Tentation

ft. Yeva Filipov

Je venais d’aller chasser pour avoir ma dose pour la nuit… Une chasse facile. Tout devenait de plus en plus facile à mesure que mes pouvoirs devenaient plus puissants. Le sort que la sorcière m’avait jeté il y a plus de 2 ans n’était presque plus qu’une mauvaise souvenir et c’était tant mieux.

Je m’étais aventurer jusqu’à Staten Island pour aller chassé ce soir-là… Pourquoi aller si loin ? Parce que ce n’était pas recommander de chasser constamment dans les mêmes coins. Ça risquait d’attirer le SPN mais c’était aussi le meilleur moyen de faire fuir les SDFs. Alors, j’avais fait l’effort de me bouger jusqu’à Staten Island non loin du Staten Park. Les lumières du parc d’attraction s’étendaient non loin de moi alors que je marchais vers moi voiture dans l’optique de rentrer chez moi pour rejoindre Vive…

Mais, alors que je passai non loin de l’entrée du parc, j’eus une soudain envie d’y faire un petit tour. Juste une toute petite histoire de m’amuser un peu. Maintenant que j’étais bourré de fric, je pouvais bien me permettre ça. J’hésitais brièvement avant de finir par me décider à entrer dans le parc. Vive ne m’en voudra pas… Parce que je ne lui dirais pas. De toute façon, je n’y allais que pour faire une ou deux parties de lancer de balle sur canettes. J’adorais ce jeu…

Je me mêlai à la foule à l’intérieur. On était en soirée, il faisait nuit, mais il y avait encore un peu de monde. Vive aurait aimé être ici mais je me faisais la promesse de l’emmener un soir dans les jours qui viennent.

Je me plantai devant le stand que je préférais. Juste deux petites parties, après, je rentre… Le type me donna les petites balles pour que je puisse jouer. Je lançai nonchalamment la balle légère… Un peu trop nonchalamment… Tellement nonchalamment que ça ne percuta que la canette du dessus qui tomba… Je crus voir le forain esquisser un sourire…  Je fis une petite moue avant de prendre ma seconde balle et de répéter l’opération… Mais cette fois, pas envie de me ridiculiser alors je trichai un peu à l’aide de ma télékinésie. Discrètement et en donnant plus de puissance et de précision pour que la balle envoie toutes les canettes au sol. Je souris.

-Je suis trop fort !

Dommage qu’il n’y avait que le forain comme véritable témoin de la chose. Il faisait, d’ailleurs, maintenant, une moue pendant que moi je me délectais de ma victoire gagnée à la loyale.

Et tant que j’y étais à gagner, je fis une autre partie… Puis encore une autre… Chaque fois en envoyant tout au sol au premier coup de balle grâce à mon pouvoir. Je commençais, au fur et à mesure à avoir un petit public. Deux ou trois personnes curieuses qui admiraient mon talent pour ce jeu… Et plus je gagnais, plus j’avais envie de jouer et plus je jouais, plus mon pote le forain tirait la gueule.  

Tentation

ft. Yeva Filipov

J’avais, maintenant, un sacré petit public et je devais avouer que la mine dépité du forain me donnait envie de continuer sur ma lancée. Je ne pouvais pas perdre. Pas avec mon pouvoir. Et ça me faisait vraiment plaisir d’entendre les gens s’exclamer autour de moi en se demandant comment j’arrivais à ne jamais rater mon coup.

Et je continuai de lancer et de triche sans aucun remord. J’avais déjà assez que pour avoirs les meilleurs prix du stand mais c’était pour le simple plaisir de gagner que je continuais à battre tous les records.

Jusqu’à ce que je sente des doigts se poser au creux de mes reins et un souffle près de mon oreille. Une voix de femme qui me fit frissonner par son souffle chaud disait que ce n’était pas beau de tricher… Une simple voix. Un simple souffle. Une simple constatation qui venait de me faire rater mon coup. En effet, la balle que j’avais lancé en même temps que de recevoir le message de la fille parti sur la tronche du forain qui, maintenant, affichait plus un air colérique que dépité. Je fis la moue avant de me retourner pour voir qui venait de me faire rater ma partie et c’est là que je la vis s’échapper… La fille du marché noir. Celle qui semblait avoir le même avis sur Sands et son petit groupe que moi.

Pas étonnant qu’elle avait si facilement vu que j’étais en train d’embobiner complètement se pauvre forain tout comme le public venu voir mes exploits. J’affichai un sourire en coin alors que le souvenir de son souffle contre ma peau me donnait envie de la rejoindre sans attendre.

Je me retournai vers le forain qui tirait complètement la tronche. Moi, je souriais toujours désinvolte à souhait.

-Je pense que je vais arrêter là. Je peux avoir la peluche rose ?

Le forain bougonna mais obtempéra pour décrocher la peluche rose. Il me la donna non sans ajouter :

-Tiens… Mais ne reviens plus, t’as compris ?, dit-il toujours bougon.

Je ne répondis pas me contentant de lui sourire et de prendre mon prix. Après ça, je couru légèrement jusqu’à rejoindre la fille qui dansait un peu en marchant tout en fredonnant. Je fins par derrière elle pour lui souffler doucement à l’oreille :

-C’est pas bien de faire rater les gens.

J’esquissai un sourire venant me mettre juste devant la fille pour lui tendre la peluche.

-Tiens, voilà la peluche rose. Tu m’as fait rater mon coup… Mais, je veux bien te pardonner.

Parce qu’elle était jolie ? Oui, c’était pour ça. Ah et aussi parce qu’elle savait s’y prendre pour attirer mon attention. Ça avait été le cas au marché noir, c’était le cas ici.

-Tu as fait fort, l’autre fois, au marché noir. Tu as poussé ce petit révolutionnaire au-delà de ses retranchements. Mais on n’a pas vraiment eu l’occasion de se présenter. Je m’appelle Howard.

Est-ce que je sortais déjà mon regard charmeur ? Oui… C’était plus fort que moi.

Tentation

ft. Yeva Filipov

Une entrée en matière provocatrice… Cette fille n’avait pas froid aux yeux. Je fis une moue à moitié contrariée, à moitié amusée. Si j’avais raté son coup, c’était sa faute. J’esquissai un sourire en coin.

-Pas douée à la triche ? Ça m’étonnerait…

Au jeu en lui-même, peut-être, mais j’étais un très bon tricheur. Elle avait pu me voir à l’œuvre.

Elle s’empara quand même de la peluche toute rose avant de me toiser de haut en bas autant que je détaillais les traits de son visage. Mon regard lorgna de temps en temps sur son corps dont sa poitrine plutôt généreuse. J’avais déjà vu qu’elle était pas mal au marché noir mais j’en avais la confirmation aujourd’hui.

Alors qu’on s’analysait l’un l’autre, je la complimentais pour son intervention avec Sands. Elle avait bien compris le petit jeu de l’Irlandais. Je souris avant d’hausser nonchalamment les épaules.

-Ouais, je le connais. Je l’ai rencontré il y a un ou deux ans… Il vivait dans un bunker sous le métro. Je m’y étais infiltré et il m’a mis deux balle d’Uzi dans le ventre avant même de savoir qui j’étais et ce que je lui voulais… Bref, ce type est un violent. Et ce qu’il veut, c’est la guerre… Il faisait déjà ça de son vivant.

Sands était une caricature de l’homme qu’il était de son vivant… C’est comme si Hitler était devenu vampire et essayait de réinstaurer le troisième Reich mais en ne valorisant plus la « race aryenne » mais la « race des surnaturels ». C’était stupide et ça n’allait nous mener nulle par sauf au SPIN ou à la morgue.

Cette fille semblait avoir compris ça et je me présentai à elle non sans sortir toute ma panoplie du parfait charmeur. C’était un réflexe…

Je fus surpris quand elle déclara savoir comment je m’appelais avant de dévoiler mon nom de famille. C’était quoi ? Une télépathe comme moi ? Possible. En tout cas, ma surprise se vis brièvement sur mon visage.

-Comment tu sais mon nom ?

Mais elle ne répondit pas, se contentant de ménager le suspense. Je m’accrochai à son regard et ses mimiques. Elle me regardait comme si elle avait envie de me manger ce qui renforça mon sourire charmeur alors qu’elle demanda si je faisais mon marché parmi les moutons. Mon sourire s’élargit.

-Non. J’ai mangé en route. Je suis ici pour m’amuser.

