point de vue. A croire que cet homme avait bien du mal à vivre sa vie. Trop de pouvoir tue la santé mentale. C’est ce que je voyais en Légion qui, de plus en plus, me paraissait être un potentiel allié bien trop instable que pour m’être entièrement utile. Pas sans que je m’en morde les doigts à un moment donné.

-C’est extrêmement long.

Edwards voyait le SPN comme une police pour surnaturels.

-C’est ce qu’ils pensent, en effet.

Mais sans procès comme je l’avais souligné. Et pour moi, il s’agissait d’une injustice. Digne des buchers de sorciers à une autre époque. Mais Edwards, lui, se mettait du côté du SPN et, surtout, des agents qui ne faisaient que leur job. Ce ne sont que des humains pour moi. Une race inférieur. Qu’est-ce que j’en avais à faire ? Mais je ne dis rien alors qu’Edwards disait que Sands devait viser plus haut. J’esquissai un sourire.

-Plus haut ? Si Sands vise les dirigeants du SPN, ils seront remplacés par d’autres. Ce que Sands doit visé, c’est ceux qui permettent au SPN d’être une menace pour les surnaturels. En soi, leurs scientifiques et autres ingénieurs. Sans la technologie, les humains ne peuvent rien contre les surnaturels.

J’haussai des épaules.

-Je ne sais pas ce que Sands a derrière la tête. Mais... Toi? Avec un si grand pouvoir... Que comptes-tu faire? Quel avenir vois-tu pour toi?

Je trouvais intéressant de savoir ce qu'un des surnaturels les plus puissant avait derrière la tête.

A Night Out

Alberich Niflheim

Il aime vraiment…

Vraiment beaucoup…

Parler, hein ?

Moui…

Mais c’est comme je te dis…

C’est un manipulateur.

Alors fait attention.

Pff…

Qu’est-ce que tu veux…

Qu’il fasse ?

Me faire rejoindre une secte ?

Bah oui…

La Confrérie, par exemple.

J’ai pas envie.

Tant mieux !

Je voulais savoir…

Si Alberich…

Et Nergal.

Et les démons…

M’avaient tendu un piège.

Non, ça ne l’était pas. A vrai dire, les démons m’ont obligé à vous piéger mais j’étais toujours en train de me demander comment faire quand vous êtes apparus dans l’un de mes rêves.

Apparemment non…

-Opportuniste alors, que vous êtes…

Pourquoi…

J’étais à l’Arena ?

C’était ce qu’il demandait.

Et bien vous avez choisi le bon. L’Arena est une belle place pour les surnaturels.

Je hochai la tête.

Souris un peu.

-Je savais pas que… que ça existait… Des endroits comme ça.

On était déjà sortis…

Avec les autres…

Dans un bar et tout…

On s’amusait bien…

Jusqu’à ce que Syragane.

Fasse une crise de jalousie…

Et blesse une jeune femme.

Ah moui…

Je me rappelle de ça.

Tu n’étais pas content.

Y avait de quoi…

Syragane…

Qui avait voulu cafter Alberich…

A Sands.

Moui t’étais pas chaud pour ça…

Non plus.

Non.

Regarde où on en est, maintenant…

J’avais pas envie…

De penser à Syragane.

Alors je me concentrais.

Sur la conversation.

On ne peut pas se cacher éternellement, Edwards. Ce n’est pas une vie que de vivre caché dans la peur. Mais pour que les choses changes et qu’il y ait une place pour les surnaturels dans ce monde, il faut se battre. Une vraie place, je veux dire.

Je passai ma langue sur

Mes lèvres

Et un bu un peu de whisky…

Plus lentement…

-Vous voulez que… Que les humains sachent… Pour nous ?

Mmm

Je pense pas que ce soit.

Une bonne idée, David.

L’anonymat nous protège.

Et protège les humains.

D’une certaine façon.

On parla un peu du SPIN.

On y avait été tous les deux.

Peut-être que c’était une libération pour vous. Mais ça signifie que le SPN décide d’euthanasier juste parce qu’ils l’ont décidé. Tout le monde ne souhaite pas mourir !

Je baissai le regard.

Un peu honteux.

-Je sais… Je parlais pas pour… pour tout le monde… J’ai… j’ai du mal à m’imaginer… A la place des autres.

J’étais quand même pas sûr.

Qu’ils auraient réussi.

A me tuer.

Peut-être. Mais ça n’empêche que c’est choquant !

Pour Alberich…

Le combat de Sands était valable.

Moi je pensais.

Qu’il devait viser la tête.

Mais Alberich disait.

Qu’il devait viser ceux qui…

Qui faisaient la technologie.

Plus haut ? Si Sands vise les dirigeants du SPN, ils seront remplacés par d’autres. Ce que Sands doit viser, c’est ceux qui permettent au SPN d’être une menace pour les surnaturels. En soi, leurs scientifiques et autres ingénieurs. Sans la technologie, les humains ne peuvent rien contre les surnaturels.

Je réfléchis un peu…

Dans un sens…

C’était logique.

Les humains, avec la technologie.

Avaient leur propre « magie ».

-Ok… je vois… Mais…

Pfff…

-Ppfff je sais pas… C’est trop… Trop compliqué… pour… Pour moi…

Je ne sais pas ce que Sands a derrière la tête. Mais... Toi? Avec un si grand pouvoir... Que comptes-tu faire? Quel avenir vois-tu pour toi?

Je frottai mon visage à deux mains.

-Moi ? Heu… Personne… Personne m’a jamais… Demandé ça…

Je fis tourner mon verre.

Sur me comptoir.

-Digérer les démons en moi… pour de bon… Et peut-être… Sauver Manakel. Parce que… Il mérite pas ce qui… Qui lui arrive.

Je soupirai….

-Et quand… j’aurai fait ça… J’espère être guéri… Au moins en partie.

Je regardai vaguement.

Alberich.

-Et si j’ai toujours mes pouvoirs… je voudrais… aider les gens.

Je me retournai.

-A quoi sert cette cage ?

A Night Out!

ft. David Edwards

Profiteur… Opportuniste… Que de belles paroles venant d’Edwards et me concernant. Il trouvait opportuniste d’avoir profiter qu’Edwards se soit immiscé dans l’un de mes rêves pour remplir la tâche que m’avait confié les démons. Je fixai Légion.

