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 Ištar-sakipat-tebiša [ PV Joy & Syragane]

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Alvin Clive
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Feuille de personnage
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MessageSujet: Ištar-sakipat-tebiša [ PV Joy & Syragane]   Ištar-sakipat-tebiša [ PV Joy & Syragane] EmptyVen 17 Juin - 17:07



Ištar-sakipat-tebiša



ft  Joy Mc Loughlin & Syragane Dendera




En tant qu’homme d’affaires, j’appréciais lorsque les choses étaient réglées comme du papier à musique. Aucun retard, aucune surprise et aucune négligence. Pourtant, aujourd’hui et de façon tout à fait exceptionnelle, je me prêtais volontiers à l'exercice de la spontanéité. Si le Belmont Park ne détenait pas les réponses que je désirais, en revanche, j’y avais tout de même trouvé quelque chose. Ou plutôt quelqu’un.

Joy.

Une rencontre somme toute fortuite, mais qui fut la bienvenue. Surtout alors qu’une migraine s’était nichée dans un coin de mon crâne pour venir me contrarier. Nous avions ainsi échangé quelques paroles, quelques silences aussi. L'intensité de mon mal s’atténua. Et de là, me revint une promesse que je me devais de tenir. Celle concernant un torque d’un temps fort ancien. Assurément, l’objet devait regorger d'histoires oubliées, ou tout du moins, d'histoires fascinantes.

Ce fut donc d’une curiosité commune et d’une envie de prolonger cet heureux hasard ensemble que nous décidâmes de rendre le bijou à son légitime propriétaire.

Bien sûr, cela demandait de prendre quelques dispositions et de passer des appels afin d’avoir ce qu’il fallait une fois arrivé à destination. Après une bonne demi-heure, Gillian nous récupéra en voiture, Jacob toujours dans notre sillage, le précieux objet désormais dans le coffre du véhicule.

- Il se peut que Mlle Dendera ne soit pas disponible, l’un des forains que nous avons eu au téléphone n’a pas su nous renseigner à ce sujet, en informai-je ma voisine.

Mon regard s’attarda sur la silhouette harmonieuse esquissée par un jeu de lumière. Et en son cœur, un intense ciel d’Irlande.

Je souris.

– Mais je suppose que si cela devait arriver, nous ne sommes pas à court d'idées pour nous occuper.

C’était un sentiment étrange que de se laisser porter par ses envies sans se soucier de l’éventuelle finalité de notre projet. Mais des éclats colorés, une musique de carousel et les toits des chapiteaux nous saluant de leurs drapeaux jaune et rouge détournèrent mes pensées.

– En tous les cas, je suis heureux de constater que ce parc ait pu renaître de ses cendres.

Gillian annonça notre arrivée. La seconde suivante, garés dans un parking, le moteur se tut et nous pûmes sortir de la voiture. Bientôt, je récupérai une mallette et ensemble, nous nous dirigeâmes enfin vers les bornes d’accueil du parc.

La foule y était dense et les enfants s’amusaient à se faufiler, leurs rires se répondant en écho. Tout cela était un immanquable rappel de l’enfance. Mais aussi de mon mal de tête toujours à l’affût. Mon visage s’appliqua à ne rien en montrer.

Un homme aux proportions prodigieuses nous accueillit de toute sa hauteur avant de nous montrer les tarifs des tickets d’entrées.

–  Quatre tickets, ce sera très bien. Cependant, nous sommes surtout là pour rendre visite à Mlle Dendera, peut-elle nous recevoir ? Nous aimerions nous entretenir avec elle. Je suis Alvin Clive, peut-être que Mlle Dendera se souviendra de moi puisque nous étions au même gala de Charité l’été dernier. De même que…

Mon attention se tourna vers Joy pour la laisser se présenter.

Il ne manquait plus qu’à espérer que l’homme en face de nous ne soit pas trop récalcitrant à répondre à notre requête. Enfin, l’incertitude n’était-elle pas l'assaisonnement nécessaire à l’impulsivité ?



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Joy Mc Loughlin
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MessageSujet: Re: Ištar-sakipat-tebiša [ PV Joy & Syragane]   Ištar-sakipat-tebiša [ PV Joy & Syragane] EmptyMar 5 Juil - 17:41



Ištar-sakipat-tebiša

Alvin Clive & Syragane Dendera

     



Par l'un des plus heureux des hasards, la route du séduisant financier et la mienne s'étaient encore croisées. Une cheval, une pomme, une migraine et un banc plus tard, nous projetions finalement de nous rendre à Staten Park, pour rendre en main propre un objet très précieux à sa juste propriétaire, un fameux torque chargé de mystère, de mythologie et probablement d'histoire Mésopotamienne. Celui-ci même dont, une très généreuse jeune femme, à la beauté orientale et voluptueuse, n'avait pas hésité à se séparer pour une vente aux enchères qui pourrait permettre au lieu et à ses forains de renaître.

Autant dire que j'étais heureuse -et surexcitée- d'assister à cette remise, espérant voir le visage de Melle Dendera s'éclairer de joie face à ces retrouvailles auxquelles elle ne s'attendait probablement pas. Si la gracieuse blonde avait sûrement fait son deuil de l'objet en question depuis le temps, quelque part, j'étais en plus d'être ravie pour elle, totalement enchantée qu'Alvin tienne sa promesse qu'il avait fait le jour du gala. Si je n'étais pas déjà en grande partie sous le charme, ce simple geste que je considérais comme plus que noble aurait achevé de me faire fondre, complètement.

Le sourire qu'il me tend n'est pas sans avoir cet effet après qu'il m'ait annoncé qu'il ne savait pas si la demoiselle serait belle et bien présente et disponible à notre arrivée, arguant auquel cas, il ne doutait pas que trouverions à nous occuper. La malice éclaira mon regard, un fin sourire étira mes lèvres.

-Je n'ai aucun doute à ce sujet...

Et si quelques pensées fugaces avaient traversées mon esprit, elles ne glissèrent pas nécessairement sur celles, licencieuses, que mon expression de visage suggérait sûrement.

Bientôt, nous fûmes accueillis par un amas de couleurs vives aux proportions gigantesques, ravissants mes pupilles.

-Oui...Tel un Phénix... J'aimerais en avoir les ailes seulement pour les déployer et avoir la chance de survoler le parc... Quelle vue il doit y avoir depuis les hauteurs..., murmurais-je songeuse, le cerveau déjà en ébullition.  

Une fois dehors, ce fut mon ouïe qui fut agréablement chatouillée par une mélodie invitant à retourner en enfance et les échos de l'ambiance qui régnait donnait de plus en plus de vie à mon impulsion première. Cela me donnait l'envie de grimper en haut d'un chapiteau pour regarder tout ce petit monde fourmiller en bas... Moui, enfin, il va falloir songer à se calmer. Tu n'es même pas encore rentrée... Oui mais ça fait si longtemps que je n'ai pas fait un truc aussi fou... Les yeux rivés sur le sommet d'une attraction, je les détournais en entendant le financier réclamer des entrées ce qui me ramena subrepticement sur Terre.

J’avisais seulement l'armoire à glace alors que mon compagnon s'enquit de la présence de la princesse des temps modernes. Les présentations et l'objet de notre visite furent également évoqués.

-Enchantée monsieur. Joy McLoughlin..., souris-je aimablement, bienheureuse qu'Alvin, courtois, me laissa la peine de me présenter moi-même. Peut-être que...

J'attrapais doucement la main du monsieur qui semblait hésiter entre la dégager et savoir quoi faire, et tapotais gentiment dessus :

-peut-être que vous pourriez la contacter, ainsi il ne serait pas trop difficile de vérifier nos dires...  C'est la seule façon pour vous d'en avoir le cœur net, de toute façon, n'est-ce pas ?

Je retirais lentement ma main, après avoir battu un peu des cils.

-Oui.. euh... Bon... Je vais faire cela... Un moment s'il vous plaît...

J'évitais de glousser. Si ce numéro de charme improvisé pouvait éviter à Alvin de payer quatre entrées pour rien... Même si je ne l'imaginais pas être près de ses sous, je me disais que l'homme d'affaire en lui apprécierait sans doute ? Je me détournais lentement alors pour lui faire un clin d'oeil, tandis que le type sortit son portable pour téléphoner à quelqu'un.

Bien que l'homme ait eu l'air momentanément déstabilisé, l'appel devait lui avoir remis les idées bien en ordre. Il fut un peu plus ferme dans ses réponses, surtout au sujet de payer [réussite au dés]:

-Syragane va venir vous accueillir. Si vous pouviez attendre quelques minutes. Voilà vos entrées !

Il venait de s'adresser directement à Alvin, sans plus poser un seul regard sur ma personne, tendant la main pour réclamer son dû, bien décidé à ne pas nous laisser franchir les barrières tant que l'argent n'aurait pas atterrie dans sa main. Moui, ma tentative de négociation avait tourné court. Alvin avait raison, ce n'était probablement pas pour moi. En tout cas mon simili numéro de charme n'avait pas fonctionné...






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Syragane Dendera
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MessageSujet: Re: Ištar-sakipat-tebiša [ PV Joy & Syragane]   Ištar-sakipat-tebiša [ PV Joy & Syragane] EmptySam 9 Juil - 9:55




Ištar-sakipat-tebiša

Ft Alvin Clives Joy McLoughlin








Syragane apprenait de nouvelles danses, tant pour les spectacles des Houdinis que par intérêt personnel. A une époque pas si lointaine pour elle, elle ne connaissait que la danse du ventre qu’elle pratiquait avec excellence, connaissant tout de l’art de cette danse de la séduction. Il y avait aussi la danse du sabre, mais elle avait décidé depuis que David participait au spectacle d’élargir l’éventail de ses connaissances sur ce sujet en particulier.

Et donc elle bénéficiait des cours de José qui lui apprenait aujourd’hui le flamenco. Revêtue d’une longue jupe d’entraînement noire et d’un boléro rouge, elle était en plein exercice, pendant que David se reposait, quand son téléphone dont elle avait appris à ne plus s’en séparer, sonna….
Ses pas marqués par les claquements des mains de José, se figèrent pour hésiter un instant. Puis elle se décida à aller répondre, non sans un sourire d’excuse pour José.

Quand son écran afficha le numéro du post principal, elle ne marqua qu’un instant sa surprise avant de décrocher.
- Oui ?

Elle acquiesça avant de froncer les sourcils, puis quand elle raccrocha, elle s’excusa auprès de son professeur.
- Désolé José, il faut que j’aille voir quelqu’un. On se voit demain ?
- Pas de problème ma belle !

José lui fit un clin d’œil et la regarda se retirer, non sans récupérer sur une console son châle en laine noir et rouge assorti à sa tenue, avec ce pas léger de danseuse. Mais chez elle, il y avait quelque chose en plus, une grâce éthérée, magique, une aura que lui qui ne faisait pas vraiment partie du parc, ignorait être dû à ses origines ou sa nature auraient dit certains….

Et c’est de ce même pas, le pressant quelque peu pour ne pas faire attendre Alvin Clive, l’homme qui lui avait acheté son collier qu’elle se dirigea vers l’entrée du parc, souriant au passage aux personnes qui la reconnaissaient et la saluaient, avec ce même éclat d’admiration dans le regard qu’elle provoquait chez tout un chacun.

La sylphe repéra assez vite l’homme, toujours aussi distingué qui était venu avec sa compagne, celle dont elle avait déjà aperçu le visage lors du fameux gala. Leur souriant avec bienveillance, elle s’approcha et leur tendit la main.
- Bonjour !

Son regard glissa  un instant sur les deux hommes qui se tenaient en retrait, et qui semblaient accompagner Alvin. Elle leur adressa un simple signe de tête, puis revint à monsieur Clive.
- Que puis-je pour votre service ? demanda-t-elle de sa voix douce qui gardait malgré un anglais parfait, ses intonations orientales.

Evidemment sa présence l’intriguait, ou peut-être qu’ils voulaient seulement profiter du parc. Toujours sur ce même ton aimable, elle leur proposa :
- Voulez-vous que je vous fasse visiter ?
Après tout, il était un des plus grands contributeurs avec William Stark de sa reconstruction.





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Alvin Clive
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MessageSujet: Re: Ištar-sakipat-tebiša [ PV Joy & Syragane]   Ištar-sakipat-tebiša [ PV Joy & Syragane] EmptyLun 11 Juil - 18:09



Ištar-sakipat-tebiša



ft  Joy Mc Loughlin & Syragane Dendera




Il était certain que du ciel, le parc se distinguait de par ses couleurs chatoyantes ou encore ses immenses serpents de métaux, des cris de joie venant arroser l’éther. Un spectacle bien différent de celui présenté un peu plus d’un an en arrière maintenant. Un incendie avait alors ravagé le lieu pour le dépouiller de ses nuances en échange d’une forêt de cendres et du parfum prégnant du charbon. L’événement avait eu de quoi ébranler New York. D’autant plus que l’incident n’avait rien d’accidentel et si, à ce jour, l’identité des criminelles demeurait inconnue, en revanche, je savais que ça avait tout avoir avec la visite d’une entité mésopotamienne. Une entité dont j’avais croisé la route et…

Un mal de tête reflua et brisa le fils de mes pensées.

Je cillai avant d’abandonner toutes tentatives de m’attarder sur des réflexions trop intenses. Aussi, mon attention dévia pour observer l’air rêveur de Joy.

– En pleine nuit, la grande roue doit offrir un joli panorama du parc et de la ville, suggérai-je dans un sourire presque imperceptible.

C’était affreusement romantique, mais aujourd’hui, j’aimais à me surprendre. Surtout en compagnie de la jolie Skjaldmö à mes côtés. De plus, ce serait l’occasion de constater la réédification de Staten Parc.

Mais pour le moment, la priorité était à Mlle Dendera et à son bijou. Il ne fallut, d’ailleurs, pas longtemps, une fois arrivée à destination, pour complètement nous immerger dans une ambiance festive. Gillian et Jacob derrière nous, nous abordâmes bientôt un guichetier remarquable de par sa carrure. Sans doute était-il préférable de nous adresser directement à lui pour notre visite improvisée plutôt que de nous promener au petit bonheur la chance. De fait, j’exposai la raison de notre venue, non sans préciser au passage qui j’étais. Du reste, je laissai Joy en faire de même.

Si le forain parut hésiter un instant, il fut totalement démuni lorsque la belle Irlandaise prit sa main, le charme dans le regard. Je haussai un sourcil, surpris. L’homme ne s’était nullement montré méfiant à notre égard, du moins, d’après les quelques secondes d'interaction que nous avions eu avec lui, inutile donc de faire un numéro de charme. Mais force était de constater que cela fit mouche.

Un appel plus tard, et nous eûmes la promesse que Mlle Dendera allait nous recevoir.

Nos billets en main, je souris à Joy.

- Très intéressante, comme technique d’improvisation, étrange que je ne l’ai pas vue plus tôt, observai-je, amusé.

En tous les cas, l’impulsivité de notre projet était sur la bonne voie, à n’en pas douter. Surtout quand la minute suivante, nous vîmes une femme dont le traje de flamenca virevoltait au gré d’un pas presque dansant. Difficile de ne pas reconnaître celle-là même présente au gala de charité, Syragane Dendera.

Dendera.

Un nom aux saveurs égyptiennes, bien qu’aujourd’hui, l’Espagne semblait avoir, à l’évidence, sa préférence.

– Bonjour, Mlle Dendera. J’espère que nous ne vous dérangeons pas dans votre emploi du temps.

Je lui souris, aimable avant de lui serrer la main.

Un instant, mon regard suivit le sien qui avait dévié vers les deux hommes derrière moi.

– Mes gardes du corps, Jacob et Gillian, précisai-je.

Et ces derniers de la saluer en retour de ce même geste de tête. Quant à Joy, encore une fois, elle avait toute la place qu’elle désirait pour se présenter. Ce sur quoi, Syragane s’enquit des raisons de notre visite.

– Eh bien, à dire vrai, c’est surtout la curiosité qui nous a poussés à venir vous voir plus particulièrement. Pour ma part, je m’intéresse à beaucoup de choses, notamment aux panthéons, aux légendes, aussi, au gala, plus précisément, lors de votre présentation du torque, nous nous sommes promis, Joy et moi, de venir au parc pour en apprendre davantage sur Ishtar.

Je ne parlais pas tout de suite du torque qui justement attendait sagement dans sa mallette. Offrir un cadeau ainsi, au milieu de la foule était inconvenant et je tenais à ce que les choses soient bien faites.

Pour ce qui était de faire un tour, je n’étais malheureusement pas certain que cela soit judicieux avec le mal qui affleurait mon esprit. Du moins, pas maintenant. Néanmoins, avant de prononcer quoi que ce soit, j'interrogeai Joy du regard.



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MessageSujet: Re: Ištar-sakipat-tebiša [ PV Joy & Syragane]   Ištar-sakipat-tebiša [ PV Joy & Syragane] EmptyMer 20 Juil - 0:06



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Alvin Clive & Syragane Dendera

     



Alvin semblait me lire comme un livre ouvert. J'avais déjà remarqué, à maintes reprises, sa perspicacité, mais j'ai la « vanité » de penser que c'est parce qu'il fait assez attention à moi et me connaissais désormais assez pour comprendre mes attitudes, déceler l'excitation qui sommeillait en moi, ou la moindre de mes envies. Déjà le jour du gala, m'avait-il surpris à anticiper mes envies et besoin. La remarque sur la grande roue ne manqua alors pas sa cible et il fut bien difficile de ne pas rester figée sur cette idée, qui était somme toute moins dangereuse que celle qui me trottait en tête. Cela lui avait valu un énième sourire de ma part et un regard plein de promesses. Assez pour lui faire comprendre que je trouvais l'idée plus que plaisante. Un jour peut-être...

Ceci dit, même si cette touche romantique avait fait mouche, il existait malgré tout un temps pour tout. Le moment n'était pas aux roucoulades mais à la générosité et à l'intellect. Ce qui m'allait aussi bien. Si nous ne faisions pas part au guichetier de la raison profonde de notre visite, nous prenions toutefois le temps de nous présenter et je tentais de jouer de mon charme auprès du « géant » afin d'éviter à tous des dépenses inutiles.

Comme cela n'avait pas fonctionné, nous payâmes et ma foi au moins, Melle Dendera fut appelée dans la plus grande des diligences. Ma tentative fut commentée par le financier et je glissais alors tout bas, me penchant discrètement à son oreille afin de n'être entendue que de lui et de n'offenser personne :

-Je ne te ferais jamais l'offense de chercher à te faire tomber dans un piège que tu déjouerais en un tournemain

Sous-entendu, je n'allais pas insulter son intelligence en utilisant des techniques qui fonctionnaient sur « le commun des mortels ».

Bientôt, la jolie demoiselle fit son apparition, nous n'eûmes pas à attendre bien longtemps. Je lui rendais son sourire avec autant de chaleur. Cette demoiselle était fort solaire, et l'effet était probablement renforcé par les couleurs qui la paraient. Même si elle était vêtue dans un autre registre que celui du gala, à savoir un côté plus oriental, cela n'ôtait rien au charme qui émanait d'elle, avec ses longs cheveux mordorés et son teint halé.