Chose que je faisais particulièrement bien. Je continuais de regarder la fille qui se recula un peu. D’après l’odeur qu’elle dégageait, ce n’était pas une sorcière. Sinon, j’aurais déjà succombé depuis longtemps vu comme elle était proche de moi. Alors qu’est-ce qu’elle était ? Bonne question.

Je ne la quittai pas du regard alors qu’elle me questionnait sur mes intentions. Elle ne cessait de répété mon nom fier de le connaitre et fière aussi que je ne sache pas comment elle avait fait pour le connaitre. Il me suffirait d’utiliser ma télépathie pour le savoir mais j’aimais bien faire croire aux autres qu’ils étaient en train de gagner.

-C’était juste pour gagner. Uniquement pour ça. Puis, j’aime en même plein la vue aux autres même si c’est en trichant, dis-je avec un petit sourire.

C’était peut-être un peu trop sincère ? Ce n’est pas grave… Je me rattraperais.

J’allais aller fouiller dans ses pensées pour savoir comment elle savait mon nom avant qu’elle ne revienne elle-même sur le sujet. J’hochai la tête négativement mais en souriant toujours pour lui montrer que je ne savais toujours pas comment elle le savait. C’est quand elle sorti mon portefeuille que mon sourire disparu d’un seul coup. Oh la petite garce ! Et j’avais rien vu en plus. Je fis la moue alors qu’elle se présenta.

-Je suis peut-être un tricheur mais je ne suis pas un voleur, moi, mentais-je sans vergogne avant de reprendre mon portefeuille.

Elle m’avait eu et royalement en plus… Et c’est après m’avoir montré tous son talent qu’elle déclara devoir s’en aller. Je faisais toujours la moue la regardant tourner les talents. Quand elle marcha deux pas, je retrouvais mon sourire et discrètement et grâce à ma télékinésie, je lui subtilisai son portefeuille caché dans sa poche. Il atterri dans ma main. Je souris largement satisfait et rangeai le portefeuille de Yeva dans ma poche. Je ne bougeai pas d’un centimètre la regardant commander quelque chose à un stand plus loin. Quand elle allait se rendre compte que je lui avais rendu la monnaie de sa pièce et que j’étais aussi doué qu’elle, elle allait revenir vers moi. Et c’est de ça que j’avais envie : qu’elle revienne. Parce que j’étais ici pour m’amuser et que cette Yeva m’amusait.

Yeva finit par s’en rendre compte et son expression, quand elle se retourna vers moi, m’arracha un très grand sourire. Et oui, tu as compris ma belle. Je suis un bon pickpocket moi aussi.

Quand elle se lança à ma poursuite, je fuyais essayant de garder assez de distance pour qu’elle ne me rattrape pas mais pas assez pour qu’elle ne me perde pas de vue. Je finis par m’arrêter dans un recoin du parc à l’abri des regards à l’arrière de plusieurs stands. Je ne pouvais pas aller plus loin. C’était un cul de sac. Mais c’était voulu. Je sortis le portefeuille de ma poche, pris les billets qu’il y avait dedans pour les fourrer dans cette même poche avant de regarder la carte d’identité de cette fameuse Yeva.

C’est à ce moment-là que la fille arriva dans mon recoin. Je levai mon regard vers elle, un sourire aux lèvres. Un sourire qui faisait l’étalage de ma désinvolture.

-Yeva Filipov. C’est un joli nom.

Je rangeai sa carte gardant son portefeuille en main.

-Tu m’as bien eu. Tu es un bon pickpocket… Mais j’ai quelques aptitudes aussi, comme tu vois.

Je souriais toujours l’attisant du regard.

-Tu veux ton portefeuille ?, demandais-je désinvolte. Viens me le prendre…, rajoutais-je, provocateur.

Je tenais le portefeuille fermement en main. Je n’avais aucune idée de la nature des pouvoirs de Yeva mais c’était ça tout l’intérêt du jeu.

Tentation

ft. Yeva Filipov

Cette fille et moi, on avait un point commun : on n’aimait pas spécialement Sands. C’est pour cette raison que je savais que le terroriste n’avait strictement aucune chance de recruter un groupe assez grand de surnaturels de tout bord. La fille souligna que j’avais connu Sands avant… Ouais, pas connu en tant que tel mais il était connu à une époque avant de devenir vampire et d’être morts aux yeux du monde. Mais cette fille ne devait probablement pas être née à l’époque.

-Connu, c’est un bien grand mot… Mais avant qu’il ne soit vampire, Sands était un révolutionnaire Irlandais membre de l’IRA… Tu sais, l’organisation terroriste… Il est soi-disant mort en prison d’une grève de la faim mais en réalité, il est devenu vampire. C’est à travers les médias que je le connais avant que je ne le rencontre en vrai il y a deux ans.

Mais Sands ne fut pas longtemps le centre de notre conversation. La fille me montra ses talents pour le vol… Elle était suffisamment douée que pour me voler mon portefeuille sans que je m’en rendre compte. Et je fis mine d’être outré en plus d’ajouter que je n’étais pas un voleur. Le mensonge classique… Et elle goba tout déclarant que chacun avait ses qualités… Je ne te le fais pas dire… Mais je fis la moue pour accentuer mon mensonge.

Et quand elle tourna les talons, c’était à moi de me venger en lui subtilisant son propre portefeuille. Je la regardai s’éloigner avant qu’elle ne se rende compte, à son tour, qu’elle s’était fait avoir. Et j’adorais voir son visage quand elle se tourna vers moi avant de partir à ma poursuite. Ça me filais un tas de frissons rien qu’à savourer le coup que je venais de lui faire. Je ne voulais pas m’enfuir réellement, je voulais qu’elle me poursuive jusqu’à me coincer quelque part – ou que je m’y coince tout seul.

Et c’est ce qui arriva, j’arrivais dans un cul de sac dans un coin un peu plus isolé du parc. Je faisais face à la fille qui s’appelait Yeva comme en témoignait sa carte d’identité que j’avais trouvé dans son portefeuille en plus de l’argent que je lui avais subtilisé et qui était, maintenant, dans ma poche. Je la provoquais autant dans le regard que dans les paroles.

Elle était agacée, ça se voyait. Elle n’imaginait pas le bien et la satisfaction que ça me faisait de l’avoir roulé comme ça et de voir les résultats de tout ça. C’était encore mieux que l’adrénaline que je ressentais à chacun de mes vols.

Elle répondit à ma provocation en grognant des presque menace. Et ça me fit encore plus sourire.

-Vas-y, je t’attends, la provoquais-je encore.

Elle voulait le portefeuille. Son regard était sans équivoque. Qu’elle vienne le chercher, je n’attendais que ça. Elle était plus petite que moi, je savais que je pourrais jouer avec elle et mettant son bien hors de sa portée.

Enfin, je crus pouvoir le faire mais c’était sans compte sur la force de la fille qui me plaqua sans trop de mal contre le mur. Je laissai échapper un souffle de surprise au moment où mon dos percuta le mur. Elle était forte, probablement plus forte que moi au niveau de la force physique. Mais je ne me démontai pas et ne résistai pas spécialement non plus. Je sentais qu’elle appuyait fort sur mon torse mais loin d’être assez fort que pour me faire mal…

Mon regard enjoué croisa le sien mais ce qu’elle déclara me fit lever un sourcil… Elle savait ce que j’étais… Pour avoir bouffé de mes semblables ? Ça par contre, c’était surprenant. Elle bouffait dans vampire… C’était quoi ? Un loup-garou ? Autre chose ? La question méritait d’être posée. Mais je mettais une pièce sur une petite louve.

-Tu manges des vampires ? C’est… Original, dis-je en soutenant toujours son regard sans broncher.

Je n’avais pas vraiment envie de me faire bouffer mais je n’avais pas non plus envie de fuir. Surtout quand son nez passa si près de mon cou que j’en frissonnai en me mordant la lèvre et en sentant, déjà, des fourmillements dans mon bas-ventre. Ouais, elle était séduisante la jolie Yeva avec son physique de soviétique. Et même si elle sous-entendait qu’elle serait capable de me bouffer et, qu’en plus, je serais sûrement à son goût, je ne pouvais pas m’empêcher d’aimer la position dans laquelle j’étais.

-Tu crois ? Moi, je crois que boire le sang des autres, c’est mal…, dis-je avec un petit sourire.

Dixit, le vampire. Mais ça montrait bien à Yeva, le type que j’étais et ce n’était pas plus mal.

