Toi t'es pas de ma bande [PV Dino]

Toi, t'es pas de ma bande

ft. Yeva Filipov

Yeva trouvait ma maison assez grande. Moi, je trouvais qu’elle avait une taille moyenne. J’avais grandi dans un endroit bien plus grand qu’ici. Il faut dire qu’on était bien plus aussi… Alors qu’ici, je vis tout seul même si ma mère vient très souvent – pour ne pas dire tous les jours…

-Ouais, c’est vrai… J’ai eu de la chance.

Parce que tout est une question de chance. On ne choisit pas où on né. Mais j’étais content d’être un Lucchese et de pouvoir vivre une vie à la fois longue et intéressante. Remplie de fête et de bons moments. Même si cette années avait été horrible… On avait réussi à se relever et à reprendre ce qu’on avait perdu.

On atterrit rapidement sur le fauteuil. Ce qui m’intéressait c’était d’essayer la drogue de Yeva. Et même si je n’avais absolument pas confiance en elle, j’avais quand même une trop grande curiosité que pour passer à côté d’un essai. D’après ce qu’elle m’avait dit, Yeva n’avait jamais pris d’autre drogue que celle-là et, moi, je n’avais jamais essayé ce genre de drogue. Je ne voyais aucun piège… Pourtant, j’aurais pu… Mais je comptais bien qu’elle en prenne avec moi pour être certain de ne pas me faire empoisonnée par une ex-Wild en quête de vengeance.

Yeva n’était pas subtile, je l’avais déjà remarqué. Du coup, quand elle se mit à califourchon sur moi, ça ne me surpris pas. Elle me présenta la fiole. Je n’hésitai pas à tirer la langue pour recevoir la goutte qui, d’après la louve, me fera l’effet escompté. Avant d’avaler, je donnai à Yeva la même chose. Question de précaution. Après ça… Il restait à voir si sa drogue était à la hauteur de celles que je prenais d’habitude.

Attendant les effets, je déclarais à la louve qu’elle n’était pas subtile. Elle me disait appartenir au groupe de ceux qui se servent. J’esquissai un sourire. Je n’appartenais à aucun des deux groupes qu’elle avait cité. Parce que c’était deux extrêmes… Et qu’il était possible d’obtenir des choses tout en nuance.

-Non… Je ne veux pas appartenir au second groupe. Moi, je demande poliment et on me sert… Ça me semble être la première chose à faire pour obtenir quelque chose de quelqu’un. Et ça m’a plutôt réussi jusqu’ici.

Je n’attends pas et je ne prends pas. Je demande et on donne. Ça s’appelle la politesse. Mais Yeva n’avait pas forcément eu la vie fait pour apprendre des valeurs de bases comme le respect des autres. Je n’étais même pas sûr qu’elle se respecte elle-même. Mais tout le monde peut avoir sa chance d’évoluer, non ?

Elle ferma les yeux et je sentais, de mon côté, que les choses bougeaient autour de moi. Je me sentais vraiment très bien… Comme sur un petit nuage. Je sentais Yeva passer ses doigts sur mon visage avant de dire que je lui plaisais mais qu’elle n’était pas robe longue… La drogue rendait les lignes floues mais je me sentais extrêmement bien. Si bien que je rigolai de ce que venais de dire Yeva.

-Pourtant, ça t’irais si bien…

Mais après avoir dit cette phrase, je me suis senti partir tellement loin que j’avais à peine senti le baiser de Yeva sur mes lèvres. J’entendais de la musique. Je voyais littéralement les sons qui sortaient de la télévision qui, pourtant, était éteinte la seconde avant. Je me sentais bouger comme si j’étais sur la lune. Je me sentais léger et je sentais Yeva contre moi par moment. On avait dansé je crois… Quoi qu’il en soit, il y avait des moments où je m’entendais carrément rigoler sans que je sache si c’était moi qui rigolais dans ma tête ou si je rigolais vraiment.

Les couleurs se multipliaient et je me sentais à la fois léger et plein d’énergie. Comme un mélange carabiné entre de la cocaïne et de l’extazy. C’était sensationnel !

Jusqu’à-ce que sa prenne fin…

J’étais couché sur le sol du salon. Je n’étais habillé que de mon boxer sans me rappeler ce qu’il s’était passé… Il y a combien de temps que j’étais couché là ? Je croisai le regard de Yeva qui semblait émerger aussi. Je ne savais pas si on avait fait l’amour ou non… De toute façon, dans ce genre de trip, ça m’arrivait souvent de faire ça sans m’en rappeler et sans que ça me trouble outre-mesure…

Je me relevai difficilement me mettant assis contre le fauteuil. Je regardais Yeva, un peu courbaturé que j’étais.

-Wow… Ce truc… C’est un mélange d’extazy et de cocaïne ou quoi ? Tu es la première qui m’en a proposé… Pourtant, j’en connais des experts en drogue, crois-moi… Tu… Tu t’es fournie où ?

J’étais un peu essoufflé et ma voix était un peu pâteuse. Je jetai un œil vers l’horloge… Ça faisait plusieurs heures qu’on était là… Ce n’est pas trop grave, ce n’est pas comme si j’avais autre chose à faire.

-On a foutu le salon en vrac, dis-je en rigolant.

C’était le bordel total et la télé était toujours allumée.

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Toi t'es pas de ma bande Dino & Yeva

Une goute chacun et c’est l’envol quasi immédiat. Une explosion de couleurs et de sensations. Nous ne sommes pas entourés d’un décor. Nous sommes le décor, ne formant qu’un seul et même esprit. Mêlant le vivant au non vivant. Chaque interaction, avec ce que mes doigts pouvaient toucher, déclenchait des ondes lumineuses et des vibrations sensorielles. Nous évoluons dans un monde féérique qui décuple absolument tous nos sens. Je passais par plusieurs stades. Puissance. Plaisir. Euphorie. Nous avions sans doute dansé et lévité en même temps. Rire aux éclats lorsque nous faisions exploser les notes de musiques comme des bulles de savon ou fait voler nos vêtements aux ailes de papillon. C’était vraiment magnifique et poétique. Un monde bien loin de mon quotidien plutôt sombre et encore douloureux.

Le réveil est progressif. Peu à peu le V disparait et nous ramène les pieds sur terre. La soif est plus obsédante que le fait de me trouver en culotte et lui en boxer. C’est un des inconvénients du V, cette sensation de soif.

