The Destroyer’s return

Syragane Dendera & Lamashtu

Vas-y.

Où tu vas, David ?

Et le bébé pleurait.

Han…

Vas-y.

Avance.

David ?

Woody a dit…

Et le bébé pleurait.

Vas-y.

Ta tâche est de nettoyer…

Vas-y.

DAVID ECOUTE-MOI !

Vas-y.

-Je ne sais pas… Je ne…

Je roulai des yeux.

Avançant…

Dans le parc.

Plein de monde.

Et tous…

Vas-y…

Tous me regardaient.

Woody t’as demandé de nettoyer les loges !

Vas-y.

Tous…

Tous les gens.

Etaient monstrueux.

Ici une vieille dame.

Dont la peau pendait jusque par terre.

Ici un homme au crâne difforme.

Au ventre énorme.

Les gens sont laids.

David tu fais une crise ?

Et le bébé pleurait.

Vas-y.

N’écoute pas les voix.

Ecoute-moi.

-TU ES UNE P-PUTAIN DE VOIX !

Je shootai dans la terre battue.

Les gens me regardèrent encore plus.

Je leur hurlai.

-QUOI ?! QU’EST-CE QU’IL Y A ?!

Tu fais une crise.

NAN !

Les gens ont un problème.

Pas moi.

Avance, David.

Là où on va.

Tu trouveras la paix.

Le silence.

Et le bébé pleurait.

David, non !

Je me pris la tête à deux mains.

-STOP !

Appelle Syragane !

Prend ton GSM.

Et envoie SOS !

Elle ne t’aidera pas.

Elle ment.

Elle te ment.

Manakel te ment.

Tout le monde te ment.

Syragane ne t’aime pas.

Pour Syragane.

Tu n’es qu’une mission de plus.

-Non non non non non….

Et le bébé pleurait.

TU MENS.

David, il faut te…

Calmer…

Et le bébé pleurait.

Et il était réel.

Tout seul dans sa poussette…

Je me calmai.

Bouche bée.

Les larmes au bord des yeux.

David…

Et les voix se calmèrent.

David, il y a quelque chose…

Qui ne va pas.

Je serrai les dents.

Passai mes mains dans mes cheveux.

-Ouais… Ouais il y a quelque ch-chose qui ne v-va pas ! Tout le monde se tait.

Je gémis.

Serrai les dents.

Au point de me faire mal.

-SAUF TOI ! BOUCLE-LA !

Je fermai les yeux.

Fit une incursion dans la Blue Room.

Rapide.

Et…

David, Non !

Bâillonnai Manakel.

Avant de mettre mon visage.

A quelques millimètres…

Du sien.

-J’ai dit : « Silence. »

Je rouvris les yeux.

Et le bébé pleurait.

Toujours…

Je m’approchai…

Yeux grands ouverts.

Bouche grande ouverte.

Et m’accroupis devant la poussette.

-J’ai envie de hurler aussi…

Du bout de l’index.

Je caressai la joue de l’enfant.

Juste quelques mois qu’il avait.

Et il s’arrêta.

Je souris.

-Où est… ta…

Il y eut les flashes.

L’Enfer.

Puis une voix.

Loonie.

-Hey, Davey…

Je me redressai.

Elle s’approcha.

Me souris.

Quelque chose hurla.

Dans ma tête.

Et je crois que c’était moi.

SOS [Télépathie 12]

SOS [Télépathie 13]

SOS [Télépathie 16]

-Tu es magnifique…

Elle posa sa main sur mon torse.

Ses lèvres sur les miennes.

Et mes yeux…

Passèrent du bleu à l’orange.

-Je te présente Belial.

Je souris.

M’accroupis.

Et parlai en Akkadien…

A Belial.

A qui je caressai la tête.

-Bienvenue dans le Chaos.

The Destroyers' Return

ft  David

Syragane était sous le grand chapiteau, préparant avec Samuel, Jane et Lukas, un nouveau spectacle pour les mois à venir qui allierait magie, légendes de l’Orient, l’adresse de Lukas ainsi que la grâce de la sylphe, tantôt dans un combat au sabre, tantôt dans quelques danses envoûtantes et exercices d’équilibres. Le tout emmènerait les spectateurs dans un autre monde celui d’où venait Syragane.
Pour ça, même les décorateurs et techniciens mettaient la main à la pâte, préparant des décors dignes des plus grandes scènes du monde.

Pour le moment, Syragane se tenait en haut d’une estrade qui avait été dressée à plusieurs mètres du sol, représentant la terrasse d’un palais oriental. Elle était sensée s’élancer dans le vide, se dématérialiser pour atterrir, juste devant Lukas qui serait déguisé en l’occurrence en prince touareg.  Le problème, comme elle l’avait déjà dit plusieurs fois à Samuel, c’était qu’elle peinait à contrôler les pouvoirs d’Enlil. Et cette dématérialisation était plus un handicap qu’autre chose.

Et pourtant, Samuel n’en démordit pas. Elle devait faire preuve d’un peu de bonne volonté, et au moins essayer. De toute façon, ils prévoiraient une version sans magie, comme toujours, juste au cas où. Dans ce cas, Syragane serait attachée et des accessoiristes s’occuperaient de rendre son « vol »  suffisamment crédible aux yeux des spectateurs. Comme pour n’importe quelle cascade du genre, comme le souligna Jane.

Moui, une corde et un harnais, elle préférait, parce que si elle sautait là maintenant, Syragane était sûre de s’écraser en bas de cette scène. Et il devait y avoir au moins quatre mètres de hauteur, si ce n’était plus ! Samuel soupira devant l’entêtement de la sylphe. Et sachant parfaitement qu’elle pouvait l’être autant que lui, il fit signe aux autres de lui apporter le matériel qu’ils puissent au moins tester la version sans aucun effets spéciaux !

C’est le moment précis que choisit Ishtar pour se manifester.

Elle apparut dans une lumière éblouissante, à deux mètres de Syragane. La déesse flottait simplement dans les airs, entourée de soieries orientales, dans les tons bleus, jaune et or qui ondoyaient autour d’elle, comme si Enlil lui-même leur avait donné vie. Un instant saisie, puis ressentant ensuite le même sentiment d’éblouissement et de reconnaissance qu’elle avait ressenti la première fois qu’elle l’avait vue, Syragane prononça son nom dans un murmure, le regard brillant et souriant à sa chère déesse. Mais cette dernière ne perdit pas de temps en bienveillantes paroles. D’un ton inquiet elle pressa son élue.

- Syragane, il faut te hâter ! Nergal prépare quelque chose. Il est ici, maintenant ! Cours ! Empêche le de nuire encore !
- Mais..Nergal, c’est David qui le contrôle.

La déesse secoua la tête d’un air triste, et murmura encore.

- Hâte-toi, va ! Empêche le d’agir !

Et elle se dispersa dans les airs, la lumière disparaissant peu à peu ainsi que la déesse.  
Les autres l’observaient, mais tout ce qu’ils virent eux, ce fut Syragane qui semblait s’adresser à quelqu’un d’invisible devant elle. Jane l’avait appelée, mais Syragane ne l’entendit même pas.

Le cœur battant soudain plus vite sous l’afflux d’une peur incontrôlable, Syragane se tourna vers l’entrée principal du grand chapiteau. David ! Elle devait le trouver, tout de suite !!! Et ce que Samuel lui avait demandé, se produisit soudain. Syragane s'élança du haut de l'estrade, et elle se dématérialisa pour disparaître dans un nuage de sable scintillant l’instant d’après, sous les yeux ravis de Samuel.

- Et bien voilà quand tu veux !!!

Jane et Lukas eux se demandèrent où elle était désormais, puisqu’elle n’apparut pas devant le vampire, comme c’était prévu dans le spectacle. Syragane s’était volatilisée dans une soudaine bourrasque de vent.


….


Sean se tenait crânement appuyé contre le High Striker aussi connu sous le nom de marteau de force. Un engin célèbre dans les parcs d’attractions du monde entier que les hommes particulièrement adoraient, histoire de mesurer leur force !

Et comme régulièrement, Fili et Kili s’étaient lancés dans une chasse pour trouver qui oserait venir affronter le célèbre Homme Fort des Houdinis. Et tandis qu’ils haranguaient la foule, à travers le parc, Sean attendait de voir venir son futur adversaire.

C’est là qu’il se trouvait quand il aperçut David. Le gars semblait encore une fois complètement à côté de ses pompes. Il s’énervait et s’en prenait même aux gens venus profiter du parc. Sean soupira et décida de lui emboîter le pas, abandonnant le défi du High Striker pour surveiller David. Si ce dernier faisait une nouvelle connerie, il serait là pour intervenir.

Toutefois, il ne s’attendait pas à ce qui suivit. Une femme…ah merde non, c’était pas n’importe quelle gonzesse, c’était celle du Lust qui avait rendu Syragane furieuse et……..PUTAIN, voilà qu’elle lui roulait une pelle ? Et David qui n’y réagit pas, enfin pas comme il aurait fallu quoi. Il la laissa faire, avant de se pencher vers une poussette.

Sean s’avança, prêt à lui dire sa façon de penser à ce petit con ! Avec David, il ne savait jamais ce qu'il devait penser. Parfois il l’aimait bien mais quand ensuite il voyait qu’à cause de lui, Syragane était dans tous ses états, là il l’aimait beaucoup moins !

Et il était presque sur David quand une bourrasque violente de vent, arracha un cri de stupeur aux visiteurs de passage qui se protégèrent les yeux. Quand le vent retomba, Syragane était là, face à David. Sean en resta complètement ébahi, même s’il savait qu’elle pouvait le faire, il ne l’avait encore jamais vue réapparaître comme ça. D’un regard rapide, il s’assura que nul n’avait remarqué son apparition, sauf David et cette foutue gonzesse. Mais les gens regardaient partout ailleurs, particulièrement le ciel, surpris par cette brusque « tornade ». Il n’y eut qu’un couple qui fixait la jeune femme avec les yeux écarquillés. [échec]

C'est là que Fili et Kili intervinrent, arrivant à point nommé et Sean les adora encore plus pour ça.