Elle semblait aimer le sang de vampire autant que j’aimais le sang de sorcière. Est-ce qu’elle était accro ou bien c’était son régime alimentaire comme ça ? Quoi qu’il en soit, ça me rendait plus curieux que ça ne me faisait peur.

Elle finit par me relâcher et reprendre son portefeuille alors que j’affichais toujours mon sourire plein de désinvolture. J’étais bien trop sûr de moi que pour me dire que cette fille était un danger. Elle n’en était certainement pas un. Je le sentais.

Je n’avais pas essayé de garder le portefeuille. Il était déjà vide de tout l’argent liquide, de toute façon. Elle déclara ne pas vouloir me bouffer parce qu’elle aimait sa peluche. Mon sourire s’élargit.

-Il en faut peu pour te satisfaire.

Elle sortit ses clopes alors que j’avais mis mes mains dans mes poches. Je sentais les billets fraichement volé et ça me fit sourire alors qu’elle se réjouissait que je n’avais pas volé ses clopes. Je ne fumais pas… Enfin, ça dépendait. Il m’arrivait de fumer de temps en temps pour le fun. Mais je ne ressentais aucune addiction à la nicotine. Et elle voulait que je lui paye une crêpe.

-Ça marche, je t’achèterais une crêpe pour me faire pardonner.

Avec son argent que j’allais la payer sa crêpe… Comment se faire pardonner sans réellement se faire pardonner.

Elle me proposa une clope avant de dire qu’elle allait foutre le paquet sous son débardeur pour que je vienne le chercher. Je me mordis la lèvre quand elle commença le geste avant qu’elle ne change d’avis. Je pris le paquet en main pour extirper une clope.

-Dommage… J’aurais été le chercher sous tes vêtements, tu sais, dis-je avec un sourire en coin. Moi, je suis cap’ de faire un tas de choses que tu n’imagines même pas, petite suceuse de sang.

Je gardai la clope en main toisant encore Yeva de haut en bas me mordant la lèvre avant de plonger mon regard dans le sien.

-J’irais te chercher ta crêpe… Mais avant ça, dis-moi ce que tu es. Je parie que tu es un loup-garou… Je ne savais pas que les loups garou étaient aussi sexy… Pourtant, j’en ai déjà rencontré… Ni des loups-garous qui aiment le sang de vampires. C’est froid et pas forcément bon…

Je n’avais pas envie de me déplacer jusqu’au stand… Pas encore en tous cas. Je mis ma clope en bouche.

-Tu me l’allume ? J’ai pas de briquet sur moi ?

C’était un petit jeu de confiance dans un sens… Même si elle ne risquait pas de me foutre le feu avec un petit briquet. Je voulais juste qu’elle s’approche un peu en fait, alors que j’étais toujours appuyé contre le mur.

Tentation

ft. Yeva Filipov

Si j’aimais jouer les draguer, je voyais bien que cette Yeva n’était pas en reste non plus. Sa façon de parler et ses réflexions à la suite des miennes provoquait en moi l’envie de jouer au chat et à la souris avec cette fille qui disait que, comme elle s’était retenue, je n’allais pas pouvoir la punir.

-Je peux te punir gratuitement, aussi, dis-je provocateur.

Ok… Son petit jeu me faisait de l’effet. Elle déclara que j’étais sûrement du genre à faire des jeux pervers et tout ça. J’affichai un sourire en coin.

-Ah ouais ? Tu crois ? Moi, je crois pas. Je suis sage, tu sais.

Ok, c’était contradictoire par rapport à ce que je venais de dire avant mais c’était un peu fait exprès aussi.

Apparemment, je me trompais en disant de Yeva qu’elle était facilement satisfaite. Est-ce qu’elle me faisait des sous-entendus, là ? Ou bien c’était moi qui en voyais là où il n’y en avait pas ? Difficile à dire… Je plissais les yeux et laissai transparaitre un petit sourire comme toute réponse.

En tout cas, pour le moment, elle semblait pouvoir être satisfaite avec un crêpe. J’allais la payer avec son argent que je venais de voler. Elle était provocatrice, la petite Yeva mais je lui disais que je pourrais faire bien mieux que ça. Evidemment, ça la teasa assez pour qu’elle se demande comment je pourrais bien l’impressionner. J’esquissai un sourire qui en disait long.

-Quelles choses ? Surprise. Tu verras bien…

J’allais lui montrer ? Non, je ne pouvais pas… Même si c’était quand même vachement tentant…

Elle voulait savoir comment j’avais réussi mon petit tour avec son portefeuille. Elle était maligne, la petite Yeva. Elle cherchait à savoir mes petits secrets. Le truc c’est qu’un voleur ne révélait jamais ses techniques.

-C’est un secret, dis-je en lui faisant un petit clin d’œil.

J’essayais, ensuite, de savoir si Yeva faisait bien partie de la race des loup-garou. Je lui cachai pas que je la trouvais particulièrement sexy et que jamais je n’aurais imaginé que les loup-garou pouvaient l’être. C’était un peu un cliché que d’imaginer les loup-garou moches comme me le fit remarquer Yeva mais je l’avais fait exprès juste pour la provocation. Parce que je me plaisais à la provoquer.

-Ouais, je les imaginais toutes poilues. Mais apparemment, ce n’est pas le cas vu ce que je vois, dis-je en lorgnant sur les courbes de Yeva.

Elle était irrésistible… Et je profitais bien du paysage sans vraiment me cacher. Elle faisait pareil de toute façon.

On en vint, ensuite, au sang de vampire qu’elle buvait. Et comme je mettais le doigt en plein dans son vice, elle cherchait à savoir le mien. Je souris ne cherchant pas à me cacher.

-J’en ai plein des vices… Mais j’en ai un dans le même registre que toi : je suis complètement accro au sang des sorcières. Heureusement que tu n’en es pas une, sinon je crois que je n’aurais pas tenu aussi bien que toi.

Alors qu’on conversait avec des tas de sous-entendus, ça continua au moment où je demandais à Yeva de m’allumer ma cigarette. Elle demandant quel bout elle voulait que j’allume. J’esquissai un sourire en coin.

-Commence par le premier bout on verra pour l’autre plus tard.

Non, je ne devrais pas dire ce genre de trucs… Mais je le disais quand même parce que j’arrivais pas à me retenir.

Elle finit par sortir son briquet tout en se disant que c’était bizarre que je ne lui avais pas encore piqué. Quand je pense que c’était elle qui avait commencé en me piquant mon portefeuille… Elle avait du culot… Mais le genre de culot que j’aimais bien. J’haussai nonchalamment les épaules avant qu’elle n’allume ma clope et que je tire dessus pour sentir la fumée s’infiltrer dans mes poumons. Yeva trouvait que j’avais confiance avant de me comparer à une crêpe. Je ricanai un petit peu.

-Ouais… J’ai l’art de faire confiance aux jolies filles. Je sais que je ne devrais pas. Les jolies filles, c’est souvent dangereux. Mais pour l’instant, j’ai plutôt raison de te faire confiance, dis-je en montrant ma clope allumée.

Je tirai encore dessus avant qu’elle ne demandant encore ce qu’était mon petit secret. Mais avant que je ne puisse répondre, on fut coupé par un bruit brutal de porte qui s’ouvre. On se tourna en même temps vers la source du bruit... C’était les artistes du train fantôme qui allait sûrement se taper une pause ou quelque chose comme ça. Mon regard se planta alors dans celui de Yeva… J’avais une envie subite d’aller m’amuser un peu et je vis la même dans les yeux de Yeva. Je cru bien qu’elle allait en rire mais au lieu de ça, on s’engouffra par la porte des coulisses sans que personne ne nous voit entrer. La coulisse menait au train où les artistes allaient faire peur aux gens présents dans le train. Yeva, elle voulait que je l’impressionne. En échange d’une faveur. Je me tournais vers elle avec un sourire rempli de désinvolture.

-Ça marche. Mais je veux une faveur à la hauteur de ce que je vais te montrer.

Je la pris par la main et on passa la porte qui menait à l’intérieur de l’attraction. Là où les petits wagons passaient. Un approchait justement. Je tirai sur ma clope et fini par l’écraser au sol avant de me pencher vers Yeva pour lui souffle à l’oreille :

-Tu vas voir de quoi je suis capable. Mais tu vas aussi comprendre mon petit secret.