Je ramasse, sur un bras de fauteuil, mon soutien-gorge que je replace. Ce que nous avions dit et fait s’effacer avec la disparition du V de nos veines. Seule la sensation de vouloir renouveler l’expérience restait imprimée dans notre mémoire.

Cherchant de quoi boire dans son bar, il est logique de ne trouver que des alcools. Un verre pour lui, un verre pour moi. Vodka. Un très bon choix de qualité. Je reviens vers lui et lui tends un verre. Dino avait pris son pied. Je pointe l’index qui tenait mon verre dans la direction de son flanc.

– Ça semble t’avoir fait gagner en cicatrisation ou je suis encore dans les nuages ? Lui seul pouvait le définir car après tout je ne l’avais pas vu avant juste vêtu de son boxer. En tout cas je ne me gêne pas pour le détailler puis sourire. Quitte à ne pas être subtile autant assumer, non ? Teu teu je ne vais pas te dire où je me fournis car tu ne vas plus vouloir triper avec moi pour le faire tout seul.

Je lève mon verre avant d’observer le joyeux bordel que nous avons mis autour de nous. Et je ne parlais pas du reste de nos vêtements mais des coussins éparpillés, de la mousse de quelques-uns qui ont été éventrés pour enneiger notre voyage. La télé était toujours allumée sur une chaine musicale. Une chance qu’il ne s’agissait pas d’une chaine câblée pour adultes.

– C’est un ami qui m’a fourni si tu veux tout savoir… et ça n’a rien à voir avec un mélange de tes drogues habituelles… j’irais même jusqu’à dire que c’est….naturel.

Ben ce n’est pas foncièrement faux. Du sang de vamp, c’est pas un truc chimique. Je finis mon verre après avoir ri, parce que je trouvais ça marrant qu’une drogue soit naturelle mais tellement plus délirante qu’un joint ou quelque chose de cet ordre-là, enfin, pour ce que j’en savais avec les commentaires des connaisseurs. J’avais retrouvé la fiole. Ouf. Et récupéré la bouteille de Vodka.

– Dans cette petite fiole il y a …. Je fais durer le suspense, en venant me mettre à genoux à côté de lui. … du sang de vampire.

Je m’attends à le voir faire la grimace ou pire…avoir envie de vomir. C’est pour ça que je propose à nouveau de remplir son verre pour lui faire penser à autre chose ou pas.

– On peut vite devenir accro… toujours tenté ?

© Justayne

Toi, t'es pas de ma bande

ft. Yeva Filipov

J’avais un peu de mal à reprendre mes esprits. Tout ce que je savais c’est qu’on avait fait sacrément la fête vu l’état du salon. Mais je n’en avais que de très vagues souvenir… Juste des sensations de bien-être… J’avais soif et j’avais un peu mal à la tête… Son truc faisait à peu près les mêmes effets qu’après une cuite. Tout du moins, c’est ce que j’avais l’impression aux premiers abords.

Je regardai Yeva qui remit son soutien-gorge avant de se diriger vers le bar. Elle en sorti de la vodka et nous servi un verre. Combattre le mal par le mal… Je faisais souvent ça. Pas toujours mais souvent. Et j’avais trop soif pour protester et aller chercher de l’eau à la place.

La vodka fera l’affaire pour un premier verre après cette nouvelle expérience.

J’étais toujours assis par terre et Yeva montra mon flanc du doigt pour dire que ça m’avait fait gagner en cicatrisation. Je regardai vers ma blessure. Elle était encore visible et me faisait encore mal… Moins qu’hier.

-Difficile à dire… Ou alors, c’est mes pouvoirs qui s’améliorent…

Elle me regarda de haut en bas sans que ça me gêne vraiment. Mais les premières questions n’avaient pas attendu longtemps avant de sortir de ma bouche. J’étais curieux de savoir ce qu’était cette drogue et où elle l’avait trouvé. Mais Yeva se refusait à me le dire parce qu’elle avait peur que je prenne des trips tout seul et pas avec elle. Je levai un sourcil.

-Pourquoi j’aurais envie de tripper tout seul ? C’est mieux à plusieurs…

J’aimais mieux m’amuser avec d’autres quand j’en prenais. D’ailleurs, je me droguais souvent dans des bars fréquentés où d’autres faisaient la même chose. J’étais un être sociable, moi !

Je bus un coup de vodka. Puis deux autres parce que j’avais vraiment soif. C’est ce moment que trouva Yeva pour me dire que c’est un ami qui lui avait fourni cette drogue. Elle déclara que c’est de la drogue naturelle... Ça ne me disait pas ce qu’il y avait dedans. Moi que ça soit synthétique ou naturel, si c’était bon, c’était bon.

-Ah ouais ? Un truc aussi fort, naturel ? Ça vient de quelle plante ?

J’achevai mon verre d’une traite. Yeva récupéra la fiole et la bouteille avant de garder le suspens un moment en se mettant à genou à côté de moi. Je lui souris. Allez… Crache le morceau…

Et elle le cracha pour me dire que c’était du sang de vampire. Je pris un air vraiment surpris parce que je ne m’attendais pas du tout à ça. Je grimaçai d’abord parce que… C’est du sang de quelqu’un… Mais ce n’était pas tant ça qui était dérangeant de mon point de vue.

Yeva déclara que ça pouvait vite rendre accro. Je n’avais pas peur d’être accro à des drogues comme l’extazy. Ce n’était jamais que des petites pilules. Mais là, on parlait de sang et, ce sang, il avait bien dû être pris d’une façon ou d’une autre…

-Je… Je ne sais pas quoi dire, dis-je ennuyé.

J’aurais préféré le savoir avant et ne pas me faire prendre en traitre… Je pris un air profondément ennuyé.

-Du sang de vampire… Je ne pensais pas que ça pouvait faire ce genre d’effet. J’avais entendu des rumeurs comme quoi le sang de certains surnaturels donnait des effets parfois intéressant mais jamais je ne me suis risqué à essayer. Pas parce que j’ai peur des effets… Mais parce qu’on parle du sang d’un autre être vivant.

Et de tout ce que ça implique pour l’obtenir.

-Dis-moi… Ce sang… Comment ton ami l’a obtenu ? Ne me dis pas qu’il y a un trafic de sang de vampire et que certains s’amuse à les piéger pour obtenir leur sang. Parce que, si on remonte jusqu’à toi et cette fiole, ça ne va pas forcément être bon pour la meute. Je ne veux pas d’une guerre avec les vampires… On est en très bon terme avec eux.