-Vous en auriez aussi profité si vous aviez été forcé d’agir par une bande de démons.

Nous avions parlé de la présence de Légion à l’Arena. Un endroit qu’il voulait simplement visiter sans se plonger dans la moindre réflexion. Il ignorait que de tels endroits existaient. Désormais, il était au courant.

-Il n’y a pas qu’à la Confrérie où les surnaturels peuvent se rassembler.

A l’Arena c’était possible aussi ainsi qu’au marché noir et à d’autres endroit de New York. Mais David semblait peu au fait de tout ça.

Edwards semblait se demander pourquoi il fallait sans cesse se battre. Oh ! Nous n’étions pas obligé ! Mais vivre caché constamment était-ce vraiment une vie ? Non ! Il était injuste que les humains aient la mainmise sur ce monde uniquement parce qu’ils sont plus nombreux. Evidemment, David se demanda si mon désirs étaient que les humains sachent pour nous.

-Oui. Mais pas tant que je ne sois sûr qu’on ne risquera rien si la vérité éclate.

Quand les humains prendront conscience de tout, nous, sorciers, auront déjà la mainmise partout. Tel est mon plan.

Quand la conversation tourna sur notre expérience au SPIN, je me révoltai un peu contre le manque de combativité de David face au fait qu’il avait bien manqué d’être euthanasié. Comme si c’était normal. Et si lui semblait prendre ça comme une libération, je mis en avant que tout le monde n’avait pas envie de mourir. Il baissa le regard. Il disait avoir du mal à s’imaginer à la place des autres. Je fronçai les sourcils.

-C’est sans doute pour ça que vous avez du mal à voir le SPIN comme autre chose qu’un bon hôtel. Parce que, moi, j’ai souffert là-bas.

Je ne mentais pas là-dessus. Si j’avais réussi à me forger une routine, au SPIN, ça reste l’une des pires expériences de ma vie. Être ainsi humilié, privé de mes pouvoirs et traité comme un monstre. Alors que les monstres, ce sont ces humains qui n’ont décidément rien dans la cervelle !

Combattre le SPN était dans les plans de la Confrérie mais David pensait que le mieux était de viser la tête. Moi, c’était leur technologie que je pensais qu’il fallait toucher parce que c’était le seul moyen qu’ils avaient de rivaliser avec nous. David abdiqua. Il trouvait que c’était trop compliqué pour lui.

-Je comprends. Mais ne t’en fais pas. Sands aura sûrement un plan digne de ce nom.

Quoi qu’il faudrait peut-être que je l’y aide. Sands n’est pas le plus gros cerveau de New York… Ce n’est même pas une lumière parmi les vampires, c’est dire…

Je me centrai alors sur David lui demandant ce que, lui, comptait faire. Il déclara que personne ne lui avait jamais demandé ça. Il réfléchis et finit par déclarer qu’il voulait digérer les démons qui l’habitait et sauver Manakel…

-Manakel ? Un de vos locataires ? Un ange déchu ?

Il disait que quand ça sera fait, il sera peut-être guéri et que s’il avait encore des pouvoirs il voulait aider les gens. J’esquissai un sourire.

-Je vois… Une quête bien noble… N’avez-vous jamais pensé à confronter Dieu vis-à-vis de votre rôle ? Car il est seul responsable de ce qui vous arrive.

J’esquissai un sourire.

-Quoi qu’il en soit, si vous avez besoin d’un refuge, je peux vous en fournir un. Hors de la Confrérie. J’ai une belle habitation dans le Queens.

On ne savait jamais ce que je pourrais faire avec un Légion dans mes rangs !

Il se demanda alors a quoi servait la cage. Je me retournais vers la cage et souris.

-C’est une arène. Des surnaturels viennent s’y battre afin de se défouler. C’est un peu comme un sport de combat pour les humains où les gens viennent parier. Sauf que les surnaturels peuvent tester leurs pouvoirs.

J’esquissai un sourire.

-Vu la puissance de vos pouvoirs, je ne vous conseille pas d’y entrer. Ça pourrait être dévastateur.

A Night Out

Alberich Niflheim

Vous en auriez aussi profité si vous aviez été forcé d’agir par une bande de démons.

Je haussai les épaules.

Peut-être.

Je connaissais les démons.

Je savais comment ils…

Ils pouvaient être.

-Je sais… les démons… parfois… Ceux dans ma tête… Me font faire des choses… Que je veux pas.

Je cherchais…

Un peu…

A changer de conversation.

L’Arena m’intriguait.

Il n’y a pas qu’à la Confrérie où les surnaturels peuvent se rassembler.

Je soupirai…

Puis rigolai.

Puis passai une main

Sur mon visage.

Avec l’alcool.

Je ne sentais plus mon visage.

-J’ai été… couvé trop longtemps…

Moui…

Ou protégé.

Ouais ben…

Je suis content de découvrir

Des choses maintenant.

Et pas juste.

Ce que les autres veulent

Me montrer.

Je repris une gorgée de whisky.

Alberich..

Avait de la conversation.

Moui…

Comme s’il voulait

T’attirer dans une secte.

Fais attention.

Je voulais savoir.

S’il voulait qu’un jour.

Les humains…

Tous les humains.

Sachent pour les surnaturels

Comme nous.

Oui. Mais pas tant que je ne sois sûr qu’on ne risquera rien si la vérité éclate.

Je fis la moue.

-Les humains… Sont déjà racistes entre… eux… Alors s’ils savent.

Je passai ma langue.

Sur mes lèvres.

-On deviendra peut-être… l’ennemi commun.

Pour ce qui était du SPIN…

On avait pas le même avis.

Mais j’avais toujours…

Tendance à voir les choses.

De mon point de vue.

Pas de celui des autres.

C’est sans doute pour ça que vous avez du mal à voir le SPIN comme autre chose qu’un bon hôtel. Parce que, moi, j’ai souffert là-bas.

J’en suis désolé.

Tout haut…

C’est mieux, David.

-J’en suis désolé.

Quand ça devint plus politique.

Plus stratégique.

J’abandonnai.

Je comprends. Mais ne t’en fais pas. Sands aura sûrement un plan digne de ce nom.

-Mouais… ça fait peur… un peu… Quand même.

Est-ce qu’il fallait…

Arrêter Sands ?

Arrêter Alberich ?

Qu’est-ce qui était le mieux ?

