Sur un tapis, une belle endormie

ft. PNJ

Elle rêvait… un rêve doux et très beau. Syragane volait tel un oiseau, glissant au-dessus des vallées de son pays, des dunes de sable à l’infini, puis suivant le fil sinueux de l’Euphrate, apercevant de loin, les superbes jardins suspendus de Babylone. Elle passa la grande porte d’Ishtar aux camaïeux de bleus, puis s’éleva jusqu’au temple, percevant au passage les murmures des badauds. Elle était revenue chez elle !
….

- Qui c’est celle-là ??
- Chutttt ! Plus doucement, tu vas la réveiller.
- Mais c’est qui cette fille ??
- Qu’est-ce que j’en sais moi ? Elle était déjà là quand j’suis arrivé. Hey Fili, viens voir !! souffla Kili, le plus doucement possible à son frère qui devait sans doute le chercher.

Quant à Gilou elle tenait ses poings sur ses hanches, observant l’inconnue d’un œil peu aimable. Fili s’approcha et répéta la même question que Gilou.

- C’est qui ? Et qu’est-ce qu’elle fait là ?
- Bah j’en sais rien ! Puis avec un sourire entendu il ajouta en tapant du coude son frère qui s’était penché à son tour au dessus de la femme. Peut-être la dernière conquête de Sean.
- Faudrait le lui demander.

Les deux s’esclaffèrent au moment où Woody entrait à son tour sous le grand chapiteau. Il regarda les trois qui se tenaient penchés au dessus de l’épais tapis de réception pour les exercices des acrobates. Ces derniers l’avaient encore oublié la veille, et en s’approchant à son tour, il constata comme eux qu’une femme dormait confortablement calée dans l’épais tapis. Ca pour sûr, elle avait trouvé un endroit très confortable pour sa sieste. Mais ce qui était aussi sûr, c’est qu’elle ne faisait pas partie de la troupe et Woody se demanda à quel moment elle avait pu pénétrer sous le chapiteau sans qu’il ne la voie, voir même dans le parc ! Il faisait toujours un dernier tour avant qu’ils n’en ferment les portes, et le parc était entouré de hautes palissades. Et puis Falco n’aurait pas manqué de donner l’alerte ! ou alors il rejoignit l’avis des nains, c’était une conquête de Sean, ou de ce diable de Lukas. Moui mais dans ce cas, elle ne serait pas restée dormir là !! Woody se gratta le crâne d’un air perplexe.

- Oh regardez !!!

Tous se penchèrent un peu plus et assistèrent à un très étrange phénomène, enfin peut-être pas tant que ça pour les Houdini’s. La femme sembla se disperser un très bref instant en un halo de sable très fin qui forma un halo doré autour de son visage et de ses cheveux étalés sur le grand tapis. Kili jura même avoir vu disparaitre sa main l’espace d’un très bref instant. Mais tout revint à la normale et ils étaient tellement stupéfaits qu’ils sursautèrent quand elle ouvrit enfin les yeux et reculèrent dans un OH à l’unisson.

Ces murmures, ce n’était pas les badauds, c’était des voix qu’elle ne comprenait pas, c’était encore cette langue étrangère à laquelle elle ne comprenait rien. Syragane ouvrit brusquement les yeux et découvrit un tableau pour le moins aussi surprenant que celui qu’elle venait de leur offrir. Acculée contre le tapis, elle ne put rien faire d’autre que se redresser légèrement, appuyée sur ses coudes, dévisageant à son tour ces étranges personnages face à elle. A commencer par la femme affublée d’une barbe. Il y avait aussi l’homme à côté d’elle, long et aussi mince qu’un fétu de paille, et, son visage était étrange. Mais son regard revint très vite aux deux petits hommes qui se tenaient un peu trop proches d’elle et qui venait de lui dire quelque chose :

- Bonjour belle au bois dormant ! Aloors ? on a perdu son prince ? Lança joyeusement Kili, tout sourire. Ce qui fit rire son frère.
- Tu parles d’un prince pour la laisser roupiller sur un tapis d’entraînement.

