Le casse du siècle

ft. SPN

Vive m’avait inspiré le plan parfait… Le casse du siècle ! Si j’avais brisé ma promesse en retournant au SPN, je ne briserais pas l’autre qui consiste à ne plus faire que trois vols avant de m’arrêter… J’étais certain, à ce moment même, que je serais capable de tenir la seconde promesse.

C’est donc dans un des entrepôts du SPN que je me rendis en pleine nuit. Le même entrepôt où je m’étais fait avoir par l’agent du SPN qui m’avait cramé le visage. Pourquoi cet entrepôt et pas un autre ? Par esprit de revanche mais aussi parce que je savais qu’il y avait de bons artefacts dedans… Des trucs que je pourrais vendre très très cher et qui nous permettra de rouler sur l’or pendant un moment.

Pour mener à bien ma mission, j’avais pris un sac à dos et mon talent. Rien de plus. Parce que je n’aurais besoin de rien de plus.

J’arrivai, en voiture, non loin de l’entrepôt. Je la garai tranquillement avant d’en sortir. Les bâtiments du SPN étaient très gardés… C’était pas un scoop… Mais je connaissais mes points forts et leurs points faibles… Et leur plus gros point faible par rapport à moi, c’était que c’était des humains et moi un vampire et que la nuit était ma meilleure alliée… C’est ainsi que je me dirigeais non pas vers la grille qui entourait l’entrepôt mais vers la borne électrique la plus proche.

La borne se situait à un bon trois cent mètre de ma cible et était entourée d’une grille avec entrée cadenassée. Sans compter qu’il y avait une alarme aussi… Mais rien qui pouvait vraiment impressionner un expert en télékinésie… Je souris d’un sourire sadique avant d’ouvrir, de l’extérieur, la borne elle-même sans même toucher au cadenas, à la grille ou à l’alarme qui la protégeait. Si je ne touchais à rien, aucune chance d’alerter qui que ce soit. La borne ouverte, j’arrachai quelques fils et autres installation incompréhensible pour moi, toujours à l’aide de ma télékinésie. Il n’en fallu pas plus pour éteindre une petite partie du quartier dont les spots qui entouraient le bâtiment du SPN à trois cent mètres d’ici.

-Bravo, Howard !

Je me félicitai fier de mon coup génial. Je revins, ensuite, sur mes pas pour me diriger vers ma cible. Les agents du SPN vont être déstabilisés par la panne de courant de la même manière qu’il l’avait été à Halloween il y a deux ans.

La grande grille qui entourait l’entrepôt s’étendait devant moi. Ce n’était pas un obstacle infranchissable. Il me suffisait d’escalader… Mais je devais rester sur mes gardes. La dernière fois que j’étais entré chez eux, j’étais tombé sur un agent un peu con mais avec des armes redoutables…

C’est à pas de loup que j’avançai vers la grille au moment où un homme s’avança dans ma direction. Il était armé mais ne semblait pas encore m’avoir repéré avec la nuit noire… Ok, premier obstacle… Il ne m’a pas vu… C’est du gâteau pour toi, Howard !

Je regardai vers le sol repérant une pierre. A l’air de ma télékinésie, je l’envoyer droit sur la tronche de l’agent qui s’écroula au sol sans faire un seul bruit à part un gémissement étouffé. J’esquissai un sourire. Ouais, c’était du gâteau.

L’agent assommé, j’escaladai la grille me retrouvant dans la zone de l’entrepôt. La nuit régnait toujours en maitre et j’avançais à pas rapide mais silencieux jusqu’à la porte que je n’avais pas réussi à atteindre la dernière fois à cause du type avec son arc à la Robin des Bois…

Je l’ouvris sans peine avec ma télékinésie et entrai dans le bâtiment plongé, lui aussi, dans le noir. C’était tellement facile… Les humains étaient tellement dépendant de la lumière et de leur technologie que c’était trop simple… Une petite panne et il y avait plus personne pour m’arrêter.

-Hey ! Toi là ! Ne bouge plus !!!

La voix ferme d’un homme venait de me faire arrêter net dans ma progression vers le Saint Graal. Je me tournai vers elle et vit deux agents armés d’un flingue me pointer avec ce dernier. Je levai les mains en l’air pour faire croire que je me rendais… Comme un vieux réflexe. Mais en fait, c’était pour mieux analyser la situation… Les deux types me pointaient mais je voyais bien qu’ils peinaient à me voir.

-Les gars… C’est pas sympa de pointer les gens comme ça, dis-je avec mon petit ton innocent.