-Bonjour Mademoiselle !, fis-je peut-être avec un peu trop d'enthousiasme dans la voix, contrastant avec la suavité et les inflexions posées et ô combien mélodieuses de Melle Dendera !

Si je l'aimais bien d'entrée de jeu, elle emporta encore plus mon adhésion en offrant déférence à Gillian et Jacob, les saluant eux-aussi.

-Joy Mc Loughlin. Enchantée de vous revoir, avouais-je sans avoir à me forcer posant une main dessous et une main au-dessus de la sienne, avec chaleur.

La demoiselle, demanda la raison de notre visite qui fut exposée par Alvin avec la délicatesse dont il était coutumier. Je trépignais de lui voir remettre le bijou mais je me contentais d'en dire plus que nécessaire. Je ne voulais pas gâcher la surprise et encore moins me substituer à la générosité de l'homme d'affaire.

Quand la généreuse donatrice proposa de faire le tour du parc, mon regard croisa machinalement celui d'Alvin, comme l'interrogeant en retour. Je réalise alors qu'il n'était peut-être pas très judicieux de l'avoir incité à bouger, sur des lieux plein de bruits, et non des moindres, alors que moins d'une heure auparavant il avait été sujet à une migraine, nécessitant qu'on se tienne à l'ombre un moment. Je n'étais pas médecin mais ayant déjà été sujette à des migraines comme tout un chacun, je savais qu'un retour de la coupable était hautement plausible.

Ceci dit, il était délicat de refuser l'invitation de la jeune femme. Il était hors de question de l'offenser face à une si généreuse hospitalité. D'un autre côté, je souhaitais également ménager mon accolyte, sans pour autant le mettre dans l'inconfort. J'avais passé assez de temps avec lui pour comprendre qu'il n'aimait pas particulièrement se montrer vulnérable devant autrui.

Il allait falloir que je choisisse mes mots avec le plus de tact possible, c'était un exercice assez périlleux et pourtant, je m'efforçais d'être la plus honnête possible dans ma réponse, me retournant vers Syragane pour m'adresser à elle:

-Si cela ne vous dérange pas, pourquoi pas faire cette visite après avoir discuté ensemble? J'avoue être aussi curieuse que mon compagnon et que je regrette de ne pas avoir pu faire plus ample connaissance avec vous et M. Houdini, lors de la réception... Ainsi nous serions délestés de nos effets personnels et pourrions probablement compter sur un peu de fraîcheur..., fis-je avec amabilité mais presque pragmatisme.

Bon, cela n'était pas forcément des plus convaincant, j’espérais avoir au moins sauvé les meubles. Sinon, je comptais sur l'habileté de mon ami pour rétablir l'équilibre... C'était d'ailleurs très plaisant de pouvoir soutenir le séduisant valseur à ma manière. J'évitais de jeter un nouveau regard à ce dernier bien que ce n'était pas l'envie qui m'en manquait.







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MessageSujet: Re: Ištar-sakipat-tebiša [ PV Joy & Syragane]   Ištar-sakipat-tebiša [ PV Joy & Syragane] EmptyMer 20 Juil - 17:23




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Ft Alvin Clives Joy McLoughlin





Syragane les rassura aussitôt concernant son emploi du temps, malgré le cours qu’elle avait renvoyé au lendemain. C’est du même ton aimable en se courbant très légèrement qu’elle ajouta donc :
- J’ai toujours du temps pour les visiteurs

Et ok, elle nota pour les gardes du corps. Oui le personnage était important ou en tout cas très riche puisqu’il avait fait non seulement l’acquisition de son torque comme il le lui indiqua, mais de quelques autres lots de la vente.

Quant à la raison de leur visite, c’était lui dit-il par pure curiosité et quand il dit qu’il voulait en savoir plus sur Ishtar, Syragane sentit la méfiance lui glacer le sang. Instinctivement, elle chercha à repérer la moindre marque, ou tatouage sur le bras de l’homme. Mais difficile de voir avec ses vêtements.

Et puis la sylphe se morigéna intérieurement. Il avait acheté son bien le plus précieux, il avait ainsi aidé à la reconstruction du parc, et ça faisait déjà quelques mois à présent. Si vraiment elle avait été face à un nergali, il n’aurait pas attendu tout ce temps. [+12 vs 10]
Chassant la méfiance de son visage, Syragane se recomposa un sourire poli.

- Pardonnez-moi, mais…. Ce n’est pas tous les jours que quelqu’un me demande de lui parler d’une déesse faisant partie d’un panthéon oublié depuis longtemps.

Donc on allait oublier la visite, surtout que sa compagne semblait préférer se mettre au frais. Il ne faisait pas encore très chaud pour la saison, mais elle ne voulait pas non plus incommoder ses visiteurs.
- Dans ce cas, le mieux serait de nous rendre sous le chapiteau. En ce moment, nul ne s’entraîne et nous devrions être tranquille. Je vous aurai volontiers invité dans mon mobile home mais…c’est un peu étroit et plutôt modeste. Et comme David fait la sieste je ne veux pas le déranger, conclut-elle avec un sourire plus tendre.

Et elle les précéda donc d’un pas le long de l’allée au milieu des joyeux visiteurs et de leurs enfants qui parfois lui adressaient un petit signe qu’elle rendit volontiers.

Beaucoup d’autre encore se retournèrent sur elle, et à chaque fois elle souriait quand elle croisait les regards intrigués, voir admiratifs, jusqu’à atteindre l’entrée principale du chapiteau qui très loin des tentes colorées des cirques, même s’il en avait les couleurs, était en fait un immense hangar fixe avec toutefois la forme pointue de son dôme rappelant effectivement la tente de ces immenses chapiteaux.

A l’intérieur la ventilation qui tournait constamment, gardait une température agréable été comme hiver. Syragane les accompagna jusqu’aux premiers gradins, ceux qui précédaient directement la banquette, séparant les gradins de la piste centrale. José était déjà parti mais en revanche son matériel de lanceuse de couteau était toujours là, prêt à être utiliser. Et ….c’était en partie pour ça qu’elle avait tenu à venir ici. Un regard alla de la table joliment garnie aux gardes du corps d’Alvin Clive.

Le chapiteau actuellement était désert, mais il y avait régulièrement du passage, entre les techniciens et autres artistes…
- Je vous en prie, installez-vous. Etes-vous déjà venu voir le spectacle ? Il y a de très bons numéros. Pour ma part, ma spécialité c’est la danse mais j’exécute aussi un numéro de lancés de couteau quand je n'accompagne pas David dans son propre numéro.

Elle fit quelques pas sur la piste puis revint vers eux.

- Si vous avez soif, je peux vous faire apporter des boissons. Désireriez-vous quelque chose en particulier ?
Puis elle en vint au principal, son regard revenant sur Alvin.
- Et donc…. Vous vous intéressez aux dieux mésopotamiens ?

La voix était toujours aimable, teintée de curiosité bien sûr et d’une ombre dans son regard de méfiance. Malgré ses sages résolutions, il était difficile de réfréner ses réflexes défensifs. Bon au moins David était à l’abri dans le mobile home, tant qu’elle restait ici.






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MessageSujet: Re: Ištar-sakipat-tebiša [ PV Joy & Syragane]   Ištar-sakipat-tebiša [ PV Joy & Syragane] EmptyDim 24 Juil - 15:46



Ištar-sakipat-tebiša



ft  Joy Mc Loughlin & Syragane Dendera




Joy avait de la suite dans les idées comme quelques secondes plus tôt, lorsqu’elle avait offert des œillades au guichetier. Enfin, je n’étais pas complètement convaincu par la démarche, cela dit, je ne pus m’empêcher d’en sourire une fois de l’autre côté des barrières. Ce à quoi, la concerné m’assura qu’elle n’userait jamais d’une telle tactique contre moi.

Son joli ciel irlandais crochetant mon regard, je souris de plus belle.

– Sûrement, par ailleurs, elle serait bien inutile, n’est-ce pas ?

J'appréciais sa compagnie, sa spontanéité et cette pointe de malice qui aimait si souvent éclairer son visage. Un faux-semblant aurait été superflu. Quoique j’aimasse assez le jeu de la séduction.

Pour l’heure, nous délaissâmes là notre échange pour être accueilli par une Syragane Dendera presque éthérée dans sa robe au parfum hispanique.

Loin de nous tenir rigueur de notre visite impromptue et après des salutations en règle, notre hôte écouta notre requête. Si son expression offrait une esquisse hospitalière, celle-ci se flétrit à la prononciation d'“Isthar”, pour aussitôt se recomposer. Je haussai un sourcil. [Perspicacité : 13]

Craignait-elle un autre ennemi à sa porte après l’incendie qui avait ravagé le parc ? Assurément, il y avait un profond mystère derrière ces deux perles mordorées.

Je ne me départis pas pour autant de mon amabilité.

– Oublié effectivement, mais pas complètement. De nos jours, un connaisseur en la matière est difficile à trouver et donc nous avions pensé que vous auriez peut-être quelques histoires à nous livrer. Certes, ses croyances remontent en un temps fort lointain, mais de mon opinion, elles ne méritent pas d’être effacées, ne pensez-vous pas ?

L’érudit que j’étais était fermement convaincu que l’Histoire avait toujours quelque chose à enseigner. La culture, les langues, les religions, les guerres et tout ce qui faisait fluctuer les multiples sociétés humaines méritaient que l’on s’y penchât.

Concernant un éventuel tour des alentours, si je laissais Joy avoir le dernier mot, je fus soulagée de l’entendre demander de nous départir de notre curiosité en premier lieu. Je ne souhaitais point risqué une nouvelle affluence de ma migraine somnolente.

Ce sur quoi, avec un sourire chaleureux, Mlle Dendera nous invita dans un des chapiteaux où le calme serait propice à une discussion.

– Alors ne le dérangeons pas, nous sommes déjà heureux que vous nous accordiez un peu de votre temps et de votre savoir, sachant que nous sommes venus sans prévenir.

Nous lui emboîtâmes bientôt le pas.

L’odeur de barba à papa joua avec nos sens tandis que la foule se massait deci delà autour des diverses attractions toujours plus colorées les unes que les autres. Je me concentrais pour prendre de la distance avec le charivari.

Un pan de tissu fut soulevé. Puis la tranquillité de tribunes et de piste désertées s’offrit à nous. Je lâchais un soupir.

Nous nous installâmes sur des banquettes. À l’évidence, des préparatifs étaient encore en cours ici. Certainement pour un prochain spectacle. Et en parlant de spectacle, la jolie foraine nous indiqua ses spécialités. D’ailleurs, je ne manquais pas la table qui trônait un peu plus loin, l’éclat de quelques couteaux pour la sertir.

Des armes.

Était-ce une coïncidence ou bien cette furtive méfiance que j’avais surprise peu avant, qui l’avait poussée à se rapprocher de ses lames ?

Une grimace désolée chiffonna ma bouche.

– Je le confesse, je n’ai jamais assisté à une représentation de Staten Park, excepté, bien entendu, lors du gala de charité. Toutefois, je devine qu’aujourd’hui, vous vous entraînez au el Baile*, à moins que ce ne soit au Cante jondo**. Quant aux lancés de couteau, c’est un art qui ne m'émeut pas vraiment, au contraire de la danse des sabres, mais peut-être le pratiquez-vous aussi ?

Pour ce qui était du dénommé David, si je me fis à l’attitude de Syragane, je gageais qu’il devait être son compagnon. La tendresse qui transparaissait lorsqu’elle l’évoquait était on ne peut plus limpide.

En attendant, un verre nous fut proposé.

– J’accepte volontiers un peu de fraîcheur.

Nous en vînmes alors au cœur de notre intérêt, à Joy et moi, les légendes mésopotamiennes. J'acquiesçai d’un geste de la tête à la supposition de notre hôte.

– J’ai déjà pu faire part à Joy de l’hymne racontant l’histoire entre Enki, le dieu de la sagesse et Ishtar, expliquai-je, non sans couler un regard vers ma voisine pour finalement revenir à Syragane. Quoique dans ce poème lyrique, la déesse adopte le nom d’Inanna. Mais sans doute en connaissez-vous d’autres ? La porte d’Isthar, posséderait-elle son conte ?

Ce n’était pas un hasard si je choisis d’évoquer la porte, après tout, ses ornements étaient identiques à celles gravées sur le torque. Toutefois, je notais que la nervosité paraissait toujours affleurer notre hôte.

– Excusez-moi, peut-être que la présence de mes gardes du corps vous incommode, je peux tout à fait leur demander d’attendre à l’entrée du chapiteau.


*nom donné en espagnol pour désigner la danse qui accompagne le chant du flamenco
** un "chant profond" est un chant du flamenco qui est défini comme le chant andalou le plus authentique, le plus profond sentimentalement  parlant




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Joy Mc Loughlin
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MessageSujet: Re: Ištar-sakipat-tebiša [ PV Joy & Syragane]   Ištar-sakipat-tebiša [ PV Joy & Syragane] EmptyVen 5 Aoû - 8:36



Ištar-sakipat-tebiša

Alvin Clive & Syragane Dendera

     



Se laisser porter par les imprévus avait ce quelque chose de grisant, comme cette rencontre fortuite avec Alvin au Belmont ou cette joyeuse visite impromptue à Mademoiselle Dendera. Si nous avions patienté sans pouvoir nous empêcher de flirter Alvin et moi, la séance de charme prit fin après une douce parole du financier dont je savourais la subtilité en souriant à demi, regard pudiquement détourné une nouvelle fois, les pommettes saupoudrées d'une teinte rosée.

Nous fûmes rejoint avec diligence par la délicate jeune femme. Évidemment Alvin s'enquit des disponibilités de notre hôtesse qui cherchait toutefois à comprendre les raisons de notre visite. Je laissais mon compagnon gérer la communication, et expliquer l'objet de notre présence. Ce qui fit alors naître d'autres interrogation chez la demoiselle ou au vu de ses traits plissés, la rendit soupçonneuse à notre encontre. Si contrairement à Alvin, je n'en devinais pas la cause, je devais reconnaître qu'il y avait de quoi s'interroger. Après tout, elle ne nous connaissait pas plus cela et nous désirions l'interroger sur quelque chose qui pouvait relever de l'ordre de l'intime et puis il était probablement rare, comme elle le soulignait que les gens s’intéressent à un culte aussi ancien et dont les nouvelles générations ne connaissaient désormais plus rien.

Si je laissais Alvin argumenter et convaincre la jeune femme du bien fondé de notre visite, je gérais la décision concernant la visite du domaine de Staten Park gentiment proposée par la « maîtresse » des lieux. Si l'envie y était, certaines indispositions et surtout une curiosité grandissante pour la culture mésopotamienne, je fis mon possible pour reporter l'offre hospitalière à après notre entretien, tout en essayant de ne pas la froisser. Je crus lire une forme de soulagement sur les traits de mon ami.  

Nous fûmes alors guidés vers le chapiteau formant ainsi à nous cinq un drôle de cortège désireux de ne pas déranger le repos de Sieur David dont j'entendais le prénom pour la première fois aujourd'hui. De plus, j'aurais été un peu gênée, pour ma part, de forcer l'intimité de ces personnes rien que pour satisfaire égoïstement ma soif de savoir. Il ne fut pas difficile de constater à quel point la demoiselle était reconnue et adulée par la foule qui resta cependant très respectueuse des limites personnelles. Elle avait l'air grandement appréciée et respectée. Et pour cause...

A peine arrivée, et mon regard accrocha les couteaux plantés dans leur support. Si je m'étais écoutée, j'aurais couru simplement pour aller en observer la beauté des lames mais je me contins bien que mes pupilles émerveillées laissaient transparaître tout mon émerveillement. Assise en tailleur sur une des banquettes, me sentant probablement bien trop à l'aise en ses lieux, mon regard se perdit ensuite sur le haut du dôme, l'espace de quelques secondes. Je loupais alors le coup d’œil de la jeune femme vers les gardes du corps mais je ne perdis pas une miette quand elle parla des arts qu'elle pratiquait. Évidemment, entendre parler de danses, quelles qu'elles soient attisa un peu plus mon enthousiasme. Ceci dit, j'ignorais qu'il existait une danse des sabres, interrogeant tour à tour du regard mes deux interlocuteurs.

-Si vous avez un peu de limonade, j'en prendrais volontiers, s'il vous plaît ? Sinon je me contenterais d'un verre d'eau, demandais-je alors à la jeune femme en souriant. Je tournais ensuite mon visage vers Gillian et Jake également, comme pour les interroger tacitement sur ce qu'ils désiraient boire. Un réflexe somme toute peut-être un peu naïf, reste de l'éducation de mes parents.

Je détournais ensuite le visage, observant quelques instants le profil du beau brun à la mention d'Enki, avant de reporter mon attention sur le doux visage féminin. Je fis une petite grimace malgré moi en repensant à cette histoire qui me fut contée la nuit suivant celle du gala. Je m'étais offusquée du vol de la déesse qui pourtant désirait seulement partager ce qui revenait de droit à tous.

Associant le récit à la soirée passée, et à cet objet,  je portais machinalement ma main sur mon sternum, où était caché mon propre collier, sous le tissu de ma robe, souriant machinalement après coup, croisant furtivement le regard vers l'homme avec lequel j'avais partagé ce souvenir.

Puis telle une petite fille lors d'une veillée contée, les iris scintillants dans l'attente d'une autre légende, d'une autre histoire, le souffle suspendu, j'attendis, patiemment, que Syragane nous en apprenne davantage sur ce fameux panthéon.
Quelque chose cependant, semblait la rendre nerveuse et Alvin proposa à la jeune femme de faire sortir ses employés. S'il s'agissait simplement de la présence des gardes du corps, même si je n'étais pas moi-même affectée par leur présence car ils savaient y faire pour se rendre « invisibles », j'avais du mal à saisir. Ils sont là pour protéger, défendre... Et c'était tout....

-On ne vous veut aucun mal..., fis-je avec douceur, dans un souci d'éclaircir la situation et d'apaiser cette tension dans les épaules de la jeune femme, ne sachant pourtant pas trop où je mettais les pieds.

Après tout, si nous voulions mal agir, nous ne nous serions pas annoncés, nous nous serions infiltrés dans la place, sans autre forme de procès. J'ajoutais cependant , dans une tentative de briser la glace, parlant à coeur ouvert:

-Promis, nous sommes simplement des passionnés ! Pour ma part,  dans mon pays natal, en Irlande, -vous avez déjà entendu parler de Guiness et d'Irish Coffee?- j'ai été bercée depuis toute petite par de nombreux mythes, légendes et traditions. La pierre d’éloquence, les leprechauns... Cela me tient à cœur et j'éprouve beaucoup d’intérêt à découvrir la culture d'autrui, étant très sensible à la mienne. C'est fait pour être partagé ! Comme le savoir, ris-je en référence à Ishtar, et très enthousiaste, m'emballant probablement un peu dans le processus.

Je lui offris aussitôt mon petit regard de Chat Potté :

-Et je dois bien avouer que depuis la soirée de gala, vous êtes un peu à mes yeux une super-heroïne ! Vous avez beaucoup de cœur !

Je me référais évidemment au collier, ne cherchant pas à raviver une brèche douloureuse en elle. Je tenais juste à lui témoigner mon admiration face à un tel acte d'amour.