Si je devenais accro maintenant ? Elle avait pensé à ça ? Parce que, là, je ressentais déjà l’envie d’en prendre une autre goûte. Mais je ne l’accablais pas de ça. J’attendais des réponses à mes questions en fixant Yeva. Je n’avais pas haussé le ton, j’avais parlé calmement pour comprendre.

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Toi t'es pas de ma bande Dino & Yeva

Toute sorte de délire c’était toujours mieux à deux ou en bande parce qu’il y avait comme un partage… comme le sexe, à deux c’est quand même mieux, non ? Je n’allais pas m’aventurer à lui en faire la comparaison mais Dino semblait être d’accord pour dire que c’était mieux de triper en bonne compagnie que tout seul.
Ça lui avait plu ce qui entraina plusieurs questions. D’où ça venait ? Qu’est-ce que c’était ? Je lâchais mes réponses au compte-goutte, savourant l’intérêt que cela suscitait chez l’ulfric. M’amusant de sa presque impatience sans pour autant m’en moquer. Vous croyez que si je lui réponds gentiment et fais ses quatre volontés il me laissera conduire sa belle Ferrari ? Rien que l’idée d’exercer un petit chantage par jeu me faisait sourire. Ça tombait bien parce qu’en même temps je ne me gênais pas pour le mâter à nouveau avant de prendre la fiole de sang et de m’agenouiller près de lui.

Avec le salon sans dessus dessous et nous deux en sous-vêtements, si quelqu’un venait à rentrer à l’improviste, il pourrait s’imaginer que nous n’avions pas fait que boire ou regarder la télé, qui marchait toujours.

Mon verre dans une main, la fiole dans l’autre, je souriais à l’ulfric, qui s’étonnait que cette nouveauté soit naturelle et puissante à la fois. J’ai ri quand il demanda de quelle plante elle provenait.

De la Howaridus Rosarum.

J’avais fini par lever les mystères sur cette drogue pour lui éviter un mal de crâne à force de se questionner. Evidemment qu’il ne pouvait pas se douter de ce que c’était et encore moins des effets secondaires. On peut vite devenir accro en quelques prises.

– Tu t’inquiètes plus que ça provienne de quelqu’un que du fait que ça puisse te rendre dépendant ! T’es pas croyable. Mais il n’y avait pas que ça qui lui posait un problème. Je coince la fiole dans mon soutien-gorge. Termine mon verre. Ta paix n’a rien à craindre cher ulfric. Aucune chasse aux vamps n’a été faite pour obtenir ce sang. Mon ami me l’a donné de son plein gré contre un service. Je viens lui révéler la nature de cet ami en lui soufflant dans l’oreille. C’est un vampire… et il est toujours en vie, enfin pour peu qu’on puisse dire cela d’eux.

Par contre, si le bruit venait justement se propager, la chasse aux vamps pourrait vite devenir une réalité car je doute qu’Howard soit d’accord pour alimenter tout un réseau d’amateurs avec son sang.
Le second problème sur les inquiétudes de Dino quant à l’implication de la meute, c’est ce petit service qu’Howard m’a demandé en contrepartie de son sang. Oh ce n’était pas grand-chose, juste participer à l’évasion de sa nana enfermée au SPIN. Tiens je me demande s’il en a entendu parler de cette prison…

– Si tu ne veux pas que ça devienne un problème avec les vamps, on peut garder ça rien que pour nous mais le V finira un jour par être connu… pour l’instant je ne possède que cette fiole… alors va falloir faire … abstinence… ou compenser par… Je lui tends la bouteille de Vodka en faisant la grimace. …ça peut-être ?

C’est clair que l’envie de recommencer est palpable mais encore gérable puis je ne sais même pas si Howard m’en refilera comme ça juste pour mes beaux yeux. Ouais ça, ça m’étonnerait beaucoup.

– A moins que tu aies mieux à me proposer pour patienter… Je joue sur l’ambiguïté de la phrase, pinçant mes lèvres après un sourire. …j’ai faim. Tu veux bien faire à manger tu gagnes une goutte de V si c’est toi qui prépares un truc. Tu dois bien avoir une spécialité Lucchese en stock, non ?

Ben quoi, vous croyez que j’allais lui demander autre chose ?

© Justayne

Toi, t'es pas de ma bande

ft. Yeva Filipov

Yeva trouvait ça bizarre que je m’inquiète plus d’où ce sang venait plutôt que du fait que ça rend vraiment rapidement dépendant. Des dépendances à des drogues, j’en avais des tonnes et ça ne me faisait pas peur… Je n’en dirais pas autant des guerres. Je souris un peu jaune.

-Disons que je m’inquiète plus d’une possible guerre que d’une petite dépendance.

Mais Yeva me rassura en disant que l’ami qui lui avait donné n’était autre qu’un vampire. Donc, le sang n’avait pas été pris de force et, donc, aucun risque de guerre. Je soufflai de soulagement… Elle aurait dû commencer par-là, ça aurait évité que je m’inquiète pour rien. Maintenant, je ne savais pas quel service Yeva avait rendu à se vampire en échange de son sang… En quelque sorte, c’était l’affaire de Yeva surtout qu’elle avait été en affaire avec ce vampire bien avant aujourd’hui et, donc, avant de rejoindre ma meute.

-C’est déjà ça… Il y a vraiment des vampires qui sont prêt à donner leur sang contre quelque chose ? Tu as dû lui donner un bon service en échange. De l’argent ?, demandais-je un peu curieux.

C’était peut-être même un vampire que je connaissais. J’en connaissais pas mal tous aussi différents les uns des autres. Ils vivaient tous leur immortalité d’une façon différente… Certains se contentaient de vivre paisiblement mais beaucoup d’autres aimaient montrer des trafics, aimaient voler ou même tuer… Mais ce n’était pas forcément mon problème. Les vampires faisaient ce qu’ils voulaient tant qu’ils n’entravaient en rien les affaires des Lucchese.