- OHHH mais qui voilààà !!! Kili, tu as fait venir notre génie. Magnifique ! nous allons pouvoir retrouver le tapis volant. Oh Génie de la lampe, dis-nous où as-tu caché le tapis volant ?

…..


Syragane s’était « échappée » du chapiteau sans même en avoir conscience, son esprit fixé sur une seule pensée : retrouver David. Aussi quand elle entendit son appel, changea-t-elle brusquement de direction, oubliant les mobile-homes pour virer sur sa droite en direction du parc.

Et c’est là qu’elle la vit, la nergali, elle était là….elle se tenait bien trop proche de David !! Il y avait une poussette aussi, mais avant qu’elle n’ait eu le temps de penser plus loin, Syragane se rematérialisa, le vent retombant comme il était venu, avec elle, atterrissant avec une grâce aérienne à quelques pas de la nergali.….

Et elle allait s’avancer vers cette chienne quand les nains bondirent dans son passage, jouant encore un de leurs numéros dont ils étaient les spécialistes. Mais elle n’avait pas le temps de jouer, surtout pas maintenant. David avait appelé à l’aide ! Mais celui qui se tourna vers elle, ces yeux oranges, ce n’était pas David.

- Je n’ai pas le temps pour ça, gronda la sylphe en s’approchant de David.

Kili et Fili sans se démonter, poursuivirent leur numéro, haranguant de nouveau la foule et particulièrement le couple qui était toujours un peu saisi quoique désormais plus curieux qu’effrayé. Le but était de leur faire croire que tout ça faisait partie du spectacle.

- Il nous faut un volontaire pour retrouver le tapis volant ! Vous Monsieur, et votre fiancée, venez, vous allez nous aider.

Ils entraînèrent ainsi bon gré malgré, le couple et la jeune femme se mit à rire face aux pitreries de ces drôles de personnages. Sean soupira de soulagement, et reporta son regard sur Syragane, David et cette femme…. Sans oublier le bébé. Mouais tout ça lui paraissait fort louche !

Quant à Syragane, elle s’adressa d’une voix dure et sèche, en Akkadien à celui qui se tenait face à elle.

- Tu devrais retourner dans ta cage Nergal ! Avant que les dieux ne te fassent payer pour tous les affronts que tu leur as fait ! Hanter l’esprit de David est un sort beaucoup trop doux pour toi.

Et le regard de Syragane s’alluma d’un éclat doré qui fit briller ses yeux un bref instant.

- Et ce n’est pas ta nergalii qui va te sauver !

Le regard de Syragane se tourna vers la femme, brûlant toujours de cet étrange éclat, et plus menaçant que jamais, avant de revenir vers David pour lui parler cette fois dans sa langue, celle qu’elle avait désormais adoptée:

- Légion, tu ne dois pas laisser cette créature avoir le dessus ! C’est toi qui décides ! C’est toi son maître !

The Destroyer’s return

Syragane Dendera & Lamashtu

Il y eut une longue chute.

Dans le noir total.

Je hurlais.

Mais ça ne changeait rien.

Je ne voyais pas de haut.

Et pas de fond.

Je ne savais pas.

Quand j’allais toucher le fond.

Peut-être que c’était déjà fait ?

Elle m’a embrassé.

Je ne voulais pas.

ELLE N’EST PAS REELLE !

Loonie n’est pas réelle.

Mais je l’ai vue !

Ouais mais…

Est-ce que je peux croire…

Ce que je vois ?

Est-ce que je peux voir.

Ce que je crois.

Est-ce que…

Tu devrais retourner dans ta cage Nergal !

Syragane !

La chute s’arrêta.

Si je ne vois rien.

C’est parce que je ferme les yeux.

Alors je les ouvris.

Pour me découvrir dans le temple.

Mon temple.

Mais pas sur le trône.

Crucifié.

Habillé comme Légion.

Les cheveux en pétard.

Et crucifié.

Si je hurlais.

Il n’y avait pas de son.

Si j’essayais de bouger.

Je n’y arrivais pas.

J’étais cloué.

Paralysé.

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAGH

Je hurlais.

You shout and no one seems to hear !

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAGH

Hanter l’esprit de David est un sort beaucoup trop doux pour toi.

Le bébé pleurait encore.

Alors qu’il avait arrêté de pleurer…

A mon contact.

Mais il avait fallu…

Que la guerrière de Nabuchodonosor…

Rapplique pour lui sauver la mise.

Comme Lamashtu l’avait fait pour moi.

 Et ce n’est pas ta nergalii qui va te sauver !

Je penchai la tête.

Mes yeux orange parcourant le corps de la sylphe.

Je secouai la tête…

Souriant.

Et répondis dans notre langue commune.

Celle de Syragane.

Celle de Lamashtu.

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHGH

La mienne.

-Beaucoup disent que l’homme est la créature la plus violente sur terre.

Mon regard orange…

Passa des sourcils froncés de la sylphe.

Au sourire narquois de ma bien aimée.

Aucun de nous.

Ne s’occupait de ce qui se passait autour.

-Mais en vérité, c’est la femme, la créature la plus violente.

Je souris, mesquin.

Légion, tu ne dois pas laisser cette créature avoir le dessus !

Je fermai les yeux.

Perdis le fil.

-Ne prononce pas ce nom.

LAISSE-LA TRANQUILLE

Prend le bébé.

Laisse Syragane…

Mon amour…

Laisse la tranquille !

Je clignai des yeux.

C’est toi qui décides !

Je décide !

-Non. Pas aujourd’hui. Pas maintenant.

Je rouvris les yeux.

Les posai sur Syragane.

Lamashtu se rapprocha à de moi.

M’enlaça.

J’embrassai son front.

C’est toi son maître !

Je ris en secouant la tête.

-Je n’ai pas de maître. Je n’en ai jamais eu.

Je lâchai Lamashtu…

Lamashtu qui prit le bébé…

Hors de sa poussette.

Je m’approchai de Syragane.

-Tu veux me tuer, Syragane ? Vas-y.

J’écartai les bras…

Mettant à sa merci.

Le corps de David.

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHG

-Lamashtu est une Déesse… Je suis un Dieu… Et toi, qui es-tu, Syragane ? Rien. Personne. Ta ressemblance avec Ishtar ne fait pas de toi une Déesse. Tu n’es pas Ishtar.

Je souris en coin.

-Passe ton chemin… Vis ta vie ici et oublie Ishtar.  

Lamashtu revint à ma hauteur.

Ma passa le bébé.

-J’ai une idée, mon amour…

Je pris l’enfant.

Lui souris.

Avant de reporter mon regard sur Lamashtu.

-Laisse-moi la combattre. Laisse-moi la tuer. Et son ombre ne planera plus sur nous.

Je souris à Belial.

-Qu’est-ce que tu en dis.

Il babilla.

Je regardai les deux femmes.

-Allez-y… battez-vous pour nous.

Bats-toi pour moi, Syragane.

Je souris.

Mes iris passèrent.

Brièvement au bleu.

Les stigmates apparurent.

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAGHHHHH

Saignant…

Sur mes mains.

Mes mains.

Nos mains.

Dans le temple.

Et dans ce que les autres appellent.

La réalité.

Et gagne.

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHGG

The Destroyers' Return

ft  David

Syragane avait prononcé des paroles qui elle le savaient, seraient écoutées de Légion, parce que c’était ce qu’il lui avait souvent dit, tout comme David avait assuré qu’il avait le contrôle sur Nergal et qu’il ne le laisserait jamais lui faire du mal. Mais manifestement, il s’était trompé...

Quoique pour le moment, Nergal se contentait de lui tenir un discours dont Syragane se moquait éperdument. Tout ce qui la préoccupait, c’était de voir David reprendre le contrôle de son corps, voir ces yeux changer de couleur et s’assurer que plus jamais Nergal ne recommencerait une telle….manoeuvre !  Mais on était loin de cette conclusion, car force fut de constater que Nergal restait toujours maître de cette situation, même s’il s’énerva à la mention du nom de Légion.

Ce qui amena un sourire mauvais sur le visage de Syragane. Un sourire qui toutefois disparut quand elle vit cette garce venir se pendre au cou de David.

- Ecarte-toi de lui ! gronda-t-elle. As-tu déjà oublié ce que je t’ai fait la dernière fois ?

Et elle comptait bien remettre ça avec cette créature. Enfin pour le moment, elle ne pouvait ni se préoccuper du bébé que la nergali prit dans la poussette, rappelant aussitôt la vision qu’elle avait eue à travers David, ni de la nergali, mais il fallait aider Légion à se libérer de l’emprise de ce dieu destructeur. Et ça, c’était loin d’être gagné au vu de la réponse de Nergal.

Elle devait donc se concentrer sur lui, et c’est d’un ton assuré qu’elle rétorqua, parce que malgré les apparences, elle savait ce dont Légion était capable, et elle avait foi en lui.

- Ah non ? Tu n’as pas de maître ? Pourtant j’ai vu Légion tenir les chaînes qui te retenaient prisonnier, j’ai vu LEGION t’enfermer dans un petit bocal en verre, et surtout j’ai vu de mes yeux, l’insecte misérable que tu es devenu et qui bientôt ne sera plus rien du tout quand LEGION en aura terminé avec toi.

Et quand il lança dans un geste de provocation si elle voulait le tuer, Syragane sourit d’un air plein d’assurance. Naturellement qu’elle voulait le tuer, lui et tous ses nergaliis ! Sans exception ! Mais bien sûr elle ne pouvait pas faire de mal à David, et ça, il le savait.

- Je n’ai pas besoin de te tuer, Légion s’en charge déjà, lentement, à petit feu, aussi sûrement que je sais que ta tentative de lui échapper est vouée à l’échec. Parce que j’ai confiance en Légion !

Légion et encore Légion, répétant ce nom à outrance, pour bien lui faire sentir qu’il n’avait pas le contrôle contrairement à ce qu’il voulait croire. Et si pour le moment c’était lui qui tenait les commandes, c’est que David devait être quelque part, terrorisé.

Et pendant ce temps, Nergal ergotait sur le fait que cette chienne était une déesse, et elle avait même un nom. Mais un nom qui ne lui était pas du tout inconnu. Lamashtu, démoniaque déesse qui provoquait fausse couche et volait la vie des jeunes enfants. Oh ça pour la connaître, oui, Syragane la connaissait bien pour avoir consolé moult femmes qui avaient perdu leur enfant. Mais jusque là, elle n’avait pas de visage. Le regard de Syragane se baissa sur l’enfant, tremblant un instant intérieurement pour la vie de ce pauvre bébé.