Ah je devrais pas jouer au con… Je devrais en finir vite… Mais c’était plus fort que moi…

-Ne bouge pas…

L’un des deux agents s’avança assez prêt pour plus ou moins bien me voir et c’est à ce moment-là que je décidais de lui envoyer un coup de télékinésie assez puissant que pour qu’il se tape la tête contre le mur et s’écroule complètement assommé… Par réflexe, l’autre tira mais je lui renvoyai la balle en plein poitrine par un réflexe tout aussi précis que le sien.

Je m’avançai vers ce dernier agent qui, vu la blessure qu’il avait maintenant à la poitrine devait avoir rendu l’âme. Je me mordis la lèvre.

-Désolé…

A moitié désolé… Il avait quand même essayé de me tirer dessus et il faisait partie d’une organisation qui combattait les surnaturels… Donc, à moitié désolé.

Je progressais rapidement essayant de trouver les zones de stockages sans attirer l’attention… J’allais m’engager dans une allée quand je repérai deux agents un peu plus loin… Ils voyageaient par deux… Ok. Je me cachai observant leurs déplacements. L’un parlait à une radio :

-SPN4 à SPN6. C’était quoi ce coup de feu ?

Je n’attendis pas la réponse de la radio avant de sortir de l’ombre… Enfin, c’était une façon de parler vu qu’il faisait noir partout pour eux.

-C’est votre pote qui essayait de me descendre, lâchais-je avec un sourire en coin.

Ils sursautèrent et sortirent leur arme… L’un avec une arme de poing l’autre… C’était un putain d’uzi, ça ?! Ils tirèrent en même temps. Une balle chacun. Il aurait pu mettre son uzi en mode mitrailleuse, l’abruti d’agent… Je renvoyai les deux balles… Dans leur tête. Le sang gicla…

Bon trois morts… J’en ai jamais fait autant lors d’un vol. Jamais…

Mais c’était l’avant, avant dernier… Après ce vol-ci, il n’en restera que deux. Je l’ai promis à Vive.

Je continuai d’avancer à pas de loup. Le bâtiment était salement grand et chaque recoin de couloir était un recoin d’où pouvait surgir un agent. Et je commençais à fatiguer un petit peu.

Mords sur ta chique, Howard.

Je fis et repérai encore deux agents qui faisaient leur ronde en s’interrogeant sur la panne et en parlant à leur radio pour obtenir des informations sur les coups de feu qu’ils avaient entendus tout en s’éclairent avec leur lampe de poche. Ils venaient vers moi. Il fallait que j’économise mes forces sinon ma télékinésie allait me faire défaut. C’est ainsi que je me cachai dans le recoin du couloir jusqu’à ce que les agents arrivent à ma hauteur. Quand ce fut le cas, j’envoyai violemment mon point dans la tronche du premier qui s’écroula au sol avant d’avoir pu armer son arme. Je fis de même avec le second qui s’écroula à son tour.

C’était décidément trop facile…

J’avais avancé sûr de moi avant d’entendre un coup de feu juste derrière moi. Le bruit avant la douleur qui me vrilla la main gauche.

-Putain !, dis-je en constatant que main ensanglanté parce que la balle l’avais traversée.

Je me tournai vers l’agent qui s’était péniblement relevé.

-T’aurais pas dû faire ça.

Je m’avançais bien trop rapidement pour cet agent, qui n’avait plus la lumière de sa lampe de poche pour l’éclairer vu qu’il l’avait lâchée en chutant. Je vins lui asséner un coup en plein ventre mais ça ne l’empêcha pas de tirer à nouveau me blessant au bras. Je reculai, gémissant de douleur. Une douleur qui irradiait mon bras gauche.

-Enfoiré !

L’agent ne discutait pas. Il agissait. Et je le vis sortir un flingue identique à celui que l’agent avait utilisé pour me cramer le visage.

-Ah non ! Pas celui-là !

J’utilisai ma télékinésie pour envoyer le flingue plus loin. Hors de portée de l’agent. Ça c’était fait ! Ensuite, j’assommais le type ultra tenace avec sa propre lampe de poche qu’il avait perdu dans la bagarre. Un coup sec de lampe de poche en plein tête, ça devait pas faire du bien surtout avec la vitesse que j’avais mis.

-T’as été brave… T’auras une médaille d’honneur, dis-je sur un ton un rien théâtrale.

Je me détournais de mes deux victimes pour continuer ma progression mon bras gauche me faisant souffrir. T’y est presque, Howard…

Enfin, non, pas tellement presque… En voilà deux autres… Je levai les yeux au ciel alors que les agents me tiraient déjà dessus… J’eus à peine le temps d’éviter les premières balles en les déviants avec mon pouvoir… Quand une autre rafale arriva, je tentais de dévier vers eux… Une toucha sa cible en pleine poitrine l’autre toucha l’abdomen du type. C’était suffisant pour qu’ils ne tirent plus.