Que tout le monde sache.

Ou qu’on reste un secret.

Je soupirai.

J’en savais rien.

Pour la première fois…

On me demanda…

Ce que moi, je voulais.

Comment je voyais mon avenir.

J’essayai…

De l’expliquer au mieux.

Manakel ? Un de vos locataires ? Un ange déchu ?

Je hochai la tête.

-Ouais… Un ange gardien mais… il est pas toujours…

Pas toujours quoi ?

David ?

-Heu… Disons qu’il… il a des idées bien arrêtées. Mais il est pas méchant.

Bon…

Je vais prendre ça…

Comme un compliment.

Je vois… Une quête bien noble… N’avez-vous jamais pensé à confronter Dieu vis-à-vis de votre rôle ? Car il est seul responsable de ce qui vous arrive.

Je regardai Alberich.

Un peu surpris par la question.

-Ben.. heu… ma mère était très… très croyante… J’ai beaucoup prié mais… j’ai rarement eu… Des réponses… Je ne sais pas comment…  Contacter Dieu.

Hormis les prières.

Je voyais pas…

Alberich…

Voulais m’offrir un refuge.

Tu vois !

Il veut te recruter.

Je souris.

-C’est gentil mais… C’est bon… je vis chez des amis…

Je me retournai vers…

La cage.

C’est une arène. Des surnaturels viennent s’y battre afin de se défouler. C’est un peu comme un sport de combat pour les humains où les gens viennent parier. Sauf que les surnaturels peuvent tester leurs pouvoirs.

Mes yeux passèrent…

Oh oh…

Par trois ou quatre

Couleurs différentes.

David !

Avant de redevenir bleus.

Vu la puissance de vos pouvoirs, je ne vous conseille pas d’y entrer. Ça pourrait être dévastateur.

Je secouai la tête.

Mon cerveau était…

Tout engourdi.

-C’est… C’est vrai… mais… Je n’aime pas me battre… mais… Parfois c’est…

Je grommelai.

-Je n’ai jamais parié… Vous… Vous voulez parier avec moi… Sur… Sur le prochain combat ? J’ai… il me reste… 10$...

A Night Out!

ft. David Edwards

Edwards était conscient que les démons pouvaient pousser les gens à faire ce qu’ils n’ont pas envie de faire. Il disait avoir été lui-même victime de ce phénomène ce qui faisait qu’il pouvait trouver mon histoire tout à faire concevable. Ce que je comprenais, aussi, c’était que David n’était absolument pas toujours maitre de ses faits et gestes. Ceux qui vivaient dans son être cherchaient à prendre le contrôle. De mon avis, il était certain que, un jour, l’un d’entre eux gagnera.

Cet homme était une bombe à retardement.

Une bombe qui cherchait à voir le monde. C’est pour ça qu’il était venu ici ce soir. Il affirmait avoir été couvé trop longtemps. En même temps, vu l’étendue de son pouvoir, je comprenais que les gens autour de lui aient envie d’éviter qu’Edwards voit le monde. Désormais, il était libre et semblait faire ce qu’il désirait.

Nous avions parlé du combat de Sands. Celui qui consistait à rendre public l’existence des surnaturels. C’est ce que souhaitait le vampire. C’est ce que je souhaitais aussi mais d’un manière toute différente. Mais Edwards avait peu d’espoir en ce projet soulignant l’intolérance qui régnait rien qu’entre les humains. Je ricanai.

-Certes. C’est pour ça que je parle d’attendre le bon moment. Je n’ai pas dit que c’était pour demain. Les humains ont souvent une vie plus courte que la plupart des surnaturels.

Je n’en dis pas plus. Mon plan impliquait bel et bien les humains mais des humains qui seraient loin d’être l’égal des sorciers. Je les voyais plutôt comme des esclaves dans mon prochain monde.

Edwards nous voyait comme l’ennemi commun. Oui. C’est sans doute comme ça qu’ils nous verront. J’hochai de la tête.

-Sans doute. Mais ça ne nous arrangeait pas, n’est-ce pas ?

En ce qui concernait le SPN, c’était difficile à entendre qu’un surnaturel ait pu s’y plaire. David Edwards était, sans aucun doute, le seul. Tout ceci était révoltant et je ne pus que mettre en avant son égoïsme. Il se disait désolé. Je lui fis signe que je l’excusais. S’il voulait mourir ou rester enfermé à tout jamais, grand bien lui fasse ! Mais penser que tout le monde pensait comme lui était d’une stupidité sans nom !

Pour ce qui était d’une prochaine attaque contre le SPN, plusieurs stratégies étaient envisageables mais j’étais certain que Sands fomentait déjà ses plans. Tout ça semblait effrayer Edwards. Le grand Légion a peur… Allons bon…

-Il faut savoir braver sa peur si on veut combattre les injustices.

J’avais questionné Edwards sur son avenir. Que voulait-il faire ? Vivre en paix. Aider les autres. Digérer les ange déchus présent en lui. Sauver Manakel. C’est sur ce dernier point que je questionnai Légion. Il avoua que Manakel était un ange gardien mais qu’il n’était pas méchant. Je levai un sourcil.

-Pourquoi Dieu l’a-t-il condamné, alors ?

M’est d’avis que ce Manakel avait dû fâché le Tout Puissant d’une façon ou d’une autre. Parlant de Dieu, je demandai à Edwards s’il avait déjà interpellé le grand patron du Paradis sur son sort. Il disait avoir beaucoup prié sans avoir de réponse. Je ricanai.

-Voyons ! Je suis sûr qu’avec tes pouvoirs tu as bien d’autres moyens d’attirer l’attention de Dieu autre qu’en priant. Je ne sais pas comment fonctionne le Paradis mais je doute que Dieu se penche sur chaque prière.

Quoi qu’il en soit, j’offris l’asile à cette pauvre âme manipulable mais il la refusa clamant vivre chez des amis.

-Si tu changes d’avis, n’hésite pas à me le dire.

Je lui souris d’un sourire aimable avant qu’il ne me parle de la cage. Je lui expliquai le principe avant de lui défendre d’essayer au vue de la puissance de ses pouvoirs. Il n’aimait, de toute façon, pas se battre bien que je l’avais pourtant déjà vu à l’œuvre.

-Parfois c’est plus fort que toi, c’est ça ?

Au cause de Légion.

Il clama vouloir parier ce qui élargit mon sourire.