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þá er forðum mik fœdda höfðu;
níu man ek heima, níu íviði,
mjötvið mœran fyr mold neðan".

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Dernière édition par Joy Mc Loughlin le Mar 23 Aoû - 17:12, édité 1 fois
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Syragane Dendera
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MessageSujet: Re: Ištar-sakipat-tebiša [ PV Joy & Syragane]   Ištar-sakipat-tebiša [ PV Joy & Syragane] EmptyLun 8 Aoû - 19:09




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Ft Alvin Clives Joy McLoughlin






Syragane était assurément très surprise qu’on lui demandât de parler d’Ishtar. Elle venait peut-être de très loin tant dans le temps que dans l’espace, mais elle avait appris beaucoup depuis qu’elle était dans ce khan, dont le fait comme elle le dit à monsieur Clive qu’Isthar faisait désormais partie de l’histoire passée comme beaucoup d’autres dieux.

Pourtant d’après son invité, la déesse n’était pas complètement passée aux oubliettes. Ce qui lui valut un nouveau regard étonné de la sylphe. Plus encore quand elle comprit que c’était elle, le connaisseur en la « matière » à qui il faisait référence.
- Des histoires à vous livrer ?

Elle était de plus en plus surprise.
- De quel genre d’histoire voulez-vous parler ? Demanda-t-elle doucement d’un ton plein de tact pour éviter de le froisser malgré son incompréhension.

Puis elle soupira quand il argua que ces croyances ne méritaient pas d’être effacées.
- Non, certainement pas ! Et plus bas, de ce ton déterminé qui la caractérisait quand elle avait à cœur de défendre quelque chose ou quelqu’un, avec la même flamme qui brûlait dans son regard :  je ne le permettrai pas. Les religions changent, mais ceux en qui nous croyons, existeront toujours.

Elle se rappela ensuite du discours de la déesse et de sa mission et ajouta :
- Mais il serait plus dangereux encore de croire qu’une seule prière à Ishtar suffirait à nous sauver tous.

Syragane regarda autour d’elle comme si elle guettait le moindre danger, puis quelques instants plus tard, ils se retrouvèrent sous le chapiteau, non loin de la piste centrale. La Sylphe les invita à prendre place, non sans leur proposer poliment à boire, pour les interroger ensuite sur Staten Park et son spectacle, leur expliquant en outre quelle était sa spécialité.

Mais l’homme n’avait jamais vu aucun de leur spectacle et il avoua même n’avoir aucune attirance pour le lancé de couteau, surprenant Syragane pour cette égratignure sans doute involontaire à sa fierté, elle qui était plutôt fière justement de savoir si bien manier la lame.
- Désolée, je ne comprends pas l’espagnol. Je découvre seulement avec mon professeur cette danse venue d’un pays que je n’ai jamais visité, mais ses mouvements et sa force m’enchantent et puis comme j’aime apprendre, je me suis dit que c’était une opportunité à saisir.

Et ce n’est qu’à l’évocation de la danse du sabre que son visage s’éclaira d’un léger sourire.
- Je la pratique, oui, comme toute danse issue de la culture de mon pays et de celle de mon pays d’adoption. Je l’enseignais aussi avant aux autres jeunes…filles.

Elle avait manqué parler de vierges mais ce terme dans cette société était usité de façon très différente, aussi avait-elle corrigé le tir. Elle s’interrompit un instant en voyant le petit Nino qu’elle héla et envoya chercher de l’eau fraîche et de la limonade pour ses invités. Le gosse trop content de pouvoir lui rendre ce service, s’empressa de filer chercher tout ça, non sans échanger avec la sylphe un grand sourire qu’elle lui rendit.

Puis elle se tourna pour interroger l’homme et la femme, toujours aussi étonnée de cet intérêt pour les dieux mésopotamiens. D’après Jane, nul ne parlait plus d’eux en cette ère de modernité, mis à part des livres et des historiens, ou encore Wikipédia, un outil magique que Syragane avait appris à utiliser, très pratique pour qui, comme elle, venait d’un très lointain passé.

Malgré tout, même en sachant que l’outil était accessible de tous, elle fut très surprise d’entendre Alvin Clive évoquer la légende d’Enki. Elle finit par secouer la tête.
- Isthar porte de très nombreux noms, mais elle n’est pas responsable des histoires que les hommes ont écrites, bien au-delà de son règne sur notre monde. Beaucoup de croyances et de divinités ont un nom semblable mais une seule est Ishtar. Et je connais la plupart de ceux qui se prononçaient à Babylone et qui faisait partie de l’héritage des prêtresses. Mais les histoires dans les livres et sur internet sont souvent différentes, sujettes à …interprétation ? demanda-t-elle hésitante.

Restait la question concernant la porte que Nabonidos avait dédié à Ishtar.
- Un conte ? Le roi l’a faite construire pour remplacer l’autre qui était trop basse et pour célébrer la grandeur d’Ishtar, comme le font bien des souverains pour s’attirer la bénédiction des dieux et ainsi protéger leur ville quoique…………elle sourit brièvement, il voulait surtout….lui plaire, termina-t-elle avec une nouvelle hésitation et dans un murmure.

Donc tout ça n’avait rien d’un conte pour Syragane, malgré la beauté du geste, certes quelque peu extravagant avaient pensé certains sans jamais oser le dire ouvertement, bien sûr, même si ça finissait toujours par revenir aux oreilles de la grande prêtresse….

Mais elle se reprit très vite, chassant ses souvenirs pour jeter un coup d’œil en direction des gardes, regard qu’Alvin Clive surprit, lui demandant si leur présence la déranger.
- Non, du tout.

De toute façon cet endroit était protégé désormais, elle n’avait plus rien à craindre n’est-ce pas ? Et quand la jeune femme assura qu’ils ne leur voulaient aucun mal, Syragane inspira profondément, avant d’expliquer.
- Oui sans doute. Pardonnez ma méfiance, mais c’est la première fois qu’on vient me demander de parler de la déesse, et…..sachant que les nergalii sont ici, je reste sur mes gardes quand je vois qu’on lui porte trop d’intérêt, car certains préfèreraient justement qu’elle tombe dans l’oubli et s’emploient depuis très longtemps à ce que ça le devienne.

Joy assura qu’ils étaient seulement des passionnés, et Syragane finit par lui sourire.
- Oh oui, irish coffee, on m’en a parlé une fois, mais hélas, je ne connais rien de l’Irlande et … à vrai dire, ça ne fait pas si longtemps que je suis arrivée à New York, alors le monde présente encore beaucoup de mystères à mes yeux. Et là d’où je viens, il est.... il était important de partager son savoir, comme connaître les légendes des dieux, mais ici, c’est …. Très différent, ce qui explique ma surprise face à votre curiosité.

Puis elle rit et protesta aux derniers mots de Joy.
- Oh non, non je ne suis pas une de ces supers-héroïnes. Je suis seulement au service d’Ishtar, c’est elle l’héroïne, c’est elle qui m’a sauvée, conclut-elle avec un doux sourire, en faisant un signe de ses mains sur son cœur. Et c’est elle qui me guide chaque jour.





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MessageSujet: Re: Ištar-sakipat-tebiša [ PV Joy & Syragane]   Ištar-sakipat-tebiša [ PV Joy & Syragane] EmptyDim 14 Aoû - 14:23



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ft  Joy Mc Loughlin & Syragane Dendera




Si notre arrivée étonna notre hôte, notre requête, elle, l’étonna bien plus encore. Cela ne devait pas arriver tous les jours, qu’un couple vienne pour réclamer des légendes mésopotamiennes. De nos jours, l’intérêt était à la technologie et non aux vieilles histoires enterrées par le temps et le sable. Pourtant, il n’en demeurait pas moins quelques rares personnes encore  sensibles à ce passé presque oublié. Ce que nous étions, Joy et moi.

– Des légendes, des traditions, des anecdotes sur l’Histoire de cette époque, sa mythologie, en fait, tout ce qui vous plaira de nous rapporter en lien avec la période mésopotamienne, précisai-je devant l’air perplexe de Mlle Dendera.

Il était certain que le passé ne méritait pas d’être oublié. Une remarque qui fit aussitôt réagir la jeune femme, l’inflexion de sa voix devenant plus résolue. Quoique la phrase qu’elle murmura ensuite ne tardât pas à me faire hausser d’un sourcil.

Ceux en qui nous croyons, existeront toujours.

Voilà une observation peu anodine. En particulier lorsqu’on savait qui leur avait rendu visite au parc juste avant l’incendie. Je secouai la tête pour ne pas réveiller un mal de tête frémissant.

- Vous êtes donc une fidèle d’Ishtar ? observai-je. Non, je suppose qu’une prière n'est jamais suffisante, et ce, dans la plupart des religions. Dans le cas contraire, il n’y aurait plus de raison de croire, d’avoir foi.

Pensait-elle que le monde était en danger ?

Malheureusement, il ne m’était pas possible de poser directement la question si je souhaitais conserver mon anonymat aux yeux de Joy et de cette surnaturelle. Parce qu’il était certain que Syragane Dendera était de ces êtres baignés de magie. Et qui semblait aux aguets au vu de ses regards furtifs, comme si un ennemi allait surgir de la foule à tout moment.

L’attaque du Vizir avait laissé des séquelles. À moins, bien sûr, que cela soit tout simplement dans la nature de la jeune femme d’être aussi nerveuse.

Bientôt, l’ombre d’un chapiteau fut la bienvenue, tout comme le confort d’une banquette aussi sommaire, soit-elle. Ici, les bruits étaient atténués et mes réflexions pouvaient se relâcher sans crainte d’une indisposition. En cela, Joy avait toute ma gratitude silencieuse.

Et les couteaux attendant sagement d’être lancés par leur propriétaire attirèrent notre attention vers le centre de la piste. Bien sûr, cela faisait partie du monde du cirque. Un monde qu’avait parfaitement adopté notre hôte. En revanche, j’étais loin d’être un amateur de clowns, d’un fouet réclamant le rugissement d’un tigre, ou encore… De lancer de couteaux. À contrario de la danse qui avait ma considération et visiblement, la jeune femme s’initiait aux rudiments du flamenco.

– Ne soyez pas désolée, de mon point de vue, le plus important est que vous vous sentiez transporté par cet art. Les émotions et la passion sont les ingrédients d’une œuvre réussite. Oui, même si, en fin de compte, tout n’est que subjectivité, ajoutai-je dans un sourire. El Baile est une danse individuelle qui accompagne le chant. Je suppose que c’est ce que vous pratiquez en ce moment avec votre professeur.

Mes explications s’arrêtèrent ici, car je savais pouvoir m’éterniser lorsqu’il s’agissait de décrire l’art et ses multiples facettes. Quoique je ne pus m’empêcher d’évoquer la danse du sabre. Ce qui eut le don de ravir la jeune danseuse en herbe qui elle-même la pratiquait.

Toutefois, avant de pouvoir réagir, un garçon s’immisça dans notre conversation pour repartir presque aussi sec, en quête d’eau et de limonade.

L’intermède passé, la surnaturelle se tourna alors vers nous pour nous interroger sur l’intérêt de notre venue. Ishtar fut alors le centre de la conversation. Une déesse qui n’était pas sans éveiller une certaine ferveur auprès de notre hôte. Je mesurai alors avec plus d'acuité le prix que cela avait été que de se séparer de son bijou, le soir du gala.

J’opinai du chef, mon regard croisant celui de Joy.

– En effet, il existe de nombreuses interprétations, mais… Vous parlez comme si vous saviez parfaitement ce qu’il en était alors, à l’époque.

Comme si elle l’avait vécu. En tant que surnaturelle, je ne m’en étonnerais pas, même si là, nous parlions tout de même d’un temps très lointain.

– Mais oui, repris-je, Si Internet peut être une véritable mine d’informations, il y a aussi le revers de la médaille, les sources ne sont pas forcément fiables. En cela, on y trouve de tout.

En revanche, difficile d’ignorer la réalité d’une vaste porte à double battant, des carreaux de lapis-lazuli pour la draper. Le commanditaire de l'œuvre n’était autre qu'un roi. Si ce fut pour fortifier la ville, d’après Mlle Dendera, c’était aussi pour gagner les faveurs de la déesse.

– Et ce souverain, a-t-il eu la bénédiction d’Ishtar ? J’ai cru comprendre qu’il existait en tout, huit portes.

Si j’avais commencé à retrouver le confort d’une discussion enrichissante, la nervosité de Mlle Dendera vint à nouveau assombrir son regard. Jacob et Gillian derrière moi pouvaient être assez difficiles à ignorer. Et au vu de l’attitude de la jeune femme, je proposai à ce qu’ils patientent à l’entrée du chapiteau. Proposition qui fut rejetée.

Et Joy de rajouter que nous ne lui voulions aucun mal.

Cela parût quelque peu rassurer la jeune femme. Surtout lorsque la belle Écossaise fit allusion à ses propres racines baignée d’un folklore foisonnant de légendes.

Toutefois, je ne m'attendais pas à la confession qui suivit.

Nergalii”.

Mes sourcils se froncèrent.

– Nergalii ? Est-ce en lien avec Nergal ?

Je me tournai alors vers Joy pour lui expliquer qui était Nergal dans le Panthéon mésopotamien. Il était “le maître de la Grande Ville”, en d’autres termes, des Enfers. Décrit comme un guerrier violent, c’était aussi un dieu qui semait la destruction.

Et le Vizir était son messager…

Ce dernier point, je le passais sous silence en dépit du mauvais présage que cela annonçait. Au lieu de quoi, je hochai la tête face à cette transition que semblait subir Mlle Dendera depuis son arrivée à New York. Bien sûr, intérieurement, les interrogations s’entassèrent.

- Si vous n’avez pas encore totalement adopté New York, à l’évidence, New York vous a adopté. À la façon dont on vous regarde au parc, les gens semblent avoir un profond respect envers vous. C’est vrai, la Grande Pomme a ses défauts, et notre société d’aujourd’hui est très individualiste, mais j’aime à croire que, oui, le partage est une notion encore présente. Peut-être pas partout, certes, mais encore là. Et je pense que si vous vous interrogez sur certaines régions du monde telles que l’Irlande ou l’Angleterre, Joy et moi serions ravis de vous partager à notre tour, nos origines.

Mon regard glissa vers ma voisine comme pour avoir son aval.

Ce sur quoi, Joy témoigna d’une certaine admiration envers son hôte.

Je souris.

– Je rejoins l’opinion de Joy, vous pouvez être une adepte, mais il est indéniable que vous avez beaucoup de cœur. Je suis certain que votre envie de reconstruire le parc n’était pas seulement guidée par votre déesse, mais aussi par votre désir de protéger ceux qui vous entourent. Je me trompe ?

Mais je serais curieux de savoir comment vous êtes entrée au service d’Ishtar. Enfin, si cela ne vous indispose pas. Je peux comprendre que cela soit intime.




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MessageSujet: Re: Ištar-sakipat-tebiša [ PV Joy & Syragane]   Ištar-sakipat-tebiša [ PV Joy & Syragane] EmptyMer 24 Aoû - 0:27



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Alvin Clive & Syragane Dendera

     



ll était clair que la jeune femme tenait à sa culture propre et je ne pouvais que la comprendre ayant le même engouement pour la mienne. Il fut évoqué le culte d'Ishtar auquel la jeune femme semblait toute dévouée, ou du moins, à la déesse même, arguant avec détermination qu'une prière ne suffisait pas à trouver le salut. Ce que j'avais mentalement pris pour « les Hommes se tournent vers le ciel quand ça les arrange bien juste dans l'espoir qu'on répare leurs conneries mais qu'ils avaient vite fait de s'en désintéresser le reste du temps ». Ce qui comme l'avait fait remarqué Alvin, était bien le fait de toutes les religions dans leurs ensemble. Diplomate, il n'avait pas invoqué le fait qu'il ne laissait son propre destin entre les mains de personne et qu'il s'en chargeait très bien tout seul.

Le sujet dévia quelques peu quand nous arrivâmes à notre point de chute, à savoir le chapiteau. Il fut question d'armes et de danse, ce qui avait l'art de stimuler un peu plus mon intellect et de titiller ma curiosité et mon enthousiasme. Plus ils parlaient tous deux de flamenco et de cette danse des sables et plus j'avais envie de les apprendre. Si je pouvais aisément demander à Alvin de partager toutes les ficelles techniques de ces danses, j'avais bien envie de passer de la théorie à la pratique. Il me fallu un effort considérable pour ne pas interrompre cette conversation et demander une démonstration express. Après tout, je pourrais toujours assister à un des spectacles de la jolie blonde pour m'en faire une idée... Ou demander au beau brun des cours particuliers de danse dans le domaine... Quoique de ce que je venais d'entendre, c'était sans doute à Miss Dendera que je devrais demander puisqu'elle l'enseignait avant aux jeunes filles... Avant, avant quoi ? En tout cas, j'étais fort intéressée par cette information qui ne tomba pas dans l'oreille d'une sourde.

Surtout, surtout, j'étais pressée qu'on en vienne à Ishtar et à la restitution du collier, bien que j'aurais pu écouter le financier discourir des heures durant sur ses passions alors même qu'il s'en excusait. Un petit garçon se vit interpellé par la foraine, fut chargé d'aller chercher nos rafraîchissements

La conversation repris sur l'initiation à la culture mésopotamienne que m'avait faite Alvin, partant du poème qui faisait référence à Ishtar et Enki. Nous étions parvenu à la même conclusion que la jeune femme. Cette histoire n'était qu'une histoire écrite par des hommes et n'était pas forcément le reflet de la réalité. Et c'était bien pour cette raison que nous préférerions avoir des éclaircissements et des informations à la source, car si Internet était pratique pour bien des raisons, il était évident qu'il y avait son pendant contraire et que la toile était donc parsemée de beaucoup de monceaux d'erreurs comme le soulignait à juste titre les deux jeunes gens. Cela pouvait également arriver dans les livres. Il fallait faire le tri. Ce qui n'était pas toujours aisé. De plus, nous étions tous d'accord à ce sujet, les interprétations pouvaient largement être soumises à caution.

Ceci dit j'étais bien contente d'avoir fait un peu « mes devoirs » en poursuivant l'enseignement apporté par Alvin, sinon, j'aurais été totalement larguée par cette histoire de porte d'Ishtar, la 8ème porte de la ville de Babylone, ornée d'animaux. Simplement magnifique. S'il ne fut mentionné aucun conte s'y rapportant, en tout cas les propos de la jeune femme ne firent que me rendre songeuse. Pour moi, ce terme de plaire n'était pas anodin. Le fameux souverain avait donc érigé une plus grande porte pour s'attirer les faveurs de la déesse mais dans un but « romantique » ? Tout comme Alvin, j'étais désireuse de savoir si Nabodinos avait fait mouche.