- Ainsi donc, tu n’as pas changé tes vilaines habitudes.

Et son visage déterminé se tourna vers Nergal.

- Je ne suis pas une déesse, assurément non, mais pourquoi crois-tu qu’Ishtar m’ait choisie pour lutter contre toi et tes nergalii ?

Un sourire s’afficha sur son visage, et le regard de la sylphe brilla plus encore de cette lumière dorée qui transformait ses yeux.

- Je suis et je serai à jamais son élue, et au nom d’ISHTAR, je veillerai ainsi que Légion à ce que tu ne puisses pas, jamais faire régner le chaos sur ce monde ! Même à travers tes disciples !

Puisque c’était à ça qu’en était réduite Lamasthu qui visiblement avait oublié l’existence de son époux, un certain Pazuzu, le seul qui pouvait l’empêcher de faire du mal, mais ça c’était un atout qu’elle garderait pour plus tard, une fois qu’elle l’aurait affrontée.
C’était ce que cette garce voulait ! Et à la surprise de Syragane, Légion le voulait aussi. Rassurée d’entendre sa voix, Syragane accepta dans un simple hochement de tête.

Et le décor soudain changea. Ils n’étaient plus au milieu du parc et de sa foule de visiteurs, sous les yeux inquiet des autres membres de la troupe qui alertés et par Kili et Fili, avaient accourus, mais au beau milieu d’un désert….. SON désert, celui où se tenait toujours dressé le temple d’Ishtar.

Dans le khan des Houdinis, le temps lui s’était figé.

Syragane sourit et leva les mains où un sabre venait d’apparaître, étincelant, comme répondant à sa prière et le sable se mit à danser lentement autour d’elle.

- Je ne suis pas l’ombre, dit-elle à Lamashtu, mais la lumière et je vais te renvoyer dans tes enfers !

Et Syragane bondit en direction de son adversaire, chargeant le sabre en avant.

The Destroyer’s return

Syragane Dendera & Lamashtu

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAARGHH !!!!

L’ange qui avait retrouvé son nom.

Manakel.

Avait été bâillonné par David.

Par David lui-même.

Me laissant la voie encore plus libre.

Que la crise psychotique naissante…

Stupide !

Idiot !

Attention !

Derrière toi !

…ne me la laissait déjà.

Mon problème ?

David n’était pas…

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAARGHH !!!!

David n’était pas seul.

A ses côtés…

Il y avait la Sylphe.

L’élue d’Ishtar.

Quant à David…

David…

Stupide !

Idiot !

Attention !

Derrière toi !

Et bien s’il était crucifié…

Dans le plan astral.

Dans le temple d’Ishtar…

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAARGHH !!!!

Sur un grand crucifix chrétien…

Il restait…

David restait une grosse épine…

Dans mon pied.

Stupide !

Idiot !

Attention !

Derrière toi !

La schizophrénie de David.

Ne me permettait pas de…

De penser clairement.

Et dans ma propre tête…

Il y avait les rires.

Les pleurs.

Les frustrations.

Le dégoût.

Des autres anges prisonniers.

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAARGHH !!!!

Presque entièrement dévorés.

Mais aussi toutes les voix.

De la maladie qui rongeait David lui-même.

Qui rongeait Légion.

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAARGHH !!!!

Je portai une main à mon front.

Stupide !

Idiot !

Attention !

Derrière toi !

Clignai des yeux.

-Il faut que je me débarrasse de cela…

Lamashtu s’était approchée.

Pendue à mon cou.

Ecarte-toi de lui ! As-tu déjà oublié ce que je t’ai fait la dernière fois ?

Ce n’était pas tant après moi.

Qu’après mon amante.

Qu’en avait Syragane Dendera.

Je souris à Lamashtu.

Qui me fit une moue triste.

Pendue à mon cou.

Celui du corps que je convoitais.

Pouvoirs compris.

-Haaaan… Oui, c’est vrai, mon amour. La dernière fois, cette putain n’as pas hésité à me couper avec des bris de verres…

Le regard de Lamashtu…

Se fit malicieux.

Et se tourna vers Syragane.

-Oh que si, je m’en souviens ! Et tu ne m’as pas attaquée parce que j’étais une nergalii ce soir-là… Tu ne le savais même pas !

Lamashtu passa une main.

Dans mes cheveux.

Capta mon regard.

-Elle m’a attaquée parce que j’ai approché son précieux petit David, parce que j’ai dansé avec lui. J’aurais été une vulgaire humaine qu’elle n’aurait pas agi avec plus d’indulgence et/ou moins de violence. C’était de la jalousie pure !

Elle haussa les épaules.

Sourit à son tour.

Quand je déposai un baiser sur son front.

Elle regarda

-Mais puisqu’elle estime être du côté du « bien » je suppose qu’elle se croit tout permis, au nom d’Ishtar ! Comme d’utiliser ses pouvoirs divins uniquement parce qu’une autre femme tourne autour de son amant !

La grande prêtresse…

Prétendit que Légion était mon maître.

Je niai ce fait.

Et elle partit dans un véritable plaidoyer.

Légion

Stupide !

Ah non ? Tu n’as pas de maître ?

Idiot !

Attention !

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAARGH

Légion

J’ai vu Légion tenir les chaînes qui te retenaient prisonnier.

Légion

Légion

Stupide !

J’ai vu LEGION t’enfermer dans un petit bocal en verre

Idiot !

Attention !

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAARGH

Légion

Légion

Stupide !

L’insecte misérable que tu es devenu et qui bientôt ne sera plus rien du tout quand LEGION en aura terminé avec toi.

Idiot !

Attention !

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAARGH

STOP !

Je n’ai pas besoin de te tuer, Légion s’en charge déjà

-Tais-toi.

Je voulais ce corps.

Je voulais ses pouvoirs !

Mais pas comme ça.

Pas avec les voix !

Pas avec cette immense concentration.

Cette débauche d’énergie.

Qu’il me fallait pour…

Pour m’exprimer clairement !

Parce que j’ai confiance en Légion !

Mon sourire réapparut.

Malgré les voix.

Malgré mes difficultés à me concentrer.

-Tu as confiance en Légion.

Mon sourire s’élargit.

J’approchai d’un pas.

Fixai mes yeux orange.

Dans les siens, filés d’or.

-Mais tu ne l’aimes pas.

Je suis une bonne personne.

Je mérite l'amour.

Lamashtu s’écarta.

Prit le néphilim dans sa poussette.

Alors qu’il menaçait de pleurer.

Légion

Stupide !

Sentant la tension ambiante.

Ainsi donc, tu n’as pas changé tes vilaines habitudes.

Lamashtu fit un doigt d’honneur…

A la prêtresse.

Me faisant ricaner.

-Pas plus que les élues d’Ishtar ne changent les leurs, je suppose.

Je proposai à Syragane Dendera.

De changer de vie.

D’oublier sa mission.

Mais…

Je ne suis pas une déesse, assurément non, mais pourquoi crois-tu qu’Ishtar m’ait choisie pour lutter contre toi et tes nergalii ? Je suis et je serai à jamais son élue, et au nom d’ISHTAR, je veillerai ainsi que Légion à ce que tu ne puisses pas, jamais faire régner le chaos sur ce monde ! Même à travers tes disciples !

Je haussai un sourcil…

Soupirai.

-Personne ne t’as jamais dit que tu parlais trop ?  

Lamashtu me passa le petit.

Celui qu’il fallait protéger.

L’enfant qui fera partie.

D’un Chaos plus grands.

Puis je répondis

Stupide !

Idiot !

Attention !

Derrière toi !

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAGH

En y mettant tous mes efforts.

L’enfant maintenant dans les bras.

-Si Ishtar t’a choisie…

Je haussai les épaules.

-...c’est probablement par dépit... ou par défaut… Va savoir.

J’eus un sourire mauvais.

-De plus… qui croit encore en Ishtar ? A part toi, bien évidemment. Tu pries une déesse disparue parce qu’on l’a oubliée.

Moi…

J’avais quitté le navire.

Avant qu’il ne coule.

Et Dieu m’avait repêché.

Pour faire de moi un ange.

Avec un nouveau nom.

Abaddon.

A leur tête, elles avaient comme roi l'ange de l'abîme, appelé en hébreu Abaddon et en grec Apollyon.

Mais il avait vu dans mon jeu.

Et m’avait envoyé dans Légion.

Son fils préféré.

Le seul à qui Il répondait.

Et désormais.

Elle pouvait bien hurler après Ishtar.

C’était le nom de Légion.

Qui me faisait trembler.

Les deux femmes voulaient se battre.

Bien évidemment.

Et, le bébé dans les bras…

Je fermai les yeux.

Stupide !

Idiot !

Attention !

Derrière toi !

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAGH




♫

Pour les rouvrir dans le Désert, un désert aride qui nous appartenait à nous, Akkadiens, mais au centre duquel Légion avait construit un temple… De l’extérieur, c’était en tout point le temple de la Déesse Ishtar, preuve de l’amour de David pour Syragane qui avait tendance à confondre la Déesse et son amante… Mais à l’intérieur, tout ressemblait à une cathédrale catholique avec ses vitraux, son autel, et son immense crucifix sur lequel David était littéralement empalé…

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAARGGGGGGGGGGGG

Au point qu’on l’entendait d’ici.

Quant à moi… Moi, Nergal, libéré de la maladie de Légion, je repris la forme sous laquelle Ishtar et Lamashtu m’avaient toujours connu : pas David, pas Légion, pas Manakel. Moi, Nergal. Tel que je fus. Le bébé toujours dans mes bras, me regardait, ses grands yeux bruns comme fascinés par le changement.

Lamashtu, mon amante, ma bien-aimée, prête à tout pour me ramener auprès d’elle maintenant que les Dieux tels sont époux Pazuzu n’étaient plus que de vagues noms imprononçables enfouis dans des livres d’histoires poussiéreux, se tenait légèrement en retrait, trépignant d’un pied sur l’autre.