-Bien parions sur le prochaine combat. Si tu gagnes, je te donnerais 10 dollars et si je gagnes tu me donneras tes 10 dollars.

On annonça justement le prochain combat. C’était un sorcier qui grimpa sur le ring alors que son adversaire, un démon, lui faisait face. Je souris. Je les avais déjà vu ce battre tous les deux ici même. Ce démon était vicieux mais…

-Je parie sur le sorcier. Et toi ?  

A Night Out

Alberich Niflheim

Je parlais…

Avec Alberich.

Heu…

On a vu ça, David.

Je ne me rappelais pas…

La dernière fois que j’avais

Eu une conversation…

Un peu philosophique.

Un peu sérieuse.

Avec quelqu’un.

Sans que ça ne parte

En couille.

Ça faisait du bien.

Certes. C’est pour ça que je parle d’attendre le bon moment. Je n’ai pas dit que c’était pour demain. Les humains ont souvent une vie plus courte que la plupart des surnaturels.

Dans un flash… [Télépathie 13 VS 10]

Je vis des humains.

Asservis.

En train de se prosterner.

Devant Alberich.

Et d’autre gens.

Que je savais d’instinct.

Être des sorciers.

Je secouai la tête.

Portai ma main

A mon front.

Moui…

Je t’avais prévenu.

Que ce n’était pas quelqu’un

De bien, David.

Je sais.

Je vois.

-Je vois ce que vous… voulez faire…

Mais je ne commentai…

Pas plus.

Est-ce que je pourrais faire

Quelque chose ?

Pour éviter ça ?

Je suis un ange, non ?

Moui…

Mais il faut voir.

Si le rêve d’Alberich.

Peut devenir plus qu’une utopie.

Tu as vu…

La Confrérie comme moi.

Et ce n’est pas cette poignée de surnaturels

Qui va changer le monde.

Ok…

On risquait surtout…

Avec ces plans.

De devenir l’ennemi

De tous les humains.

Sans doute. Mais ça ne nous arrangeait pas, n’est-ce pas ?

Je secouai la tête.

-Non… Je ne veux… être l’ennemi de personne.

Juste vivre…

Ou essayer de vivre.

Ce sera déjà bien.

Avoir des petits bonheurs.

De temps en temps.

Tout ça m’effrayait un peu.

Il faut savoir braver sa peur si on veut combattre les injustices.

Je haussai les épaules.

-On dit que… le pouvoir corrompt. Alors des… des injustices. Il y en aura… toujours.

Moi je voulais juste.

Régler mes problèmes.

Sans me mêler…

Des affaires des autres.

Sauver Manakel.

Merci…

C’est gentil, David.

Pourquoi Dieu l’a-t-il condamné, alors ?

Je soupirai.

-C’est… une longue histoire… Il s’est trompé de… De protéger… Et il y a un sacrifice… Qu’il n’a pas fait. Parce qu’il pensait être sûr de son coup.

Moui…

J’ai toujours du mal à croire.

Que j’aurais du sacrifier ma grâce…

Pour sauver Delilah Stark.

Pourtant…

Tu l’aimais.

Oui !

Mais j’étais un ange !

Elle était humaine…

Et c’était Edwin qui faisait des conneries.

Alberich voulait savoir…

Pourquoi je ne réglais pas.

Mes comptes avec Dieu.

Voyons ! Je suis sûr qu’avec tes pouvoirs tu as bien d’autres moyens d’attirer l’attention de Dieu autre qu’en priant. Je ne sais pas comment fonctionne le Paradis mais je doute que Dieu se penche sur chaque prière.

Je visai mon verre.

-Probablement mais… Je saurais probablement… le forcer à m’écouter mais…. Je lui dirais quoi ? C’est ça… ma question…

Alberich voulait bien…

M’héberger.

Mais après ce que j’avais vu.

Dans sa tête.

Non merci.

Si tu changes d’avis, n’hésite pas à me le dire.

Je hochai la tête.

Et fit signe.

Pour un autre verre.

Tu exagères !

Je m’en fous.

Une bonne cuite de temps en temps.

Ça fait pas de mal.

Je m’intéressai à la cage.

C’était pour des combats.

Je n’aimais pas me battre.

Parfois c’est plus fort que toi, c’est ça ?

Je fis la moue.

Hochai la tête.

-Légion adore… adore montrer… Sa puissance. Vous le savez…

Il en avait fait…

Un peu les frais.

Je voulais bien parier.

Par contre.

Sur les combats.

Je n’avais jamais fait ça.

Je savais que le jeu.

Etait un péché.

Mais j’étais plus

A ça près…

Bien parions sur le prochaine combat. Si tu gagnes, je te donnerais 10 dollars et si je gagnes tu me donneras tes 10 dollars.

Je souris.

Et pivotai sur mon tabouret

Pour voir la cage.

Dans laquelle entraient.

Deux individus.

Mais impossible de savoir.

Même avec ma télépathie.

Qui allait gagner.

Je parie sur le sorcier. Et toi ?  

-Bah le démon, du coup… J’ai pas… fort le choix sinon… on sait pas parier si on… choisit le même.

Mon whisky dans une main.

Je m’accoudai au comptoir.

-Vous pariez souvent ?

A Night Out!

ft. David Edwards

David prétendait savoir ce que je voulais faire alors que j’avais déclaré qu’il nous faudra attendre avant que nous puissions sortir de notre anonymat. Je plissai des yeux cherchant à comprendre ce qu’Edwards voulait dire par là. Je le savais télépathe… Est-ce qu’il est le genre d’homme à entrer dans la tête des gens sans leur autorisation ? Si c’est le cas et qu’il a bien vu mes plans, il ne semblait pas s’en formaliser plus que cela.

-Ah oui ? Vous m’en direz tant.

Je ne m’étendis pas sur le sujet. Il ne l’aborda pas non plus. Il déclara simplement que tout ce que nous risquions en sortant du bois était de devenir l’ennemi commun des humains. Un destin qui ne plaisait en rien à David. Il ne voulait être l’ennemi de personne. Il était déjà l’ennemi des entités qui squattait son corps. Alors pour devenir l’ennemi de personne, c’était complètement raté pour le coup.

-On est toujours l’ennemi de quelqu’un. On ne peut pas être aimé de tout le monde quoi qu’on fasse, Edwards.