Syragane les dévisagea tour à tour. Ils n’avaient pas l’air hostiles, et en regardant autour d’elle, elle se rappela être enfin parvenue à revenir à cette grande tente colorée, là même où elle s’était réveillée la première fois. Elle n’avait pas vu d’autre endroit où aller qu’ici, là ou tout avait commencé.

- Elle a donné sa langue au chat la belle ? Gronda Gilou toujours aussi peu aimable, mais surtout méfiante après ce qu’ils avaient tous pu voir.

Les autres attendirent en guettant une réaction de l’inconnue mais celle-ci se contentait de les dévisager sans ouvrir la bouche. Elle avait l’air quand même un peu effrayée. Ce fut Woody qui lança le premier, adoptant un ton doux qu’il prenait rarement.

- Faut pas avoir peur. On va pas vous faire de mal, dit-il avec une tentative de sourire.
- Non ça c’est sûr, personne ne vous fera de mal ici.

Surtout qu’ils avaient vu qu’elle était « différente »….

- Il faudrait demander aux autres s’ils la connaissent, ajouta Fili qui l’observait toujours avec curiosité. Est-ce que vous pouvez nous dire votre nom ? demanda-t-il gentiment.

Mais elle n’avait pas l’air d’avoir compris. Et en effet, Syragane finit par secouer la tête lentement et tenta en arabe :

- Désolée, je ne comprends pas votre langue. Elle tenta un faible sourire, ne sachant toujours pas si elle allait devoir s’enfuir ou attendre.

Dans le doute elle attendit, les entendant échanger de plus bel entre eux. Ils avaient l’air indécis sur ce qu’il fallait faire. Mais aucun n’avait eu de geste agressif et leurs expressions étaient aimables, mis à part la femme à la barbe qui la dévisageait toujours avec méfiance. Et tandis qu’ils bavardaient avec entrain, elle se recula à gestes précautionneux, avisant une issue si nécessaire.

Sur un tapis, une belle endormie

ft. PNJ

De trois, ils étaient passé à cinq puis à huit et finalement presque toute la troupe se trouvait sous le grand chapiteau. Quant à Syragane, elle était désormais assise au bord du tapis, et essayait tant bien que mal de faire face à tous ces regards pleins de curiosité. Tous avaient tellement de questions, mais las, pas un ne parlait sa langue, personne ne pouvait la comprendre !  Ca n’allait pas être simple d’expliquer ce qu’elle faisait là parce que sa présence ne pouvait plus rester discrète désormais, assurément !

Bon aucun d’eux n’avait eu de gestes hostiles, et à voir leurs sourires, enfin pour la plupart, à entendre le ton de leur voix, les attitudes étaient aimables, même très douces pour certains. Ils ne lui voulaient aucun mal même si…..ils voulait quand même savoir ce qu’elle faisait là, et ça elle pouvait le comprendre. A force de geste et de patience, elle réussit à moins à comprendre qu’ils voulaient connaître son nom.

- Syragane … commença-t-elle, et comme ils la dévisageaient un peu interloqués, elle le prononça plusieurs fois.

Et chacun s’entraîna à prononcer son nom, avant de se présenter à son tour. Bon et bien peu à peu, on avançait ! Vers quoi ? Elle l’ignorait encore ! Mais même s’ils étaient tous très étranges par leurs différences parfois physiques parfois juste dans leurs attitudes, elle finit par se détendre et comprendre qu’elle n’était pas en danger ici. Elle les entendait échanger des paroles qu’elle ne comprenait pas mais qui devaient être des plaisanteries à les voir se bousculer et rire entre eux, parfois s’attirant le regard furieux de celui qui les dépassait tous de plusieurs têtes et qui les menaça de leur poing, ce qui les fit rire plus encore. Les deux petits hommes semblaient particulièrement turbulant. Quand à celui qu’ils visaient de leur plaisanterie, Sean, c’était un véritable colosse qui regardait Syragane de manière très insistante. Ok, ce langage là, elle le comprenait très bien. Elle leur rendit leur sourire, bien qu’elle était toujours très empruntée, plutôt normal face à toute cette assemblée de curieux.