Il faisait noir dans l’attraction mais, moi, je voyais parfaitement bien. Ainsi quand le wagon approcha et s’arrêta pour laisser, théoriquement, les artistes agir, je me concentrai et tendis le bras pour utiliser ma télékinésie pour… Sortir les portefeuilles des poches des trois personnes qui s’affolaient inutilement dans leur wagon. L’un après l’autre. Les gens avaient une fâcheuse tendant à garder leur portefeuille dans leur poche alors que dans un sac j’aurais eu beaucoup plus de mal à les avoir. Je les récupérai en main avant quand le wagon ne redémarre... Je me tournai, alors, vers Yeva et lui montrai les portefeuilles en les mettant devant ses yeux.

-Le voilà mon petit secret, dis-je assez fier. Alors ? Impressionnée? Ou il t’en faut plus, soufflais-je à son oreille alors qu’on était extrêmement près l’un de l’autre.

J'attendais ma faveur, maintenant.

Tentation

ft. Yeva Filipov

Cette fille était aussi provocatrice que moi… Et elle avait ce petit côté aguicheur naturel qui ferait craquer n’importe quel type dans mon genre. D’après elle, on avait cette même petite lueur dans le regard. Elle n’avait pas tort. On se ressemblait sur certains points. La façon dont on avait joué les pickpockets en était une preuve.

Même si je m’étais présenté comme un ange, j’avouai, par la suite, mes vices. Yeva fit référence à sa mère et j’affichai un sourire carnassier qui montrait mes canines pointues.

-Elle a raison. Il faut jamais se fier aux apparences… La mienne m’a mise en garde aussi.

Parce qu’elle trouvait que j’avais une gueule d’ange mais moi je trouvais que Yeva avait un sacré joli minois. Un joli minois qui ne cessait de m’aguicher avec des sous-entendus à peine caché. Je me mordis la lèvre.

-Ouais… Je le sentirais… Et je commence à regretter que tu ne sois pas une sorcière.

Pour pouvoir u gouter. J’avais envie de sang de sorcière rien que d’en parler ou… D’autre chose. Sûrement à cause des sous-entendus. En tout cas, elle continuait sur le même ton en disant qu’elle saurait si elle était du genre à assouvir sa faim avant… Le reste.

-Ah ouais ? Tu me le diras ? Peut-être que je te dirais ce que j’assouvis en premier aussi, alors, dis-je avec un sourire en coin.

On flirtait explicitement… Ma conscience me ramenait chaque fois à la raison ne m’offrant l’image de Vivacia. Je crois que s’il n’y avait pas Vivacia, le jeu serait encore plus tendancieux.

Elle avait allumé ma cigarette en voyant que je n’avais pas froid aux yeux. Je tiquai un tout petit peu quand elle déclara que le danger ne viendra peut-être pas d’elle. Mais c’était bref… Rien qui n’entamerait ma très grande confiance.

-Ah ouais ? Il viendra d’où? De toute façon, je n’ai peur de rien. Et j’aime l’adrénaline alors j’aime le danger.

J’avais dépouillé une base ultra-sécurisée du SPN à moi tout seul. La peur, je ne connaissais plus. J’avais déjà confiance en mes pouvoirs avant mais maintenant, c’était pire.

Notre petit jeu, avec Yeva continua jusque dans le train fantôme. Elle voulait que je l’impressionne en échange d’une faveur. Elle insistait là-dessus.

-Waw, j’ai la pression, dis-je avec désinvolture.

Je ne l’avais pas vraiment parce que je savais ce que j’allais faire pour impressionner Yeva. Je le lui en fais la démonstration quand, dans l’obscurité de l’attraction, je réussi à subtiliser le portefeuille des trois types qui passaient dans leur wagon. Mon pouvoir de télékinésie avait toujours été mon pouvoir le plus puissant parce que c’était celui que j’utilisais le plus. Yeva en avait la preuve mais ça ne l’impressionnait pas outre-mesure. Je fis la moue. Elle se trouvait plus douée parce qu’elle faisait ça sans pouvoir… Mon regard était planté dans le sien et d’autant plus quand elle se rapprocha pour me dire ce qu’elle pourrait facilement faire sans que je m’en rende compte. J’esquissai un sourire carnassier alors que nos corps étaient collés l’un à l’autre.

-Je pense que je le sentirais si tes doigts se baladaient près de mon pantalon… Et t’es difficiles, c’est pas simple de cibler trois cibles différentes avec un pouvoir de télékinésie.

Je me mordis la lèvre quand je sentis que son contact me faisait de l’effet. Je le sentais dans mon bas-ventre. En fait, ça m’en faisait tellement que je m’étais laissé faire quand elle me déroba un des portefeuilles. Avant qu’elle n’ajoute qu’il en faudra plus pour avoir ma faveur. Les femmes étaient bien toutes les mêmes… Elles promettaient des trucs et puis elles faisaient les éternelles insatisfaites pour éviter de devoir payer.

-Ouais… Vous les filles, il vous en faut toujours plus tout ça pour ne jamais devoir tenir parole, dis-je non sans sourire.

Elle trouvait quand même mon pouvoir pratique pour certaines choses. Encore des mots qui allaient vers les sous-entendus qu’on se faisait depuis le début. Maintenant qu’elle s’était reculée, j’avais à nouveau envie du contact… Mais je me retenais comme jamais je ne m’étais encore retenu jusqu’ici.

-Ouais… C’est assez pratique…

J’allais dire que j’étais prêt à lui faire une démonstration mais la voix de Vive résonna dans ma tête et je n’ajoutai rien.

On entendit un autre wagon arriver et Yeva semblait être déterminée à me montrer, en partie, ce qu’elle était. Je plissai les yeux et croisai les bras… Elle allait se transformer en harpie ou quoi ? La réponse arriva bien vite. Les yeux de Yeva changèrent. C’est ensuite une partie de son corps qui changea. Mes lèvres se pincèrent… Yeva était un loup-garou et me montrait, en partie, comment elle se transformait. J’avais déjà vu ça plusieurs fois dans ma vie. Et c’était jamais beau à voir.

Quand le wagon s’arrêta, elle bondit devant pour effrayer les passagers qui crièrent de peur avant que Yeva ne se retire et que le wagon reprenne sa route avec ses passagers désormais traumatisés. Moi, j’étais juste un peu dégoûté…

Je m’approchai de Yeva qui semblait être fatiguée après sa demi-transformation. Elle était assise par terre et respirait fort. Elle tendit les bras et je l’aidai à se relever. Je la soutenais avant d’afficher un sourire.

-Loup-garou… J’avais visé dans le mille. Tu leur as foutu la trouille. Bien joué. Je pense pas que je puisse leur faire aussi peur que toi. Je n’ai que des canines pointues... Il me manque la longue cape, dis-je avec un sourire en coin.

Je le soutenais toujours le temps qu’elle se reprenne.

-Je te préfère sans transformation… T’es plus jolie.

Je plongeai mon regard dans le sien. Ses yeux étaient revenus normaux. On était de nouveau proche l’un de l’autre. Je replaçai une de ses mèches de cheveux.

-Tu sais, je ne t’ai peut-être pas impressionné… Mais tu ne m’as pas impressionné non plus. J’ai déjà vu des gens se transformer en loup-garou… Alors c’est un match nul.

J’esquissai un sourire.

*Tu me l’offre quand même ta faveur ?*, rajoutais-je par message télépathique pour lui montrer que je n’étais pas en reste de surprise.

J’étais en train de succomber à notre petit jeu en n’en rajoutant une couche.

Tentation

ft. Yeva Filipov

Yeva pensait me battre sur le terrain de celui qui avait les dents les plus pointues. Si elle était un loup-garou comme je le pensais, ouais, je serais battu… Mais je croyais quand même fermement qu’un vampire était plus fort qu’un loup-garou. Pourquoi ? Comme ça… J’ai pas besoin de justifier ma croyance.

-Peut-être bien…

Je disais ça en montrant que je n’en étais pas totalement sûr. Quoi qu’il en soit, je regrettais presque que Yeva ne soit pas une sorcière mais la fille déclara que ce n’était pas ça que je regrettais… Elle me montra sa gorge et même si ce n’était pas une sorcière ça me donnait quand même envie. Je me mordis ma propre lèvre à la place pour éviter d’enfoncer mes crocs dans sa peau.

-Fait attention… Je risquais d’en avoir tellement envie que je ne pourrais même plus me retenir. Sorcière ou pas.