Puis comme la jeune femme semblait troublée ou nerveuse, Alvin tout prévenant qu'il était avait demandé si elle voulait que les deux gardes du corps prennent congés à l'extérieur. Apparemment le problème ne se situait pas à cet endroit. Je m'étais empressée d'essayer de la rassurer. Elle ne craignait rien avec nous. Elle nous expliqua alors l'objet de sa méfiance. Des gens, des Nergalii, manifestement adeptes du Dieu Nergal sur lequel j'eus un complément d'information bienvenu de la part de mon autre interlocuteur, étaient contre le culte d'Ishtar et prêts à tout donc pour faire taire cette croyance, ainsi, nous avons chatouillé involontairement la méfiance de la belle, parce que chat échaudé craignait l'eau froide... Ce qui était plus que compréhensible considérant le genre de type auquel elle se référait, même si j'ignorais que c'était ces gens qui avaient été responsables de ce qui était arrivé au précédent Staten Park.

Je conservais toutes ces informations bien ancrées dans ma tête. Entre ça et le fameux sorcier qui volait ses pouvoirs aux autres … Et ses adeptes...

Spontanément, j'avais mis en avant notre amour commun pour les cultures étrangères et surtout pour mes origines, avec peut-être un peu trop d’enthousiasme comme chaque fois que je parlais de l'Irlande, non sans une pointe de fierté non dissimulée au fond du regard. Syragane en savait peu et devait déjà s'adapter à New-York, alors qu'elle avait posé les pieds sur son sol que relativement récemment. Je n'étais pas là depuis bien longtemps non plus mais au moins l'anglais m'avait permis de m’acclimater plus rapidement et les Etats-Unis étaient culturellement bien plus proche de l'Europe que de l'Orient, d'où elle venait.

-D'où vous venez ou veniez... ?, avais-je murmuré comme pour moi-même même si c'était audible de tous.

J'avais machinalement relevé le changement de temps, me demandant si je devais le mettre sur le compte de la maîtrise de la langue ou... J'évitais d'en demander plus pour ne pas la vexer s'il s'agissait de la première option et puis parce que... Euh, il ne fallait pas voir le surnaturel partout, n'est-ce pas ? Mais, mais... Qu'avait dit mon compagnon, déjà ? « Vous parlez comme si vous saviez parfaitement ce qu’il en était alors, à l’époque... ».

Enfin, tout cela n'avait pas tellement d'importance. Nous étions ici pour nous instruire, partager des connaissances, pas pour théoriser sur sa nature, de mon point de vue. Si c'était le cas, j'aurais évidemment aimé être au courant plutôt que de me sentir le dindon de la farce. En attendant, la charmante jeune femme était bien intégrée à New-York comme le faisait remarquer mon partenaire, respectée. Elle ne laissait personne indifférent, moi-même j'étais déjà en admiration vis à vis du geste d'amour fort dont elle avait témoigné en se séparant de ce collier. Cela allait sans dire également qu'elle avait un abord agréable.

Et tout comme le jeune homme, je défendais ces valeurs de partage. Je ne pu que grandement acquiescer à sa proposition, lui rendant son regard avec chaleur et force sourire :

-Évidemment, cela fonctionne dans les deux sens !

Enfin, j'exprimais mon admiration à la demoiselle, sans ambages et sans m’embarrasser de salamalecs. A mes yeux, de par son simple geste au gala, c'était une super-héroïne.

Modeste, elle reporta le compliment sur la déesse d'Ishtar qui lui était venue en aide. Il y avait plein d'amour dans sa gestuelle mais aussi sa déclaration que je choisis de prendre au figuré.

-Il y a beaucoup d'amour en tout cas dans ce geste ! Et d'altruisme.

Ce qui rejoignait un peu ce que le financier venait de dire. Il ajouta cependant une interrogation que je trouvais assez personnelle. Intime... Pour reprendre ses mots. Je tournais mon regard vers le sien, que cherchait-il au juste ? Il me fit la sensation d'être en train de jouer une partie d'échec ou de poker... D'un autre côté, il était vrai que j'étais moi-même curieuse de savoir les chemins qui l'avaient menés à embrasser ce culte. Ceci dit, je craignais que cela n'indispose la jeune femme qu'il avait été agréable d'entendre rire et j'espèrais que cela n'éveilla pas de nouveau sa méfiance.






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Syragane Dendera
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MessageSujet: Re: Ištar-sakipat-tebiša [ PV Joy & Syragane]   Ištar-sakipat-tebiša [ PV Joy & Syragane] EmptySam 27 Aoû - 10:54




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Ft Alvin Clives Joy McLoughlin





- Vous êtes donc une fidèle d’Ishtar ?

Syragane inclina légèrement la tête, en répondant de ce ton révérencieux qu’elle adoptait autrefois face aux visiteurs du roi :
- Je suis bien plus que ça, je suis … sa servante et je le serai jusqu’au jour de ma mort.

Si elle pouvait répondre à leur question, elle ne pouvait toutefois pas tout dire, ce qu’elle avait appris à force de vivre au milieu des Houdinis. Elle ajouta cependant au sujet de la foi et de cette référence qu’Alvin Clive faisait en rapport aux autres religions, parce qu’il se méprenait sur le sens de ses paroles.
- Même un serviteur brûlant de sa foi, agenouillé devant ses dieux ne pourra empêcher le mal de s’insinuer parmi nous, dit-elle gravement. Parfois, c’est même l’effet inverse qui s’opère.

Le sujet fut alors momentanément délaissé à la faveur des arts du spectacle. Elle fit part de ce qu’elle avait appris, ici ou ailleurs, comme la danse orientale, comprenant celle du sabre et l’homme lui évoqua des termes qui ne signifiaient rien pour elle, jusqu’à ce qu’il lui donne un complément d’explication. Elle acquiesça en guise de remerciement. Il était toujours utile d’apprendre, ce qu’elle ne cessait de faire depuis le premier jour du « choix ».
- Oui, c’est ce que j’apprends en ce moment, confirma-t-elle au sujet du flamenco qu’elle ignorait avoir d’autres noms.

Puis Nino fit un passage coup de vent, et elle en profita pour lui demander à boire. La conversation reprit ensuite sur Ishtar elle-même, et les autres noms prononcés, amenèrent de nouvelles précisions à ce sujet. Ishtar en portait de nombreux, assurément tout autant que les titres qu’on lui donnait par déférence. Ce qui surprit ses invités, avec une question teintée de vérité qui fit baisser les yeux de la Sylphe.
- J’ai passé ma vie à apprendre tout ce qui peut être, concernant les dieux et à l’enseigner, sous la protection d’Ishtar, célébrant son nom, et tous ses préceptes comme il se doit. Et je continuerai de le faire, tant que je le peux, ici ou ailleurs, peu importe l’époque et les croyances d’aujourd’hui.

Il fut ensuite question de la porte d’Ishtar et Syragane donna des précisions à ce sujet, même si quelque part, elle prenait le risque de faire mentir ce que les historiens avaient pu dire à son sujet ? Elle l’ignorait, elle, ne connaissait que la vérité, forcément. Elle évoqua ainsi tout naturellement son roi, Nabuchodonosor deuxième du nom, même on le surnommait Nabonidos dans le cercle privé.

Aussi sourit-elle à la question d’Alvin sur la bénédiction d’Ishtar.
- Bien sûr ! un tel hommage n’aurait pu être ignoré des dieux. L’avez-vous vue ? demanda Syragane le regard brillant d’admiration. On m’a dit qu’on en avait fait une fidèle reproduction, mais qui se trouve hélas, loin d’ici, en Europe. C’était la plus belle de toutes, même si chaque porte a été dédiée à un dieu différent, telle celle de Marduk, de Zababa et d'Urash, mais même si Nabonidos célébrait en priorité le dieu de Babylone, Marduk, sa porte n’était pas aussi remarquable.

Après ça, ils évoquèrent, en raison de la méfiance de Syragane vis-à-vis des gardes d’Alvin, les nergalii. Ils étaient dangereux et ils étaient partout, même ici à New York.
- Oui, les Nergalii sont les disciples de Nergal. Ils lui vouent un culte depuis la nuit des temps, et aujourd’hui, ils sont aussi ici à New York. Ils sont dangereux, dit-elle d’un air sombre, l’expression transformée par la colère.

Et elle corrigea tandis qu’Alvin expliquait pour sa compagne, en secouant la tête.
- Un titre qu’il a volé à Ereshkigal ! Lui n’est que chaos et désolation !  Il l’a forcée et contrainte  à lui abandonner son trône, jusqu’à ce que sa sœur, Ishtar apprenne  ses crimes et parvienne à le faire chasser des enfers eux-mêmes.

Puis son regard allant une dernière fois aux gardes du corps, elle précisa :
- Les nergalii se font reconnaître grâce à une marque sur leur poignet, un tatouage représentant la tête de Nergal, une tête de chien.

Et même si ça la démangeait d’aller vérifier le poignet des deux hommes, elle n’en fit toutefois rien du tout. Voilà qui aurait été fort incorrect de sa part, vis-à-vis de ses invités. Syragane détourna son regard et sourit à ses invités pour leur expliquer que ça ne faisait pas très longtemps qu’elle était à New York, tentant par là d’excuser son attitude méfiante. C’était une société si différente de son pays d’origine, et le mot était vraiment, vraiment faible !!

Et elle fut toute excusée par Alvin qui avait remarqué l’admiration dans le regard des gens qu’ils avaient croisés, ajoutant qu’elle s’était vraisemblablement bien intégrée.  Syragane acquiesça, mais se garda de préciser que cette attitude était surtout provoquée par la magie qui émanait d’elle, une aura de charme constante, propre aux sylphes. Elle les remercia en outre pour leur offre de partager leur culture.
- Et bien je ne manquerai pas de vous interroger si un jour, je devais être amenée à traverser l’océan ou même par simple curiosité, conclut-elle avec un sourire.

Ce fut alors au tour de Joy de lui poser une question et Syragane répondit sans détour. Parler de ses origines ne trahissait en rien le fait qu’elle avait traversé les khans n’est-ce pas ?
- Je viens de Dendérah, en Egypte, dont je garde le nom, et c’est Sirjan, une ville de …l’actuel Iran qui a inspiré mon prénom, c’était le village d’origine de mon père, sa prononciation dans ma langue est très similaire à Syragane. Une façon de rendre hommage à mes ancêtres.

Puis elle écarta les compliments de la jeune femme. Elle n’avait rien d’une super héroïne. Elle ne faisait que son devoir. Mais ils insistèrent et Syragane sourit avec reconnaissance.
- Je suis très touchée par vos compliments, plus encore en sachant qu’Ishtar est amour et bienveillance pour les hommes. C’est elle qui me guide sur ce chemin, bien que je sois parfois plus porteuse de guerre que de bienveillance, conclut-elle dans un léger rire.

Mais après tout la guerre était aussi une des attributions d’Ishtar, dame des batailles, et reine de victoire. Elle ajouta encore pour Alvin.
- C’est pour cette même raison que je voulais aider le parc. Parce qu’au-delà de suivre le chemin d’Ishtar, c’était le moins que je puisse faire, après qu’ils m’aient accueillie à bras ouvert dans leur famille. Tout autant que je me dois de les protéger. Ou tout du moins d’essayer, conclut-elle plus gravement.

Puis avec un sourire pour adoucir cette soudaine gravité, elle ajouta :
- N’est-ce pas ce que vous feriez pour votre famille ?

Mais Alvin avait encore une dernière question et Syragane resta un instant sans voix, cherchant la meilleure façon de lui répondre, sans trop se trahir.
- J’ai été choisie…. Par Ishtar.

Elle écarta la manche de sa tenue pour leur montrer l’étoile au creux de son poignet, une étoile blanche qui ressemblait en tout point à celle d’Ishtar.
Et elle précisa.
- J’étais destinée à la servir, à devenir son élue… Ma mère le savait et mon père aussi, mais j’ignorai à quel point ils avaient vu juste. Je n’étais qu’une petite fille quand elles sont venues au village. Elles ont vu ce signe et m’ont reconnue comme l’une des leurs, conclut-elle dans un murmure, emportée par ses souvenirs sans doute un peu transformés par sa vision d’enfant.

c'est là que Nino débarqua tout sourire, avec une bouteille de limonade et une autre d'eau qu'il leur abandonna sur un plateau ainsi que deux verres et pour Syragane il avait apporté de l'eau aussi.

- Merci Nino, lui dit-elle en ébouriffant sa chevelure bouclée d'un noir de jais, et le gamin disparu non sans un dernier sourire lumineux.






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Alvin Clive
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MessageSujet: Re: Ištar-sakipat-tebiša [ PV Joy & Syragane]   Ištar-sakipat-tebiša [ PV Joy & Syragane] EmptySam 3 Sep - 19:08



Ištar-sakipat-tebiša



ft  Joy Mc Loughlin & Syragane Dendera




Il était tout à fait remarquable de croiser le chemin de personnes dévouées à des déités datant d’une époque presque oubliée. Encore moins dans un parc d'attractions niché dans une des villes les plus modernes. Mais New York avait ce côté cosmopolite, ce qui finalement, rendait cette rencontre avec Mlle Dendera sans doute moins surprenante.

Ainsi, notre hôte se déclara être bien plus qu’une fidèle. Une servante. Si pour moi, il m’était inconcevable d’embrasser ce genre de voie, il était évident que la jeune femme, elle, dédiait sa vie pour Ishtar et cela allait bien au-delà de simples prières. Sur ce dernier point, ses paroles sonnaient comme une mise en garde.

– L’effet inverse ? Voulez-vous dire qu’il peut arriver que la prière soit l’origine d’un mal ? reformulai-je. Si c’est le cas, comment faites-vous pour vous en prémunir ?

À travers l’expression de mon interlocutrice, je ne pouvais que constater la gravité de ses propos. Je songeai à nouveau à cet incendie. Quelqu’un, ici, aurait-il invoqué le Vizir ?

Bientôt, nos pas nous menèrent jusqu’à la tranquillité d’un chapiteau, un changement de décor qui ne tarda pas à attirer notre attention sur des lames abandonnées sur une table. Et puis, il y avait aussi la tenue de Mlle Dendera pour me faire avancer quelques suppositions sur son activité avant notre arrivée, à Joy et moi.

Ce ne fut qu’après la commande de boisson auprès d’un enfant trop heureux de plaire à la danseuse que les dieux mésopotamiens prirent à nouveau une place prédominante dans notre conversation. La déesse de l’amour et de la guerre possédait de nombreux noms, ce que n’ignorait nullement Mlle Dendera. Toutefois, sa manière de parler me fit quelque peu sourciller, donnant l’impression alors d'avoir vécu ce passé lointain.

Peu importe l’époque…

J'acquiesçai d’un geste de la tête sans rien ajouter d’autres. Je n’étais pas là pour la mettre dans un quelconque embarras, cela aurait été inconvenant. Surtout pour des invités imprévus.

Il fut ensuite question de la fabuleuse porte édifiée par le roi Nabonidos. Une merveille qui, d’après notre hôte, avait eu toute l’approbation de la déesse. Je souris.

– Oui, j’ai eu le plaisir de l’observer de mes propres yeux.

Cela remontait à un certain temps qu’il était préférable de taire.

– Peut-être que l’occasion se présentera lors d’un voyage afin de pouvoir admirer la porte. Je l’espère pour vous en tous les cas.

En ce qui concernait le Panthéon mésopotamien, ce dernier ne regorgeait pas uniquement de merveilles. Il avait aussi ses monstres et ses démons. Comme les Nergalii. En tant que servante d’Ishtar, la jeune femme ne pouvait que se montrait méfiante envers cet ennemi redoutable. Un ennemi qui se serait installé à New York. Je n’étais pas assez idiot pour prendre à la légère ces mots. Tout cela ne me plaisait guère.

J’observai un instant de silence avant de reprendre :

– Avez-vous une idée de ce que recherchent les disciples de Nergal, ici, à New York ?

Et pour clarifier les propos de Mlle Dendera, j’expliquais à ma voisine Irlandaise qui était ce Nergal. Mes sourcils se froncèrent alors que je me faisais interrompre pour être corrigé. Je n'appréciais pas d’être contredit.

Ainsi, la reine des morts était l’unique légitime dirigeante du royaume d’en bas. Soit.

– Vous faites référence à la Descente d’Ishtar aux Enfers, n’est-ce pas ?

Sûr que Nergal n’était pas le Maître de la Grande Ville. Du moins il ne l’était plus, c’était pour cela que le prêtre le plus fidèle d’Ereshkigal avait fini par attaquer le parc, n’est-ce pas ? Si l’ennemi s’était vu chassé, il aura, à l’évidence, gagné à sa cause des alliés.

Et donc, où était-il désormais ?

La seule façon de pouvoir débusquer les disciples de ce Nergal était une tête de chien ancré sur un poignet. Le regard que lança la danseuse ne m’échappa nullement.

– Jacob, Gillian, pouvez-vous exposer vos poignets ?

Mes hommes s’exécutèrent sans broncher, révélant des peaux parfaitement vierges de toute noirceur. À mon tour, je relevai mes deux manches pour également être inspecté. Il n’était pas certain que cela apaise notre hôte, après tout, il existait bien des façons de maquiller un tatouage, mais le geste ne nous coûtait rien. Enfin… Difficile, je supposais, d’être tout à fait sereine lorsqu’on savait que Mlle Dendera devait, en parallèle, s’acclimater à l’effervescence de la Grande Pomme. Pourtant, de ce que j’avais pu en voir jusque-là, cela paraissait bien se passer.

Quant aux lacunes, Joy et moi serions heureux de pouvoir, à notre tour, partager nos racines. Celles de Mlle Dendera venaient, comme je l’avais deviné, d’Egypte. Un instant, l’image d’un fleuret suspendu au-dessus d’une cheminée effleura mon esprit. Oui, une façon de rendre hommage à ses ancêtres. D’un battement de cil, le souvenir s’évapora pour m’accrocher à la réalité.

– Il me semblait en effet avoir deviné les origines de votre nom.

Il était toujours intéressant de se pencher sur les noms et les prénoms. Bien que le choix ne nous ait pas donnés sur ceux que l’on reçoit, ils en révèlent bien plus sur nous que nous l'imaginions. Puis, il y avait les gestes. Comme celui qu’avait eu la servante d’Ishtar en se séparant d’un bien précieux pour la construction du parc. Qu’elle suive les préceptes de sa déesse n’amoindrissait en rien son mérite.

Enfin, un rire naquit au coin des lèvres de notre hôte.

Mon sourire s’élargit.

– Je comprends et c’est souvent ainsi lorsque l’on veut protéger les personnes qui nous sont chères. Souvent, cela va au-delà du devoir. Y compris pour sa famille, qu'elle soit de sang ou non, ajoutai-je.

Cependant, outre cela, j’étais curieux de savoir la manière dont Mlle Dendera était rentrée au service d’Ishtar. Il y eut quelques secondes d’hésitations. Et alors que j’allais balayer ma question d’un geste désinvolte de la main, mon interlocutrice s’ouvrit à nous.

Mon attention suivit le mouvement pour tomber sur une étoile blanche inscrite dans le creux d’un poignet. Mais avant même de pouvoir réagir, l’enfant réapparut, apportant de quoi nous hydrater. Je remerciai ce dernier même si je compris qu’il n’avait d’yeux que pour Mlle Dendera.    
– En parlant de remerciement, enfin, il ne s’agit pas là de remerciement, ni d’un cadeau d’ailleurs, mais plutôt de vous rendre ce qui vous appartient.

Je n’eus aucunement besoin de faire quoi que ce soit que déjà, Gillian s’approcha pour tendre la mallette à la danseuse. À l’intérieur, le torque attendait sagement d’être à nouveau découvert par sa propriétaire légitime.