Yeva disait qu’il n’y aurait aucun problème tant que le V n’était pas connu. Mais elle doutait que ça reste un secret très longtemps. Tant que les Lucchese n’avait rien à voir avec un possible trafic, alors, on n’aurait pas de problème. Si trafic il y a, les vampires s’en prendront à ceux qui vendent et pas à ceux qui achètent…

La louve déclara qu’elle n’avait que cette fiole et je fis la moue. Elle venait de me rendre accro à une drogue rare dont elle ne disposait que d’une fiole. Elle déclara qu’on pouvait compenser avec de la vodka. Moi, j’avais encore envie de sang… Déjà… J’étais faible quand il s’agissait de drogue. Je me mordis la lèvre.

-C’est malin… J’espère que ton ami le vampire respire toujours… Et qu’il ne demande pas des services trop coûteux ou complexes. Parce que sinon, ça va pas être pratique…

Mon sentiment était mitigé… J’en voulais à Yeva de m’avoir drogué à une drogue rare et difficile à obtenir et, en même temps, j’avais adoré ce petit trip même si mes souvenirs de celui-ci étaient déjà flous. Seulement, je n’étais pas du genre à aimer les désintox’ parce qu’il fallait de la volonté pour ça et que je n’en avais jamais.

Yeva proposa de la vodka… Ou quelque chose de mieux. Je pense qu’elle pensait au sexe… J’avais des priorités dans les vies… Enfin, des choses que j’aimais plus que les autres. Voici l’ordre :

1. Un bon trip avec une bonne drogue
2. Une virée en voiture de sport
3. Une bonne cuite entre amis
4. Le sexe

Mais si le sexe pouvait compenser le manque que je ressentais déjà, je n’étais pas contre. Je souris prêt à accepter… Mais j’avais encore mal capté ce que voulais Yeva, apparemment… Elle avait faim. Et à la clé de la cuisine se trouvait la drogue.

Oublions le sexe ! Ce qu’elle me proposait était mieux !

Je souris… Oubliant que prendre cette drogue m’enfoncera encore plus dans une addiction problématique. Une goutte de plus ne fera pas de mal de toute façon.

-Je peux préparer n’importe quoi tant que ça me rapporte une goutte de ce truc.

Je souris, pris la vodka et en bus un coup avant de me diriger vers la cuisine. J’avais encore mal à la tête de la descente mais j’en voulais, pourtant, encore.

Je sortis une boite de ravioli. Elle voulait une spécialité Lucchese ? Je n’en avais pas. Je ne savais pas cuisiner. Ma mère faisait, par contre, de très bons plats irlandais. Mais je n’étais pas ma mère.

Je pris une casserole et versai le contenu de la boîte dedans. Après ça, je fis chauffer le tout avant de revenir vers Yeva. Vite fait, bien fait.

-Voilà ! Ça chauffe. Spécialité de Dino : les raviolis en boîte.

Je me mis à sa hauteur en souriant.

-C’est assez pour avoir ma récompense ?

Je soufflai ça alors que j’étais tout près d’elle. Nos lèvres pas loin les unes des autres.

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Toi t'es pas de ma bande Dino & Yeva

C’était logique et je comprenais qu’il ne tenait pas particulièrement à rentrer en guerre avec les vamps, d’autant que les Lucchese venaient tout juste de reprendre leur territoire. Même si j’avais reconnu Dino Lucchese comme ulfric, j’éprouvai un pincement au cœur en songeant aux disparus. J’étais, là, en face, en sous-vêtements, du responsable. On nageait en pleine quatrième dimension… pourtant à force de le connaitre peu à peu, je l’appréciai, allant jusqu’à lui proposer un trip.

Je sentis qu’il se détendait quand je fis la lumière sur la provenance du sang et comment je me l’étais procuré. Howard était mon distributeur de bonbon même si ce n’était pas sans contrepartie. Un service que j’évoquai très rapidement, pensant que Dino ne relèverait pas. A croire qu’il a du nez pour chercher les détails.

– Disons que je suis tombée sur un vamp qui a le sens des affaires. Ils sont loin d’être tous comme lui. Même plutôt opposés, pour ceux que j’ai connu avant lui. Quand ils le font, c’est par intérêts. La dépendance étant rapide, il est facile pour un vampire d’obtenir les services d’une meute. Mais quand la meute ne veut pas être d’un vamp comme chef…c’est la guerre… comme en Russie.

Je cherchais dans le regard de Dino s’il voulait savoir, si j’avais couché avec Howard pour son sang avec sa question sur l’argent. Je l’aurais certainement fait avant. En Russie. Avant de venir en Amérique pour retrouver mon père. Peut-être que je l’aurais fait si Howard avait exigé ça au lieu de son service. J’étais tellement à la ramasse avec la disparition d’Altair et d’une partie de mes amis que je m’en foutais totalement dès l’instant que j’obtenais ce que je voulais. Du V. Plus rien n’avait d’importance même pas ma dignité. Mais Howard m’a proposé mieux qu’une pipe dans une ruelle sombre. Il m’a offert le moyen de retrouver un semblant d’être utile, même si sur le moment je n’y voyais qu’une facilité d’en finir. J’ai retrouvé le goût de l’aventure. Tout comme Dino m’a lancé un défi, sans vraiment le vouloir, en lui prouvant que je pouvais changer. Oh peut-être pas tout parce que j’aime jouer près du feu mais est-ce que cela semble le déranger réellement ?

J’avais souri avant de répondre, le regard pétillant et amusé.

– Ni argent. Ni sexe. Uniquement mon aide dans une affaire privée. Mon sourire s’efface. Un service au nom de l’amour. As-tu déjà aimé au point de faire l’impossible, Dino ?

Un peut tour de passe-passe pour éviter de rentrer dans les détails. L’évasion n’était encore qu’au stade de plan, rien ne devait la compromettre. La meute n’était pas impliquée…pas directement, si ? Peut-être que je n’en reviendrais pas alors les Lucchese n’auront pas à s’inquiéter si ça venait aux oreilles de l’ulfric.

La découverte du V fait encore saliver Dino. Je n’ai pas besoin de lui poser la question pour savoir qu’il a envie de recommencer. Seulement à ce rythme, ma réserve va se vider en un rien de temps. Mais la modération ne semble pas vraiment faire partie de son vocabulaire. Pas simple de trouver une alternative à part jouer autrement. On tournait à la Vodka pourquoi ne pas continuer…

– Ça je ne peux pas encore le savoir….je ne lui en ai à nouveau réclamé. Je n’avais pas prévu de partager avec toi…t’as l’air d’aimer ça… … plus que le sexe, peut-être. Si je ne peux pas payer… tu le feras ?