Et elle continuait son petit jeu tellement aguicheur que je risquais de tomber dans le piège. Je me trouvais déjà un tas d’excuse en tête au cas où Vive se poserait des questions. Comme un instinct de survie. Ok, je savais que c’était mal… Mais je n’avais jamais prétendu être un type bien non plus. A vrai dire, on ne m’a jamais tagué d’être un type bien. Même Cassidy qui pourtant était parfois bien naïf ne me considérait pas comme tel.

En tout cas, elle continuait à me balancer des sous-entendus… Et je devais que parler de bouffe tout en sous-entendant du sexe ça avait le don de me faire craquer. Mais je gardais mon air désinvolte pour feinter un semblant de contrôle.

-Oh mais il faut savoir varier les plaisir… Le sang mélangé à la peur, c’est jamais vraiment bon. Tu devrais essayer, un jour, de bouffer la proie qui se trouve dans ton lit juste pour voir. Ça donnera un goût bien meilleur et je parle d’expérience…

Ouais, je venais d’insinuer que, moi, je préférais largement bouffer des sorcières que j’avais réussi à attirer dans mon lit. Parfois, les rivalités ne peuvent rien faire contre le sexe.

Je prenais cette conversation comme un échange de technique culinaire… Mais en réalité c’était une façon de se chauffer mutuellement. Un jeu dangereux alors que j’étais en couple. Mais Yeva continua déclarant qu’elle m’aurait sans doute épargné s’arrêtant à « petite » pour mater sans gêne mon entrejambe. Je tombai dans le piège affichant une moue avant qu’elle ne fasse pas référence à ce que j’avais sous la ceinture mais à moi-même en entier. Je ricanai un peu et finit par carrément rigoler quand elle déclara que je devais me méfier de Hulk. Elle ajouta que je serais servi si j’aimais flipper. J’esquissai un petit sourire.

-Je n’ai pas peur des gros monstres vert.

Je n’avais pas peur de grand-chose parce que l’adrénaline, c’était mon truc. Surtout que, depuis que j’avais largement mis en échec le SPN, ma jauge de confiance était à son maximum.

Dans le train fantôme, j’avais monté à Yeva de quoi j’étais capable… Mais, telle la fille qu’elle était, elle n’avait pas trouvé ça bien impressionnant et ce n’était pas assez, selon elle, pour m’offrir une faveur. Je remettais ça sur le fait que les femmes n’étaient jamais satisfaites. Sur 100 ans de vie, j’avais bien capté comment fonctionnait une fille. Et Yeva était un exemple type de fille que tu te démène pour elle et qui n’est jamais satisfaite de l’effort fourni. Les filles étaient toutes les mêmes peu importait les époques. Yeva se défendait de tout ça…

-Je continue à dire que c’est un truc de fille d’être éternellement insatisfait, dis-je en faisant la moue.

Ce fut ensuite à elle de me montrer ce qu’elle savait faire… J’aurais pu aussi dire que ça ne m’impressionnait pas parce que j’avais déjà vu des transformations de loup-garou. Mais je n’étais pas une fille. Je n’allais pas faire mine que ça ne m’impressionnait pas. C’était toujours impressionnant à voir. Je préférais la féliciter en disant que j’avais quand même visé dans le mille.

Je l’aidais à se relever faisant une réflexion sur ma propre race. Yeva déclara que j’étais quand même mieux sans cape. Je souris.

-T’as raison. C’est démodé les capes.

Je la soutenais le temps qu’elle se remette. Elle avait beaucoup de mal à tenir sur ses deux jambes. C’est quand je voyais ça que je me disais que j’étais content d’être un vampire et non un loup-garou. On est peut-être sensible au soleil mais, au moins, on n’a pas de problème ni avec la lune, ni avec des transformations qui semblaient extrêmement fatiguantes.

Yeva s’accrochait à moi pendant que je lui disais qu’elle était bien plus jolie non-transformée… Mais apparemment, il fallait voir sa transformation complète. Je souris.

-Il faudra que tu me montre ça un jour.

En la complimentant de la sorte et en la tenant contre moi comme je la tenais, je rentrais, à nouveau, dans notre petit jeu d’attirance. Deux dragueurs ensemble ça faisait vraiment des étincelles. Et pour rentrer, à nouveau, dans la provocation en plus de tout, je déclarais le match nul entre nous. Elle me traita alors de tricheur. Je ricanai.

-C’est pas mesquin. C’est la réalité. Match nul.

Match nul ? Peut-être pas. Je pouvais encore bien la surprendre. Et c’est ce que je tentai de faire un lui parlant par télépathie. Je vis la surprise sur son visage alors que le mien affichai un air à la fois fier et désinvolte. Elle s’avoua alors vaincue.

-Je t’avais dit que je t’impressionnerais.

J’avais envie de ma faveur maintenant… Je ne savais pas ce qu’elle me réservait. Je ne savais pas si ce qu’elle me réservait était compatible avec mon statut de « en couple avec Vivacia ». Je ne savais pas, si ça ne l’était pas, si je pourrais résister. Probablement pas… Mon « je m’en foutisme » naturel était bien trop présent que pour que je résiste. Pourtant, je ne manquais pas d’amour pour Vive. Non, je l’aimais.

Yeva s’approcha de moi. On était collé l’un à l’autre et elle commença à bouger contre moi. Je me mordis la lèvre avant d’enfuir un peu ma figure dans son cou. Sans mordre ni rien… Juste pour essayer de résister. Parce que son jeu de hanche contre moi allait bientôt avoir raison de ma très faible tendance à la fidélité. Mes mains étaient posées sur ses hanches alors qu’à mon oreille elle me mettait en garde contre Hulk – qui était en fait le loup-garou alpha. Je relevai un peu la tête pour souffler à son oreille :

-Je te l’ai dit… Je n’ai pas peur de lui.

Je lui donnais l’autorisation de continuer. Surtout que je sentais que je n’allais pas tenir… Je me sentais de plus en plus à l’étroit dans mon pantalon. En plus qu’elle faisait elle-même aveux de faiblesse en soufflant que je sentais bon.

J’allais l’embrasser mais des voix nous virent de plus loin… J’entendis parfaitement, grâce à mon ouïe vampirique que des gens avaient vu « quelque chose qui n’était pas prévu au programme » dans l’attraction. Ok, c’était le temps de dégager.

C’est à contre cœur que je m’écartai de Yeva pour filer hors de l’attraction. Je l’aidais, de temps en temps, à aller un peu plus vite et on réussit à sortir sans encombre. Une fois dehors, on s’arrêta et on éclata de rire.

Une fois notre fou rire passé, Yeva revint à sa crêpe. Une vraie fille… Elle ne perdait pas le Nord.

-Ouais, je te la paye.

Avec l’argent volé… Ouais, ma galanterie avait des limites…

Elle me proposait aussi un tour en grande roue. J’avais la nuit devant moi.

-Va pour la grande roue. Je n’ai rien d’autre à faire de toute façon.

Si je pouvais bien rentrer et profiter de Vive mais elle dormait… Et je n’avais pas envie de la réveiller en pleine nuit. Ok, j’avoue, j’essayais de me trouver des excuses à la con… Mais je m’en trouvais tellement souvent et pour tout un tas de choses que je ne m’en rendais même plus compte.

On se dirigea vers le stand de crêpe et je payais la crêpe de Yeva avec l’argent que j’avais piqué dans le train fantômes. J’avais aussi l’argent de Yeva dans ma poche mais inutile de le montrer trop vite.

Une fois que Yeva eu sa crêpe, on se dirigea vers la grand roue. Je souris à Yeva avant de jouer les curieux juste histoire de faire la conversation.

-Tu es quel genre de louve, Yeva ? Le genre à vivre sa vie en se la coulant douce ou le genre à chercher des artefacts comme une fanatique ? A moins que tu ne fasses qu’exécuter les ordres du chef de ta meute, le fameux Hulk… Vous faites comme ça vous, non ? Vous vivez tous ensemble dans un baraque parce qu’un loup seul est un loup mort, non ? C’est ton petit ami Hulk ou bien il se tape toutes les filles de la meute ?, demandais-je avec un sourire en coin et avec toujours autant de désinvolture.

Je balançais des clichés cherchant à voir si elle allait les confirmer ou non. Je m’y connaissais en surnaturel. A mon arrivée à New York, j’avais, dans un premier temps, chercher à en apprendre plus sur le monde dans lequel je venais de mettre les pieds sans vraiment je j’aie eu le choix. Finalement, j’ai appris que les surnaturels étaient bien moins intéressant que les artefacts et, surtout, la valeur marchande de ceux-ci.