Une jeune femme à la chevelure de feu comme Syragane n’en avait encore jamais vu, avança la main vers son médaillon que Syragane retint aussitôt de la main. La jeune femme eut un sourire d’excuse :

- Désolée, je ne voulais pas vous le prendre. Ce symbole peut être un bon indice pour savoir qui elle est, enfin je veux dire, mis à part son nom. Savoir d’où elle vient. Dit-elle s’adressant aux autres.
- Elle a l’air surtout complètement perdue, glissa Woody en haussant les épaules.

Soudain Jane se redressa, et lança avec enthousiasme.

- J’ai une idée !

Elle se précipita hors du chapiteau sous le regard inquiet de Syragane, mais les autres déjà reprenaient leur conversation. Qu’allaient-ils décider ? De la mettre à la porte ? Non ça faisait déjà un moment qu’elle était là et pas un d’eux n’avait fait mine de vouloir la chasser.

C’est alors qu’un homme s’approcha. Il s’était tenu plutôt à l’écart jusque là, assis à l’autre bout de la piste sur la « banquette » *
Les autres s’écartèrent quelque peu pour l’écouter, signe de son rang pour eux. Syragane l’observa. Il n’était pas très grand, mais il possédait une allure qui en imposait, un costume étrange, mais tout l’était ici de toute façon. Son regard été vif, aussi brun que le sien et Syragane sentit sa nervosité grandir sous l’examen de cet homme. Il finit par afficher un sourire et fit part de son avis :

- Si comme vous dites, cette demoiselle est « spéciale » dit-il avec un geste gracieux de la main un rien moqueur. Il va de soit que nous nous devons de l’accueillir dans notre famille ! Ainsi que Victor l’aurait sans doute voulu ! Il ne nous reste plus qu’à découvrir ses talents pour décider quel sera son rôle au sein de notre joyeuse troupe n’est-il pas ? conclut-il avec un autre de ces gestes pleins de théâtralité qui intrigua beaucoup Syragane.

Puis il frappa dans ses mains, en criant un ordre qu’elle ne saisit pas et stupéfaite, elle vit soudain tout ce petit monde s’agiter telles les fourmis d’une fourmilière. De moins en moins rassurée, Syragane se tint en état d’alerte, prête à en découdre si ce serait nécessaire.


*banquette: bordure circulaire de piste des cirques, mesurant env. 40 cm.

Sur un tapis, une belle endormie

ft. PNJ

Ils ramenèrent des objets, un étrange matériel dont Syragane n’en reconnut qu’une partie, comme des sabres ! Elle jeta un coup d’œil à celui qui semblait être leur chef, méfiante, puis de nouveaux aux lames.

De son côté Samuel, ne ratait rien de ses réactions. Il sourit d’un air mystérieux en attendant que tout fut prêt. Et chacun des autres artistes s’activèrent plus encore, attendant eux aussi la suite avec une impatience grandissante. Cette inconnue était particulière, assurément et le fait qu’elle ne parlait pas leur langue, les intriguait plus encore.

Quand Jane revint sous le chapiteau avec sa tablette, Samuel lui fit un geste, figeant l’approche de la jeune femme. Ce n’était le moment, il voulait d’abord « voir » cette inconnue à l’œuvre, Syragane puisque c’était son nom.  Et ce qu’il lui réservait, était bien plus qu’une sorte d’entretien pour lui attribuer un rôle dans l’équipe, c’était une façon de l’étudier, de comprendre au-delà des apparences QUI elle était. Et nul doute que rien n’échapperait à son regard acéré.