Pas sûre que la Vodka suffise mais c’est l’alternative que je lui sors avec un énorme sous-entendu derrière. Je vous l’ai dit qu’il y a des petits trucs que je n’arriverai pas à changer. Bien sûre que je joue près du feu avec tous les codes pour conduire Dino à me désirer. C’est sans doute pas sympa puisqu’aussitôt je l’oriente sur une autre voie. J’avais faim. Un repas maison contre une goutte de V, voila le deal. Je ne saurais dire s’il était déçu ou pas mais il sourit.

– N’importe quoi ! Là ça me fait peur…

Il me prit la bouteille des mains pour boire avant d’aller accomplir sa mission bouffe. Je l’avais suivi, récupérant au passage la bouteille. Passer du salon à la cuisine m’a permis de voir d’autres parties de sa luxueuse maison…

Là où j’ai commencé à faire la grimace, c’est quand je le vis sortir une boite de ravioli. Des raviolis !! Même pas un bon steak… espérons que ce n’est pas des machins vegan. Appuyée contre son frigo, je buvais au goulot tout en le regardant s’agiter pour ce repas gastronomique qu’il préparait.

– T’es vraiment sérieux ? Des raviolis !

Il ne tarda pas à revenir près de moi. Quand je dis près, c’était très près. Je sentais son souffle sur mes lèvres quand il demanda sa récompense. Même en le combattant je crois que nous n’avons jamais été aussi proches et surtout dans une tenue pareille. On avait bien dansé, je l’ai même chevauché avant notre trip mais là, nous frôlons une frontière sur laquelle je l’ai mené bien des fois, sans jamais la franchir. Peut-être rentrait-il dans le même jeu pour me rendre la monnaie de ma pièce… Pourtant je ne me dégage pas, buvant à nouveau au goulot avant de lui en proposer.

- …sauf si tu les fais cramer…je crois que c’est parti pour…

Je ne suis pas une experte en cuisine mais je sais qu’il y a des trucs qu’il faut remuer sinon ça attache et crame au fond des casseroles. Il me fait rire comme ça ne m’était pas arrivé depuis longtemps. J’avoue que de voir l’ulfric aux fourneaux est plutôt drôle. Ce n’est pas de la moquerie. Pas du tout. Mais cette simplicité chez lui détonne totalement de l’image rigoureuse et autoritaire qu’on se fait d’un chef. J’aimais cette simplicité même si j’avais imaginé manger autre chose que des raviolis.

- …p’t-être que c’est toi qui devrais être au menu, cher ulfric… t’as pas l’air doué pour la cuisine. Avais-je dit en venant me coller dans son dos, le menton sur son épaule pour regarder le carnage dans la casserole. … houla c’est la guerre là-dedans. Tu voulais m’empoisonner ? Riais-je, en mettant un peu de distance entre nous.

C’était peut-être ce qu’il y avait de mieux à faire avant de déraper, non ? Après tout ça n’était que du sexe, n’est-ce pas ? Sexe et V, aucun engagement… C’est quand même l’ulfric et mon boss, c’est peut-être pas une bonne idée. Que dirait Declan s’il apprenait que j’ai couché avec…

Je m’enfile plusieurs gorgées de la bouteille qui tire sur la fin. Hélas.

-….t’as un plan B ?... pour l'avoir

© Justayne

Toi, t'es pas de ma bande

ft. Yeva Filipov

Je levai un sourcil quand Yeva m’expliqua les conséquences de la dépendance au sang de vampire. C’était, évidemment, facile pour un vampire d’obtenir les services d’une meute si tous les membres étaient accros… S’exposer à cette drogue, c’était se mettre à la merci des vampires. Même son fournisseur à elle demandait une contrepartie. Il n’y avait plus qu’à espérer qu’il ne demande pas trop vu que Yeva venait de me droguer sans remord à une drogue aussi problématique que le sang de vampire.

Un autre que moi l’aurait déjà foutu dehors pour moins que ça…

Mais je ne le fis pas… Peut-être parce que la descente me rendait encore plus sympa que d’habitude et que j’étais déjà accro au sang de vampire. Je devenais vite accro. C’était ma faiblesse. Je fis quand même la moue à ses explications.

Si l’argent de la meute passait là-dedans, ça n’allait pas plaire aux autres. Et j’avais déjà suffisamment de difficultés comme ça. Sinon, je pourrais toujours trouver un moyen de compenser avec d’autres drogues. J’étais le roi pour ça. C’est pour ça que je demandais ce qu’avait demandé ce vampire en échange de la fiole que détenait Yeva. Mais la réponse était… Vague. Le vampire n’avait pas demandé d’argent, ni de service en nature. Juste de l’aide pour quelque chose. Un service au nom de l’Amour. Je levai un sourcil ne demandant pas de détails sur l’affaire. C’était avant qu’elle ne rejoigne les Lucchese alors peu importait ce qu’elle avait fait pour se vampire. Surtout que ça semblait être quelque chose qui en valait le coup. Mais ça question me fit simplement hausser les épaules.

-Non… Je n’ai jamais aimé au point de faire l’impossible. J’ai déjà aimé. Mais, faire l’impossible… Non.

Je n’ai jamais été dans une situation qui demandait à faire l’impossible non plus. J’avais déjà eu des petites amies. Mais pour le temps que ça à durer. Mon rythme de vie fait de fête plaisait au début aux filles mais, au fur et à mesure, ça finissait par les ennuyer quand elles voulaient se caser quelque part pour fonder une famille. Fonder une famille n’était pas dans mes priorités. J’avais une vie plus longue. J’avais largement le temps.

J’étais curieux de savoir qui était ce vampire mais, avant ça, j’étais plutôt enclin à savoir s’il saura nous fournir à nouveau et, si oui, savoir ce qu’il nous demandera en échange. Yeva n’en avait aucune idée et je fis la moue avant de lever un sourcil quand elle déclara que si elle ne pouvait pas payer, moi je le pourrais. Je commençais à me dire qu’elle avait rejoint les Lucchese par intérêt. Seulement, elle devra travailler. Ça, je lui avais bien fait comprendre tout à l’heure.

-Tu pourras payer ta part… Si tu travailles pour les Lucchese, tu auras un bon salaire. L’argent est divisé entre les membres de la meute même si… Même si c’est clair que ceux qui sont mieux placé dans la hiérarchie gagnent beaucoup plus.