Tentation

ft. Yeva Filipov

 Notre petit jeu avait bien faillit me faire craquer au point que j’aurais pu perdre mon statut de mec fidèle. Je n’étais pas habitué à être fidèle. Je ne l’avais même jamais été de ma vie sauf depuis que j’étais avec Vive. J’aimais ma petite Muse mais je devais me rendre à l’évidence qu’il m’était difficile de ne pas craquer quand j’étais chauffé de la sorte.

Par chance – ou malchance… - notre petit jeu s’était arrêté brusquement avec l’arrivée de forains dans l’attraction. On s’était enfui et on avait éclaté de rire une fois sortit sans encombre du train fantôme. Tout ça pour finir au stand de crêpe ce qui me permit de tenir ma promesse – enfin, d’obéir à son ordre – de lui en offrir une. La femme qui tenait le stand y alla de son petit commentaire sur nous déclarant, à sa manière, qu’on formait un beau couple. Je rigolai un peu et Yeva aussi. Elle disait sûrement ça parce qu’on était beaux dans le sens physique du terme même si je ne sous-estime pas le degré de mignonerie d’acheter une crêpe pour Yeva. Ou bien elle disait ça parce qu’on se dévorait du regard la louve et moi après ce qu’il s’était passé dans le train fantôme.

Après avoir satisfait l’estomac de Yeva, on se décida à aller sur la grande roue. En chemin, j’essayais d’en savoir plus sur Yeva. Sur ce qu’elle faisait en général et ce qu’elle faisait des pouvoirs qu’elle avait. Elle commença sa réponse par un tacle qui me fit légèrement ricaner. Après ça, elle déclara n’avoir aucune idée de ce qu’était un artefact. Ben, ça répondait, en partie, à ma question…

-Pas vraiment un grigri… Les artefacts sont des objets avec des capacités magiques. Il en existe tout plein avec différents pouvoirs et formes. Beaucoup de surnaturels les cherchent pour se rendre plus puissant.

Quant à savoir comment Yeva vivait, je n’eus qe des questions de sa part qui me firent afficher un sourire en coin.

-Aucun des deux. Je te cherche, c’est tout, dis-je avec un air provocateur.

Elle avait bien compris que je voulais en savoir plus sur elle mais ma curiosité allait me couter une crêpe supplémentaire. Je ricanai.

-Tu ne perds jamais le Nord, toi… Ok, je t’en offrirais une autre.

De toute façon, j’avais de l’argent. Et il ne m’appartenait même pas alors c’était encore mieux. Puis, je ne pouvais pas refuser une crêpe à ces yeux-là.

Elle commença alors à tout m’expliquer. En premier lieu, comment fonctionnait les meutes. Les loups garous étaient une race de surnaturels assez spéciale. Ils vivent en meute et étaient plus comparables à des loups qu’à des humains. Et Yeva, elle, durant sa vie avait été bannie d’une meute pour meurtre. Je levai un sourcil essayant d’imaginer la petite Yeva tuer quelqu’un. Elle continua à me raconter son histoire que j’étais attentivement. Louve de naissance, elle n’a pas eu un début de vie simple contrairement à moi. Elle était passée par la prostitution avant de trouver une meute. Mais ce n’était pas joyeux pour autant au point que Yeva avait fini par tuer. Et partir pour New York où elle trouva une autre meute et son Hulk. Je sifflait après son récit.

-Et ben… T’en as eu des merdes en si peu de temps de vie… Ça me rappelle que je suis bien heureux de ne pas être loup-garou.

Elle me renvoya alors la question d’une façon qui me fit sourire tellement ce qu’elle venait de dire se rapprochait vraiment de ce que je vivais. Avant que mon sourire ne disparaisse quand elle ajoute qu’elle allait tout raconter à son mec. En arrangeant, peut-être, quand même quelques trucs. J’esquissai un sourire jaune.

-Si jamais un loup-garou enragé vient me refaire le portrait, je saurais pourquoi…

J’aurais préféré qu’elle ne dise rien mais il semblerait que ça ne soit pas vraiment son intention. Peut-être qu’elle aimait ça Yeva : rendre son mec jaloux. Et moi, je ne serais que la victime de son petit jeu. Même si je n’avais réellement pas peur d’Altair.

On grimpa dans le grande roue quand je souris plus franchement à Yeva.

-Et ouais, il y a bien une fille qui m’attend à la maison mais je n’étais pas venu ici pour varier le menu. Je suis plus fidèle que j’en ai l’air.

Ou pas… Je ne savais pas vraiment si j’étais aussi fidèle que je le prétendais.

-Ma vie n’est pas aussi dramatique que la tienne. Avant ma transformation, j’étais pilote d’avion pour l’armée anglaise. J’ai fait la guerre… J’ai eu des médailles. Après j’ai rencontré une fille. Elle était jolie mais extrêmement seule. C’était un vampire et elle m’a transformé sans me demander mon avis. Le jour après, je l’ai plantée là pour venir ici. Depuis, je gagne des thunes en volant des artefacts. Ça se vend plutôt bien ces trucs-là, dis-je avec un petit sourire.

Bref résumé de la vie d’Howard Rose.

-Il n’y a rien de dramatique dans ma vie mais, contrairement à toi, je suis du genre à me la couler douce.

Sauf quand j’avais besoin de fun.

Tentation

ft. Yeva Filipov

-Oui, c’est trucs sont très puissant, affirmais-je avec un grand sourire. Et oui, je m’y connais mais j’ai eu quelques années pour ça.

Yeva m’avoua alors avoir été chassée par un chasseur lui-même surnaturel. Je plissai les yeux quand elle nomma son chasseur l’Ecorcheur. Ce nom m’était familier, je l’avais déjà entendu de la bouche d’autres loups garous. Et si j’avais retenu ce nom, c’était pour une bonne raison. Parce que j’avais peut-être de quoi aider Yeva à ne plus être emmerder par ce type. Pas sur moi, bien sûr, mais je connaissais quelque chose qui pourrait l’aider.

-Peut-être que j’aurais bien un truc, dis-je sans en dire plus. Peut-être…

Je dis ça d’un air un peu énigmatique. Mais avant d’aller plus loin dans la conversation sur l’Ecorcheur, j’avais demandé à en savoir plus sur elle. Et elle me résuma sa vie avant de me dire qu’elle ne cachera pas à son Hulk ce qu’on avait fait ici. Mouais… J’aurais pu dire que c’était un peu un coup de pute mais je me sentais capable d’affronter n’importe qui alors je passais l’éponge pour cette fois. Bah ouais… Elle me chauffe et puis elle va raconter tout à son mec… Si ça c’est pas de la franchise mal placée, je ne sais pas ce que c’est. Mais je finis par sourire alors que Yeva qu’elle n’avait rien n’a caché. Ou comment faire passer un coup de pute pour quelque chose de vertueux. Il n’y avait que les femmes pour arriver à faire ça… Surtout qu’elle confirma que son Hulk allait bel et bien me refaire le portait. Je ricanai. En gros, c’était pas sa faute si elle m’allumait mais celle de mon sang.

-Mais ça tu lui diras pas, hein ? Que tu n’as pas été contre… Qu’il vienne… Je n’ai pas peur des loups enragé. Mais faudra pas pleurer après quand il va revenir en miette, dis-je avec un sourire en coin. Et non, je ne raconte rien… Moi quand je fais des conneries, je les gardes pour moi.

La grande roue commença à tourner quand je répondis à ces questions. Elle avait répondu aux miennes alors c’était de bonne guerre. Elle conclut que je n’étais pas spécialement le roi de la fidélité et je ricanai me retenant de dire que j’étais pas le seul. Elle se permit d’ajouter que ce qui l’attirait chez moi c’était mon sang – c’est ce que je traduits – et rien d’autre. Mouais. Comment se donner bonne conscience, hein.

-Non, on ne s’est pas engueulé. J’ai vendu un objet. J’ai gagné le pactole. J’ai fait un détour ici pour fêter ça. C’est aussi simple que ça. Ma copine dort. J’allais pas la réveiller quand même, la pauvre.

J’avais, ensuite, raconté ma transformation taclant, un peu, au passage, ma créatrice. Yeva déclara qu’une femme était à la source de mon malheur. Je souris.