De mon avis, il fallait pouvoir braver ses peurs pour se tenir devant les injustices. Mais Edwards disait qu’il y aura toujours des injustices à mesure que le pouvoir corrompt. Avait-il vraiment réponse à tout ? Je le fixai.

-Peut-être. C’est pour ça qu’il y aura toujours des combats. C’est dans la nature humaine et surnaturelle.

Mon but étant d’être le fameux pouvoir mais je me gardais bien de le dire.

David avait d’autres desseins. Il voulait vivre une vie tranquille et, éventuellement, aider d’autres au passage dont l’ange Manakel qui vivait dans son corps. Apparemment, ce Manakel avait mal fait l’une de ses missions et Dieu l’avait condamné à mort pour ça. Je levai un sourcil.

-Dieu me semble être bien intransigeant… S’il fait ça à chaque ange qui fait sa mission de travers, être un ange doit être stressant.

Parlant de Dieu, sans doute que David pouvait le contacter afin de parler de son problème. Mais il ne semblait pas savoir comment s’y prendre alors, je lui donnai une piste. Mais même avec ça, le pauvre bougre ne saurait quoi lui dire.

-Et bien que vous vivez mal ce rôle qui vous a été imposé par le Tout Puissant, tout simplement. Peut-être pourra-t-il soulager votre fardeau. C’est Dieu, après tout…

Je ne voyais pas qui était mieux placé pour aider Légion.

Quoi qu’il en soit, David refusa mon offre d’hébergement. Après quoi, il se tourna vers la cage et je lui expliquai qu’il s’agissait d’une arène de combat. Des combats auxquelles je lui défendis de participer bien que David souligna que Légion aimait montrer sa puissance. Je ricanai.

-Je n’en doute pas. Mais les Lucchese n’apprécieront sûrement pas que Légion tue un de ses adversaires au beau milieu de l’Arena. Il y a des règles, vois-tu ? Et l’une d’entre elle est de ne pas tuer son adversaire.

Mais David semblait prêt, si pas à se battre, à parier. Je jouai le jeu en pariant sur le sorcier. Ce qui ne laissait plus qu’un choix à David.

-Et bien si vous pensiez que le sorcier était plus à même de gagner nous aurions pu parier sur la manière dont il aurait pu gagner.

Tout simplement. Mais il paria sur le démon. Bien ! Le combat débuta et c’est en regardant ce dernier que je répondis à la question de David.

-Non, pas aussi souvent que je le voudrais. A vrai dire, je ne viens pas si souvent ici. Mais parier est un petit plaisir que je me permet de temps à autres.

Le démon avait l’avantage dans ce combat. Je fis la moue. Il était rapide et usait de son pouvoir de manipulation. Je n’avais aucune envie de perdre ce pari face à Légion.

-Votre démon a de la ressource…

J’usai alors de ma manipulation des esprits pour déstabiliser le suppôt de Satan. Ce fut un succès car le démon commença à moins bien se battre [Manipulation 13 VS 10]. Le sorcier reprenait l’avantage. J’esquissai un sourire.

-Mais mon sorcier a plus d’un tour dans son sac. Que pensez-vous de ce combat ? Légion pourrait facilement rivaliser, n’est-ce pas ?

A Night Out

Alberich Niflheim

Ah oui ? Vous m’en direz tant.

Alberich voulait clairement…

Réduire les humains.

En esclavage.

Et pas qu’eux.

J’avais vu d’autres choses.

Mais c’était flou.

Une bonne raison…

Pour se tirer d’ici.

David !

Non…

Non, je veux…

Je veux faire comme tout le monde.

Quoi ?

Te planter ?

Te mettre en danger

Volontairement ?

C’est idiot, David.

Je ricanai…

Tout le monde…

Est un peu idiot.

Pourquoi pas moi ?

Parce que tu es supérieur !

Quoi ?

Non..

Je crois pas.

Je suis potentiellement fort.

Plus fort que la moyenne.

Mais pas supérieur.

D’accord.

Tu es un ange.

Les anges font des erreurs.

Tu es bien placé.

Pour le savoir.

On est toujours l’ennemi de quelqu’un. On ne peut pas être aimé de tout le monde quoi qu’on fasse, Edwards.

Je hochai la tête

-Ok mais… Si je peux éviter…

Je n’aimais pas les conflits.

Légion aimait ça.

Peut-être. C’est pour ça qu’il y aura toujours des combats. C’est dans la nature humaine et surnaturelle.

Je ricanai encore.

-Je sais… ça… je le sais très bien.

Légion était violent.

Syragane était violente.

Bobby Sands était violent.

Frank Barnes pouvait être violent.

J’étais entouré…

De violence.

Alors parfois…

Moi aussi je devais l’être.

Et tout ça…

C’était la faute de Dieu.

Dieu me semble être bien intransigeant… S’il fait ça à chaque ange qui fait sa mission de travers, être un ange doit être stressant.

Je haussai les épaules.

-Les démons… qui… Qui sont en moi… C’était des anges… avant… Les 10 anges de l’Apocalypse… Eux ont fait vraiment… Vraiment une grosse connerie… Mais pas… pas Manakel.

Je souris en coin.

-Il est juste très arrogant.

Mais je voyais pas

Ce que je pourrais dire…

A Dieu.

Et bien que vous vivez mal ce rôle qui vous a été imposé par le Tout Puissant, tout simplement. Peut-être pourra-t-il soulager votre fardeau. C’est Dieu, après tout…

Je soupirai…

-Ouais… je… Je pourrais essayer… Mais du peu de signes… Que j’ai eu de sa part… C’est pas son intention… De me soulager.

Moui…

En effet.

Je voulais changer…

De conversation.

J’étais là…

J’avais osé sortir…

Boire quelques verres.

Qui me donnaient chaud à la tête.

Je voulais pas trop me battre.

Mais je sentais en moi…

Dans ma tête.

Moui…

Les lumières clignotent ici.

Que Légion.

Lui aurait bien…

Essayé.

Je n’en doute pas. Mais les Lucchese n’apprécieront sûrement pas que Légion tue un de ses adversaires au beau milieu de l’Arena. Il y a des règles, vois-tu ? Et l’une d’entre elle est de ne pas tuer son adversaire.

-Alors vaut… vaut mieux pas…

Je grognai.

Alors que je m’efforçais.

De garder le contrôle.