Je souris. Et si elle refusait de travailler… Elle ne sera pas accepter par les autres même si je commençais à avoir un peu de sympathie pour elle.

-Je ne serais pas ton compte en banque sur patte, dis-je en rigolant.

En attendant, j’avais envie de reprendre une goutte de cette drogue. Mais Yeva était d’humeur joueuse et me lança un défi. J’en avais envie… Tellement envie que j’acceptai le défi et déclarai que j’étais prêt à lui préparer n’importe quoi tant que ça me rapportait une goutte de sang de vampire.

Je lui faisais peur ? Ça me fit sourire et je bus un coup de vodka avant d’aller dans la cuisine pour jeter des raviolis dans une casserole afin de montrer qu’il ne fallait pas trop se fouler pour gagner ce défi. Yeva ne tarda pas à me rejoindre me demandant si j’étais sérieux. Je pris un air sérieux même si je riais intérieurement.

-Oui, je suis sérieux.

Je l’étais pour les raviolis.

-Je pensais qu’une barbare comme toi ne verrais pas d’inconvénient à manger des raviolis…

Je rigolai un peu. Elle venait des Wild Wolves… Elle avait dit avoir passé des années en Russie avec des meutes pas très amicale. Elle ne semblait jamais avoir vécu dans le luxe… Alors, les raviolis, je pensais que ça serait un repas de luxe pour elle. Mais elle semblait faire la fine bouche.

Je revins vers elle. Très proche d’elle. Et je lui demandais ma récompense. Elle ne cilla pas et bus un coup de vodka. Je souriais toujours déclarant que j’aurais ma récompense… Sauf si je faisais cramer les raviolis. Je fis la moue et me remis devant les fourneaux. Je pris une cuillère en bois et commençai à remuer. Mais tout collait dans le fond. Je levai un sourcil. J’avais mis le feu un peu trop fort et ça avait cramé les raviolis qui étaient dans le fond. Je soupirai et tentait de remuer mais c’était foutu.

Yeva ne tarda pas à me faire remarquer que je n’étais pas doué pour la cuisine.

-Je sais… Je n’aurais jamais imaginé que cuire des raviolis était aussi difficile, dis-je en prenant un air déçu.

Yeva s’était collé à moi constatant les dégâts.

-Non… Je voulais une goutte de sang mais c’est raté…

J’avais raté les raviolis… D’ailleurs, déçu de ne pas pouvoir rattraper ça, j’éteignis le feu et déplaçai la casserole laissant tout ça là. Cramé c’est immangeable.

Je me retournai vers Yeva qui sifflait la bouteille. Elle me demanda si j’avais un plan B pour l’avoir… Je levai un sourcil affichant un sourire. Je savais ce qu’elle voulait… Ce n’était pas la première fois qu’elle me faisait des sortes d’avances avant de reculer de trois pas. Elle voulait du sexe. Avais-je quelque chose contre ? Non… Drogue et sexe allait souvent de pair. Ce n’était pas rare que je fasse les deux lors de fêtes avec des partenaires différentes. Ce n’était que pour s’amuser. Rien de sérieux à la clé.

En gros, je n’avais aucune honte à ça… Mais Yeva, elle, j’avais l’impression qu’elle cherchait à ce que ça soit moi qui fasse le premier pas alors que ses intentions me paraissent évidentes depuis tout à l’heure. J’esquissai un sourire en coin.

-Tu peux le dire si tu veux qu’on finisse au lit… Tu sais, si c’est ce que tu veux, il faut assumer.

J’aimais les filles qui assumaient ce qu’elles voulaient. Il n’y avait pas de honte à aimer boire et s’amuser de toutes les façons possibles. J’avais l’impression que cette fille y allait sans subtilité avant de reculer de trois pas… Il ne fallait pas qu’elle soit si « timide » - entre guillemet parce qu’elle ne l’était pas vraiment, c’était une sorte de « j’en ai envie mais c’est mieux si je l’amène à faire le premier pas lui-même pour ne pas être responsable de ça ».

Je m’avançai vers elle un sourire aux lèvres avant de l’embrasser très franchement. Si elle ne me l’avait pas demandé clairement, elle n’avait pas été subtile non plus. Alors, je n’avais aucun risque de me prendre une baffe.

Le baiser avait le gout de vodka ce qui était plus savoureux. Mais je finis par le briser.

-Ton plan B, te plait ?

J’esquissai un sourire. Oui, c’était SON plan B. Parce que je ne faisais que lui donner ce que je supposais qu’elle voulait par-dessus tout. Ses avances, depuis notre arrivée chez moi, m’avaient parues très claires. Il ne faut pas se méprendre. J’aimais faire l’amour aussi même s’il n’y avait pas d’amour à la base mais juste de l’amusement.

Je la regardais avec des yeux gourmands. Parce que si c’était bien ce qu’elle voulait, j’attendais la goutte de sang qui allait avec.

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Toi t'es pas de ma bande Dino & Yeva

Yep ni argent, ni sexe. Etonnant, n’est-ce pas ? Une fiole presque gratos si on fait abstraction que c’était ma vie que je mettais dans la balance. Une vie au nom de l’amour. Celui d’Howard pour sa nana. Y avait pas plus débile comme idée mais je ne pouvais que comprendre ce qu’Howard traversait en sachant sa moitié enfermée. J’aurais agi comme lui sans réfléchir aux conséquences pour sauver la mienne. La curiosité m’a poussé à poser la question à Dino s’il avait déjà aimé au point d’agir avant de peser le pour et le contre. Son non me fait arquer un sourcil. Ça me surprend à peine sans pouvoir vraiment l’expliquer. P’t-être à cause de cette grande maison, de sa Ferrari et tout ce fric qu’il a plein les poches. Pourquoi un type comme lui, chef de meute, chercherait à se poser avec une seule fille alors qu’il n’a qu’à claquer des doigts pour les mettre à ses genoux. Je haussais des épaules mentalement devant cette inévitable conclusion que je me faisais de l’ulfric : côté nana, ce type est superficiel.

Moi ce que je craignais, c’était ce qu’Howard demanderait en contrepartie de la prochaine tournée de son sang maintenant que je lui avais rendu service. De l’argent ? Mhm ça je pouvais encore mais mes ressources ne se régénères pas moi. Puis si Dino veut continuer à s’éclater, c’était normal qu’il paie aussi sa part, voir la totalité tant qu’à faire.