Je ne suis pas l’ombre, mais la lumière et je vais te renvoyer dans tes enfers !

Lamashtu ricana :

-Tu n’es qu’une putain de Babylone de plus. Une pétasse qui se prend pour ce qu’elle n’est pas !

Lamashtu leva les yeux vers moi, furieuse.

-Laisse-moi faire, mon amour. Laisse-moi la tuer pour toi !

Je hochai la tête, fis un pas en arrière pour laisser les deux femmes face à face, caressant du bout du doigt le petit visage de Bélial. Après avoir marché quelques mètres et trouvé un endroit me convenant, et puisque nous étions dans ce monde, ce plan astral, auquel seul le télépathe tels que moi, David ou encore Manakel avions accès, je fis apparaître à ma guise, un transat affublé d’une petite table sur lequel trônait un cocktail fruité.

Oui, j’avais vu à travers les yeux de David, les siècles, les millénaires même, passer… Et j’étais loin d’être contre un peu d’hédonisme moderne. Je m’installai sur le transat, le bébé démoniaque sur mon ventre et l’apprêtai à suivre le spectacle.

Je claquai des doigts, donnant le signal de départ.

Pendant qu’au loin, dans le temple, David hurlait toujours.

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAARGH !!!

Bats-toi, Syragane.

Et gagne.

Spoiler:

The Destroyers' Return

ft  David

Son amour ? Elle allait l’étriper, lui faire retirer ses paroles, à commencer par lui couper la langue, ça l’empêcherait peut-être de débiter autant de bêtises ! Syragane ricana.

- On devrait demander à ton époux qui de nous deux se comporte comme une putain ! Hm ? Je suis sûre qu’il ne serait pas d’accord avec toi..

Et tandis que Lamashtu rappelait ce qui s’était passé ce soir là, Syragane le regard toujours aussi brillant rétorqua simplement :

- C’est ce que tu crois, mais ça n’aurait rien changé à la finalité : Je te le redis une dernière fois, ne touche plus jamais à David !!

Nergal n’est pas David, ce n’est qu’un vulgaire imposteur qui tente désespérément de retrouver une petite place au soleil. David tout comme moi, a été choisi par son Dieu pour réduire ton amant à la poussière !

- oui Nergal, profites bien de ces quelques instants au soleil, car tu n’y resteras pas longtemps. Bientôt tu ne seras plus qu’une ombre prisonnière de Légion, et tout le monde t’aura oublié.

Parce que David allait s’occuper de lui, David ou Légion ! C’était…presque pareil non ? Ah oui à une nuance près !  Syragane n’écoutait déjà plus sa petite servante, se moquant royalement de ce qu’elle pouvait penser, elle tout autant que Nergal ! Et ne ressentant pas une once de peur, tout simplement, parce que le désir de protéger David était plus fort encore, elle fit face à Nergal qui semblait avoir quelque mal à s’exprimer et qui désormais s’amusait à la déstabiliser. Mais il ne savait pas encore à qui il avait affaire.

- On ne peut aimer quelqu’un qu’on ne connait pas encore, et pourtant ce que je sais de lui, lui vaut mon entière confiance en attendant mieux.

Ce discours n'était pas destiné à Nergal mais à Légion qui elle le savait, l'entendrait. Elle n'en avait que faire des paroles perfides de ce semeurs de Chaos.

Et elle sourit, approuvant en pensée celle qui lui parvint de Légion. Oui lui aussi avait le droit d’être aimé. Et si elle avait confiance en lui, elle savait aussi qu’avec le temps, elle apprendrait à mieux le connaître, lui, et apprendrait à ne plus faire cette différence qu’elle faisait pour le moment entre Légion et David, puisqu’il s’agissait de la même personne, et que David n’était peut-être finalement qu’un masque comme elle l’avait déjà soupçonné.

Et du temps, elle allait leur en donner ! Maintenant ! Lamashtu voulait l’affronter. Soit ! Elle n’allait plus perdre de salive à parlementer avec un démon, une créature qui tentait par tous les moyens de grignoter quelques instants de la vie de David, mais les choses allaient devoir rentrer dans l’ordre !

Alors quand Nergal joua ses dernières cartes pour tenter d’énerver Syragane, celle-ci finit par lui retourner le compliment, un sourire mauvais accroché sur les lèvres.

- Et tu dis que c’est moi qui parles trop ! Elle ricana avant de conclure :Tu vas vites comprendre pourquoi Isthar m’a choisie ! Et elle, elle existera encore, longtemps après ta disparition !!

Syragane vit apparaître un sabre étincelant dans ses mains et se tourna vers la nergali qui n’en avait pas terminé de cracher son venin.

- Je serai plus que ce que tu ne seras jamais ! Cesse donc de parler et viens te battre, qu’on en finisse !

Et comme en écho à ses injonctions, elle entendit la pensée de Légion. Elle ferait de son mieux, mais pas sûr qu’elle gagne. Syragane savait désormais qu’elle était face non pas à une simple nergali mais à une déesse qui s’était associée à ce démoniaque dieu du chaos. C’est sûr qu’ils faisaient bien la paire tous les deux, surtout à présent que Nergal avait adopté une autre apparence que David, Ishtar soit louée ! Il lui était désormais plus facile de le détester cordialement sous cet autre visage.

Bien que pour le moment, elle devait se concentrer sur celui de cette garce de Lamashtu.

Seulement quand son regard se porta à nouveau sur cette saleté, celle-ci avait disparu !

Et l’instant d’après, juste après avoir entendu dans son dos, un « je suis là ! », sur un ton narquois, Syragane sentit que cette chienne lui agrippait violemment les cheveux. Mais la Sylphe  se volatilisa à son tour. Les cheveux que Lamashtu tenait encore, se transformèrent en sable doré qui étincela dans la lumière puis se dispersa dans les airs.

Elle réapparut juste après sur le côté pour la frapper avec son sabre, entaillant son bras et arrachant un cri de rage à la déesse qui disparut à nouveau pour réapparaître plus loin, et ici et là, et encore là, en une multitude d’exemplaires, avant de toutes se précipiter sur Syragane, l’attaquant, toutes griffes dehors, des griffes anormalement longues et aiguisées, telles des serres de rapace.

Syragane para chacune des attaques avant de les voir se volatiliser à nouveau pour réapparaître à chaque fois à des endroits différents, plus loin, là-bas, ici juste devant elle. OU à côté ou là et encore là !  Syragane abattit son sabre sur la première Lamashtu face à elle, sans succès. Il n’y avait que du vent.

C’est là que le vent se mit à murmurer à ses oreilles. Il lui fallait seulement l’écouter, écouter son murmure, écouter la chanson d’Enlil qui savait différencier le faux du vrai. Se concentrer……." " "seulement écouter et sentir la danse du vent " " "…..Et soudain Syragane se tourna vers Lamashtu qui se tenait à cinq mètres.

Ignorant toutes les autres, elle bondit vers elle et planta son sabre dans son cœur. Puis elle la regarda s’écrouler à genou, tenant ses mains autour du sabre sur sa blessure qui saignait abondamment.  

- Personne ne touche à David ! gronda-t-elle, en retirant d’un coup sec et brutal le sabre de Lamasthu, reprenant la position initiale de combat.

Ignorant les brûlures provoquées par les coups de griffes que les multiples Lamashtus avaient réussi à lui infliger pendant le combat, sur ses bras et  dans le cou, Syragane la dévisageait, le regard toujours aussi déterminé, et le souffle court.

The Destroyer’s return

Syragane Dendera & Lamashtu

Les deux femmes se crachaient un venin plus que fétide. Alors que moi… Moi, j’admirait et respirais à nouveau l’air de ce désert que j’avais si bien connu, goûtant aux rayons du soleil sur ma peau, ses rayons ne pouvant pas atteindre mes yeux couvert par les verres teintés de mes lunettes de soleil. Et dans mes bras, le nourrisson gazouillait, plus heureux dans mes bras qu’il ne semblait encore ne jamais l’avoir été.

Seuls les hurlements de David, crucifié au-dessus de ce que Légion avait fait illégitimement son trône, nous parvenaient et cassaient un peu l’ambiance.

Lamashtu répliqua, elle, à une nouvelle attaque de la sylphe élue d’Ishtar.

-Pazuzu n’est même plus l’ombre d’un fantôme. Il n’est plus rien ! Tu es la dernière à croire en lui, tout comme tu es la seule à croire encore en cette pimbêche d’Ishtar.

Lamashtu cracha littéralement dans le sable après avoir prononcé ce nom, comme s’il lui laissait un goût détestable dans la bouche.

-Nous, nous avons été intelligents. Nos noms ont changés. Mon amour, Nergal, est maintenant un ange quant à moi, j’ai rallié Lucifer. Pour Dieu comme pour le Diable, la civilisation d’aujourd’hui a encore quelques croyances !

Elle lui sourit, un sourire dans lequel il n’y avait que vice et luxure.

-Oh que si, je le toucherai, ton David… Je le caresserai… imagine… A quel point il sera beau et puissant lorsque Nergal et moi viendront à bout de Légion. Quand Légion et David s’effaceront pour laisser place à Nergal dans un corps…. Mmmm…

Elle se lécha les babines, gourmande d’avance.

Et quand la sylphe me traita d’imposteur, cela ne me fit ni chaud ni froid. Elle parlait de toute façon à Lamashtu alors je profitai de leur petite joute vers bal pour me faire apparaître transat et cocktail avant de m’y installer, le bébé allongé sur mon torse, profitant un peu du soleil… Et du spectacle qu’offraient ma Déesse contre « l’élue ».

Le seul élu qui existait, entre nous, était en train de sucer son pouce en se prélassant autant que moi. La sylphe me dit d’ailleurs de bien profiter de ces quelques instants au soleil. Je lui fit un petit signe, levant mon cocktail à sa santé, lui montrant par là, avec un petit sourire narquois, que c’était exactement ce que j’étais en train de faire.

Le petite prêtresse d’Ishtar qui prétendait aimer David… Certes, j’en savais quelque chose. Mais elle n’aimait pas Légion, elle disait ne pas connaître suffisamment Légion pour ça. Et à cette pensée, en la tournant et la retournant dans mon propre esprit, je me dis que peut-être… Peut-être lorsqu’elle connaîtra mieux Légion… Elle déchanterait et me supplierait à genoux de tout faire pour supplanter Légion.