Ça aurait été plus facile

Si tu n’étais pas saoul !

Je décidai…

De changer les idées.

De toutes les entités en moi.

Elles voulaient pécher ?

Très bien.

On allait parier.

Et bien si vous pensiez que le sorcier était plus à même de gagner nous aurions pu parier sur la manière dont il aurait pu gagner.

-Oh… je… Je savais pas qu’on… pouvait faire ça. Je prends le… le démon quand même.

Je me demandais.

Si Alberich.

Faisait ça souvent.

Non, pas aussi souvent que je le voudrais. A vrai dire, je ne viens pas si souvent ici. Mais parier est un petit plaisir que je me permets de temps à autres.

Je levai un sourcil.

-Un plaisir ? Ok… Je vais voir si… si ça me plait.

Le combat commença.

Le démon avait le dessus.

Votre démon a de la ressource…

Puis le combat.

Vira de bord.

Il triche !

Il triche David.

Je sais !

J’ai senti.

Mais mon sorcier a plus d’un tour dans son sac. Que pensez-vous de ce combat ? Légion pourrait facilement rivaliser, n’est-ce pas ?

Nous regardâmes.

Alberich dans les yeux.

Pour la première fois.

Il avait les yeux.

Bleus comme les nôtres.

-Le combat ne se déroule peut-être pas où on le croit.

On fit un léger geste.

De la main.

Le sorcier s’arrêta net une seconde.

Avant de se tordre.

En se tenant la tête. [Télépathie 16 VS 10]

Mais sans se faire mal. [Dégâts 1]

Mais ça laissait au démon…

Le loisir d’attaquer.

A Night Out!

ft. David Edwards

Edwards ne voulait pas se faire d’ennemis. Pourtant, il en avait déjà plein. Déjà rien qu’à l’intérieur de lui. En avoir, dans son cas, était inévitable… Mais, depuis le début de cette conversation, Légion se plaçait comme un homme que la violence et les conflits rebutaient. Il était, par contre, bien conscient qu’il y aura toujours des combats car c’était dans la nature des êtres vivant sur cette planète.

Quant à Manakel, lui, il avait subi un châtiment de Dieu. Je trouvais le Tout Puissant intransigeant. Si chaque ange n’ayant pas rempli sa mission de voyait subir un tel sort alors il ne faisait pas bon être ange gardien. Edwards expliqua alors que les anges déchus vivants en lui étaient pas moins de dix et qu’ils avaient commis de sérieux crime ce qui n’était pas le cas de Manakel. Je ricanai.

-Sauf si Manakel te fais croire qu’il n’a rien fait… Qui sait s’il dit la vérité ? Quoi qu’il en soit, s’il dit vrai, ça prouve que Dieu peu s’avéré bien injuste. A moins que l’arrogance soit un péché mortel pour les anges. Ne sont-ils pas censés être irréprochables et vertueux ?

Moi, je serais Légion, je discuterais avec Dieu pour obtenir une amélioration de ma condition. C’est ce que je dis à Edwards mais il semblait certain que Dieu ne le soulagerais en rien. Je levai un sourcil.

-Peut-être te réserve-t-il un avenir glorieux après ta mission.

Quand il aura digérer tout le monde. Un processus qui semblait affreusement lent et douloureux…

-Bien que ne pas te soulager augmente les risques que tu échoues.

De mon avis, Dieu jouait avec le feu et ça profitait aux démons.

On changea alors de sujet pour parler de l’arène. Une arène où Légion ne pourra, de mon avis, pas se battre sans risquer de se voir refuser à vie l’entrée de l’Arena. Je le mis en garde là-dessus alors il se rabattit sur le pari. Je pariai sur le sorcier expliquant qu’on pouvait parier sur toutes sortes de choses et pas uniquement sur des gens. Il ignorait ça mais il mit sa mise sur le démon quand même. J’esquissai un petit sourire avant d’expliquer que je pariais peu mais que c’était un plaisir pour moi de le faire. Lui n’avait encore aucune idée de si ça lui plaira.

-Tu seras vite fixé.

Le combat commença alors et le démon prit rapidement l’avantage pour mon plus grand désarroi. Je forçai alors un peu le destin en déstabilisant le démon en usant de mes propres pouvoirs. J’esquissai un sourire avant de demander à Légion ses impressions sur le combat.

Et il me répondit de sa voix multiple. Chaque fois qu’il faisait ça, ça m’arrachait un frisson d’effrois. Je plissai des yeux le fixant d’un air plus sérieux.

-Ah oui ?

Je baissai les yeux sur sa main avant de fixer l’arène où le sorcier semblait avoir bloqué. Il se tordit, ensuite, de douleur ce qui profita au démon.

-Je vois… Tu le prends ainsi… Si tu triches, je ne vois pas pourquoi je ne pourrais pas user des mêmes armes…

Je me concentrai alors sur l’esprit du démon le contraignant à s’arrêter complètement [Manipulation 13 VS 10] ce qui laissa au sorcier l’occasion de répliquer mais pas d’une façon assez puissante, ce qui m’arracha un air pincé [Dégâts : 2].

Malgré ça, le démon se repris et repris, en même temps, l’avantage. Il était évident qu’il était plus fort. Je fixai Légion.

-Tu aides un démon ? Penses-tu que ça aider Manakel à sortir de l’enfer dans lequel il est ?

J’essayais de jouer avec ses émotions afin de le déstabiliser.

A Night Out

Alberich Niflheim

Sauf si Manakel te fais croire qu’il n’a rien fait… Qui sait s’il dit la vérité ? Quoi qu’il en soit, s’il dit vrai, ça prouve que Dieu peu s’avéré bien injuste. A moins que l’arrogance soit un péché mortel pour les anges. Ne sont-ils pas censés être irréprochables et vertueux ?

Mais !

C’est n’importe quoi !

J’ai mes défauts !

Mais mentir n’en

Est pas un !

Je ricanai.

-Nn… Non… Manakel ne… ne ment jamais… ça… j’en suis sûr. Il a tendance… à dire toujours ce qu’il pense et… ça fâche les gens.

Mais arrogant.

Ça tu es.

Moui, je l’admets.

Faute avouée

A moitié pardonnée.

Est-ce un péché ?

Oui…

Un gros.

La vanité.

Je pinçai les lèvres.