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Joy Mc Loughlin
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MessageSujet: Re: Ištar-sakipat-tebiša [ PV Joy & Syragane]   Ištar-sakipat-tebiša [ PV Joy & Syragane] EmptySam 24 Sep - 12:36



Ištar-sakipat-tebiša

Alvin Clive & Syragane Dendera

     



Fervente servante d'Ishtar, la demoiselle blonde ayant plus d'une corde à son arc dont la danse, le lancer de couteau, nous avait mis en garde sur l'effet des prières. Elle avait adopté ce culte avec sérieux, apprenant tout le long de sa vie ce qu'il y avait avoir avec le sujet, qu'il concerne présent ou futur.  Parlant avec passion de la porte d'Ishtar, elle confirma à Alvin que la réaction de la déesse fut à la mesure du cadeau.

Cette étincelle dans le regard s'était perdue le temps qu'elle évoque les fameux Nergalii, avec une certaine véhémence, ce qui n'était pas étonnant eut égard à leur comportement archi radical. Il fut alors question d'une descente aux Enfers par Ishtar, tandis que l'indignation avait percé dans le timbre de voix de la jeune femme suite aux explications sur leur compte apportées par mon compagnon . Je n'avais aucune idée que tout ceci avait été bien réel. De fait j'avais bu les paroles, trié et classé toutes ces informations passionnantes dans ma petite tête blonde, émerveillée et sans m'inquiéter de rien comme quelqu'un à qui on contait des histoires au coin du feu, désireuse d'en connaître le dénouement.  

Pour revenir à la porte, enfin, je ne l'avais pas vu cette porte, hormis en photo, pendant mes recherches. C'était sûr que cela devait être bien mieux en vrai, plus que d'admirer des vieilles pierres en ruine en Grèce. Tandis qu'Alvin lui, l'avait vu en vrai. Cela aurait peut-être dû m'interroger autant que le fameux  « à l'époque »...

Cependant un questionnement de sa part détourna mon esprit de cette idée. Pourquoi les membres d'un culte presque oublié cherchait à se développer par ici ? Pour rivaliser avec le culte d'Ishtar, voire même le faire péricliter ? D'après la demoiselle au traje, il était possible de déceler les adeptes du culte grâce à un tatouage à l'effigie de Nergal, à savoir une tête canine, qui se situait à l’intérieur des poignets. Comme j'avais autant à cœur de la rassurer sur ce point, j'offrais  également à sa vue  mes propres poignets suivant l'exemple des trois hommes. Quatre paires de pattes blanches.

Le gouffre entre les us et coutumes de nos contrées et des siennes, comme par exemple la transmission de culture et partage de savoir de génération en génération. Dés lors, notre démarche avait suscité méfiance chez elle. Mais étant donné l'amour et l'admiration, le respect qu'avaient générés son apparition dans le parc, il ne faisait nul doute qu'elle avait déjà conquis bien des cœurs, par conséquents, son intégration à ce monde New-Yorkais ne faisait nul doute aux yeux d'Alvin. Je ne pouvais que le rejoindre car sa gentillesse, son hospitalité et sa générosité de cœur avait gagné le mien. Elle m'avait fait déjà forte impression au gala, mais aujourd'hui aussi. C'est donc d'autant plus volontiers qu'à l'instar du financier, je me montrais désireuse de pouvoir partager ma propre culture avec elle.

Tout sembla aller comme sur des roulettes à partir de ce moment-là quand une interrogation que j'avais énoncé par inadvertance à voix haute, forçant malgré moi la jeune femme à justifier ses origines ainsi qu'à celui de son nom. En apprendre plus ne me dérangeai pas, au contraire, je trouvai cela tellement merveilleux, très attachée à mes propres racines que j'étais.

Enthousiasme et admiration que je n'aurais pu réussir à dissimuler face à elle. Son acte régit par l'amour, preuve qu'un lien inconditionnel liait la troupe à la jeune femme et vice versa. Humble, elle fit honneur à Ishtar, son comportement étant dans l'alignement de ses préceptes. Non sans préciser au passage, qu'elle n'hésitait pas, cependant, livrer bataille quand nécessaire à l'image de sa déesse.

En sacrifiant son collier, elle n'avait pas fait que suivre la voix de bienveillance ouverte par Ishtar, mais essayé de rendre la pareille à la communauté du Parc, sa famille... A la vie, à la mort.

Évidemment mon expression d'enthousiasme changea au profit de la détermination. Effectivement, pour ma Famille, avec tout ce que mot englobait de signification, je n'aurais pas hésité une seule seconde à faire tout ce qui était en mon pouvoir pour leur garantir protection et survie.

-Oui!, l'affirmation était sans appel.

La curiosité d'Alvin le poussa à demander à mademoiselle Dendera comment elle était venue à servir Ishtar.

Elle désigna une étoile sur son poignet, signe, qui à l'instar des Nergalii, était sensée marquer son appartenance au culte de la déesse. A la différence près qu'il s'agissait d'une marque de naissance et non d'un tatouage qui la désignait apparemment comme une élue destinée à la servir. Et pour cette raison, on lui avait fait quitter  ses parents et son propre village et emmenée pour faire partie d'une sorte de... communauté composée uniquement de femmes ? On aurait presque dit qu'elle parlait d'un convent de sorcières.

Mes yeux se plissèrent bien malgré-moi, sous le signe de le réflexion, qui fut de courte durée, ceci dit. Le petit garçon de tout à l'heure nous apportait nos rafraîchissements. Je le remerciais et lui sourit. L'attitude de la jeune femme envers lui dénotait d'une grande tendresse. Si je devais bien avouer que j'étais souvent mal à l'aise en présence d'enfant, ne sachant quoi faire et comment interagir avec eux, une des raisons pour lesquelles j'avais jusqu'ici refusé d'enseigner aux élèves plus jeunes à l'académie, je devais bien avouer que j'avais eu en face de moi l'exemple d'un petit garçon fort sympathique, serviable et calme.

Bien que je me demandais si la jeune femme était sa maman, j'évitais cependant de poser la question.  

Je dû étouffer également un fort sentiment de surexcitation quand mon compatriote anglais amorça la restitution du torque. Regard ému, tout d'abord je cherchais le profil de celui-ci, l'observait avec intensité, ma main venant se poser sur la sienne quelques secondes et exercer une certaine pression. J'avais beau être au courant de son geste, je n'en restais pas moins sensible à celui-ci. Je me mordillais la lèvre inférieure, conservant le silence. A vrai dire, si ce n'était pour ne pas gâcher la surprise et ne pas rater la réaction de la jeune femme, mes effusions de tendresse envers lui auraient été bien plus significatives. Mais je savais que le jeune homme était à même de lire, comprendre et d’interpréter à sa juste mesure mon langage corporel et mes expressions. J'avais déjà vu  à l’œuvre sa perspicacité, à de nombreuses reprises.

Je détournais finalement mon visage pour reporter mon attention sur la propriétaire du torque, quand un chien fit son apparition sous le chapiteau, robe noire, oreilles et queue entière, contrairement à d'autres dobermans, un collier cerclé de dorures, avec en son centre un petit rubis de forme hexagonale. Le chien avança lentement, comme pour nous laisser le temps de l'observer, et j'esquissais malgré-moi un geste de recul. Je n'avais pas peur de ceux-ci mais comme nous venions parler de Nergal et de ses adeptes, c'était un comportement tout à fait réflexe.

Je me détendis bien vite, alors qu'il renifla la mallette, d'une façon un peu étrange, comme s'il cherchait à vérifier que rien de dangereux ne s'y trouvait. Après ce drôle de manège, il gratifia la main de la danseuse d'un gros coup de langue. Il posa une patte sur son genoux, et s'allongea ensuite sur le sable, aux pieds de sa maîtresse, tête posée sur ses deux pattes comme s'il avait peur de se salir. Je ne pu m'empêcher de me dire que ce chien avait quelque chose d'inhabituel ou qu'il était particulièrement minaudier, voire, un peu bêcheuse, si c'était une demoiselle. Pour le coup, je comprenais mieux la présence du collier. Ce qui m'arracha un sourire, puis un petit rire attendri.* Mais bon, trêve de plaisanterie, et cette mallette alors ?*







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Syragane Dendera
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MessageSujet: Re: Ištar-sakipat-tebiša [ PV Joy & Syragane]   Ištar-sakipat-tebiša [ PV Joy & Syragane] EmptyLun 26 Sep - 21:58




Ištar-sakipat-tebiša

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– L’effet inverse ? Voulez-vous dire qu’il peut arriver que la prière soit l’origine d’un mal ? Si c’est le cas, comment faites-vous pour vous en prémunir ?

Syragane le dévisagea avec surprise :
- Une prière à l’origine du mal ? Oh non, non désolée, j’ai parfois du mal avec la langue. Ce que je veux dire, c’est que le fait d’avoir la foi, attire la vindicte des adversaires. Plus pur sera ton cœur, et plus déterminé sera le mal à le détruire. Plus l’étoile d’Isthar brillera et plus grand sera le désir du seigneur du chaos de l’anéantir.

Comme Kufus avait mis un point d’honneur à massacrer toutes les vierges d’Ishtar et il en aurait fait de même avec elle, si à cette époque, la crainte des représailles de la déesse n’avait pas été la plus forte, s'il touchait à la Grande prêtresse. Au final, il avait préféré l’enterrer vivante dans le temple, sous un monceau de cadavres et dans l’obscurité la plus totale, l’abandonnant à une mort horrible. Sans doute avait-il espéré ainsi, échapper au courroux de la déesse, vu qu’elle ne mourrait pas de sa main.

Mais heureusement Ishtar l’avait sauvée, et de fait, Kufus n’avait pas voulu laisser échapper une seconde chance de l’anéantir quand leurs routes s’étaient à nouveau croisées. Sauf qu’au final, c’était elle qui l’avait exécuté.

Quoiqu’il en soit, elle préférait ne pas trop évoquer ce moment de sa vie, voir ses sœurs, mères et filles se faire violer puis massacrer pour ensuite devoir supporter leur décomposition. Le souvenir, encore trop récent dans sa mémoire,  réveillait à chaque fois des images insupportables, et cette peur du noir qui en avait découlé.

Un autre souvenir puisqu’Alvin Clive souhaitait entendre quelques histoires de cette époque bénie, c’était celui de la célèbre porte d’Ishtar dont elle savait désormais grâce à Jane qu’une réplique existait dans un musée à Berlin. Celui-ci sut sans mal lui redonner le sourire. Et apparemment Alvin avait déjà eu l’occasion de la voir.

Syragane hocha la tête :
- Oui, ce serait vraiment merveilleux de la voir, à défaut de pouvoir revoir l’originale, glissa-t-elle dans un soupir mélancolique.

Bien que ce qui lui manquait le plus de son khan, était les jardins suspendus, un endroit empli de sérénité qu’elle adorait, endroit qu’elle avait déjà fait visiter à David, enfin en pensée uniquement.

Quant à Nergal, Syragane ne manqua donc pas de mettre ses invités en garde contre ses serviteurs, puisqu’elle avait découvert peu après son arrivée, qu’ils étaient aussi présents ici à New York. Elle se rappelait encore de sa panique lors de cette entrevue dans la bibliothèque et de cette course-poursuite qui s’en était suivie avec Frank.

Mais le fil de ses souvenirs fut interrompu par la question d’Alvin :
– Avez-vous une idée de ce que recherchent les disciples de Nergal, ici, à New York ?

Le regard de la sylphe s’assombrit aussitôt.
- Peut-être, ….dit-elle de façon évasive. Ce que je sais de façon certaine c’est qu’ils cherchent à faire revenir Nergal pour ensuite revenir aux origines et remodeler le monde à son image.

C’est pour ça qu’il cherchait un mystérieux artefact, sensé lui permettre de revenir dans le monde premier, là où tout avait commencé pour lui, avant qu’Ishtar ne se rende compte de ses manigances. Enfin pour ça, encore devait-il parvenir à se libérer de Légion !

Concernant Ereshkigal, oui elle était la seule héritière légitime du trône du monde des morts. C’était important de le dire, parce que Nergal n’était qu’un opportuniste, et un destructeur de monde. Ce qui lui valut une étrange réflexion de la part de son invité.  Une descente aux enfers ?
- Oui entre autre.

Et Syragane finit par évoquer le signe distinctif des Nergalii, sans s’attendre toutefois à ce qu’Alvin réclamât de ses hommes d’exposer leur poignet. Elle en ressentit de l’embarras, même si elle ne put s’empêcher de vérifier. Mais ils ne portaient aucune marque. Elle soupira de soulagement, avant d’adresser un sourire désolé tant à Alvin qu’à cette jeune femme qui l’accompagnait,  Joy, et qui elle aussi lui avait montré son poignet.
- Je suis ….désolée, de …de vous paraître sans doute trop méfiante. Tous les évènements que j’ai vécu ces dernières années, que ce soit ici ou…ou chez moi, ont poussé ce côté, comment dites-vous ? Instinctif ? de Méfiance, surtout quand je ne sais pas à qui j’ai affaire. J’ai …..nous avons malheureusement beaucoup d’ennemis David et moi, et nous essayons de nous protéger mutuellement. Mais pardonnez-moi, je n’aurai pas du me montrer aussi méfiante.

Syragane sourit à Joy, prenant sa main.
- Vous avez l’air d’une personne très douce et gentille, votre fiancé a de la chance de vous avoir à ses côtés.

J’adressai un autre signe de tête à Alvin.
- Et vous êtes une personne sage et avisée, nul doute que vous saurez reconnaître un nergali si vous deviez en croiser un.

De fait, Syragane se confia un peu plus à eux, leur racontant ses origines et elle fut surprise une fois de plus par le savoir de cet homme qui donc, avait deviné pour son prénom. Puis elle évoqua sa nouvelle famille et ce qui justement l’avait poussée à faire don de son collier pour les aider à rebâtir cet endroit qui était pour eux comme leur maison, et la sienne aussi désormais. Ce qui se traduisait aussi par un instinct protecteur sans doute quelque peu exagéré ?

Pourtant Alvin sembla comprendre, ainsi que Joy dont l’enthousiasme la fit sourire. Oui eux aussi avaient une famille, et pouvaient tout à fait comprendre ce besoin de protéger les personnes qu’on aimait.

Et là, il eut un geste singulier qui lui valut la perplexité de Syragane qui se tourna vers ses deux gardes du corps, perplexité qui grandit en entendant ses paroles, et en voyant l’intrigante mallette. Rendre ce qui lui appartenait ?

Et quand cette dernière s’ouvrit dans un clic sec, serrure actionnée par les mains du garde du corps, Syragane écarquilla les yeux en découvrant son contenu. Il s’agissait de son collier, celui qu’elle avait offert aux enchères et qui du reste, avait permis aux Houdinis de récolter une belle fortune !
- Mais c’est le collier que vous avez acheté aux enchères ! s’exclama Syragane dans un souffle. Je ne comprends pas, ajouta-t-elle après quelques secondes de surprise. Vous n’en voulez plus ?

Son regard chercha des réponses dans celui de la jeune femme qui semblait vraiment contente ?
Elle se souvenait encore de la somme misée au finale, une somme astronomique, plus encore à ses yeux. Et là, cet homme lui rapportait son collier ?

Et c’est là que Paige vint faire diversion, coupant pour un instant leur conversation. Un peu étonnée par son intervention, Syragane l’observa. Paige examinait maintenant la mallette en la flairant sous toutes ses coutures. De quoi ajouter à la perplexité de la sylphe qui ne comprenait rien de ce qui se passait.

Mais la tension provoquée s’estompa quelque peu à la léchouille de la chienne avant qu’elle ne s’allonge aux côtés de Syragane. Sans doute une façon pour Paige de lui dire que tout allait bien ? Ok..ok, pas de quoi s’alarmer donc, même si elle avait toujours du mal à comprendre pourquoi Alvin Clive lui avait rapporté son collier. Ce qui l’inquiétait encore plus, c’était la somme qu’il avait déboursée pour son achat, somme qu’elle était bien incapable de lui rendre désormais, puisque tout était passé dans les travaux de réfection.







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MessageSujet: Re: Ištar-sakipat-tebiša [ PV Joy & Syragane]   Ištar-sakipat-tebiša [ PV Joy & Syragane] EmptyDim 16 Oct - 14:40



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ft  Joy Mc Loughlin & Syragane Dendera




– De la même manière que plus la lumière est éclatante, plus l’ombre est consistante, c’est cela ? reformulai-je suite aux paroles de Mlle Syragane.

Devais-je déduire que le Vizir avait tenté d’atteindre la loyale servante d’Ishtar en incendiant le parc ? Peut-être. Avec de tels propos, difficiles d’imaginer tout autre scénario. Bien sûr, la conversation avec Joanne Regan me revint à l’esprit. Le mal était d’une incroyable… Consistance à New York. D’ailleurs, si je me souvenais bien, l’ange s’était précipitée pour partir en apprenant que Namtar semblait s’intéresser d’un peu trop près de Staten Park. Elle avait parlé d’un ami…

D’un battement de paupière, je chassai le mal de tête frémissant.  

Heureusement, il n’était pas question aujourd’hui de lever le voile sur un quelconque complot occulte. Joy et moi souhaitions simplement nourrir notre curiosité sur la mythologie mésopotamienne et rendre un précieux bijou à son propriétaire légitime. De fait, plutôt que de nous enfoncer sur un chemin bien sombre, nous bifurquâmes pour évoquer la célèbre porte d’Ishtar. Une porte qui ne manqua pas d’éveiller une étincelle d’émotion dans le regard mordoré de celle qui nous faisait face.

Toutefois, la simple prononciation du mot Negral suffit pour effacer complètement cette mélancolie au profit de l’acier trempé. Quant à moi, je ne pus échapper à ma propre nature, une nature bien trop avertie et toujours en quête d’informations méconnues.

Alors, oui, quelles étaient les réelles intentions des disciples de Nergal ?

La réponse qui s'ensuivit fut d'une simplicité déroutante : faire revenir leur maître pour enfin façonner le monde à sa façon. Cela voulait-il dire que la déité infernale en question se trouvait ici ? À New York ? À Staten Park ? Il était certain qu’il allait me falloir trier ces nouveaux renseignements.

Et donc, j’en vins à un des plus anciens textes mésopotamiens issus de la bibliothèque d’Assurbanipal. Je jugeai peu opportun d’apporter plus de précision, Mlle Dendera devait en savoir bien plus que ma personne sur ce mythe. Ou sur ce non-mythe, n’est-ce pas ?

Cependant, force était de constater que notre visite surprise, en plus de nos questions, n'apaisa nullement cette méfiance sous-jacente chez notre hôte. Ce faisant, afin de la soulager quelque peu de sa défiance, nous la laissâmes inspecter nos poignets dépourvus de tatouage.

Bientôt, la jeune femme s’excusa.

– Je peux comprendre, et puis nous sommes arrivés à l’improviste, il n’était pas dans nos intentions de vous incommoder.

Moi-même, je détestais lorsqu’on débarquait chez moi sans prévenir. Quant aux ennemis, cela aussi, je pouvais tout à fait le comprendre. Entre le SPN et la CIA, les préoccupations étaient loin de manquer en ce qui me concernait.