Mais comme elle le disait, elle ne connaissait pas Légion.

Bien… En attendant, Lamashtu comme Syragane étant en train de se crêper le chignon, je n’allais certes pas les priver d’un petit combat singulier qui leur permettrait à toutes deux de calmer leurs hormones. Mais des deux, j’avais du mal à savoir laquelle était la plus belliqueuse.

Mais je sus très vite laquelle des deux était la plus fort parce que mon amante se fit empaler sans management et en plein cœur sans jamais être arrivée, elle, malgré son pouvoir de démultiplication, frapper la sylphe suffisamment fort que pour lui faire subir quelques blessures et égratignures superficielles.

Alors que le sang de Lamashtu giclait hors de sa bouche, que ses yeux se révulsaient et que le sable autour d’elle s’imbibait de rouge… J’applaudis depuis mon transat, après avoir déposé mon cocktail sur la petite table mise à ma disposition, alors que Syragane répétait encore une fois que personne ne touchait à David… Oui enfin, hormis elle-même, bien sûr.

-Magnifique ! Vraiment magnifique !

Je claquai des doigts et Lamashtu disparu, avec le bébé démoniaque dont elle avait la charge. Une fois hors du plan astral, elle n’aurait aucune égratignure et se retrouverait au parc, le bébé dans la poussette, là où nos chemins à tous les quatre s’étaient croisés. Lamashtu allait juste se sentir très mal durant quelque jour, pas de quoi s’alarmer.

Dans le plan astral, ne restait donc plus que Syragane, David, crucifié dans le temple un peu plus loin mais qui hurlait si fort qu’on aurait cru l’avoir à côté de nous, et moi.

Je me levai de mon transat, abandonnant mon cocktail, m’approchant de Syragane, toujours en mode guerrière, son sabre à la main.

-Bien. C’était très amusant. Voyons voir ce que tu vaux réellement maintenant.

D’autant que j’avais l’avantage du territoire.

Je souris.

-Si tu veux toujours te battre bien sûr…

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAARGH !!!!

Spoiler:

The Destroyers' Return

ft  David

D’après Lamashtu, les autres dieux n’étaient plus que l’ombre d’eux-mêmes. Mais elle se trompait, ils étaient toujours là, quelque part, dans un khan retiré, mais n’intervenaient plus dans ce Khan-ci, parce que plus personne ne croyait en eux, à quelques exceptions près. Sur ce point elle ne pouvait pas donner tord à cette déesse.

Cependant si elle avait su survivre à travers les siècles, pourquoi les autres n’en auraient-ils pas fait de même ? Mais elle ne se fatigua pas à vouloir en convaincre Lamashtu. C’était inutile. Pas plus qu’elle ne perdit de temps à commenter ce changement de nom et de religion. C’était de la pure trahison envers ce qu’ils étaient, ce qu’ils représentaient. De fait Nergal ne pouvait plus prétendre à son règne, puisqu’il avait lui-même renié ce qu’il était à l’origine.

Syragane découvrait donc à travers les propos de Lamashtu décidément très bavarde ce qui s’était passé pour Nergal et pour elle. Pourquoi elle était ici et pourquoi Nergal était prisonnier de l’esprit de David. Et ça la fit sourire.

- Tout ça, pour quoi ? Pour servir un ange déchu et jouer les nourrices pour sa progéniture ? Et c’est moi que tu trouves ridicule. Laisse-moi rire !  

Puis son regard lança des éclairs aux provocations de cette garce qui plutôt que de se la boucler, en rajouta encore une bonne couche. Alors elle rétorqua, tout en lançant un regard vers Nergal qui s’était installé sur son transat avec….avec ce malheureux bébé ! Ou peut-être que tout ça faisait partie d’une vaste mise en scène, une pure illusion, tel que ce désert. Et peut-être que ce qu’elle voyait n’était pas du fait de David mais de Nergal. Elle allait donc devoir se montrer des plus prudentes.

- Oh oui, bien sûr, le physique de David est beaucoup plus avenant que celui de cet insecte de Nergal, ou de celui que je vois là. Comme je comprends que tu veuilles changer.

Et elle se mit en position de combat sabre en main.

- Mais ça ne signifie pas que je te laisserai faire. Il faudra d’abord me passer sur le corps !

Et c’est ce à quoi s’employa Lamashtu, à moult reprises, se multipliant pour mieux l’attaquer mais Syragane ne baissa pas sa garde et au final, elle eut le dessus sur la déesse. Peut-être trop facilement. ……

Alors quand Nergal fit claquer ses doigts pour la faire disparaître, elle et le bébé, Syragane fit face à ce dernier. C’était bien ce qu’elle craignait. Rien de ce qui s’était passé n’était réel. Elle se fatiguait pour rien. Il fallait trouver d’autres armes qu’un sabre de combat.

Une pensée qui se conforta quand elle vit Nergal se lever pour s’approcher. Il voulait l’affronter ? Voir ce qu’elle valait ? C’était ridicule. Syragane n’était pas de taille, pas ici dans cette illusion. Il suffisait de voir ce qu’il avait fait de Lamashtu. Si elle se battait contre lui, elle serait la seule à porter les marques de leurs combats. Ce n’était pas la solution ! Il lui en fallait une autre…..

Et après un instant de réflexion tandis que Nergal lui demandait si elle voulait toujours se battre, elle répliqua enfin :

- Bien sûr ! Je ne voudrais pas manquer une telle occasion ! Mais cette fois, j’aimerai que Légion me voie me battre pour lui !

Syragane se tourna vers le temple qu’elle apercevait et d’où lui provenaient les hurlements de… de Légion ou David ? Elle n’était pas sûre de vouloir voir pourquoi il hurlait ainsi, mais …. Il lui fallait aller au bout de son idée désormais.

Et sans attendre la réponse de Nergal, Syragane se volatilisa dans les airs pour apparaître dans le temple qui n’avait plus rien à voir avec celui qu’elle avait connu. Et pour avoir déjà pu observer le décor d’une église une fois avec Frank, elle comprit à quoi rimait celui de ce temple « revisité ».

Et au milieu, là-haut accroché à sa croix, se tenait David, ou Légion. Il souffrait visiblement, mais… Syragane ne laisserait pas ça durer très longtemps. Son regard brilla un instant de larmes contenues mais elle se reprit, se redressant de toute sa hauteur, la tête levée vers David et lança d’une voix clair et déterminée.

- Légion…..j’ai demandé à Nergal que tu sois témoin de notre combat. Je vais me battre pour toi, et pour Ishtar, pour ton dieu et pour ma déesse, toi et moi contre Nergal.
*tiens bon David ou Légion, peu importe le nom que tu as choisi, on va te faire descendre de là !*

Et elle se tourna face à l’entrée du temple, sabre toujours bien en main, attendant de voir si Nergal allait accepter son défi.

Dès qu’elle le vit, la sylphe bondit souplement et faucha de son sabre celui dont Lamashtu de toute évidence, n’appréciait le visage. Dès le premier coup, elle tenta d’en porter un autre, et un autre encore sans lui laisser de répit.

[Attaque 1= 13, attaque2 = 15, attaque3= 10 ]

The Destroyer’s return

Syragane Dendera & Lamashtu

La sylphe avait vaincu Lamashtu. Mais sembla déçue de voir que dans ce monde, seul l’amour propre était véritablement mis à mal. Et peut-être… Oui… Peut-être aussi que quelques neurones en prenaient pour leur grade. Peut-être aussi que certains en revenaient avec la moitié du cerveau grillé. Oui. Car nous étions dans le Plan Astral ici et maintenant. Mais combien de fois depuis l’enfance, David-Légion, dans ses différentes vies, s’était-il réfugié ici pour fuir le monde réel qui lui faisait tellement peur, le dégoûtait tellement, y laissant chaque fois un peu plus de sa santé mentale…

Jusqu’à ne plus arriver à discerner ce qui était réel ou ne l’était pas et, se prenant pour un Dieu, se donnant alors la permission d’en décider.

Sauf que cette fois-ci, sa crise psychotique était venue à point et sans prévenir, malgré sa médication, me laissant le champ libre pour appeler Lamashtu, mon aimée, et pour emmener tout ce beau monde ici. Et y crucifier Légion qui hurlait comme le vent que vénérait son propre amour.

Une grande prêtresse d’Ishtar.

Elle eut une requête. Et je ne la lui refusai pas. C’est ainsi que nous nous retrouvâmes dans le temple de David. Elle eut beau le voir cloué sur une croix, le premier réflexe de Syragane ne fut pas de l’en décrocher, mais d’annoncer sur un ton théâtral et magistral que le combat allait se dérouler devant lui.

L’amour s’arrête là où la quête commence ?

Tiens bon David ou Légion, peu importe le nom que tu as choisi, on va te faire descendre de là !

Ça lui faisait une belle jambe. D’autant qu’elle lui demandait quoi ? D’arbitrer en plus de souffrir ? Et c’est nous, les méchants ?

Et ce qu’elle voulait, c’était un public pour son combat tandis que David hurlait et pleurait de douleur.

-S-syragane ! S’il te plait… Détachève-moi !!! Je veux que ça s’ar-arrête !

Mais j’arrivai et concentrai son attention sur moi avant qu’elle ne réalise ce qu’elle était en train de faire.

-J’accepte ton défi, prêtresse d’Ishtar !

Et je crachai à terre d’avoir prononcé ce nom. Et la prêtresse brandit son sabre. Je soupirai alors que David hurlait à nouveau. Je claquai des doigts et sa bouche disparu, le rendant incapable d’hurler. Je souris.

-Maintenant, dansons !

♫

La sylphe fonça, gracieuse même lorsqu’il s’agissait de tuer. Je me téléportai une fois mais la prêtresse anticipa ma réapparition et me toucha de son sabre à l’épaule. Un sang noir et goudronneux en dégoulina, épais et puant… Laissant paraître ce que Légion avait fait de moi à l’intérieur après des siècles et des siècles de vie commune dans un esprit malade [-6 PV].