-Je crois… Que personne n’est totalement… vertueux. On ne saurait pas… Dans de monde.

Trop bon.

Trop con.

Comme on dit.

Dieu devait le savoir.

Peut-être te réserve-t-il un avenir glorieux après ta mission.

Je tiquai.

-Peut-être… Mais… Vu les siècles que ça… que ça dure…

Je haussai les épaules.

-Je sais… que j’étais… déjà là… Du temps de Jésus.

Je le savais.

Je l’avais vu.

Je m’étais vu.

Grâce au Dr. Soren.

-Ça risque de… prendre encore du temps.

Bien que ne pas te soulager augmente les risques que tu échoues.

Je hochai la tête.

Puis m’intéressai.

Aux paris.

Tu seras vite fixé.

Et le combat.

Entre un sorcier et un démon.

Commença.

Mais le combat…

L’ambiance…

Tout ça…

M’éclatait...

Et éclatait…

Surtout Légion.

Manakel fut bâillonné.

Mon esprit.

Coloré.

Je vois… Tu le prends ainsi… Si tu triches, je ne vois pas pourquoi je ne pourrais pas user des mêmes armes…

On rigola.

Un rire glauque.

Multiple.

Et on se concentra.

Sur le démon.

On trouva en lui.

Quelqu’un qu’il

Haïssait vraiment.

Tu aides un démon ? Penses-tu que ça aider Manakel à sortir de l’enfer dans lequel il est ?

-Manakel... n'est pas disponible pour le moment...

Quelqu’un qu’il voulait tuer.

Et superposâmes l’image.

Sur celle du sorcier. [Télépathie 11 VS 10]

Le démon utilisa alors un pouvoir.

De pyrokinésie.

Blessant gravement le sorcier. [Dégâts 6]

Spoiler:

A Night Out!

ft. David Edwards

Edwards était certain que l’ex-ange gardien, Manakel, n’était pas un menteur. Au contraire, le pauvre ange semblait être trop franc.

-Trop de franchise peut-être une défaut.

Toutefois, l’ange était bel et bien arrogant. Mais était-ce un assez grand crime que pour être condamné à mort ? Les voies de Dieu sont impénétrables, parait-il… Sur ce sujet, ça semblait être le cas. Si bien que j’étais persuadé que l’histoire entre Dieu et Manakel était bien plus complexe que cela. D’après David, de toute façon, personne n’était réellement vertueux.

-Certes ! Et ceux qui pensent l’être et le disent font preuve de vanité ce qui n’est pas une vertu.

Quant à ce que réservait Dieu pour Edwards, c’était une autre inconnue. Peut-être Dieu réservait un avenir glorieux à son broyeur d’anges déchus ? Rien n’était moins sûr. Peut-être Dieu se fichait-il complètement d’Edwards. En tout cas, le Tout Puissant n’aidait pas son ouailles à remplir sa mission ce qui, pour moi, était une énorme erreur stratégique. Mais ce que j’appris de la bouche d’Edwards c’était que sa condition durait depuis au moins l’époque de Jésus. Je pris un air choqué.

-Si longtemps que cela ? Ce processus est bien lent ! Si Dieu avait voulu se débarrasser de ces anges déchus, il aurait dû opter pour quelque chose de plus rapide…

C’était mon avis.

Quoi qu’il en soit on se détourna de cette conversation pour nous adonner aux paris. Je doutais que Dieu approuve… Mais je doutais qu’il s’intéresse à ce que nous faisions à cet instant. Edwards soutenait le démon alors que je désirais la victoire du sorcier.

Rapidement, je me mis à tricher et il en fut rapidement de même pour Légion. Le regard de David semblait totalement changé. Sa voix, elle-même, était changée et avec cette résonnance comme si plusieurs personnes parlaient tout en même temps. Je l’entendis rire d’un rire effrayant quand je clamai que s’il trichait, je pouvais user des mêmes bassesses.

Je tentai, ensuite, de le faire douter en parlant du démon qu’il soutenait et de Manakel qui n’allait pas être aider par ce genre d’acte. Mais Légion clama que Manakel n’était pas disponible pour l’instant. J’esquissai un petit sourire en coin.

-Je vois. Alors tant pis pour lui.

Mais démon prit réellement l’avantage dans ce combat que le démon sembla prit de rage et envoya une déflagration à la figure de celui sur lequel j’avais parié. Je fronçai des sourcils et fit un signe discret de la main pour qu’une bourrasque de feu qui venait d’être créé par le démon ne lui revienne à la figure [Pyrurgie 11 VS 10]. Le démon fut légèrement blessé [Dégâts 2]… Mais pas suffisamment pour perdre pied dans ce combat… C’était plutôt le sorcier qui avait totalement perdu pied… Mais il se releva… Il était gravement brûlé. Ses chances de gagner étaient maigres.

Je fixai Légion.

-Aide le sorcier à l’emporter… Tu sais que, au fond, c’est ce que tu veux. [Manipulation 11 VS Légion].

Je tentai d’influencer Légion testant, au passage, mes propres pouvoirs.

Spoiler:

A Night Out

Alberich Niflheim

Trop de franchise peut-être une défaut.

Oh ouais.

Je sais ça.

-On dirait que… Que personne n’aime… la vérité… Pourtant, aux enfants, on dit de ne… pas mentir.

Ma mère m’avait appris

A ne pas mentir.

Pourtant

Ça m’arrivait des fois.

Même si en générale.

J’étais aussi franc

Que Manakel.

Personne ne pouvait…

Etre parfait.

Certes ! Et ceux qui pensent l’être et le disent font preuve de vanité ce qui n’est pas une vertu.

Je ricanai.

-Comme vous dites !

J’expliquai.

Que j’étais Légion

Depuis bien longtemps…

Du temps de Jésus déjà.

Si longtemps que cela ? Ce processus est bien lent ! Si Dieu avait voulu se débarrasser de ces anges déchus, il aurait dû opter pour quelque chose de plus rapide…

-Je crois que… le principe… C’est qu’ils souffrent… Un max…

Je ne te le fais

Pas dire, David.

Fini de discuter.

Fini d’être David.

Alberich voulait parier.

Il avait triché.

Alors…

Alors Légion.

Nous…

On…

On prit le contrôle.

Avec l’alcool…

C’était encore plus facile.

Je vois. Alors tant pis pour lui.

Oui.

Tant pis pour Manakel.