– Bosser pour toi, moi je veux bien mais tu ne te décides pas sur ce que tu veux que je fasse. Un bon salaire… Evidemment que je tique un peu même s’il ne m’apprend rien sur la répartition. La hiérarchie reste la hiérarchie. La part du lion revient au lion. Normal que l’ulfric obtienne la plus grosse. Je veux bien taper dans le haut du panier pour gagner plus…. Il suffit de te décider, cher ulfric.

Vous avez remarqué comme ça devient vite moins drôle quand on parle pognon et intérêt des uns et des autres. On était si bien tout à l’heure, voilà qu’il gâche tout enfin presque tout. Tout ça parce qu’il a des oursins dans les poches. Ouais j’exagère, je sais que ce n’est pas ce qu’il me dit.

– Mhm et si tu n’es pas un compte en banque sur patte, tu serais quoi… Je devrais peut-être négocier maintenant Monsieur Lucchese.

Moi je ne lui ai rien demandé contre une goutte de V, j’aurais peut-être dû, non ? Puisqu’il semble dire que tout se paie. Mais ce n’est pas par intérêt que je l’ai fait mais pour passer un bon moment et finir notre association si on peut parler, de mon entrée chez les Lucchese, de la sorte. … tsss je me débrouillerais comme je l’ai toujours fait pour en avoir.

Donne-moi du boulot… le reste c’est mon affaire. Avais-je conclu avant de lui lancer le défi de me faire à manger s’il voulait gagner une goutte de V.

Des raviolis en boite… c’était ça son idée de génie !! J’aime bien mais j’avoue que je me faisais une autre idée du défi quand je lui ai proposé de faire un dîner ou petit déjeuner parce que vu l’heure, on était proche du brunch maintenant.

– Là tu vas me vexer… pourquoi te fatiguer à les réchauffer dans ce cas ? Tiens, mieux j’aurais dû faire ta poubelle ça m’aurait rappelé des souvenirs… Ouais c’est pas cool sa façon de me dire qu’on est pas du même monde. Tu vas me rappeler souvent que je viens d’une autre meute ? Je croyais que tu tenais à me voir changer pour devenir comme toi. Lucchese jusqu’au bout des ongles. je mâte les raviolis dans sa casserole. … maintenant si tu me dis que c’est ton plat favori et que tu tenais ABSOLUMENT et que t’es vraiment pas doué pour préparer un truc toi-même alors j’ai rien dit. Mais je mords ma lèvre parce que je sais que j’ai un caractère de….barbare, alors j’ajoute. Haaaan mais attends, c’est ton humour de rital encore… j’vais jamais m’y faire. Ben ça te confirme un truc : je suis bien une barbare.

Susceptible, je ne vais pas le nier, faut juste que j’apprenne à décoder quand il me chambre. Pour faire à manger c’est pas demain qu’il sera parmi les chefs étoilés avec ses raviolis. Des raviolis qui n’aiment quand on ne les remue pas. Enfin moi je dis ça, je dis rien surtout qu’il ne s’en occupait plus parce qu’il venait tout près contre moi. De ça, je n’allais pas râler…sauf que la casserole criait alerte au feu. Malgré ses tentatives pour rattraper les dégâts, il fallait l’admettre : les raviolis c’était mort.

Il répondit que non qu’il ne voulait pas m’empoisonner. Je n’ai pas pu me retenir de rire face à sa déception. Pour le V. Défi perdu. Paix aux âmes des raviolis qui finiront à la poubelle, casserole en prime si ça se trouve.

– Ben encore heureux.

Pas de dîner. Pas de V… y avait juste un tout petit problème, c’est que j’en avais autant envie que lui, avec un extra en prime. L’autre problème, qui me faisait reculer à chaque fois que j’en ai eu envie, c’est que c’était sans doute la chose à ne pas faire avec lui, pour tout ce qu’il représente.
Sauf que, là, tout de suite… j’ai de plus en plus de mal à reculer et finis par me faire prendre à mon propre jeu à force de flirter ou pas. La distance, que je mettais encore, n’a rien stoppé et j’ai rien fait pour empêcher la suite. Si j’étais une innocente, je crois que j’en aurais rougi quand il mit des mots francs sur ce que j’avais en tête.

– Ouais c’est ça, j’en ai envie. Sexe. V, j’osais pas avec toi… vu le contexte… j’ai l’impression de trahir, tu vois.

C’est bête, je sais mais ce n’est pas n’importe quel loup non plus. Puis comment voulez-vous que je résiste face à ce sourire, je devrais lui trouver tous les défauts de la terre, non ? Lui comme moi on a du sang sur les mains, ça devrait aider, non ? Oh puis merde. Ses lèvres. Ce baiser directe. Je pose lentement la bouteille, assumant ce choix en lui répondant avec ardeur jusqu’à ce qu’il y mette fin.

© Justayne

Toi, t'es pas de ma bande

ft. Yeva Filipov

Yeva allait pouvoir payer sa part de drogue vu qu’elle allait bosser pour la meute. Peu importait le travail qu’il y aurait à faire, il faudra que je lui trouve une place. La meute ne verrait pas d’une bonne œil qu’une ex-Wild se tourne les pouces. Elle était prête à viser haut pour gagner beaucoup. J’esquissai un sourire.

-Comme dans tout, il faut commencer en bas de l’échelle.

Si je facilitais les choses à Yeva, les autres Lucchese n’allaient certainement pas être content. De plus, je voulais aussi qu’elle fasse ses preuves… Et puis, je n’étais pas son compte en banque sur patte. Quant à négocier… Contre de la drogue ? C’est elle qui m’avait drogué. Je n’avais rien demandé à ce que je sache. Mais je souriais toujours et répliquait à l’histoire du compte en banque sur patte.

-Je suis ton chef de meute… Voilà ce que je suis.

Mais j’avais bien compris que Yeva et le respect, ça faisait un peu deux. Elle tuait, aimait la drogue et la fête. Si je détestais tuer, je devais avouer que la drogue et la fête c’était mon truc aussi. Mais j’avais du respect pour les choses et les gens. Mais elle apprendra… Et elle verra qu’avec les Lucchese les choses sont différentes.

Elle voulait que je lui donne du boulot et que le reste, c’était son affaire. J’haussai les épaules avec un sourire aux lèvres. Elle l’aura son boulot.