Joy et moi, nous eûmes alors droit à un sourire. Le regard de la danseuse glissa alors vers ma voisine avant de lui adresser quelques compliments. Je gardai le silence, mais je ne pouvais qu’approuver bien que d’autres mots me vinrent en tête pour décrire la belle Skjaldmö à mes côtés. Toutefois, je ne vis pas venir le quiproquo sur notre relation. Mlle Syragane semblait croire que Joy et moi étions fiancés. Malgré un léger haussement de sourcils, je fus loin de m’en offusquer. Si le mariage n'était nullement dans mes projets, pour notre hôte qui nous avait toujours vu ensemble, l’évidence devenait toute relative. Je laissai donc ma charmante compagne du jour, le soin de corriger la maladresse.

Quant à moi, aux yeux de notre hôte, j’étais fort avisé et sage. D’un geste de la tête, ses compliments furent acceptés. Des compliments qui n’en demeuraient pas moins pertinent, après tout, n’avais-je pas reconnu Namtar au Bellevue Hospital ? À l’avenir, cependant, je souhaiterais ne pas avoir à faire ce genre de rencontre. Quoique je notasse le tatouage d’une tête de chien pour mieux déceler ces Nergalis.

La langue se déliant, nous en apprîmes alors un peu plus sur la prêtresse d’Ishtar se tenant devant nous. Et c’était tout à son honneur de vouloir protéger ce qui lui était cher. Sans doute que mon père n’avait pas été un parfait modèle, mais cela remontait à quelques siècles désormais. Depuis, je m’étais entouré de personnes et certaines que je considérais comme faisant partie de ma propre famille. En cela, ils avaient ma confiance absolue et ma protection. C'était donc un sentiment que je comprenais.

Quant au “oui” ferme de ma voisine, il ne m’étonna guère m’arrachant alors un léger sourire.

Enfin, il fut temps de rendre le torque.

Et tandis que le contenu de la mallette se révéla, une main délicate vint chercher la mienne. Une intense émotion se communiqua entre les paumes de nos mains. Je n’avais pas besoin de plus pour comprendre Joy. Pourtant, pendant quelques secondes, je pris le temps d’apprécier deux iris d’un bleu limpide.

L’exclamation de notre hôte ne tarda pas à attirer notre attention sur elle. J’opinai du chef.

– Effectivement, c’est ce bijou-là. Il est certain que cet objet aurait trouvé une place de choix dans ma collection, mais il me semble qu’il n’y a pas de meilleur place qu’auprès de vous. Du moins, c’est ainsi que je le préfère et je pense que je ne suis pas le seul à partager cette opinion…

La dernière remarque était adressée à la jolie Irlandaise. Sauf que nous fûmes interrompus par l’arrivée impromptue d’un chien. Mon front se plissa face au manège de l’animal. Jusqu’à ce que celui-ci se décidât à prendre place au pied de sa maîtresse pour ne plus bouger.

Quant à l’expression de mlle Dendera, la perplexité y persistait.

– Je suis quelqu’un qui se nourrit de l’Histoire, des cultures présentes partout dans le monde et oui, j’aime collectionner les objets rares et précieux, je crois qu’il est inutile de le nier. Néanmoins, j’aime aussi quand les choses sont à leur place par respect et parce que c’est la bonne chose à faire. Ça a été un plaisir pour moi de participer à la reconstruction de Staten Park et rassurez-vous, ce geste ne me coûte aucun effort. Je serais simplement satisfait si vous acceptiez ce présent qui n’en est pas vraiment un.

J’étais sincère. Certes, il m’arrivait de faire des exceptions comme ce grimoire dérobé à cette sorcière, membre de la Confrérie. La bienveillance n’était pas mon guide, en revanche, j’aspirais à être juste lorsque des occasions comme celle-ci m’étaient accordées.



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MessageSujet: Re: Ištar-sakipat-tebiša [ PV Joy & Syragane]   Ištar-sakipat-tebiša [ PV Joy & Syragane] EmptyJeu 20 Oct - 0:05



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Alvin Clive & Syragane Dendera

     



Plus la foi était grande, et plus la vindicte de l'ennemi croissait, s'acharnant un peu plus de peur que la première triomphe. De fait, la reformulation des propos de la servante d'Ishtar qu'avait offert Alvin me paraissait plutôt pertinente. Comme à son habitude, il avait parlé d'un phrasé habile, choisi, poétique, arabesque ou calligraphie des mots, si l'ont devait choisir correspondance.

Intermède bienvenue, l'évocation d'Ishtar avait eu le don de me faire rêver et de me rendre envieuse de la voir moi aussi également des mes propres yeux. Mais cela ne serait probablement que fidèle reproduction, rien à voir avec celle originelle, qui avait plus d'importance à mes yeux. Mais c'était toujours mieux que rien. Cela avait d'ailleurs semblé plus touché encore notre interlocutrice, puisque cela touchait directement à sa propre culture.

Après cet intermède avait surgit des lèvres d'Alvin une interrogation intéressante . Que pouvaient bien rechercher les disciples ici-même. Nergal et ses adeptes semblaient caresser l'illusion qu'il pourrait faire table rase du monde actuel et d'en créer un nouveau qui leur correspondrait mieux. Oui, quand les choses se passent bien, il faut bien toujours des fauteurs de troubles. Enfin, des criminels surtout qui veulent salir, comme c'est courant depuis la nuit des temps, tout ce qui est beau et bon dans le monde. Pourris de l'intérieur jusqu'à la moelle.

A ma déconvenue, nous n'obtenions pas beaucoup plus d'informations sur cette part de mythologie concernant Ereshkigal, mais peut-être n'y avait-il pas plus à en dire mis à part que ce qu'en avait dit Mademoiselle Dendera, à savoir que c'était cette déesse la seule et unique héritière du monde des morts dans son folklore.

La danseuse nous enseigna le signe distinctif permettant de déceler un adepte de Nergal et pour prouver que nous nous montrions pattes blanche et ainsi rassurer notre aimable hôte, il avait été naturel pour nous de lui offrir la vue de nos poignets, à l'initiative d'Alvin. Ce qui nous valu quelques justifications de la part de la belle. Son compagnon et elle avaient des ennemis et son passif ne lui avaient pas permis d'aborder notre visite impromptue avec sérénité. Si au début, je l'avais mal compris puisque nous ne nous étions après tout pas introduit comme des voleurs non plus, cela me permit de revoir ma pensée et de développer un peu plus ma compassion auprès de la jeune femme. Après tout, elle ne nous connaissait pas personnellement, elle ne pouvait pas s'attendre à nous voir débarquer, et à première vue, rien n'indiquait explicitement la raison de notre venue.

Enfin, je lui avais déjà pardonné sa méfiance, quoique, il n'y avait rien à pardonner. A ce stade de la discussion, je n'avais pas encore touché à mon verre, et je m'en félicitais qu'il en soit ainsi quand il y eut méprise sur les liens que nous entretenions Alvin et moi. Joues légèrement et brièvement colorées, ce qui pouvait être une réaction aux compliments, n'est-ce pas , et cœur ratant un battement, je retins de justesse en me mordant la lèvre le petit rire de nervosité qui avait failli s'échapper de ma gorge, afin de ne pas froisser notre hôtesse.

Mon premier réflexe, la surprise passée, fut de jeter un œil à mon voisin. Réserve, et malice à la fois dans mon regard, j'observais son sourcil relevé légèrement en arc, je préférais éviter de lâcher prise et  de laisser la bêtise me guider. D'autant plus que ce serait probablement manquer de tact vis à vis de la jolie blonde dont la méprise était plutôt mignonne même si je me demandais quel cheminement l'avait amené à penser que nous étions fiancés.

Pas de blague, donc, au risque d'alourdir l'atmosphère. Ceci dit, pas un son n'avait franchi la bouche du gentleman d'ordinaire si franc. Alors je souris à la jeune femme, tendrement, posant mon autre main sur la sienne :

-Merci pour vos touchantes paroles, ceci dit, monsieur Clive et moi nous nous entendons bien, mais ne partageons pas ce genre de..., peinais-je à trouver le mot adéquat ...liens, finis-je par ponctuer ma phrase en espérant ne pas commettre d'impair.  Mais ne soyez pas gênée, vous ne pouviez pas savoir. En fait... Dans certains pays, les gens utilisent un anneau, parfois, pour afficher ce genre de relation.Une alliance, portée sois à une main, soit à l'autre, selon les codes des pays. Dans mon propre pays, nous avons une tradition pour ce faire. Une bague de claddagh... Selon comment elle est portée, tournée vers elle, ou à l'opposée, et à quelle main, et même dépendant du doigt, une femme peut ainsi déclarer si elle est célibataire mais le cœur pris, célibataire et prête à avoir une relation exclusive ou du moins sérieuse, les fiançailles, le mariage... De nos jours, elle peut même servir à signifier une forte amitié.

J'avais ponctué mes propos en montrant un modèle de bague sur mon téléphone, que je rangeais assez rapidement ensuite dans mon sac. J'étais ravie d'avoir pu échanger un peu sur ma propre culture, partageant ainsi avec la demoiselle, comme elle avait partagé la sienne avec nous.

-Vous voyez, tentais-je de la rassurer à ma manière. N'importe qui pourrait se méprendre même en sachant tout cela.

Alvin lui, fut plus modeste à la réception de ses propres compliments qui lui allaient comme un gant, même si à mes yeux il en manquait beaucoup pour bien le définir.  

Syragane n'était pas en reste de belles qualités dont cette générosité de cœur et son amour pour les siens m'avaient fortement marqué et impressionnée, jusqu'à la qualifier d’héroïne. Même si elle restait extrêmement modeste à ce sujet et mis en avant que cela lui tenait à cœur de protéger les siens. Ce qui était tout à son honneur. Nous étions tous trois sur la même longueur d'onde. Les gens auxquels nous étions attachés méritaient bien que l'on se batte pour eux, qu'on les défende mais qu'on tâche également de maintenir le ciment entre chaque pièce d'un même ensemble.

Syragane et Alvin, à leur façon, avait contribué à ce qu'il en soit ainsi pour la reconstruction de Staten Park. L'une en faisant un sacrifice, les sentiments primant sur le matériel et l'autre en faisant l'acquisition de l'objet abandonné aux enchères. En sus, il restituait ce jour-même son bijou à sa magnifique propriétaire. Tout comme lui, je trouvais largement légitime qu'il retourne à sa juste place, autour de son cou. Un tel geste ne pouvait laisser de marbre et rester sans conséquences. Quelques fut les raisons de la restitution au final.

Je m'étais enquit de la main de mon voisin, prise d'une vive émotion, la communiquant de la façon dont je pouvais le mieux le faire sans  avoir à empiéter sur les sentiments de la jeune femme. Un bref instant, nos regards se croisèrent.

Les réactions de Syragane ne se firent pas attendre. Voilà également un autre trait de sa personnalité que j'appréciais, son authenticité. D'abord la surprise, puis l'incompréhension. La jeune femme pensait avec innocence qu'il n'était pas satisfait de son acquisition.  

J’irradiais de contentement, de la tête au pied, heureuse pour la jeune femme mais je laissais le soin à notre héros du jour d'expliquer les raisons de cette restitution, ne souriant qu'un peu plus face au regard interrogateur de la jeune femme, comme pour l'encourager à voir au-delà de sa première impression.

Je hochais la tête pour confirmer les propos d'Alvin. Le torque était fait pour elle :

-Comme une extension de vous, à mes yeux...

Puis il y avait eu ce chien, au manège si comique que pas l'ombre d'une seconde je n'avais pu imaginer quelconque danger en émaner. Il n'y avait qu'à voir la tendresse avec laquelle il avait léchouillé la main de cette maîtresse et dont il s'était couché à ses pieds pour comprendre son côté inoffensif, du moins, pour la danseuse. Mon petit doigt me disait que si quelqu'un osait quelque chose là, sur sa maîtresse, il se retrouvait à coup sûr la gorge déchiquetée... Protection et amour... On y revenait.

Je mourrais d'envie d'aller caresser ce bon gros toutou mais je n'allais pas interrompre mon ami pour satisfaire à mon caprice. Encore un peu de concentration... Oui, il ne me fallut pas énormément de temps pour que mon attention soit de nouveau capté parce ce qu'Alvin disait.  J'attendis qu'il termine d'expliquer qu'il rendait définitivement son torque à la jeune femme, et ses raisons. Mais après, je ne pu m’empêcher de souffler comme pour moi même bien que perceptible pour tout le monde...

-Enki le sage et détenteur du savoir ... Et Ishtar pure amour et la force guerrière.

Peut-être avais-je l'air un peu trop rêveuse à cet instant, parce que je venais de me remémorer l'ank d'Alvin, symbolique égyptienne, et que l'origine du prénom de Syragane l'était également.Pour quelqu'un comme moi qui avait tendance à voir la symbolique dans beaucoup de chose, je trouvais la coïncidence plutôt frappante. J'offris un petit sourire d'excuse en réalisant que je m'étais un peu égarée dans mes pensées. Puis je bus une gorgée de ma limonade.






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Dernière édition par Joy Mc Loughlin le Jeu 27 Oct - 23:27, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Ištar-sakipat-tebiša [ PV Joy & Syragane]   Ištar-sakipat-tebiša [ PV Joy & Syragane] EmptySam 22 Oct - 12:25




Ištar-sakipat-tebiša

Ft Alvin Clives Joy McLoughlin





Oui la lumière et l’obscurité, deux opposés, une image ou une autre, ils avaient saisi son exemple. Syragane acquiesça dans un demi-sourire. Parce que l’exemple était devenu réel pour elle…

C’est sur ce sujet entre autre, et Ishtar que la conversation se poursuivit, quelque peu singulière pour la grande prêtresse, car c’était la première fois que quelqu’un s’intéressait à cette partie de sa vie qui avait été laissée de côté dans ce khan où ces dieux n’étaient plus considérés que comme un mythe qui n’avait jamais existé hormis dans les livres peut-être. Enfin si on faisait exception des nergalii et de la quête de Nergal.

Mais ses invités surprises ne s’offusquèrent pas de sa méfiance et ne montrèrent non pas patte blanche comme dans le célèbre conte, mais presque. Leurs poignets étaient intacts, et hormis l’amabilité et le charme de ses deux visiteurs, il y avait comme le lui dit Alvin Clive la curiosité, une curiosité qui semblait animer autant l’un que l’autre, l’un et l’autre formant sous le regard expert de la sylphe, un joli couple.

Sauf que la demoiselle démentit cela avec force explication, leur valant d’abord un regard teinté d’étonnement de Syragane, regard allant de l’un à l’autre, avant d’acquiescer encore, avec un sourire tout diplomatique, prêtant alors une oreille attentive à cette pratique sur les bagues dont le port pouvait avoir plusieurs significations.
En gros, était-elle en train de lui dire qu’il y avait des sentiments mais rien d’officiel ? Syragane sourit. Il était rare qu’elle se trompe sur ce point.
- Et bien merci pour ce partage, dit-elle finalement avec simplicité.

Il était peut-être un peu trop pour parler de cela, malgré les regards échangés, mais de toute façon ce n’était pas pour parler d’eux qu’ils étaient venus lui rendre visite, mais …pour en savoir plus sur son khan ? Et…. sur son collier, un collier qui finit par refaire son apparition, laissant Syragane perplexe et inquiète aussi en quelque part devant le retour de cet objet qu’elle avait offert au gala d’échec.

Avait-elle offensé son acheteur ou fait quelque chose qui l’avait contrarié ? Avait-il changé d’avis sur son achat. La diplomatie en son temps, était une affaire délicate mais qu’elle connaissait par cœur pour avoir servi de conseiller à son cher roi. En revanche dans ce khan, les choses en allaient tout autrement.

Mais les paroles de son visiteur si elles ne cessèrent de provoquer sa surprise, eurent tôt fait de la rassurer sur ce point. Il n’était nullement offensé. Il souhaitait seulement que le collier retrouve sa place, avec sa propriétaire originelle. Et la ferveur de sa voisine acheva de rassurer Syragane.

Elle prit alors une grande inspiration, tentant ainsi de garder son sang-froid et de ne pas laisser ses émotions prendre le pas.
- Votre grande générosité vous honore monsieur Clive, commença-t-elle dans un murmure vibrant et sincère, plongeant son regard mordoré dans le sien. Je suis très surprise, mais infiniment touchée bien sûr….c’est un geste rare et, j’en reconnais l’immense valeur, au-delà de tout mot pouvant traduire ce que je ressens, malgré nos différences de langue et d’origine, et au-delà de nos cultures ou encore de la valeur historique de ce…bijou.

Il y eut alors l’intervention de Paige qui lui donna ainsi un temps de change, pour trouver ses mots, afin de remercier cet intriguant et généreux donateur qui non seulement avait contribué à la restauration du parc, mais qui aujourd’hui était venu lui « rendre » son collier en quelque sorte.
Syragane fit un geste discret pour le chien, accompagné d’un sourire, mais ne voulant pas pour autant laisser penser à ses invités qu’elle les avait oubliés, elle se tourna rapidement vers eux, n’osant pour autant aucun geste en direction de la mallette ouverte et de son contenu dont l’or scintillait sous l’éclairage du chapiteau.

Le silence plana un instant avant qu’elle ne réponde :
- J’accepte votre présent, monsieur Clive.

Syragane s’inclina avec humilité pendant un bref instant comme elle l’aurait fait devant son roi. Puis elle se redressa et lui offrit un sourire qui illumina son regard :
- Et même si je ne devrais pas vous révéler cela, je le fais en gage de ma gratitude….

Elle prit une nouvelle inspiration et son sourire s’étira, empreint de mélancolie.
- Vous auriez fait un digne héritier du roi qui me l’a offert à sa création pour honorer mon rang de grande prêtresse qui venait de m’être attribué en récompense de mon dévouement à Ishtar. Et vous me l’offrez aujourd’hui à votre tour, ce qui fait de moi votre obligée. ….si vous acceptez en échange de me l’accrocher ? demanda-t-elle doucement.

Mais ensuite le nom prononcé par Joy, fit aussitôt disparaitre le sourire de Syragane qui secoua la tête, dévisageant cette dernière d’un air grave et surpris.
- Enkidu ? Détrompez-vous sur lui, mademoiselle. Il n’est pas celui dépeint par le mythe. Il nous a tous trompé, sur sa véritable nature et sur la mission qui l’a mené à détourner Gilgamesh de son chemin. Ce n’est qu’un sale traître, gronda finalement Syragane, avant de se reprendre devant les regards d’Alvin et de Joy.
- Désolée de m’être emportée mais certaines histoires ne trouvent leur dénouement que sous la lumière d’Ishtar. Peut-être qu’un jour, la vérité sera rétablie, conclut-elle dans un murmure, si Enlil le veut.