Je me téléportai encore, grognant de frustration, pour éviter le coup suivant et répliquai en tentant de l’empaler d’un bougeoir sacré posé sur l’autel juste devant David. Mais elle était rapide et l’évita.

Mais Deux autres de mes projectiles la touchèrent : un bénitier de marbre la projeta contre un mur [-6 PV] et une bouteille de vin de messe que je brisais en mille morceaux vint la couper à divers endroit du corps, s’enfonçant profondément dans sa chaire [-3 PV].

-Ça, c’est pour celle que j’aime.

Spoiler:

The Destroyers' Return

ft  David

En voyant Lamashtu disparaître sur un simple claquement de doigt de Nergal, Syragane avait compris deux choses. D’une : Cet endroit n’était ni du fait d’Ishtar, ni de celui de Legion. Elle avait cru avant de débuter le combat avec cette odieuse créature que Légion avait à l’instar de Lamashtu souhaité les voir se battre. Elle avait espéré l’espace d’un instant que cela suffise à détruire Lamashtu.

Et de deux, elle avait finalement compris qu’elle ne battrait pas plus Nergal que Lamashtu et qu’il voulait seulement jouer avec elle, lui faire peur ? L’humilier ? Peu importait mais ce qui était sûr, c’est que c’était lui qui avait les cartes du jeu en main.  

Alors non, elle ne se précipita pas vers Légion pour tenter de le déclouer de sa croix, malgré toute la souffrance qui se lisait sur le visage de David…enfin de Légion, malgré ses suppliques qui broyèrent le cœur de la Sylphe. Elle devait tenir bon, car elle savait qu’un tel effort dans une illusion créée de toute pièce par Nergal, serait vain. Non, il fallait jouer sur le même terrain que Nergal, entrer dans son jeu, lui faire croire qu’elle se battrait pour tenter de le défaire. Mais ce n’était pas ainsi, pas avec ce sabre qu’elle y parviendrait non, ce serait avec l’aide de Légion et des pouvoirs d’Ishtar.

Légion qu’elle interpella à haute voix, jouant le jeu de Nergal, puis en pensée, en espérant qu’il comprendrait et surtout qu’il se reprendrait. Parce que s’il était là, crucifié sur sa croix, c’était uniquement parce que Nergal avait profité de sa faiblesse, maladie ou peur. Le résultat était là, Nergal avait pris les commandes et le but de Syragane n’était non pas de battre le dieu du chaos, ça aurait été utopique de le croire, mais de faire prendre conscience à Légion qu’il devait reprendre les rênes de son corps et renvoyer Nergal dans son bocal !

Quitte à subir les coups, quitte à être blessée, peut-être que ça suffirait à sortir David de cet état d’abattement. Ne lutterait-il pas pour la protéger ? Accepterait-il vraiment de rester crucifié sur sa croix, et de devenir le témoin odieusement réduit au silence par Nergal, tandis que ce dernier mettrait la sylphe à mort ?

Ils allaient être rapidement fixés ! Syragane se lança à corps perdu dans ce combat, frappant Nergal de son sabre à la première occasion, mais ne se fiant pas à ce que ses sens lui disaient, la blessure, le sang noir et épais qui s’en écoulait…. Il lui suffirait d’un claquement de doigt pour se remettre. Et elle devait garder la même ligne de pensée pour elle, même si elle ressentit tout de même la douleur infligée par un lourd objet en marbre qui lui frappa violemment la tête, l’étourdissant un bref instant avant de se reprendre pour poursuivre le combat.

Mais Nergal en profita pour lui balancer grâce à des pouvoirs qu’elle reconnaissait, un objet en verre dont les morceaux se plantèrent dans sa chair, dans ses cuisses et son ventre, créant une entaille profonde.

*ce n’est pas réel ! Ce n’est pas réel ! David, tu ne dois pas le laisser faire ! Tu m’avais promis*

Pour autant, elle n’attendit pas que Nergal achevât son jeu pour invoquer Enlil et le pouvoir des Djinns, esprits du sable et des mirages. Il fallait donner le coup de pouce nécessaire à Légion pour se défaire de ses liens.

La main tremblante à cause du choc, écorchée par un des éclats de verre, Syragane la crispa dans un dernier effort, et ferma les yeux un bref instant. Quand elle les rouvrit, les clous sur la croix de Légion tremblaient, et peu à peu se défirent de la peau pour tomber sur le sol de cette étrange église dans un son qui résonna en écho. [mirage+9]

Tandis qu’un fort vent s’était soulevé pour tourbillonner dans l’église emportant dans son sillage, objets éparpillés, bris de verre et du sable, beaucoup de sable qui se souleva pour aveugler Nergal, tandis que Syragane se redressait et s’adressait à Légion.

- Légion, il est temps de renvoyer Nergal à sa place, celle de l’insecte qu’il est. C’est toi qui décide Légion ! [envoûtement 14]

Et le nom emporté par le vent se répercuta tout autour d’eux en un écho sans fin [aéro+12]

Légion, légion, légion, légion, légion, légion, légion ….

…. Tandis que Syragane ignorant le sang qui s’écoulait de ses blessures, la main qui ne tenait pas le sabre sur son ventre où était toujours planté l’éclat de verre, se tournait vers Nergal.

- Crois-tu que Lamashtu t’aimera encore quand elle verra à quoi tu en es réduit ? Un insecte, c’est tout ce que tu es désormais, un insecte ! Et sachant combien vous n’êtes pas doués pour la loyauté, je parierai qu’elle te préférera très vite Lucifer, tellement plus puissant que tu ne le seras jamais ! Et moi et Légion serons toujours là pour veiller à ce que le bien l’emporte toujours, au nom d’Ishtar et au nom de ce Dieu que tu as cru pouvoir tromper.

The Destroyer’s return

Syragane Dendera & Lamashtu

Ce n’est pas réel !

Je voyais Nergal.

Ce n’est pas réel !

Son sang noir.

Ce n’est pas réel !

Syragane.

Ce n’est pas réel !

Son sang rouge.

Si ce n’est pas réel.

Pourquoi j’ai si mal ?

Pourquoi j’ai si peur ?

Pas de réponse de Manakel.

Bâillonné dans la Blue Room.

David, tu ne dois pas le laisser faire !

-AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAARHHHHHHHHH

Ce cri dans ma tête.

C’était moi.

C’était toujours moi.

Tu m’avais promis !

Les clous dans mes mains.

Tremblèrent.

Et je saignais.

D’un sang rouge comme elle.

Pas noir.

D’habitude…

Mon sang est noir.

Ce n’est pas réel !

Le vent s’éleva.

Alors que Nergal allait frapper encore.

Mais j’entendis.

J’entendis une voix.

♫

Celle d’Enlil.

Enlil dont Syragane.

M’avait raconté les histoires.

Enlil.

Le vent.

Et je fermai les yeux.

Nobody knows where you are, how near or how far
Shine on you crazy diamond

Nergal fut aveuglé.

Et je hurlai.

-RAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAGH

Mais de rage cette fois.

Légion, il est temps de renvoyer Nergal à sa place !

Plus de peur.

Les clous se détachèrent.

Pile on many more layers and i'll be joining you there
Shine on you crazy diamond

Nergal essayait de protéger…

Ses yeux du sable.

Et du verre.

Qui tourbillonnait.

And we'll bask in the shadow of yesterday's triumph
And sail on the steel breeze

Je ne sentais pas l’envoûtement…

De Syragane.

C’est toi qui décide Légion !

Je n’en avais pas besoin.

Pour l’entendre.

Parce que je l’aime.

J’étais essoufflé.

Come on you boy child, you winner and loser

-JE DECIDE.

Et fit un dernier effort.

Légion, légion, légion, légion, légion, légion, légion ….

Et lévitai.

Crois-tu que Lamashtu t’aimera encore quand elle verra à quoi tu en es réduit ? Un insecte, c’est tout ce que tu es désormais, un insecte !

Bras légèrement écarté.

Nergal, effrayé :

-Qu’est-ce que tu fais ?!

Effrayé par un nom.

Et moi et Légion serons toujours là pour veiller à ce que le bien l’emporte toujours, au nom d’Ishtar et au nom de ce Dieu que tu as cru pouvoir tromper.

Et m’avançai dans le temple.

-Non ! Arrête !

Mon nom.

Come on you miner

Jusqu’à me trouver.

Lévitant un mètre au-dessus du sol…

Le sable retomba…

En une pluie d’étoiles.

Et je me mis à briller.

Quand Nergal me regarda.

Quand je le regardai aussi.

-Je suis David.

Je souris.

-Je suis Légion.

Fronçai les sourcils.

-Ceci est mon monde.

Je levai une main vers lui. [Télépathie 15 VS 12]

-Non ! David ! Ne fais pas ça ! Nous…

Je souris en coin.

Le nez un rien froncé.

De mépris.

-Et tu n’es qu’un touriste.

Je suis David.

Je suis Légion.

Ceci est mon monde.

Et tu n’es qu’un touriste.

Mes doigts luisirent plus fort encore.

Que le reste de mon corps.

For truth and delusion, and shine!

Les stigmates avaient disparu.

Et Nergal retourna à son état

D’insecte gluant.

Je mis pieds à terre.

Et l’attrapai.

Avant qu’il ne s’enfuie.

Puis l’approchai de mon oreille.

Il n’était pas plus grand.

Qu’une souris.

Et il entra dans mon oreille.

Entra dans ma tête.

Je grognai.

Fis craquer ma nuque.

Je me tournai vers Syragane.

Courus vers elle.

Elle était couverte.

De coupures et de sang.

-Je ne veux… je ne veux pas que ce soit réel. [Télépathie 14 VS 10]

Et je passai ma main.

Sans la toucher.

Au-dessus des blessures de Syragane.

Qui se mirent à guérir.

The Destroyers' Return

ft  David

Syragane avait affronté Lamashtu et cette dernière était tombée à genou, mortellement blessée puis elle avait disparu. Elle affronta ensuite Nergal dans un combat au sabre, mais c’était uniquement pour gagner du temps, pour tenter de réveiller Légion de son apathie, parce que ce monde n’était fait que d’illusion, une illusion dont Nergal semblait le maître.