-Les femmes sont toujours à l’origine des malheurs des hommes. C’est bien connu.

Je ricanai un peu avant que Yeva ne se moque un peu du fait que je lui avais révélé être un voleur. Ça ne l’étonnait pas. Puis, elle parla de mon métier de pilote. Je soupirais un petit peu.

-Si ça me manque… Mais malgré les moyens actuels, je sais que je ne pourrais pas voler seul sans devoir refaire leur formation à la con alors que j’étais le meilleur pilote de la Royal Air Force… Et les formations… C’est de jour… Je n’ai pas envie de finir comme Icare…

J’esquissai un sourire quand elle me demanda de l’aide pour un artefact.

-Un artefact ? Lequel ?

Celui qui lui permettrais de ne pas être emmerder par l’Ecorcheur ? Sans doute. Mais je préférais lui demander avant surtout que :

-Si c’est pour un vol, sache que rien n’est gratuit. Si c’est pour des informations, rien n’est gratuit non plus.

Je souriais toujours attendant à ce qu’elle m’en demande plus.

Tentation

ft. Yeva Filipov

Je m’étais trompé… Yeva était pas le genre de fille à faire l’ange devant son mec alors qu’elle m’a allumé il n’y a pas dix minutes. Non… Yeva était pire que ça. Elle allait absolument tout dire à Hulk parce qu’elle voulait se disputer avec lui pour pouvoir prendre son pied juste après. Tout était calculer, finalement. Et qui sera le dégât collatéral ? Moi… Tout ça parce qu’une fille voulait prendre son pied avec son mec.

-Je ne sais pas si je vais essayer. Tu vois, si je dis à ma copine que j’ai allumé une fille, elle ne va pas se disputer avec moi. Elle va tout simplement se barrer. C’est ce que vous faites, vous, les femmes, quand on vous trompe. Nous, on est gentil. On vous pardonne et on vous récompense avec une partie de jambe en l’air.

J’avais frissonné à son contacte sur mon torse. Et si Yeva allait absolument tout dire à Hulk, moi, je n’allais rien dire à Vive. Du coup, elle y alla de son petit jugement… Ouais, la franchise mal placée ça passe toujours mieux que le mensonge… Sauf que moi, mon mensonge me permettra aucun dégât collatéral alors que la franchise de Yeva par rapport à Hulk fera qu’il risque d’il y avoir des blesses. Moi ou lui… Sûrement lui.

-Je lui ai jamais été infidèle… Et elle a confiance en moi. La preuve, on a rien fait…

Je spéculais… Pour la confiance, je spéculais, pas pour les infidélités. Je n’avais encore jamais trompé Vive aux dernières nouvelles. Ok, je flirte… Souvent… Mais ça s’arrête là.

Du coup, la conversation tourna autour de Vive et j’expliquai pourquoi j’étais venu ici. J’avais juste fait un détour… Mais elle trouvait que l’idée de ne pas la réveillé était une excuse à la con. J’haussai les épaules comme toute réponse. Je n’avais pas réveillé Vive parce que… Elle était belle quand elle dormait. Encore une excuse débile, hein ? J’assume…

Tout ça pour en venir aux femmes qui, finalement, étaient le malheur des hommes. Ok, j’exagérais. Les femmes avaient de bons côtés aussi. Elles étaient belles et disposaient d’atout qui ne me rendait pas indifférent. Yeva disait, d’ailleurs, que l’inverse marchait aussi. Je ricanai.

-Si on veut…

C’était une femme qui avait fait de moi ce que j’étais. C’était une femme qui, ce soir, m’avait allumé et allait m’envoyé son Hulk sur le dos. Moi, je n’avais jamais rien fait de tel à aucune femme.

J’avais beaucoup parlé de moi et on en vint à mon ancien job de pilote. Yeva me donna alors quelques pistes pour pouvoir obtenir ce que je voulais. Ouais… Faire disparaitre un formateur… Faire des cours du soir. Sauf que je n’avais pas besoin de cours. Je savais voler… Et même si les avions avaient changé la base reste la même et j’étais probablement l’un des meilleurs pilotes de ma génération.

-Mouais… Je retiens l’idée… Mais les cours du soir ce n’est pas pour moi. Les cours tout court ça n’est pas pour moi. Je sais mieux piloter que n’importe quel formateur…

Puis des cours uniquement le soir, ça n’existait pas… On apprend d’abord à voler en plein jour, c’est plus facile. Mais je n’entrai pas dans les détails me laissant guider par la question de Yeva sur mon âge. J’esquissai un sourire.

-J’ai 101 ans. Certains vampires diront que c’est jeune… C’est pas faux. Je connais des vampires qui ont plusieurs siècles au compteur… Certain sont des clichés, d’autres non… Moi, je me contente d’être Howard Rose. Je suis peut-être le cliché du playboy/bad-boy mais je préfère ça que d’être un cliché de vampire.

Mais ce n’était pas vraiment ça qui intéressait Yeva, pas vrai ? C’était l’artefact dont je lui avais parlé qui l’intéressait. Je savais très bien quel type d’artefact elle voulait mais je jouais les ignorants pour la faire mijoter un peu. Mais Yeva était maligne… Elle savait que je savais… Et elle voulait savoir. Elle demandait mon prix pour les informations et essaya de négocier ça en mettant en avant un prix : celui qu’elle ne dise rien à Hulk sur ce qui s’était passé entre nous. Je ricanai un peu.

-Tu peux tout dire à ton Hulk… Je t’ai dit que je n’avais pas peur de lui. Ce n’était pas du bluff.

Mes pouvoirs étaient plus puissants maintenant. Je n’avais pas peur d’un loup-garou.

-Non, je veux de l’argent. Ouais, je sais. C’est banal. Mais c’est ce qui m’éclate. Pour les informations, c’est 5000 dollars… Et c’est non-négociable, dis-je avec un sourire en coin.

Si je pouvais me faire 5000 dollars sur quelques infos, c’était toujours bon à prendre.

Je souris d’un sourire en coin. Et pour faire le malin, je la fixai droit dans les yeux avant de lui envoyer un message télépathique :

*C’est à prendre ou à laisser… Alors ? Tu acceptes ou non ?*

Moi, je n’avais rien à perdre dans l’histoire.

Tentation

ft. Yeva Filipov

Les femmes étaient des créatures plus sournoises qu’elle ne le laissait transparaitre… La preuve… Yeva, elle, ne se barrerait pas en cas d’infidélité… Elle couperait carrément la tête de son mec. Ok… Quand je disais que les hommes étaient plus sympas. En tout cas, elle se foutait un peu de moi mais pour ce que ça m’atteignait…

-Mouais… Je préfère ma copine, alors. Elle, elle ne fera que se barrer. Elle ne me tuera pas. Faut savoir choisir ses petites-amies…

Hulk n’avait pas intérêt à être infidèle… Sinon, sa copine va le tuer. J’esquisse un sourire à cette idée alors que Yeva ne me croyait aucunement quand je lui disais être fidèle à Vivacia. Pourtant, quoi qu’on en pense, je ne l’avais encore jamais trompé. Flirter, ce n’est pas tromper…

Je m’étais un peu plus dévoilé à Yeva en lui parlant de ma vie et de ma passion pour l’aviation. Elle disait que c’était con que je trouve pas de solution et puis elle me parla d’électronique. Je savais que les avions actuels n’étaient plus du tous les mêmes que ceux que je pilotais à l’époque. Mais la discipline restait la même… La vision des choses restait la même. Il ne me faudra pas longtemps à m’adapter à l’électronique.

-Un avion reste un avion. Le pilotage et les réflexes restent les mêmes qu’en 40. Il faut toujours prendre en compte les mêmes données. L’électronique ne me fait pas peur, dis-je en esquissant un sourire montrant ma très grande confiance en mes capacités.

Et je ne m’arrêtai pas là, révélant aussi mon âge à Yeva. 101 ans, ça lui semblait vieux pourtant, j’étais loin d’être aussi âgés que certains autres vampires. Elle, elle n’avait que 37 ans bien qu’elle en faisait bien moins. Les loups garous aussi vieillissaient moins vite même s’il ne pouvait pas se vanter d’être immortels comme nous.

-Ouais, un vrai bébé.

Elle disait, en rigolant, qu’elle était déçue que je ne rentre pas dans le cliché du vampire qui dort dans un cercueil au fin fond d’une cave. Ce cliché devait dater du temps ou on avait pas encore inventé les rideaux…

-Non, je préfère un bon lit. Il n’y a rien de mieux qu’un bon lit.