- Bien, tout semble en place ! Alors que le spectacle commence ! lanca-t-il en se redressant.

Puis endossant son rôle de Monsieur loyal, il annonça aux autres qui ravis, l’écoutaient les yeux brillants, en très bons publics qu’ils étaient.

- Voici venir Syragane, mystérieuse visiteuse de notre grand chapiteau qui pour nous aujourd’hui, va nous montrer toute l’étendue de ses talents !

D’un geste, il l’invita à se redresser, s’approchant un peu pour lui prendre la main. Il l’attira après quelques pas dansant jusqu’au cœur de la piste, au milieu des étals, cibles et autres accessoires qu’on y avait laissé.

- Alors dites-moi mademoiselle ! Qu’est-ce qui vous attire parmi ces objets ? Allez-y, choisissez !

Syragane l’observa, et comprit à ses gestes qu’il l’invitait à choisir… pourquoi faire ? Il y avait là des objets étranges colorés, des balles colorées toujours, des étoffes, les lames qu’elle avait repéré d’entrée, des lames courtes, effilées, deux sabres plus longs, une sorte de poudre, tandis qu’elle sentit un mouvement depuis le haut et repéra un homme en train de se balancer, les jambes accrochés à une sorte de balançoire. Il était drôlement haut ! et sa balançoire très longue.

Syragane comprit alors ce qu’étaient ces gens. Dans son kan, les amuseurs publiques étaient aussi très connus et appréciés.  Les deux petits hommes se mirent à jongler avec une adresse absolument épatante qui fit sourire Syragane appréciant visiblement la démonstration. Ils rirent entre eux, lui tournèrent autour, l’invitant à jongler avec eux, lui offrant une balle, mais elle secoua la tête.
Elle leva la tête vers celui qui se balançait et qui lui fit à son tour un signe de venir la rejoindre. Elle rit et secoua la tête.

- Ho non, non pas ça, merci !

Et comme tout le monde continuait de la dévisageait attendant qu’elle choisisse ou de toute évidence fasse montre de ses propres talents, Syragane murmura :

- D’accord, j’ai compris. Vous voulez savoir si je peux faire quelque chose pour amuser les gens.

Elle haussa les épaules. Ca n’était pas vraiment son rôle, d’amuser la galerie, pas du tout ……sauf…Oui il y avait bien quelque chose que les sujets du roi appréciaient particulièrement. Elle ignora les accessoires, sauf une grande étoffe très colorée qui serait très bien. Elle vérifia si l’homme au regard vif la surveillait toujours et comme il l’engagea d’un geste à suivre son intention, elle prit l’étoffe du bout des doigts, la fit danser autour d’elle, d’un geste plein de grâce.

Tous les autres avaient cessé de bouger, et la fixaient avec toujours cette même avide curiosité. Il n’y avait plus un bruit sur la piste et Syragane fit une moue. Puis elle repéra les instruments sur une table, des tamtams et un tambourin. Alors elle s’avança vers eux, vérifiant toujours si le chef de ces gens était d’accord, s’empara du tamtam et chercha du regard parmi ceux qui étaient là à qui elle pourrait bien le confier. L’un des petits hommes s’avança et l’autre le suivit tout en commentant.

- Je crois qu’elle a besoin de musicien, hein ? C’est ça ? Vous avez envie qu’on vous joue un ptit morceau ?

Syragane hocha la tête, en les voyant faire des gestes sans équivoques.

- Oui jouez s’il vous plait.

Elle leur fit signe de se mettre à jouer et toujours équipée de sa grande écharpe, débuta  une danse rythmée uniquement des percussions (♫), et si celles-ci étaient différentes de celles qu’elle connaissait, elle s’en accommoda. Syragane se lança alors dans ce qu’elle savait faire à merveille, une danse du ventre, spectacle oh combien apprécié dans son royaume. Bon elle avait toujours sa toge de prêtresse, mais ça ferait l’affaire.

