Frank Barnes

Casier judiciaire : oui / non

Si oui, pour quels faits :

Trouble de l'ordre public (28 arrestations administratives de 12 heures entre 2004 et 2006)
Coups et blessures réciproques (entre 2004 et 2006)

Contact avec le surnaturel : oui / non

Description du contact : Je suis agent de niveau 4 au SPN et sniper.... Je vois beaucoup de choses, dont des morts.  

Ah... Et accessoirement, je... sors avec un Ange... N'en déplaise au SPN.

J'avais quatre ans quand ma mère s'est fait bouffée par un vampire. A 12 ans, mon père s'est fait mordre par un loup-garou et a essayé de me bouffer. Bouhouhou !!! J'ai une vie de merde... Alors du coup, je me suis engagé au SPN après qu'ils m'aient capturé en pleine tentative de meurtre d'une de ces saloperies ! Maintenant, j'ai envie de tous les tuer ! Vengeance !

Non. Vous pouvez rembobiner, on recommence.

Je suis né au Texas. Et comme tous les petits texans de bonne famille républicaine qui se respectent, mon enfance et mon adolescence étaient partagées entre l'école (où j'avais des notes plus que moyennes), les parties de chasse avec mon vieux (où j'avais de très bonnes notes) et le dépucelage intense des jeunes filles du coin dans le foin de la grange (notes mitigées, mais je débutais). La belle vie quoi.

Et puis quand j'ai eu l'âge, comme bon texan républicain qui se respecte, je me suis engagé à l'armée, en 1994.

Là, c'était cool. La débauche totale. Je vous passe les détails de toutes les conneries de caserne que j'ai pu faire avec les autres gars de ma section et le nombre de week-end où, du coup, j'ai pas pu rentrer à la maison parce qu'on était de corvée comme punition.

Mais malgré ça, ils n'ont jamais réussi à faire de moi un bon petit soldat. J'avais toujours mon mot à dire, ou une connerie à faire. Mais ils me gardaient quand même. Pourquoi ? Deux choses, à mon avis : de un, j'étais toujours le premier à filer un coup de main à l'un ou l'autre si y avait besoin d'aide et ce bien que moi, je n'aimais pas qu'on me dise ce que je devais faire ou que j'aie beaucoup de mal à accepter le point de vue des autres. De deux : au tir, j'excellais.

C'est comme ça que je me suis retrouvé sniper. Et je gagnais ma vie. J'avais pas besoin de plus.

Puis, les années 2000 sont arrivées, les tours sont tombées. Et on a tous retiré toutes les critiques qu'on avait pu faire sur les années 90. Parce que cette époque, c'était le paradis.

Y a eu la guerre en Irak. Les horreurs, les détails, je vous en ferai grâce. La guerre, c'est fun quand on y joue dans la sécurité des U.S.A avec des flingues en plastoc. Mais sérieusement, voir des gosses morts en plein milieu de la rue sans que personne ne se tracasse de les voir là, d'autres avec des jambes ou des bras en moins, d'autre encore avec les yeux brûlés par des attaques à l'acide... Non... Merde, sorry, j'avais dit pas de détails.

Et j'avais beau être républicain, je me tuais à dire, tout haut, gradé ou pas gradé dans le coin, qu'on avait rien à foutre là.

Mais je faisais mes missions quand même. Pour protéger les miches des sections d’infanterie ou de démineurs lors de leurs interventions. Mais sinon, c'était pas ma guerre comme dirait l'autre...

Un jour, en 2003 c'était, une section de bleus est arrivée. Leur première mission en Irak. Et y en avait un, Alan Hunt il s'appelait, c'était un putain de petit curieux, toujours à vouloir voir plus loin que ce qu'il fallait. Et un jour, il a voulu aller voir trop loin. Il s'est engagé en plein terrain dégagé, tout seul, je sais pas ce qui lui a pris ou ce qu'il a vu, mais j'entendais via la radio, son chef de section lui hurler de faire demi tour.

Heureusement, j'ai vu le tireur embusqué avant qu'il ait eu le temps de faire feu et j'ai tiré. Et c'est moi qui ai alors pris la radio, tout seul sur mon toit, allongé sur le ventre, pour m'adresser à Hunt.

-Hunt. Ici Barnes. Si tu fais pas demi-tour, ma prochaine balle, je te la plante dans ton petit cul terreux. Over.

Il a fait demi-tour. Un bon gars, ce petit Hunt. Je sais pas ce qu'il est devenu.

Parce que ma mission s'est terminée avant la sienne.

Alors que j'étais en poste, bien tranquille, à siroter un jus d'orange à la paille, couché par terre à attendre que ma cible se montre, y a un truc qui a explosé. Je me rappelle plus trop quoi. Mais l'explosion m'a crevé les tympans.

Sourd. J'étais sourd. Et bon pour rentrer au bercail. La poisse.

J'allais faire quoi, moi, maintenant ? Tireur olympique ? La poisse... Même là y a des repères sonores...

Ça va se résorber avec le temps qu'ils disaient. Ouais... Ben ça s'est passé en 2004. on est en 2016 et j'attends toujours.

Bon... J'ai eu des appareils auditifs... Et puis, officiellement, l'armée s'est arrangée pour me trouver un poste à la CIA. Génial... Mais tout a une explication. Et ce n'est pas l'armée qui m'a trouvé un poste à la CIA. C'est la CIA qui a demandé à l'armée pour m'avoir alors que j'étais sur le point de bien sombrer et de devenir un de ces vieux texan grincheux et alcoolique fou de la gâchette pour un oui ou pour un non, comme il y en a tant.

Je suis redevenu sniper... Mais pour une section spéciale qu'ils appelaient SPN. Ça veut dire quoi, SPN ? Que je leur ai demandé. Supernatural Départment, qu'ils m'ont répondu.

Et là, j'ai éclaté de rire. Il leur a fallut des heures, des semaines, pour me faire avaler qu'il y avait, dans ce monde, des créatures surnaturelles comme dans les contes pour enfants ou les films d'horreur qu'on regardait fin des années 80.

En réalité, j'y ai pas cru, jusqu'à ma première mission. Mais je m'étais engagé parce que ça payait bien... Mais surtout, parce que c'était la seule chose que je savais faire. Et puis, je bénéficiais d'un truc génial : des appareils auditifs Stark Tech pratiquement invisible et hyper efficace.

Mais j'ai rien contre les surnaturels. Et je ferai comme j'ai toujours fait.

Si ça me plaît pas. Je fais pas.

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