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MessageSujet: Re: Ištar-sakipat-tebiša [ PV Joy & Syragane]   Ištar-sakipat-tebiša [ PV Joy & Syragane] EmptyMer 26 Oct - 17:41



Ištar-sakipat-tebiša



ft  Joy Mc Loughlin & Syragane Dendera




New York était bien loin des océans de sable et des jardins suspendus de Babylon que semblaient parfaitement connaître la danseuse. Ses origines ne trompaient pas, et ce, malgré le traje de flamenca qui l’habillait. Et donc, oui, les coutumes des grandes villes modernes, mosaïque de technologie, de lumière et de foule hétéroclite, ne lui étaient pas forcément connues. Alors je ne me sentis pas offusqué lorsqu’elle se méprit sur la nature de notre relation, à Joy et moi.

Je laissai à ma voisine le soin de délier le malentendu.

Il y eut un instant d’hésitation, puis le chat finit par retomber sur ses pattes. Notre hôte, elle acquiesça d’un geste de la tête. À mon tour, j’écoutais les explications sur les bagues et les significations qu’elles pouvaient avoir en Irlande. Quant à moi, l’emplacement de ma chevalière n’était pas non plus le fruit du hasard, mais la précision était inutile à apporter.

Enfin, ce fut un tout autre bijou, tout aussi symbolique, dont il fut question. Le collier d’Ishtar. Après quelques mots échangés et des doigts entrelacés, l’éclat de l’or capta l’attention. Il y eut d’abord de la perplexité avant de voir une lueur de compréhension éclairer le regard de la danseuse. C’était un morceau de sa vie qu’elle pouvait à nouveau recouvrer.  

Les remerciements furent d’une noblesse toute délicate.

Il était inutile que je rajoute quoi que ce soit d’autre, tout avait été dit.

Un chien fit alors irruption dans le chapiteau, semblant s’enquérir de sa maîtresse pour finalement se reposer à ses pieds. Le silence reprit ses droits. C’était une chose qu’il fallait respecter, cette absence du moindre écho, murmure ou bruissement. C’était un temps à peser les émotions.

Puis Mlle Dendera s’inclina, sourit. Un soupçon de curiosité me fit hausser des sourcils aux paroles qui suivirent. Je ne me fis que plus attentif.

Nabuchodonosor II avait été à l’origine de ce précieux présent. Un présent donné en main propre à Syragane Dendera quelques millénaires auparavant. Voilà qui avait de quoi surprendre. Pourtant, je n’eus aucun mal à accepter la vérité. Les indices s’étaient bien assez accumulés pour y deviner l’arôme d’un secret teinté d’extraordinaire. Et si j'étais au fait du surnaturel, je me demandai bien comment allait réagir la belle Irlandaise à cette révélation.  

En ce qui concernait le parallèle avec ce roi, en revanche, il ne me laissa point indifférent. J’étais un homme d’orgueil et les flatteries étaient un merveilleux terreau, j’en avais parfaitement conscience. Aussi, je m’appliquai à ne rien en montrer.

Ce moment n’était pas le mien.

– J’accepte de vous l’accrocher.

Si je me décidai à me lever, la remarque de Joy sur Enki et Ishtar fit aussitôt réagir la prêtresse d’Ishtar.

Je souris face à la confusion.

– Je crois que Joy faisait référence à Enki et non Enkidu. La prononciation est assez proche. Sans doute le connaissez-vous plus sous son nom akkadien : Ea.

Mlle Syragane s’excusa. Je penchai la tête.

– Peut-être devriez-vous songer à poser ces histoires avec de l’encre et du papier ou bien… En dansant. On peut raconter bien des choses avec cet art et je crois que Staten park en est la scène parfaite. Enfin, ce n’est qu’une réflexion…

Sur ce, je me levai.

–  Vous me permettez ?

Délivrant le collier de son écrin, en un geste mesuré, j’ouvris le fermoir. L’animal au pied de la maîtresse fut contourné, des cheveux furent balayés et un cou se retrouva enfin orné d’or.

Je m’écartai pour rejoindre Joy et inclinai légèrement la tête.

– Prêtresse.



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MessageSujet: Re: Ištar-sakipat-tebiša [ PV Joy & Syragane]   Ištar-sakipat-tebiša [ PV Joy & Syragane] EmptySam 29 Oct - 17:02



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Alvin Clive & Syragane Dendera

     



Une légère méprise sur le lien qui existait entre Alvin et ma personne m'avait permis d'apporter à mon tour un peu de ma propre culture en échange de celle de notre interlocutrice. J'en fus poliment remerciée, un sourire et une attention toute particulière ayant accompagné ce minime partage.

Il fut ensuite question d'un autre bijou, en fait, l'objet même de notre visite. Rendre son torque à sa légitime propriétaire avait motivé notre visite impromptue à Staten Park. Passé le délai des méfiances et quelques menues discussions sur la culture de la jolie blonde, il fut alors temps de le lui restituer.

D'un côté l'émotion, de l'autre un poil d'incompréhension. Puis le mystère fut éclairci par les lèvres mêmes de l'homme d'affaire qui su très rapidement la rassurer. A sa suite, un discours emprunt d'une grande solennité franchit alors les lippes de la bénéficiaire afin de le... Remercier ? De ce que j'en compris, c'était que sa gratitude allait au-delà des mots qu'elle pourrait prononcer ?

Bien que ses paroles et son maintien étaient emplis d'une grande dignité, l'émotion perçait dans le timbre de sa voix, rappelant à quel point avait été grand le sacrifice de l'objet, pour une cause encore plus grande, l'amour inconditionnel des siens.

Après quelques secondes de silence salutaires, pendant lesquelles je m'étais évertuée à faire refluer des larmes d'émotion qui voulaient s'échapper de mon petit corps, rendant mes yeux un peu plus brillants que d'ordinaire, la jeune femme accepta le présent.

Après avoir déclamé quelques flatteries qui me laissèrent pendant quelques secondes pensive, le temps que j'analyse tout ce que je venais d'obtenir en terme d'informations et que j'en fasse le tri, elle demanda à ce qu'Alvin le lui accroche. Les bruits de rouages de mon cerveau devaient être perceptibles tellement cela tournait à plein régime à l'intérieur, alors au lieu d'un visage surpris, mon expression avait probablement offert à autrui un visage en proie à une intense concentration.

Là où d'autres ce seraient montrés sceptiques, je n'aurais pas remis en doute la sincérité des paroles de la demoiselle. Au contraire, j'étais totalement ouverte à toute possibilité surnaturelle, c'était juste que des questions s'étaient engouffrées dans mon cerveau à mesure que les morceaux de puzzle s'assemblaient bout à bout avec les révélations précédentes, et je ne pouvais pas les exprimer à haute voix au risque de casser le moment de la jeune femme.

Pourtant,malgré-moi, des mots m'avaient échappé, discrètement. J'étais en train de boire quand la réaction suivante ne se fit pas attendre. Réaction que je n'avais franchement pas vu arriver et qui l'espace de quelques secondes coupa court à tout ce que je pouvais ressentir.

-Pardon ?!

En fait, je ne compris pas tout de suite la méprise et je manquais renverser mon verre, qui m'échappa des mains quelques secondes, partant vers le haut, comme un savon qui glisse, dont je rattrapais le derrière de justesse avant qu'il dévie de sa trajectoire pour un piqué vers le bas. Seulement quelques gouttes s'en étaient échappées quand je le stabilisais entre mes doigts. Heureusement que mon partenaire du jour s'était déjà levé, évitant ainsi de peu d'être légèrement éclaboussé.

Je ne savais si c'était mon air d'incompréhension qui décida la jeune femme à s'excuser d'avoir été gratuitement véhémente à mon encontre, mais toujours est-il qu'elle venait de le faire derechef. Évidemment, je n'étais pas du genre rancunier et j'oublierais bien vite, mais j'en fus un peu blessée sur le moment. Mon visage avait perdu momentanément son sourire bien que la confusion fut dissipée par mon ami. J'avais pourtant bien dit EnKI et non Enkidu, non ? Et nous avions bien parlé de cet homme auparavant avec le poème.

-Et surtout je n'aurais jamais comparé Alvin à un tel individu, répliquais-je avec aplomb en me relevant spontanément, sourcil légèrement arqué, lèvres mutines. Veuillez m'excusez à votre tour, si vous le voulez bien.... Après tout vous ne pouviez pas lire dans mon esprit... Vous me faisiez tous les deux penser à ces divinités, voilà tout... Il faut le voir surtout comme un compliment de ma part.

Je consentis à un demi sourire à mon tour à la jeune femme, preuve que déjà l'incident était passé pour moi. Je terminais mon verre avant de faire d'autres catastrophes et le reposais avant de me rasseoir, gratifiant Alvin d'un plus grand sourire malgré-moi, comme pour le remercier d'avoir dissipé le voile.

Concernant la vérité sur les mythes, Alvin proposa une jolie alternative à la demoiselle, afin que justement les faits soient relatés plus fidèlement :

-Offrir une autre version de manière très subtile... C'est très malin... En tout cas, je me réjouirais de venir voir ce spectacle s'il venait à voir le jour...

Et le collier fut accroché et le titre de la jeune femme rendu...

Sauf que... J'avais toujours ces questions en tête. Notamment sur Nergal, car je n'étais pas sûre des hypothèses que ma petite tête avait fomenté mais surtout, un autre mystère demeurait pour moi :

-Vous êtes donc la Grande Prêtresse d'Ishtar... Mais... Cela fait très longtemps, n'est-ce pas ? Je suis désolée si la question que je vous pose paraît indiscrète et je ne vous en voudrais pas de ne pas vouloir y répondre mais... Pardonnez-moi l'expression... Vous n'avez rien d'une momie millénaire desséchée..., gloussais-je un peu... Je ne veux pas vous offenser. En termes clairs comment avez-vous fait pour vivre aussi longtemps pour une humaine? Il émane ce quelque chose de vous... Si vous étiez de chez nous, je vous aurais comparée à une fée mais vous êtes une étoile d'Ishtar, fis-je en référence à son tatouage, son statut d'élu et de petite filles qui a été emmenée tôt de son village pour rejoindre une caste de femmes.

Je secouais la tête en reprenant tout mon sérieux, cette fois-ci.

-Ce n'est pas bien important, au final...  Je me demandais, ce fameux Nergal qui est à vos trousses... Puis-je imaginer qu'il vient de la... Même époque que vous ?  Et comment on le combat ? Et ses disciples ?

Je m'approchais doucement des couteaux, en prenant un dans mes mains pour l'examiner, d'un air farouchement déterminée, la partie Skjaldmö en moi réveillée. Je n'étais qu'une simple humaine, face à des surnaturels d'un autre temps mais prête à me battre. J'étais courageuse, et j'avais également d'autres ressources en tant que sorcière, même si elles étaient ignorées des mes interlocuteurs pour l'instant :

-Avez-vous envisagé de les débusquer ? De mettre à mal leurs rangs ? Plutôt que de vivre dans la peur qu'il vienne vous faire du mal ? Ou de les étudier, pour en savoir un peu plus sur eux, sur leurs faiblesses... Vous avez probablement déjà des connaissances sur le sujet ? Il vous faudrait sûrement des alliés...

Je me tus en réalisant que je venais de grandement m'emballer. J'effleurais doucement la lame de mes doigts la caressant avec précaution en me demandant s'ils étaient factices et si son tranchant pouvait me blesser.






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Syragane Dendera
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MessageSujet: Re: Ištar-sakipat-tebiša [ PV Joy & Syragane]   Ištar-sakipat-tebiša [ PV Joy & Syragane] EmptyLun 31 Oct - 23:40




Ištar-sakipat-tebiša

Ft Alvin Clives Joy McLoughlin







Ainsi donc, celui qui lui avait acheté son collier, était venu pour le lui rendre. Un geste témoignant une fois de plus de sa très grande générosité. Geste que Syragane ne pouvait dédaigner, tout au contraire.

C’est d’un ton humble, l’échine légèrement courbée en signe de gratitude, qu’elle lui demanda alors s’il voulait bien le lui accrocher.
Après ça, après ce cadeau, elle se devait de lui accorder un autre présent d’une toute autre forme en retour : la vérité, un éclair de vérité sur son passé, pas si lointain, sur celle qu’elle était autrefois, hier encore pour elle, mais à jamais dans son coeur.

C’est là que son amie intervint, faisant une comparaison aussi étrange qu’inquiétante aux yeux de la grande prêtresse qui se fit alors un devoir de les avertir. Ils ne pouvaient plus croire en Enkidu, il n’était pas le héros des légendes, mais un traître mandaté par un autre dieu pour faire assassiner Humbaba et jeter l’oubli sur les dieux de son khan ! Elle-même accusait encore le coup, lançant toute sa véhémence sur Enkidu qui n’était non pas de leur monde, mais qui appartenait à celui de ce dieu chrétien que Légion servait, lui et Manakel. Une vile manigance qui les avait tous floués ! Tous, y compris le couple face à elle….Les écrits s’étaient trompés, tous s’étaient trompés !

Mais à vrai dire….non, c’était elle qui faisait erreur. Il n’était pas question ici d’Enkidu, mais d’Enki. Elle avait cru à un étrange raccourci mais non, ils parlaient bien du dieu des eaux douces et non pas du compagnon de Gilgamesh. Une erreur qu’Alvin Clive souligna en lui donnant le nom akkadien.
Syragane resta un instant silencieuse, confuse, tandis que la jeune femme ajoutait qu’elle n’aurait jamais comparé Alvin à un tel individu.

La sylphe s’excusa encore, de façon plus diplomatique cette fois, faisant taire, son impulsivité et sa méfiance qui étaient parfois, comme en l’occurrence, très mauvaise conseillères.
- Excusez-moi, j’ai mal compris en effet. Vous ne pouviez de toute façon pas savoir pour Enkidu. Je ne l’ai découvert moi-même que très récemment. Je voulais surtout vous mettre en garde avant tout, contre ceux qui ont réussi à se faire passer pour des héros mais qui ont en fait, trompé tout le monde.

De là à être comparés à des divinités, Syragane n’aurait jamais osé, mais elle afficha un regard indulgent pour la jeune femme qui visiblement vouait une grande admiration pour son ami.

Sur ce, Alvin suggéra de coucher ses histoires sur du papier et de les traduire à travers la danse, une idée que son amie trouvait très maline.
- Samuel, le directeur associé de cet endroit m’a dit quand je suis arrivée que l’orient était évocateur de beaucoup d’histoires et de rêves pour les hommes et femmes de ce khan. Nous avons donc monté un spectacle sur le thème de mon pays. Il n’est plus joué actuellement mais peut-être en referons-nous un spectacle prochainement. De là, à réécrire l’histoire, la vérité d’Ishtar, ce serait sans doute imprudent, même si tentant. Il faudrait que je fournisse des preuves des faits que j’avance, et j’ai cru comprendre que l’humanité n’était pas encore prête pour cela.
Et c’était tout là, l’étendue du présent qu’elle leur faisait, leur offrir une petite part de cette vérité que très peu connaîtraient.

De fait, au moment où Alvin posa le précieux torque sur son cou, se mit-elle à irradier tout doucement d’une étrange lueur dorée qui fit briller le même éclat dans ses iris naturellement mordorés, et un très bref instant, l’illusion d’une couronne étoilée auréola ses cheveux. Pendant la seconde que dura l’illusion, Syragane ressembla trait pour trait au portrait d’Ishtar qu’elle gardait dans leur bungalow à elle et à David….

Inconsciente de l’illusion qui déjà avait disparu, Syragane posa la main sur le collier, l’effleurant du bout des doigts, laissant des souvenirs agréables de ce temps béni où elle était considérée avec le plus grand respect par le peuple de Babylone et au-delà de ses frontières.

Le charme fut alors rompu par les questions de Joy qui s’interrogeait sur elle, sur les années écoulées et le fait que le temps lui, n’avait pas eu d’emprise sur Syragane, usant d’une image, toute singulière. Une momie desséchée ? Syragane qui elle-même s’était montrée maladroite avec une erreur d’interprétation, eut alors un sourire indulgent.
- Parce que les évènements qui pour vous se sont déroulés dans un khan ancien de plusieurs millénaires, ne datent pour moi que de quatre ans, et quelques années de plus dans mon khan d’origine.

Même si à vrai dire, sa nouvelle nature avait figé son état à celle qu’elle était encore quatre ans plus tôt. Quoique la comparaison à une fée, la surprit à nouveau, avant d’afficher à nouveau un sourire.
- Une étoile d’Ishtar, oui c’est une très jolie image, Approuva-t-elle.

La question suivante en rapport avec Nergal fit toutefois ciller son sourire. Le sujet restait très délicat, du moins de son point de vue. Mais Joy n’avait pas l’air de bien réaliser. A vrai dire non, au vu de ce qu’elle lui dit ensuite, elle ne devait pas réaliser du tout. Syragane se crispa sous l’afflux de questions et de remarques émises, jusqu’à se tendre complètement.
- Vivre dans la peur ? Je crois que vous ne réalisez pas la portée de vos paroles mademoiselle. Commença Syragane.

Elle prit une légère inspiration.
- Nergal est le dieu du chaos et de la destruction. Pour comparaison dans votre religion, il est « le diable ». Songeriez vous à aller affronter le diable ou ses démons dans sa propre tanière ?

Son regard glissa un instant sur Alvin avant de reprendre, gardant un ton calme, poli, mais quelque peu formel :
- Comme je vous le disais, il y a des ennemis qu’on n’a nul besoin de débusquer, car ce sont eux qui nous trouvent comme ils m’ont déjà trouvée une première fois lors de laquelle, ils ont massacrés tous les miens, Le roi lui-même, sa suite, ainsi que toutes les prêtresses d’Ishtar non sans leur faire subir la pire des infamies et moi, ils m’ont laissée pour morte dans leur tombeau, entourée du corps sans vie de mes sœurs…..

Sa voix n’était plus qu’un murmure.
- Mais Ishtar m’a sauvée et m’a donné une nouvelle mission, l’empêcher de nuire à nouveau, l’empêcher de semer le plus terrible des chaos. Mais ma tâche est loin d’être aisée sachant qu’il dispose désormais de ses propres alliés. A plusieurs reprises, ils sont venus nous attaquer ici-même, blessant mon compagnon, menaçant et tuant certains de nos amis chers, après avoir mis le feu au parc.

Son regard plongea dans celui de la jeune femme, et sa voix toujours calme et polie, refléta la douleur que ce souvenir éveillait encore.
- Croyez vous que je sois restée sans rien faire alors même que mes amis étaient en danger de mort ? Croyez-vous que je me cache comme un animal apeuré sachant ce qu’ils ont fait ? ….Il n'en est rien. Seulement, avant de songer à rendre justice, il me faut avant tout me préoccuper des personnes que j’aime, et mettre leur intérêt, leur sécurité, ainsi que celui de ce khan avant le mien.

Syragane prit une inspiration et conclut, retrouvant une ombre de sourire, afin de rester le plus diplomate possible, malgré les paroles de la jeune femme.
- Je connais mon ennemi, bien plus que vous ne pouvez l’imaginer, et heureusement pour moi et David, nous avons-nous aussi, de solides alliés qui n’ont pas hésité à risquer leur vie pour nous aider. Je les remercie encore du fond du cœur pour tout ça, tout comme je vous remercie, vous monsieur Clive pour votre aide si précieuse qui nous a permis de rebâtir ce parc. Un parc désormais protégé, ou pour reprendre les termes de Victor Houdini, un site sacré. Nul ne pourra plus ainsi s’attaquer à autrui, ou faire le mal en ce lieu.