Syragane débuta des mouvements lents et sinueux suivant le rythme hésitant de Fili et Kili, son corps long et fin devenant aussi souple qu’un serpent, puis peu à peu elle exécuta des  saccades plus marquées, rythmant la danse de ses hanches, de son ventre, de son corps tout entier, devenant peu à peu l’instrument même de la musique, traduisant par un infime mouvement, chaque coup, chaque vibration, des bouts de ses doigts qui tracèrent arabesques, jusqu’à ses pieds qu’elle avait dénudé pour la peine.

Concentrée dans cet art appris depuis sa prime jeunesse, Syragane ne remarqua pas les regards écarquillés, le silence absolu, les mâchoires qui se décrochèrent, dont celle de Sean que Jane d’un geste taquin, remit en place avant qu’il ne bave.

Quand les tambours cessèrent, elle s’arrêta, dans un dernier lent mouvement, et seulement observa autour d’elle, les voyant comme tétanisés. Ils ne réagirent pas, figés, le regard brillant. Sauf pour Samuel qui se mit à sourire plus encore. Ce fut le tambourin lâché par Kili qui de son son clinquant rompit le charme, pour laisser aussitôt place à une véritable salve d’applaudissements, sifflement et cris approbateurs qui firent sourire Syragane. (envoûtement +10)

Samuel se leva, quitta la place qu’il avait prise pour assister au spectacle, puis vint s’incliner devant Syragane avec toujours cette grande théâtralité.

- On dirait mademoiselle Syragane que nous avons trouvé une nouvelle artiste pour nos spectacles.

Sur un tapis, une belle endormie

ft. PNJ

Tout le monde s’était remis en mouvement, pour beaucoup pour quitter le chapiteau tandis que d’autres encore rangeaient el matériel sorti. Quant à Samuel, il restait face à Syragane, l’observant toujours tandis qu’elle regardait les autres œuvrer. Il avait eu l’air satisfait d’elle, de ses danses, comme tout le monde du reste, et elle se dit que c’était bon signe.

Mais il n’en avait pas terminé encore avec elle. Aussi quand Sean et Woody vinrent pour emporter les lames, il en prit une qu’il saisit délicatement pour en effleurer le bord plutôt tranchant.

- C’étaient elles que vous avez regardé en premier… c’était ces lames qui vous intéressaient avant tout le reste.

Syragane le dévisagea sans comprendre bien sûr ce qu’il disait. Et elle était méfiante, surtout à le voir manipuler ce sabre. Il finit par lui en tendre la poignée.

- Était-ce le sabre qui vous intéressait, jolie arme n’est-ce pas ? Ou l’arme en elle-même ? Fine et tranchante, une arme qui pourrait bien être mortelle !

Syragane le regarda, l’expression grave. Il souriait mais le sourire n’atteignait pas ses yeux qui semblaient transpercer son âme. Elle secoua la tête.

- Désolée, je ne comprends pas ce que vous voulez.
- Vous ne me comprenez pas…. N’est-ce pas ? Pourtant quelque chose me dit que vous n’êtes pas celle que vous prétendez être. Vous débarquez ici dans notre chapiteau, vous faites les yeux doux à tout le monde, vous prenez vos airs de biche effarouchée mais moi, je sais qu’il y a autre chose. Je ne sais pas encore quoi, mais je le découvrirai ! En attendant, n’allez pas croire que vos talents, et vos airs de princesse du désert vont endormir ma méfiance. On ne me la fait pas à moi !

Le ton était celui de l’avertissement, toutefois, Syragane plongée dans le désarroi, ne sut que répondre, vu qu’elle ne comprenait pas ce qu’il lui voulait. Elle sut juste qu’elle allait devoir se méfier de cet homme. Il finit par tourner le dos non sans glisser quelques mots à la fille rousse qui revenait vers eux. Cette dernière tout sourire, avança ensuite vers Syragane et à l’aide de signe, l’invita à la suivre.