Finalement, après quelques détours, on en revint à l’artefact que convoitait Yeva. Je voyais là l’occasion d’emmagasiner des thunes et de rendre productif cette petite sortie au parc d’attraction. Elle voulait des informations… Je voulais 5000 dollars. C’était mon prix pour ces informations. Je frimai un petit peu en lui disant que ce n’était pas négociable par message télépathique. Elle n’avait pas trop aimé ça ce qui m’arracha un sourire en coin.

Yeva accepta… Mais voulait une garantie. Je fis la moue. Pas simple de garantir qu’une information est véridique… Mais si elle en voulait une, j’allais lui en donner une.

-Marché conclu.

Elle avait peur de se faire avoir ce que je pouvais comprendre.

-Pour les 5000 dollars, ça sera en liquide. On se donnera un point de rendez-vous et je viendrais les chercher.

Me restait à lui offrir la garantie.

-Pour la garantie, je peux juste te dire que je tiens l’information de Ciro Lucchese. C’est un loup-garou qui semble connaitre ton Ecorcheur. Il m’avait chargé de retrouvé l’artefact en question, il y a deux ans, mais je n’avais pas envie de quitter le pays pour aller faire les courses à sa place. Surtout pour retourner en Grande-Bretagne...

Je n’avais plus vi Ciro depuis ce jour-là. En réalité, je n’avais plus vu aucun Lucchese depuis ce jour-là. Il parait qu’il y a eu du grabuge à Staten Island mais je ne savais pas trop quoi. Pour ce que ça m’intéressait, de toute façon…

Elle l’avait ça garantie, je ne pouvais pas faire mieux.

-L’artefact que tu veux s’appelle la Rose des Embruns. C’est une amulette qui te permettra de cacher ta présence à l’Ecorcheur. Plutôt utile pour toi et Hulk, donc.

J’esquissai un sourire.

-Tu la trouveras en Ecosse… Ou, du moins, tu trouveras des informations sur sa localisation là-bas. C’est ce que Ciro disait et il semblait sûr de son coup.

C’est tout ce que je savais mais c’était déjà pas mal.

-N’oublie pas mes 5000 dollars, hein…, dis-je avec désinvolture.

Sinon, c’était moi qui allait la retrouver… J’avais un bon flair aussi, surtout qu’une meute de loup-garou, c’est pas toujours forcément discret.

Spoiler:

Tentation

ft. Yeva Filipov

L’idée de rendre cette petite escapade au parc d’attraction fructueuse était largement tentante. Surtout si c’était pour me faire 5000 dollars sur une simple information. Je n’allais pas cracher dessus.

Mais Yeva était méfiante. Elle voulait une assurance et tout ce que je pouvais lui donner c’était mes sources. Quand je lâchai que mon information venait d’un Lucchese, elle cilla, ce qui m’arracha un sourire. Yeva devait sûrement faire partie d’une autre meute et je savais que, parfois, entre meute, c’était pas l’entente…

-Ciro Lucchese, répétais-je.

Est-ce qu’elle le connaissait ? Mystère mais il semblerait que ce nom ne lui soit pas forcément étranger. Mais toutes ces histoires de loup garous ça ne me regardait pas. Qu’ils s’entretuent, je m’en foutais. Plus ils s’entretuaient, plus le plan de Bobby Sands de rassembler les surnaturels sera compliqué. Et moi, j’aimerais bien que Bobby Sands échoue.

Je tenais l’information du Lucchese. Une information que j’avais eue il y a deux ans. Et Yeva se demandait si le Lucchese avait relancé depuis. Pourquoi l’aurait-il fait ? J’avais été catégorique quand je lui avais dit que je ne sortirais pas du pays pour aller faire les courses à sa place. Je volais mais toujours au States et encore, je n’aimais pas forcément sortir de New York. Sauf quand ça valait vraiment le coup… Les Lucchese payaient toujours très bien mais… Non, sincèrement me barrer en Grande-Bretagne était la dernière chose que je voudrais faire dans ma vie. J’hochai la tête négativement aux demandes de Yeva.

-Non, il n’a pas relancé. Je n’ai plus vu Ciro depuis ce jour-là. Maintenant, à savoir s’il y a été ou s’il a envoyé quelqu’un, ça se serait su. Ciro aime se vanter. Il serait venu me voir pour me dire que je suis passé à côté du pactole s’il l’avait eu.

En fait, je n’en savais rien. Mais que Yeva me refuse mes 5000 dollars parce qu’il y avait un risque que mes informations soient obsolètes, je ne pouvais simplement pas me le permettre.

Je finis par lâcher les informations. Le risque était que Yeva s’en aille sans jamais me donner l’argent. Si elle faisait ça, j’aurais toujours le moyen de la retrouver. Elle se moqua du nom de l’artefact qui ressemblait au moins. C’était une coïncidence et j’haussai les épaules.

-C’est pas moi qui ait choisi le nom.

On aurait pu croire, mais non. Quel me croie ou non, je m’en foutais un peu. Elle me donna rendez-vous dans une semaine tout en descendant de la nacelle.

-Ça marche. Ici, dans une semaine. T’as intérêt à être au rendez-vous.

Je lui criai, d’ailleurs, de ne pas oublier mon fric. Elle se retourna et me montra les portefeuilles. Je fis la moue. Oh la petite sa… Je fis une moue contrarié. Je détestais me faire avoir comme ça.

Elle déclara qu’elle avait pas oublié le fric. Très drôle… Elle s’en alla non sans me confirmé qu’elle viendra bien dans une semaine. Mignonne… Mais une vraie petite garce. Je marmonnais pour moi-même :

-Tu auras intérêt à y être.

***

J’avais envie que d’avoir mon fric rapidement pour pouvoir rentrer… J’avais promis à Vivacia que je n’en aurais pas pour longtemps. Depuis que j’étais venu ici même avec ma petite-amie, j’avais un peu changé ma routine pour passer plus de temps avec elle.

Mais aujourd’hui, c’était bien avec une fille que j’avais rendez-vous. Je ne l’avais pas précisé à Vivacia mais ça n’avait pas vraiment d’importance. Je comptais juste prendre le fric et partir, de toute façon.

J’attendais patiemment devant le train fantôme appuyé contre le mur de l’attraction. J’attendais mes 5000 dollars me demandant déjà ce que j’allais faire avec cette somme supplémentaire. Mon compte en banque se portait bien ses derniers temps avec la prise que j’avais faite au SPN. Et même s’il me restait deux artefacts à vendre, les finances étaient quand même au beau fixe.

Elles le seront encore plus après le passage de Yeva.

Elle ne tarda pas à arriver clamant que j’étais nostalgique. Un sourire s’afficha sur mon visage.

-Non, juste une question de facilité. Tu m’as donné rendez-vous au même endroit, je suis venu pile au même endroit.

Enfin, l’endroit le plus marquant de notre dernière rencontre.

Elle me rappela subtilement le coup de poker qu’elle m’avait fait la dernière fois ce qui m’arracha un sourire mauvais. Je ne relevai pas. Je préférais qu’on passe tout de suite aux choses sérieuses que je puisse rejoindre Vive.

La première chose que fit Yeva, ce fut de revoir le deal. Je levai un sourcil écoutant jusqu’au bout ce qu’avait à dire la louve. Elle ne me donnera que la moitié et le reste à son retour. Un deal assez chiant quand on sait que je ne mentais pas. C’était tout le problème de dealer des informations. Il y avait toujours de la méfiance de part et d’autre. Je rigolai d’un rire jaune.

-Mouais… Dure en affaire, hein ? J’imagine que c’est Hulk qui t’as dit de revoir le deal. Ça ne peut être que lui ou un autre homme de ta meute.

Ouais, c’était une remarque bien machiste mais c’était surtout pour la faire enrager plus que parce que j’étais macho.

-Et qu’est-ce que je fais, moi, si vous ne revenez jamais, hein ? La chasse aux artefacts, c’est toujours dangereux…

Je fis une moue toisant Yeva.

-Mais j’imagine que je n’ai pas le choix, hein ? Tu as l’information de toute façon. Mais, je te jure que si tu reviens et que tu ne me donne pas les thunes, je n’hésiterais pas à venir vous emmerder, toi et Hulk.

Et ce n’était pas des paroles en l’air. Je pouvais être très chiant, si je le voulais.