Et c’était suffisant pour commencer à sérieusement me taper sur les nerfs. Ils ne pouvaient pas simplement me laisser passer ? Non, apparemment.

Je laissai pendre mon bras gauche et finit par repérer une porte qui devait mener au Saint Graal. Je poussai un léger soupir de soulagement. Il y avait deux agents devant cette porte. Ils ne tenaient pas en place et parlaient entre eux. La fille – ouais, une fille agent – disait qu’il fallait qu’ils aillent voir ce qu’il se passe alors que le type qui semblait plus âgé déclara que leur ordre était de rester en poste et que c’est ce qu’ils devaient faire.

Ils ne m’avaient pas vu… C’était le moment !

J’utilisai mon pouvoir pour les expulser la tête contre le mur derrière eux. Ça assomma le type… Pas la fille qui se releva péniblement en se frottant l’arrière de la tête.

-Mais qu’est-ce qu’il se passe ?, dit-elle désorienté.

Je souris m’approchant de la fille qui était plus courageuse que jolie.

-Il se passe que je viens faire mes courses.

La fille releva la tête et, dans un élan de survie se releva pour m’envoyer son poing en plein figure…

Ah ben ça je m’y attendais pas…

-Wow… Pas mal, dis-je en me frottant la lèvre constatant qu’elle me l’avait péter. Mais j’aime pas beaucoup qu’on égratigne ma tronche…

La fille tenta un autre coup désespéré mais j’anticipai la frappant à mon tour en pleine figure. Je n’aimais pas frapper les filles mais elle ne m’avait pas vraiment laissé le choix.

-Désolé…, dis-je sincèrement.

Je me dressai devant la porte avec un sourire aux lèvres. Il fallait que j’oublie les pauvres morts que j’avais fait et profiter de ma petite victoire… J’ouvris la porte avec mon pouvoir et pu, enfin, voir mon trésor s’étendre devant moi. Des boîtes entreposées et qui valaient toutes leur pensant d’or. Je souris. Il fallait que j’aille vite. Très vite. Et que je compte sur ma chance.

Je pris une première boîte et l’ouvris. Devant, il y avait deux poignards au manche bleuté. Je les enfuis dans mon sac avant de prendre une autre boîte au hasard. Pas le temps de réfléchir… Les renforts allaient sûrement arriver et je devais prendre les premiers artefacts qui me passaient sous la main en espérant qu’ils soient intéressants. J’ouvris, donc, une seconde boîte où se trouvait… Une espèce de… Pull ? Nan, c’était plutôt une espèce de tunique… Bon… Si c’était ici, ça devait sûrement être puissant. Je testerais à la maison. J’enfoui ça dans mon sac aussi avant de me ruer sur une autre boîte. Je l’ouvris et découvrit…

-Ah ah ! L’épée magique de Brown. Ça c’est du bol !

Un grand sourire s’afficha sur mon visage avant qu’il ne disparaisse quand j’entendis, au loin, du bruit. C’était pas le moment de trainer ici. J’avais trois artefact dont un qui valait, au moins, 10 000 dollars. Je pouvais m’en aller.

Je gardai l’épée en main. Brown ne m’avait pas dit ce qu’elle faisait réellement. Tout ce que je savais, c’était que seul un vampire pouvait utiliser son pouvoir. Je sortis de la pièce et… Vis deux agents juste devant moi… J’allais lever les yeux au ciel et m’exclamer… Mais… Mais ça servait à rien parce que les deux agents ne semblaient même pas me remarquer alors que j’étais à quatre mètres d’eux à peine. Ils s’occupaient de leurs amis blessés. J’avançai vers eux mais ils continuaient à m’ignorer. Je levai un sourcil et passai ma main devant les yeux d’un des agents. Rien. Il ne réagit pas et continuait à causer à son pote.

C’était vraiment mon jour de chance. Un sourire s’afficha sur mon visage et je ne demandai pas mon reste. Je couru vers la sortie de l’entrepôt sans qu’un agent ne me remarque. Dehors, je ne rencontrai, encore, aucune résistance et je pu rejoindre ma voiture sans que personne ne me voit.

Une fois dans ma voiture je balançai mon sac plein d’artefacts sur le siège passager avec un sourire assurément satisfait sur le visage. Je regardai, ensuite, l’épée de Brown que j’avais en main me demandant si ce n’était pas grâce à elle si je m’en étais aussi facilement sorti. Elle valait bien plus que 10 000 dollars. Il faudra que je le dise à Brown.

Je déposai l’épée et démarrai ma voiture. Avant de rentrer il fallait que je chasse pour soigner mes blessures. Après ça, j’allais pouvoir montrer à Vive que j’étais en passe de tenir ma promesse.