Yeva me proposa alors de faire la cuisine en échange d’un peu de drogue. Mais je réussis, sans trop savoir comment, à cramer les raviolis. Pas de chance… Mais, alors que Yeva se foutait de moi gentiment, je répliquai avec un trait d’humour en la traitant de barbare. Elle sembla vraiment s’offusquer pendant un temps me rappelant que ce n’est pas en lui rappelant qu’elle venait d’une autre meute qu’elle allait changer. Je levai un sourcil alors qu’elle finit par dire que c’était peut-être de l’humour ce que j’avais dit. Heu… Ouais, ça l’était… Tout à l’heure, elle n’avait pas l’air si choqué que ça qu’on la traite de barbare. Elle le revendiquait presque…

-Il ne faut pas d’offusquer comme ça… Surtout si c’est pour confirmer toi-même que tu en es effectivement une. Etre susceptible, ce ne sert à rien. C’est bon pour les gens qui se prennent au sérieux, dis-je avec un petit sourire. J’ai fait des raviolis car, effectivement, je ne sais faire que ça.

Je rigolai un peu. J’assumais ne pas savoir cuisiner. J’étais le genre pour qui on avait toujours cuisiné.

Bref, les raviolis étaient cramés… J’avais raté un défi qui semblait simple de prime abord. Et Yeva me demandait déjà un plan B pour obtenir ma précieuse drogue. Et je comprenais, depuis un moment, ce qu’elle voulait précisément. Ce n’était pas difficile à déduire. Elle voulait qu’on couche ensemble. Elle l’avait déjà insinué plusieurs fois. Et je souris déclarant tout haut ce qu’elle pensait tout bas et lui rendant l’idée comme étant la sienne. Ce qu’elle confirma. Elle en avait envie. Et elle déclara qu’elle n’avait pas osé parce que ça aurait été comme me trahir. J’éclatai de rire.

-Me trahir ? Tu m’as drogué avec du sang de vampire, je trouve que c’est pire que du sexe. Du sexe, c’est juste du sexe, tu sais…

A croire que j’étais chef de meute quand elle le voulait bien. Et qu’elle était prude quand elle le voulait bien aussi.

Après ça… Après ça, je crois que je finis par m’endormir. Yeva dans mes bras alors que la lumière du jour transparaissait à travers la fenêtre de ma grande chambre.

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Toi t'es pas de ma bande Dino & Yeva

Ni compte en banque sur pattes, ni chef étoilé mais un humour auquel je vais devoir m’habituer tout comme ne le voir qu’uniquement comme l’ulfric. Le chef de meute, avait-il dit. C’était bien pour ça que m’envoyer en l’air avec lui me donnait l’impression de trahir Rhyker et l’ancienne meute. Dino n’avait pas compris ce qui m’avait fait reculer. C’était à moi d’apprendre à tourner la page pour vivre parmi eux maintenant. Au moins les Lucchese étaient différents et ne s’appropriaient pas les femelles comme un butin. Là, ça faisait une sacrée différence avec les russes. Je me sentais en sécurité malgré la disparition d’Altair, plus besoin de passer entre les mains des plus forts pour éviter d’être emmerdée. Non là fallait juste que je bosse pour eux. Un boulot en bas de l’échelle, qu’il avait dit l’ulfric. Bah ça m’irait même si je ne compte pas rester en bas de cette échelle.

Pas de repas mais au diable les raviolis cramées puis à force de le reluquer et de peser le pour et le contre, le pas fût franchi parce qu’il a finit par mettre des mots sur ce que je refusais de m’admettre et qu’il a fait le premier pas. Ouais juste du sexe, rien que du sexe sous V pour s’éclater encore un peu plus. Puis je n’avais pas à dire aux autres que j’avais couché avec l’ulfric.

Ça comptait pas.

Je m’étirais de tout mon long sur ce lit. Son lit !! Ben là on avait carrément voyagé au dixième ciel. Pfiouuu quel pied tout en couleur. Le V finissait par disparaitre de nos corps mais il me restait encore de délicieuses sensations comme sentir toujours le corps de Dino contre moi.

– Ouais c’était plutôt sympa. Lançais-je d’une voix endormie. j’aime bien tes plans B.

Il faisait jour. Grand jour même mais toute ma volonté à vouloir me bouger était rendue niveau zéro. J’étais aussi crevée qu’après une transformation provoquée. Dormir, c’était ça qui me fallait. Sans chercher à savoir si c’était bien ou pas, nous étions des loups alors quoi de plus naturel pour des loups que de dormir ensemble…

Ça comptait pas, non plus.

J’avais fini par me réveiller avant lui. Mon ouïe m’avait signalé la présence d’une autre personne chez Dino. Est-ce que c’était sa vraie femme de ménage ? Elle allait le maudire pour le salon tout retourné si c’était le cas. Moi je me maudissais parce que mes fringues étaient en bas. Si moi j’étais réveillée, Dino dormait comme une masse encore. Une veste de costume trainait sur le dossier d’une chaise, elle allait faire mon affaire le temps d’aller récupérer mes propres affaires en bas.

- …Dino ? … t’as quelqu’un en bas… Dino ? … punaise t’en tiens une bonne… moi je file. Mes doigts passaient dans ses boucles de rital avant que je ne dépose un baiser dessus. Il ne s’en souviendra pas, ça m’étonnerait alors j’ajoute : … jolies fesses, boss.

Cette fois, je me sauve en filant à l’anglaise sa veste sur moi.

En bas, je croise… sa mère pas vraiment surprise de voire une énième nana dans la maison de son fils. Je ne sais pas si ça doit m’hérisser le poil ou si je dois me dire qu’il est lui aussi juste le coup d’un soir. La seconde est sûrement celle à choisir.

Polie, je la salue et réponds quand elle demande où est son fils. Il ronfle encore M’dame.

– En haut dans sa chambre, madame Lucchese. Il dort toujours…

Je ne demande pas mon reste, prends mes affaires, me rhabille dans un coin et laisse la veste de l’ulfric en bas. S’il veut me revoir, je crois qu’il sait où me trouver alors je ne lui laisse pas de message…ça craint, il pourrait croire que … en fait j’en sais rien ce qu’il pourrait croire.

C’est en plein milieu d’aprem. Je me suis appelée un taxi pour qu’il me ramène chez moi.

© Justayne