Tant pis pour David.

On était libre !

Libre de faire ce qu’on voulait !

Et ce qu’on voulait.

C’était montrer.

Notre puissance.

On souriait.

Même quand le démon.

Se prit un retour de flamme.

On avait vu.

Le petit geste d’Alberich.

Mais ce ne fut

Pas suffisant.

-A nous...

Aide le sorcier à l’emporter… Tu sais que, au fond, c’est ce que tu veux.

On regarda Alberich.

Avec un grand sourire triomphant.

-Non. [Télépathie 15 VS 11]

On se concentra.

Sur le sorcier.

Et d’un geste discret de la main.

On tordit à distance.

Les entrailles du sorcier.

Qui tomba à genoux.

Le sang lui pissant.

Par le nez.

La bouche.

Et les oreilles. [Télékinésie 14, dégâts 3]

On en bavait littéralement.

On s’essuya la bouche.

Avec notre manche.

-On a gagné. Encore.

Spoiler:

A Night Out!

ft. David Edwards

Edwards avait souligné l’hypocrisie des adultes qui n’aimaient pas entendre la vérité alors qu’ils sommaient à leurs enfants d’être honnête. Je ricanai.

-Ce n’est que l’une des nombreuses contradictions des êtres habitant cette planète. Faites ce que je dis, pas ce que je fais. Cette phrase n’a pas été inventée pour rien.

Ce qu’Edwards ne semblait pas comprendre c’était qu’il y avait des moments pour dire la vérité et des moments pour mentir. Il suffisait d’un peu de présence d’esprit pour détecter ces moments.

Nous avions parlé de l’ange Manakel ainsi que de la fonction même de Légion. Un fardeau que Dieu lui avait donné. Dieu semblait souhaiter que les anges déchus présents en Légion souffrent et ça semblait être pour ça qu’il avait inventé un tel processus. Je ricanai mais ne dit rien. Dieu et Lucifer semblent être des êtres bien plus similaires qu’il n’y parait. Sauf que l’un semble plus hypocrite que l’autre, ça allait sans dire.

Mais cette conversation prit fin quand nous nous centrâmes sur le combat dans l’arène et sur notre pari. Rapidement, David Edwards laissa sa place à Légion. Manakel ne semblait avoir plus droit au chapitre. Toutes les bonnes intentions d’Edwards s’envolèrent devant le défi que représentait ce pari. C’était assez impressionnant de voir un homme si peu sûr de lui se transformer en un monstre de confiance.

Et le défi fut de taille. C’était nous qui dirigions ce combat par des attaques télépathiques. Mais Légion prit l’avantage que le sorcier fut gravement blessé par l’attaque enflammée du démon. Je tentai une autre approche après avoir vainement blessé l’être démoniaque en utilisant sa propre attaque contre lui. Sauf que ma tentative pour que Légion attaque le démon fut un échec. Il refusa de se soumettre à ma manipulation mentale ce qui me fit prendre un air pincé.

Il se concentra alors et le sorcier commença à se tordre de douleur avant que du sang ne lui ressorte de partout. Je grimaçai devant un tel gâchis. La puissance de Légion était manifeste et ses pouvoirs se complétaient. De la bave coulait le long de la bouche d’Edwards alors qui se repaissait de cette victoire.

Il clama avoir gagné. Je levai un sourcil.

-La défaite t’es-t-elle étrangère ?

Je grommelai cela avant de sortir les dix dollars promis.

-Voici. Pour ta victoire.

Le sorcier fut évacué. Était-il mort ? Je doutais que les Lucchese nous les dise. Si c’était le cas, le démon allait avoir de graves ennuis alors qu’il n’était nullement responsable.

-Il est très clair, Légion, qu’Edwards n’a aucune chance face à vous tous…

Car quand Légion prenait la place, c’était tous les anges déchus qui se manifestaient.

-Dieu s’est bien trompé en te créant. Tu es probablement le pire ennemi du Tout Puissant.

Ceci étant dit, j’esquissai un sourire.

-Je pense que je ne vais pas trainer ici. J’en ai assez vu.

La défaite me restait au travers de la gorge, je devais bien l’avouer.

A Night Out

Alberich Niflheim

Ce n’est que l’une des nombreuses contradictions des êtres habitant cette planète. Faites ce que je dis, pas ce que je fais. Cette phrase n’a pas été inventée pour rien.

Je hochai la tête.

-Oh ouais… Je connais… ça… Fais ce que je dis… pas ce que je fais.

Hein ?

Manakel ?

Blablabla.

Tire-toi de là…

Mais je ne le fis pas.

Je restai.

Discutai.

Et pariai.

Sauf que…

Avec l’alcool…

Le fait d’être perdu.

Et l’excitation

Que ça procurait…

Je comprends…

On comprend…

Pourquoi Syragane…

Aime ça…

La compétition.

Un combat avait lieu.

Dans l’arène.

Mais en fait…

Le vrai combat.

Etait au bar.

Entre Alberich.

Et nous.

Et je finis.

Par le gagner.

Howard Rose…

C’était un accident…

C’était un accident…

Si on avait perdu.

C’était la faute de David.

La défaite t’es-t-elle étrangère ?

Je secouai la tête.

Alberich me tendait 10$...

Voici. Pour ta victoire.

-Heu… Quoi ?

Je pris le billet…

Du bout des doigts.

Reprenant le contrôle.

La défaite t’es-t-elle étrangère ?

-Heu… Je…

Je regardai vers l’arène.

On on évacuait le sorcier en sang.

-Il est très clair, Légion, qu’Edwards n’a aucune chance face à vous tous…

Je soufflai…

-Oh non… Non je… Merde !

Je t’avais prévenu !

Je te l’avais dit, David !

Tu as trop bu !

Tu parles à des gens pas fréquentables !

Et Légion te mène par

Le bout du nez !

Dieu s’est bien trompé en te créant. Tu es probablement le pire ennemi du Tout Puissant.

Je regardai les 10$...

Puis Alberich.

-Je ne suis… l’ennemi de personne. Sauf de… De moi-même.

Je pense que je ne vais pas trainer ici. J’en ai assez vu.

Et Alberich s’en alla.

Moui…

Peut-être qu’il ne t’attaquera plus.

Après avoir vu ça

Mais…

C’est mal, David…

-Heu… Barman ? Je peux avoir un verre d’eau ?