Et elle le savait, ce n’était pas un sabre qui viendrait à bout de ce dieu démoniaque. Non Syragane n’avait pas le pouvoir de le vaincre, il était bien trop fort pour elle, beaucoup trop irréel aussi, même si elle vit sa blessure à l’épaule se mettre à saigner d’un sang noir. Le dieu le lui fit payer en retour par un coup à la tête et des éclats de verre qui se plantèrent dans son corps, un clin d’œil ironique à ce qu’elle avait fait subir à Lamashtu…Loonie…

Et si le décor était irréel, si tout ça n’était qu’une illusion, Syragane ressentait véritablement la douleur et c’est son sang qui coulait sur sa peau, sur ses vêtements. Jusqu’où allait l’illusion ? Qu’est-ce qui était vrai ici, et qu’est-ce qui ne l’était pas ?
Ce qu’elle savait par contre avec une nette certitude, c’est que Légion lui, avait le pouvoir d’arrêter tout ça, encore fallait-il qu’il se réveille, qu’il décide de ne plus être qu’un spectateur et agisse !!! Alors elle créa l’illusion de le défaire de ses clous, le libérer pour créer le déclic, lui faire comprendre qu’il lui appartenait de reprendre le contrôle.

Et les pouvoirs d’Enlil l’aidèrent à gagner un peu de temps, répétant le nom de Légion en écho, soufflant de toutes parts, autour d’eux, aveuglant Nergal, et donnant un dernier coup de fouet à ce duel. Car Syragane elle, avait glissé au sol, affaiblie, et incapable de reprendre le combat. C’était maintenant ou jamais !

Quand enfin elle entendit la voix de David, Syragane soupira de soulagement et sourit en acquiesçant.

- Oui, c’est toi qui décides !

David était désormais libre. Alors elle le vit léviter en plein cœur de cette église, tandis que Nergal de son côté prenait conscience qu’il était en train de perdre la partie. Syragane lui lança encore quelques provocations pour le distraire et achever de le déstabiliser, tandis que le nom de Légion continuait de résonner autour d’eux.

Mais David avait repris les choses en main, il avait repris le contrôle comme il l’annonça en prononçant son nom et celui de Légion. Ils n’étaient plus dissociés, ils n’étaient plus qu’un et Syragane vit Nergal se réduire à la seule apparence qu’il devait avoir, celle d’un insecte répugnant, dégoulinant de cette matière noire et visqueuse.

Quand David se pencha pour l’attraper, Syragane souhaita très fort le voir l’écraser, mais au lieu de quoi il…… Par Ishtar !! Syragane ferma les yeux quand le monstre pénétra dans l’oreille de David, puis elle s’appuya contre le mur derrière elle, le souffle trop court, pâle et sentant son sang couler entre ses mains.

Puis soudain David fut à côté d’elle et elle lui sourit, soulagée, avant de voir ses blessures disparaitre les unes après les autres, même l’éclat de verre profondément planté dans son ventre n’exista bientôt plus, laissant la peau sans aucune blessure, comme… comme si jamais rien n’était arrivé ! Et elle ne souffrait plus.

Dans un soupir, Syragane se jeta dans les bras de David en murmurant son nom dans son cou, et l’étreignit contre elle.

- David…. Tu as réussi !

Il s’était manqué d’un cheveu, cette fois….

Après un instant, elle s’écarta pour poser son front contre le sien :

- Qu’est-ce qui va se passer à présent ? Tu as réussi à gagner ce combat contre Nergal, mais il ne faut pas que ce qui est arrivé, se reproduise !

Pourtant elle pensait que David saurait contrôler Nergal, mais apparemment le dieu avait trouvé une brèche dans l’esprit de David, et il s’y était glissé pour semer le chaos comme il savait si bien le faire.

The Destroyer’s return

Syragane Dendera & Lamashtu

♫

David…. Tu as réussi !

Syragane m’étreignait.

Syragane soufflait dans mon cou.

Je souris.

Ronronnai…

Elle posa son front contre le mien.

Je soupirai.

Nergal avait disparu.

Mais pas totalement.

Juste de notre champ…

De vision.

On ne le voyait plus.

Mais comme toutes…

Toutes les autres voix.

Il était toujours là.

Malgré la Clozapine.

Comme un bruit de fond.

Comme ce monde.

Comme ce temple.

Il était moi.

Et j’étais lui.

Et je ne savais pas.

Où commence Légion ?

Où termine David ?

Où commence Nergal ?

Où termine Syragane ?

Qui est qui ?

Qui est Enlil ?

Qui est Légion ?

Qui est Ishtar ?

Qui est Syragane ?

Qui suis-je ?

Je ne suis personne.

Je suis tout le monde.

Je suis.

Je.

Tu.

Il.

Nous.

Vous.

Ils.

Eux.

Qu’est-ce qui va se passer à présent ?

Je rouvrais les yeux.

Caressai son nez.

Du bout du mien.

-Mmaintenant… On continue…

On continue à vivre.

J’embrassai doucement…

Très doucement Syragane.

-Mais il ne faut pas que ce qui est arrivé, se reproduise !

Je pris sa main.

Pour la faire se relever.

Et la guider jusqu’à…

Jusqu’à l’un des trônes.

Qui étaient devant le grand.

Le très grand crucifix.

Je souris à Syragane.

-Ça re-recommencera…

Je baissai les yeux.

Laissai Syragane s’asseoir.

A la place qui lui revenait.

Grande prêtresse d’Ishtar.

Amante de Légion.

Fiancée de David.

-Il est commmme…. Heumm… tu sais…

Je fis un mouvement de la main.

A hauteur de ma tempe.

Et me laissai tomber.

Sur mon trône.

En soupirant.

-Une de ces cr-crise psychotique.

On sait que c’est là.

En bruit de fond.

On sait que ça peut péter.

Mais on ne sait pas quand.

On ne sait jamais quand.

Le bouton « volume ».

Va déconner.

Quand le murmure.

Va se changer en hurlement.

Je laissai ma tête rouler.

Contre le dossier de mon…

De mon trône.

La regardant…

Souriant.

Fatigué.

Et lui tendis ma main.

Pour qu’elle la prenne.

-Mais ton amour est mon remède.

The Destroyers' Return

ft  David

Même si Légion avait repris le contrôle, Syragane était toujours inquiète. Si Nergal avait su s’imposer une fois, ça voulait dire qu’il pourrait recommencer. Et de ça, il n’en était pas question. C’est pourquoi elle interrogea Légion sur ce qui allait se passer désormais. Ou ce qu’il comptait faire ?

Mais la nonchalance de sa réponse la déconcerta. Elle le regarda, l’air toujours aussi inquiet.

- On continue ?  On continue quoi ?

Encore une réponse trop floue, et David avait semblait-il repris son rôle. Il se pencha pour l’embrasser, mais cela ne fit que l’attrister davantage. Fuyait-il la réalité ? Encore ? Et pourquoi étaient-ils encore ici ? Dans cette église ?

Syragane insista. Il ne fallait pas que ça recommence. Il devait prendre des mesures plus rigoureuses, plus… radicales ! Mais David ou Légion, ne lui répondit pas, pas tout de suite. Il préféra l’emmener jusqu’aux deux trônes qui avaient refait leur apparition comme par magie…..oui la magie de Légion ! Même si c’est la voix de David qui s’exprima pour dire que ça recommencerait.

- Je m’en doute ! Tout comme il a recommencé après m’avoir menacée pendant mon sommeil. Cette fois, c’était beaucoup plus grave, conclut Syragane en prenant toutefois place sur le trône qu’il lui désignait…. Si ça pouvait lui faire plaisir, si… ça pouvait seulement l’aider à se concentrer sur ce qu’elle lui disait.

David compara alors cet incident à une de ses crises psychotiques, même si une fois de plus il peina à trouver ses mots. Syragane qui s’était assise sur l’autre trône, les mains posées délicatement sur ses genoux, soupira d’un air dépité.

- Dans ce cas il va falloir trouver un traitement plus fort pour lutter contre ces crises, si c’est ce qui a permis à Nergal de revenir. Il n’est pas question de le laisser faire tu comprends ? Il aurait pu me faire beaucoup plus de mal qu’il ne m’en a fait. Et Lamashtu ! Tu as entendu ce qu’ils comptent faire ?

A croire qu’ils avaient oublié leurs projets originels, ceux annoncés par Ishtar, et en plus ils s’étaient alliés à Lucifer.

- Et le bébé, est-ce que c’était bien celui que je crois ? Celui que cherchent Sandy et Frank ?

Elle soupira plus encore à la réponse de Légion. Oui c’était lui cette fois qui s’exprimait. Et il lui souriait en lui tendant la main comme si cela allait suffire à tout résoudre.

Syragane prit sa main qu’elle serra sur ses genoux, plongea ses yeux dans les siens et lança avec ferveur.

- Je t’aime depuis le début David, dès que je t’ai vu, j’ai su que nos destins étaient liés. Et pourtant je n’ai pas su empêcher Nergal de te clouer à cette maudite croix, lança-t-elle avec colère, en regardant la croix en question. Qu’est-ce que ce sera la prochaine fois ? Et Lamashtu, Loonie, elle … j’ignore ce qu’elle est devenue et ce qu’elle mijote encore avec le bébé. Il faut qu’on l’en empêche et toi… Et toi tu dois te débarrasser de Nergal, ne peux-tu pas simplement l’absorber complètement ? Plutôt qu’il n’hante encore ton esprit ? Tu l’as fait pour des autres déjà, non ? Pourquoi tu n’en finis pas avec lui ?

Syragane le dévisageait, l’expression à la fois éperdue et déterminée.

The Destroyer’s return

Syragane Dendera & Lamashtu

On continue ?  On continue quoi ?

On continue.

Je lui souris.

On continue…

-La quête. Mma quête…

Je fis un mouvement du poignet.

Au niveau de ma tempe.

-Ma quête de g-guérison.

Mais en attendant.

Ça recommencerait.

Je m’en doute !

Ça recommencerait toujours.

Encore.

Et encore.

Et encore.

Jusqu’à ce qu’on soit…

Qu’on soit sauvés.

Cette fois, c’était beaucoup plus grave !

Je soupirai.

-Je… je sais ça…

Elle prit place sur le trône.