Syragane serrait désormais ses mains contre son ventre, dissimulant leur crispation, l’une posée sur l’autre, retenant ses avertissements pour les lames très bien affûtées qu’elle était la seule à pouvoir toucher, en principe et qui semblaient intéresser sa visiteuse.
- Je réitère donc ma promesse, monsieur Clive, si un jour vous avez besoin de mon aide, je serai votre obligée. Vous savez où me trouver, conclut-elle avec une inclination pleine de respect.

Elle souhaitait désormais prendre congé, mais ses convenances l’en empêchaient, alors elle attendit que ses invités aient terminé de lui dire ce qu’ils avaient à lui dire, avant de s’en aller. Quoiqu’avant, il lui faudrait ranger son matériel dans sa malle, pour les mettre ensuite sous clef.






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MessageSujet: Re: Ištar-sakipat-tebiša [ PV Joy & Syragane]   Ištar-sakipat-tebiša [ PV Joy & Syragane] EmptySam 5 Nov - 15:17



Ištar-sakipat-tebiša



ft  Joy Mc Loughlin & Syragane Dendera




Il avait fallu d'un seul mot, d'une seule méprise, pour provoquer une vive réaction de la part de notre hôte. Il n’y avait rien de volontaire, bien sûr. Une simple comparaison tout à fait inoffensive. Cependant, tout ce qui avait attrait aux origines de la danseuse était… Sensible. Heureusement, il suffit de quelques explications afin de faire le jour sur toute l’histoire.

Un verre fut sauvé de justesse d’un accident.

Entre compliments d’un côté et mise en garde de l’autre, des excuses furent alors échangées.

Quant à “la vérité d’Ishtar”, si elle n’était pas connue, il y avait bien des façons de transmettre celle-ci. Par écrit ou tout simplement en dansant. Mais visiblement, Mlle Syragane avait déjà, par le passé, monté un spectacle, et en faire davantage était, selon elle, imprudent.

– En effet, si vous voulez prouver vos dires, il vous faut de quoi étayer ce que vous avancez. Mais de la même manière que pour un spectacle ou une histoire racontait au coin d’un feu, il n’y a besoin d’aucune preuve, juste d’avoir un peu de poésie pour vous faire entendre. Sans doute que la vérité mérite une plus grande visibilité, mais une étincelle, aussi petite soit elle, est déjà un commencement. Mais je peux comprendre votre prudence.

Le surnaturel était une affaire délicate dont le secret en était le maître-mot. De nos jours, il pouvait être si facile d’attirer une attention fort malvenue. Toutefois, je ne pouvais qu'acquiescer aux paroles de Joy. S’il devait y avoir à l’avenir une autre présentation pour relater cette mythologie toute particulière, ce serait un plaisir que de faire partie du public.

En attendant, Syragane Dendera nous avait offert un aperçu d’une vérité d’un autre temps. Une vérité qui avait de quoi intriguer. Aucune preuve n’était nécessaire pour y croire. Les soupçons étant déjà présents, elle fut assimilée, pièce d’un puzzle trouvant enfin sa place. Je mesurais toute l’étendue de la confiance que nous livrait la danseuse.

Ainsi, le bijou reprit sa place légitime.

Un instant de silence fut alors observé tandis que l’air semblait s’animer autour de Mlle Dendera. Le phénomène était étrange. Pendant une fraction de seconde, elle fut baignée d’une aura majestueuse. L’image s’imprima dans ma rétine. Avant de disparaître.

Voilà qui était tout à fait intéressant.

Ma voisine s’étonna de l’apparente jeunesse de la femme en face de nous. Quelques siècles plus tôt, je n’aurais pas manqué de marquer la même curiosité. Nous apprîmes alors que Mlle Dendera avait voyagé, passant de son khan au nôtre.

– Je comprends mieux votre désorientation ici, votre voyage était-il à sens unique ?

La mélancolie entraperçue sur ses traits un peu plus tôt, suggérait une triste réponse. Les souvenirs pouvaient être amers. Cela devait être d’autant plus vrai lorsque la rupture était aussi drastique qu’un voyage vers un khan inconnu.

Ce fut alors que la belle Irlandaise émit une série de questions à l’adresse de notre hôte. Je haussai un sourcil. Joy se leva comme attirée par l’éclat brillant de l’acier somnolant sur une table. Mon attention se tourna ensuite vers son interlocutrice. Je devinai aussitôt la tension sous-jacente.

Et ce fut un torrent de cicatrices, de colère et de détermination qui se déversa.

Si Joy n’avait pas eu l’intention de blesser ou d’insulter la prêtresse D’Ishtar, malheureusement ses mots avaient été maladroits. Je conservais le silence. Il était inutile de restreindre ce qui semblait peser sur le cœur de la danseuse. Elle n’était pas faible, elle n’avait pas peur. Tout ce qui lui importait, c’était de savoir son entourage en sécurité et non de partir à la chasse.

Dissimulant du mieux possible le tremblement de ses mains, Mlle Syragane me remercia encore pour avoir contribué à la reconstruction du parc.

– Il ne peut y avoir de New York sans Staten Park, répondis-je, et je suis tout aussi heureux de le voir reprendre vie après ce triste incendie. Mes condoléances pour vos proches, nous ne voulions aucunement vous offusquer d’aucune sorte. Quant à l’ombre qui plane, votre roi le savait, “Ištar-sakipat-tebiša”.

J’inclinai une nouvelle fois la tête.

– Mon accent doit être déplorable, aussi, je m’en excuse, je ne connais que les rudiments de cette langue. Mais nous n’allons pas nous éterniser plus longtemps, je crois savoir que d’autres activités vous appellent.

À cela, notre hôte réitéra sa promesse.

- Je sais où vous trouver, en effet. En attendant…

Cette fois, mon regard se tourna vers ma compagne du jour.

– ...Une visite du parc avec quelques churros ne serait pas pour me déplaire, souris-je.



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MessageSujet: Re: Ištar-sakipat-tebiša [ PV Joy & Syragane]   Ištar-sakipat-tebiša [ PV Joy & Syragane] EmptyJeu 10 Nov - 4:12



Ištar-sakipat-tebiša

Alvin Clive & Syragane Dendera

     



La confusion concernant Enki avait généré quelques vives émotions, dont la conclusion s'était soldée par un précieux conseil. Certains héros n'en avaient que le masque, mais pas la pureté. Le message de la Grande prêtresse fut entendu.

L'idée d'Alvin également. Transmettre la vérité par la danse m'avait paru plutôt futé. Rien que pour la beauté de l'interprétation, de la mise en scène. Mais aussi pour diffuser des messages beaucoup plus subtiles à ceux qui sauraient les reconnaître tout en ménageant les susceptibilités. Après tout un spectacle, un film, un conte, racontent un point de vue particulier et méritent qu'on s'y attarde.

Quelque chose avait déjà été joué en ce sens mais cela n'était plus d'actualité et manifestement, il avait été jugé bon de ne pas délivrer une vérité auprès de gens qui ne sauraient bien la recevoir. Prudence était mère de sûreté. Et allez savoir à quelles fins ces vérités pourraient être détournées. Autant ne pas créer de vents de panique. Enfin, voilà comment j'avais à peu près compris les paroles de la beauté d'Orient. Ceci dit, il s'agissait de spectacle, alors si cela ressemblait à la narration d'un conte, ou comme l'avait dit Alvin, en saupoudrant l'histoire de poésie, rien ne forçait les gens à prendre celle-ci pour argent comptant, et la crédibilité de sa personne ne pourrait alors être engagée.

La jeune femme nous avait alors offert cette parcelle de vérité que je n'avais pas encore pu appréhender, me permettant de recouper certaines informations, même s'il me manquait quelques morceaux, qui me feraient trébucher sur un mauvais sentier, peu de temps après cette révélation.

Le collier fut remis, un phénomène étrange s'étant emparé d'elle quand cela s'était produit. Ce qui me fit dire que je n'avais pas tort en parlant du torque comme une extension de l'essence même de Syragane. J'avais patienté, ceci dit, ce que je pensais un laps de temps assez long pour respecter la solennité de la remise et laisser le temps à la jeune femme de faire face à ses émotions quant-à la réception de son bijou, mais n'y tenant plus, je posais des questions.

Ma soif de comprendre m'avait rattrapée. Au départ, elle ne m'avait pas porté trop de préjudices, malgré ma tentative d'humour avec une comparaison un peu tirée par les cheveux. J'appris alors que le temps n'avait eu que peu de prise sur la jeune femme. Tout juste quatre ans, en une sorte de... Claquement de doigts.

Ce que je trouvais absolument fascinant mais qui, comme le soulignait Alvin, avait dû être proprement déroutant pour la jeune femme. Je n'osais imaginer le sentiment de détresse qu'elle avait dû ressentir à ce moment-là. Un bond dans le temps, comme ça... Enfin, je l'avais comparé à une fée, enfin, surtout à une étoile d'Ishtar, ce qui correspondait à sa culture, ses croyances et sa vie.

A partir de cet instant, le reste dérailla. Je m'étais sentie en confiance auprès de la jeune femme. Je m'étais alors lancée dans pléthore de questionnements qui de mon point de vue ne visait qu'à évaluer les forces ennemies afin de donner, si possible, un coup de main à la jeune femme et aux personnes ciblées par ces fameux nergalii. J'avais une envie farouche de me lever contre ces personnes qui tenaient à semer la terreur dans ce monde, d'en découdre avec elles comme l'auraient fait mes ancêtres. Et pour ce faire, il fallait pouvoir établir une stratégie et pour cela, connaître et évaluer l'ennemie, non ?

Mais mon impulsivité, mon immaturité, mes propos, ma formulation maladroite et mon ignorance de certains faits avaient offert un tout autre reflet de ma personnalité à la Grande Prêtresse. Loin de moi l'idée de chercher à l'offenser d'une quelconque manière, ni de la blesser, encore moins en prenant un autre interlocuteur à parti.

Je réalisais la méprise assez rapidement. Les traits de la jeune femme étaient assez expressifs pour que je comprenne que quelque chose n'allait pas et que la foudre menaçait de me tomber sur la tête
Et même si j'étais désireuse de dire ce que je pensais, notamment que je me basais sur la méfiance à notre égard, en parlant de peur, sur le fait qu'elle donnait la sensation d'être constamment sur le qui-vive, je la laissais s'exprime. Elle se reprit d'un souffle la maîtrise de ses émotions, tentant de se montrer pédagogue à mon égard. J’aurais pu trouver cela un peu insultant mais je n'y voyais qu'une forme de bienveillance.

Quand elle parla du diable et de mes aspirations à aller le chercher dans sa tanière pour lui mettre la raclée de sa vie, si cela était nécessaire, agissant en tête brûlée, je manquais de lui répondre que comme je l'avais dit, je serais capable de tout pour préserver et protéger les gens que j'aimais. Moyennant une bonne préparation, cependant. Je me mordis pourtant la langue. Parce qu'entre dire et faire, il y avait parfois un gouffre. J'avais beau être déterminée, je ne pouvais pas prétendre savoir ce que je ferais dans certaines circonstances et me montrer assez présomptueuse pour présumer de mes forces en ayant pas tous les éléments en compte.

Ceci dit, j'affichais une mine sacrément contrariée. Il était difficile de prendre sur moi pour ne pas rajouter de l'huile sur un feu qui avait pris aussi spontanément. Cependant je m'aidais de mon pendentif placé sous ma robe, sur lequel je pianotais par dessus le tissu de ma main libre. Peut-être un peu plus rapidement que d'ordinaire

Là par contre, je trouvais le rappel un peu injuste. J'ignorais tout ce pan de cette histoire. Ceci dit, si des larmes menaçait d'affluer dans mes yeux, c'était parce que j'apprenais les détails sordides de l'infamie. Personne n'aurait pu rester insensible en apprenant ces atrocités. La compassion avait eu tôt fait de prendre le pas et de dissiper tout sentiment de vexation. Cette femme avait enduré un tel calvaire ! Et elle tenait toujours debout.

Il me fallut m'aider de mon bijou une seconde fois pour me contrôler et ne pas fondre en larmes vis à vis de ce que la jeune femme avait traversé.

J'ignorais également que les Nergalii avaient récidivé avec Staten Park. Je ne savais pas que l'incendie avait été d'origine surnaturelle et que les hommes de Nergal étaient responsables de ce fait de toutes ces morts-ci.

Pour toute réponse sur sa une prétendue lâcheté, je secouais la tête.

-Jamais je ne vous ai pensé lâche. Bien au contraire. Navrée de vous avoir offensée avec des mots maladroits. Telle n'était pas mon intention... Ni de remuer ou raviver votre douleur. Je suis ravie que le site soi alors protégé et les vôtres en sécurité, fis-je avec humilité. Autant que je le pouvais.

Je croisais le regard du chien qui redressé sur son séant, dans l'intervalle. Il avait l'air perturbé de cet échange pour une raison que j'ignorais. Ou peut-être était-ce à cause de l'arme de la propriétaire que je tenais encore dans mes mains ?

Je reposais le couteau là où je l'avais trouvé. Je ne voulais pas que ma curiosité et mon attrait pour l'arme ne crée plus de dommages encore entre nous. Je n'avais absolument rien contre la jeune femme. Je me sentais un peu comme flottante entre deux eaux. Encore plus quand la jeune femme signifia qu'Alvin savait où la trouver en cas de besoin, ce qui résonna en moi comme une mise au ban à mon encontre.

Tout en diplomatie, Alvin proposa de prendre congés non sans avoir rappelé la devise de la porte d'Ishtar à la jeune femme et s'être excusé à son tour alors qu'il n'y était pour rien. Une qualité de grand Seigneur et de dignité que j'appréciais grandement chez lui.

Je voulus m'avancer vers le chien pour lui offrir une caresse mais celui-ci remua et passa sa tête prêt de l'une des mains de la jeune femme. Fidèle à sa maîtresse, jusqu'au bout du museau.

-Au revoir Mademoiselle Dendera... Et merci pour votre hospitalité.

Je plongeais mon regard dans celui d'Alvin, pleine de gratitude pour cette proposition qui fit naître un sourire tout neuf sur mon visage à la mention des churros :

-Avec grand plaisir... Il me semble que je te l'avais promis...

J'attrapais doucement son bras tandis que mon estomac se mit à gronder. Ce qui m'arracha un petit rire et eut tôt fait de me détendre complètement.






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"Ek man jötna ár um borna,
þá er forðum mik fœdda höfðu;
níu man ek heima, níu íviði,
mjötvið mœran fyr mold neðan".

Völuspá
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Syragane Dendera
Syragane Dendera

Messages : 1311
Date de naissance : 6èm siècle Av-JC. App: 30 ans.
Localisation : Parc d'attraction, Staten Island
Emploi : Artiste de cirque
Titre : Elue d'Ishtar

Feuille de personnage
Relations: David love forever, Frank best friend, et la famille Houdini
Particularité: Djin Sylphe et grande prêtresse d'Ishtar
pouvoirs: Aérokinésie, envoûtement-attraction, mirage, combat, et soutien d'Ishtar

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MessageSujet: Re: Ištar-sakipat-tebiša [ PV Joy & Syragane]   Ištar-sakipat-tebiša [ PV Joy & Syragane] EmptySam 19 Nov - 15:07




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Ft Alvin Clives Joy McLoughlin









Les souvenirs étaient ce qui nous maintenaient en vie, mais en l’occurrence, ils ravivaient une cruelle blessure, et les évoquer, pour Syragane n’était pas facile. Elle ne l’avait fait que très rarement jusqu’ici, alors que parfois la nuit, ils provoquaient des cauchemars qui l’éveillaient en sursaut, craignant de se retrouver encore enfermée dans l’obscurité au milieu de tous ces corps d’êtres chers à son cœur.

Quant à retourner chez elle, dans son khan, cette pensée l’effleurait dans des vagues de mélancolie, sauf qu’elle ignorait si un jour, elle en aurait l’occasion, …. Si un jour, elle reverrait les jardins de Babylone, un monde qui n’existait plus dans ce khan….

Cela signifiait aussi retourner dans le passé alors qu’ici elle construisait l’avenir et dont sa mission était justement d’empêcher Nergal de tout détruire en retournant dans le passé. Alors était-ce une bonne chose de retourner chez elle ? Tout recommencer ?

Et puis ici elle avait David…..
David et une nouvelle famille qu’elle défendrait bec et ongles s’il le fallait, comme pour rattraper ce terrible drame où elle avait été obligée d’assister impuissante au massacre des siens.

Ça ne se reproduirait pas !

C’est d’une voix ferme, malgré les souvenirs qui troublaient son regard mordoré qu’elle répondit :
- Mon « voyage » n’était pas voulu. Je tentai d’empêcher le général Kufus et grand prêtre des nergalii de traverser la porte d’Anur quand j’ai été accidentellement projetée à travers elle. Je me suis ensuite retrouvée ici. Alors…. J’ignore si un jour je reverrai le khan où je suis née, surtout qu’aujourd’hui, il n’existe plus.

Elle teinta cette déclaration d’un léger sourire, déterminée toujours.

- Mais ici j’ai retrouvé une merveilleuse famille qui m’a accueillie les bras ouverts.

Une déclaration et des émotions dissimulées derrière un masque de diplomatie qui s’entrechoquèrent brusquement avec les questions de Joy, déclenchant des paroles aussi acérées que ses lames, contrastant avec la voix parfaitement mesurée de Syragane. Ou quand son impulsivité débordait de son vase.

Sans doute trop promptement, mais l’homme face à elle sembla prendre la mesure de son trouble et tenta quelques paroles montrant qu’il était tout aussi habitué à la diplomatie qu’elle, et faisant preuve d’une compréhension sans borne.

Ses excuses alors qu’il n’y était pour rien dans la maladresse de sa compagne, achevèrent d’étouffer le feu sous les braises. Cette jeune femme n’était pas responsable de ce qui avait créé une blessure à vif dans le cœur de la sylphe.

Le sourire revint, comme une douce et incertaine première éclaircie après l’orage.
- Votre prononciation est très bien, approuva Syragane et j’espère oui, que nous serons victorieux, Par la grâce d’Isthar, conclut-elle dans un murmure plein de ferveur avec à nouveau ce signe dévoué à la déesse, main sur son cœur.

Ce fut ensuite Joy qui s’excusa, et Syragane s’inclina légèrement devant elle en signe d’acceptation, lui offrant son sourire, mais les larmes désormais brillaient dans ses yeux.
- Oui je suis consciente que là n’était pas votre intention. Ne vous inquiétez pas. Ma réaction a de même dépassé mes intentions.

Elle se détourna au final, par pure pudeur et chacun prit congé de l’autre non sans d’ultimes remerciements.

Syragane était infiniment reconnaissante envers Alvin Clive pour lui avoir remis son collier, un présent de son roi qui possédait une valeur qui allait bien au-delà de celle du bijou dont l’histoire était inconnue des historiens, puisque la grande prêtresse avait disparu du Khan le jour de l’attaque des Perses, reléguant la vérité au fond d’un tombeau.

Une fois ses visiteurs sortis du chapiteau, Syragane resta longuement figée, avant de se décider à aller ranger son matériel, dans un silence rompu seulement par l’activité extérieure.





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