Cela lui allait bien.

Je pris place sur le mien.

Et ça m’allait bien.

Je pris sa main.

La main de Syragane.

Une fois que je fus assis…

Moi aussi.

Il n’est pas question de le laisser faire tu comprends ?

Je n’ai pas dit ça.

Je n’ai pas dit…

-On va se b-battre… on va l-lutter.

Tu as entendu ce qu’ils comptent faire ?

Je laissai ma tête.

Rouler en arrière.

Contre le dossier.

De mon grand trône.

-R-rien de plus que dans ton Khan. Rien de plus que dans le mmmien.

Ils veulent le Chaos.

-Et on l-les en empêchera. Tu mmm’as promis ça.

Et le bébé, est-ce que c’était bien celui que je crois ?

Je hochai la tête.

Clignai des yeux.

Stupide.

Daaaaaaaaaaaaaaaavid !

Tu ne t’en sortiras jamais.

Les voix…

Revinrent…

Résonnant en échos.

Contre les hauts murs du temple.

Déformées.

Rigolardes.

Syragane me souris.

Je t’aime depuis le début David.

Les voix s’atténuèrent.

Un chuchotement de fond.

Qu’est-ce que ce sera la prochaine fois ?

-J-Je ne sais pas. On c-continue.

Et on tient le coup.

Nergal, ne peux-tu pas simplement l’absorber complètement ?

Je secouai la tête.

-Non.

Je peux le réduire.

L’écraser.

Le faire exploser.

Minuscule.

Ou immense.

Mais…

Tu l’as fait pour des autres déjà, non ?

Les larmes bordèrent mes yeux.

Ce n’est pas si facile.

Ils sont toujours là.

Pourquoi tu n’en finis pas avec lui ?

Je tapotai furieusement ma tempe.

Du bout de l’index.

En serrant les dents.

-Ils sont tous… t-toujours… là.

Ils sont tous.

Toujours là.

-Plus les autres voix… Celle qui ne s-sont pas réelles.

Les voix de la schizophrénie.

Je ne fais pas la différence.

Entre les voix des monstres.

Des anges déchus.

Et celles de la schizophrénie.

Pour moi.

Tout est réel.

-Je dois attendre…

Nous devons attendre…

-Et… P-protéger Thiriel.

Je laissai rouler ma tête.

Pour regarder Syragane.

Et lui sourire.

A travers les sillons brillants.

Des larmes qui coulaient.

Sur mes joues.

-Le véritable messie nous sauvera.


"Et ils lui firent cette prière : " Envoyez-nous dans les porcs, afin que nous entrions dedans. "
Il le leur permit; et les esprits impurs sortirent et entrèrent dans les porcs, et le troupeau, qui était d'environ deux mille, se précipita par les pentes escarpées dans la mer, et ils se noyèrent dans la mer."

The Destroyers' Return

ft  David

David voulait poursuivre sa quête de guérison. Une réponse qui lui valut un regard songeur de Syragane.

- D’accord, dans ce cas je t’aiderai à guérir, à passer outre toutes ces voix qui remplissent ta tête, à t’aider à faire la différence, entre ce que tu veux faire et ce que les autres veulent. Entre celui que tu es, et celui que Nergal essaie de te faire croire que tu es. David, il faut que tu prennes conscience que Nergal envisage de prendre ta place, tes pouvoirs, ton corps ! Loonie a été très claire sur la question. Et il n’est pas question qu’ils y parviennent ! déclara-t-elle fermement.

David affirma alors qu’il était prêt à se battre, à lutter.

- Et bien voilà au moins une bonne nouvelle !

Oui elle n’avait pas oublié ses réactions face à la violence, à celle utilisée pour corriger Lamashtu, à sa peur d’affronter les choses en face. C’était donc déjà un bon pas. Peut-être que finalement ce combat avait eu d’autres effets positifs que de ramener David à sa place.
Quant aux projets de Nergal, David assura que c’était les mêmes qu’il avait toujours eu…. Oui semer le chaos mais pas seulement.

- Il veut récupérer le talisman qui lui permettra d’ouvrir à nouveau la porte de Nanur, revenir dans le temps au début des temps, pour cette fois empêcher les dieux de le défaire, prendre le pouvoir et façonner le monde à son image, voilà quels sont ses projets. Mais on dirait qu’ils ont quelque peu été modifiés. Peut-être envisage-t-il autre chose avec ce….Lucifer, et ce pauvre enfant.

Syragane retrouva ensuite le sourire.

- Bien sûr qu’on les empêchera ! C’est pour ça que je suis là, c’est pour ça qu’Ishtar m’a choisie comme ton dieu t’a choisi toi et ce n’est pas le hasard qui a fait que nos routes se sont croisées. Nergal sait désormais que nous sommes deux pour lutter contre lui et ses nergalii, toi pour défendre la cause de ton Dieu et moi celle de ma déesse et qu’il va avoir du mal à atteindre ses objectifs. Car nous allons faire en sorte de devenir de grosses épines dans ses pieds.

Cependant, la maladie de David le rendait plus fragile, ou Légion souhaitait-il cela ? Se cachant derrière sa schizophrénie parce qu’il ne pouvait pas affronter la réalité ?? Dans un cas comme dans l’autre, Syragane était inquiète. Elle ne voulait pas que Nergal puisse à nouveau manipuler David et encore moins utiliser les puissants pouvoirs du télépathe, c’était dangereux pour eux mais pour tout le monde aussi.

Mais David ne lui proposa aucune solution concrète à ce sujet. En réalité les autres anges que Dieu lui avait envoyé étaient toujours là d’après lui, il les entendait toujours. Donc…. Il ne pouvait pas s’en débarrasser complètement. Ok……
David pensait qu’il était plus important de protéger Thiriel, et qu’en attendant, il n’y avait rien à faire d’autre qu’attendre.
Ce fut enfin Légion qui prit la parole. Et ce qu’il dit arracha un soupire à Syragane, qui de sa main et d’une tendre caresse effaça les larmes de l’homme face à elle.

- Ne pleure pas mon amour, on trouvera une solution. Tu ne seras pas toujours obligé de subir ces tortures psychiques. De subir Nergal et tous les autres. On trouvera le moyen de te guérir, un jour, je te le promets.

Et elle allait se démener pour la trouver cette solution, quitte à se battre chaque jour avec Nergal pour y parvenir, et à renvoyer Lamashtu en enfer, chaque fois qu’elle tenterait de leur faire encore du mal.

- Mais en attendant, il n’est pas question d’attendre sans rien faire et d’attendre que ton messie nous sauve tous. Tu  n’as pas besoin de lui pour te sauver toi-même Légion, tout comme tu as su aujourd’hui vaincre Nergal. Alors on va se préparer à se battre encore et encore, jusqu’à ce qu’il pourrisse en enfer, et peu importe lequel, du moment qu’il y reste cette fois pour l’éternité.

Elle se leva et lui tendit la main.

- Viens, mon ange, il est temps de rentrer chez nous et de nous préparer.

The Destroyer’s return

Syragane Dendera & Lamashtu

Loonie…

Nergal…

Voulaient mon corps ?

Qu’ils le prennent !

Et tout ce qui va avec !

Su’il la prenne !

La schizophrénie !

Il n’est pas question qu’ils y parviennent !

Syragane…

Elle n’était pas d’accord.

Elle voulait que je reste…

Stupide !

Idiot !

Malade !

Imbécile !

David.

Que je reste David.

Je voulais bien me battre.

Je voulais bien lutter.

Et bien voilà au moins une bonne nouvelle !

Même si c’était difficile.

Même si j’avais la flemme.

Et envie de mourir.

Je pouvais me battre.

Mais uniquement pour elle.

Syragane…


Voulait savoir…

Ce que voulait Nergal.

La réponse était simple.

Chaos.

♫

Il veut récupérer le talisman qui lui permettra d’ouvrir à nouveau la porte de Nanur.

Mais on ne les laissera pas.

On les empêchera.

Le sourire de Syragane revint.

Je pu lui sourire aussi.

Nous sommes deux pour lutter contre lui et ses nergalii, toi pour défendre la cause de ton Dieu et moi celle de ma déesse.

Je souris en coin.

A l’intérieur.

Je sentais l’ange…

Manakel.

Se débattre.

Vouloir s’exprimer.

-Non.

J’appuyai mon regard…

Dans celui de Syragane.

-Je… Je ne sers pas Dieu. Ce-celui qui m’a fait comme ça.

Syragane caressa mes joues.

Sécha mes larmes.

Ne pleure pas mon amour, on trouvera une solution.

Je la connais.

Je connais la solution.

Mais pour ça…

Il faut attendre.

Il n’est pas question d’attendre sans rien faire et d’attendre que ton messie nous sauve tous.

Je secouai la tête.

-N-non… Il n’est pas question d’attendre.

Tu  n’as pas besoin de lui pour te sauver toi-même Légion, tout comme tu as su aujourd’hui vaincre Nergal.

Elle se trompe.

Tu te trompes.

On ne peut se sauver nous-même.

J’ai besoin de Clozapine…

-Et nous avons besoin de Thiriel.

Jusqu’à ce qu’il soit grand.

Qu’il soit grand et fort.

Assez pour me guérir.

-On… il faut protéger Thiriel.

Ou Nergal…

Manakel…

Et tous les autres.

Me hanteront pour toujours.

Syragane se leva.

Sûre d’elle et de sa quête.

Faites de combat et de sang.

Alors on va se préparer à se battre encore et encore…

Je levai mon regard vers elle.

Epuisé…

-Je voudrais juste d-dormir…

Et si possible…

Ne jamais me réveiller.

J’ai besoin de Clozapine.

Je serrai un peu plus fort.

La main de Syragane.

Et fermai les yeux.

Pour les rouvrir sur un visage.

-Hey… Jane…

-Dieu soit loué, vous êtes revenu ! Qu’est-ce qu’il s’est passé ?!

On était…

Dans le mobilhome de Jane.

Je pinçai les lèvres.

Clignai des yeux.

Portai ma main…

A mon front.

Et de mon oreille…

Coulait un goudron noir.

-Il s’est pas… il s’est passé qu’on sait à quoi ress-ressemble Nergal.

Et il n’est pas tout seul.