La flûte enchantée ( Terminee)

Elke Feldberg

Nom: FEldberg
Prénom: ELke
Avatar: Sophie Skelton
Date de naissance: Est-il un âge pour dater la sagesse? En apparence, une trentaine d'années,300 en réalité, elle est née le 5 octobre 1720.
Origine:Germanique
Orientation sexuelle: Je ne me suis guère jamais posé la question même si mon premier a été un homme
Profession: Petits jobs pour juste gagner sa pitance dans une ville sans merci et loin des forêts chéries.
Race : Elfes (sylvestre)

Points forts		Points faibles
Polyglotte Contrairement à ses congénères, Elke, à une époque a adoré se lier aux humains. Elle a voyagé dans quelques pays différents et appris notamment quelques langues. Elle a maîtrisé quelques langues nordiques en plus de l'allemand, du français, de l'italien, et de l'anglais mais depuis son éviction, son mutisme couplé à son envie de ne plus communiquer avec les êtres humains, et le temps ont fait qu'elle a énormément perdu de son savoir.	Lvl 1	Mal de la nature. Quand elle s'éloigne trop longtemps de la nature (forêt, espaces verts...) l'elfe s'affaiblit physiquement ( fatigue, nausées, hypothermie, comme quelqu'un de malade) et devient à terme très irritable. Et alors son état mental avoisine la dépression. Il lui devient impossible alors de faire appel à ses autres capacités.	Lvl 100
Flûte enchantée Cette flûte runique est un héritage familiale. Enchantée pour hypnotiser en quelque sorte les gens par sa mélodie, celle-ci ne peut qu'attirer les enfants en les mettant en confiance. Elle ne peut être utilisée, contrairement à ce que son peuple pense, qu'à des fins bénéfiques. En être l'acquéreur vous confère ce pouvoir mais il faut quand même avoir une fibre et un talent artistique dans le coeur pour pouvoir l'activer un donc une étincelle de don pour la musique.	Lvl 1	Mutisme Si de prime abord on peut penser que c'est un caprice, en réalité il s'agit d'une forme de mutisme suite à un traumatisme vécu. Le bannissement de son monde a été très mal vécu par Elke qui s'est renfermée sur elle-même et sa parole est bloquée. Elle ne le fait pas pour enquiquiner le monde.	Lvl 100
Apparence Elle peut camoufler certains de ses attributs elfiques (teint de peau, couleur de cheveux, des yeux, forme des oreilles) avec son glamour d'elfe (cf les faes dans Mercy Thompson). Elle ne va pas prendre l'apparence de quelques d'autres juste modifier certains de ses traits physiques. Cela demande pas mal d'énergie donc dés qu'elle peut s'en passer, elle le fait.	Lvl 1	Hallucinations Elke est sujette aux insomnies. Quand elle dort trop peu, elle est sujette à des hallucinations visuelles qui peuvent s'apparenter à celles causées par la paralysie du sommeil. Si certaines plantes l'aident et la soulagent, elle se refuse pourtant souvent à en prendre pour pouvoir rester sur ses gardes.	Lvl 100
Botanique Elke connaît bon nombre de plantes et sait les reconnaître dans la nature. Elle est capable de concocter certaines décoctions afin de soigner ou de se soigner. Elles n'ont que des visées curatives ceci dit.	Lvl 1	Ochlophobie Peur des foules. Elle n'a pas peur des gens à proprement parler mais à l'instar de la claustrophobie, des lieux trop plein de gens la mettent mal à l'aise au point de les éviter à tout prix, voire même de fuire ces lieux d'urgence au point d'en faire des malaises ou crises.	Lvl 100
Soin des animaux Amoureuse du règne animal, elle soigne dés qu'elle le peut. Elle puise dans l'énergie de la nature ou dans la sienne propre pour redonner santé aux animaux. Evidement cela peut s'avérer coûteux en énergie également et elle est limitée dans ses actions de soin. Elle ne pourra pas remettre sur pieds des animaux à l'article de la mort ou trop grièvement blessés. Si elle essaie d'en faire plus, de toute façon, elle tombera "malade".	Lvl 1	Maladresse Peu commun pour les elfes connus pour être agiles, ce défaut n'en reste pas moins légèrement handicapant pour Elke, surtout quand il s'agit d'agir en société. En fait, c'est surtout qu'elle a beau vivre depuis longtemps avec les humains, elle n'a pas encore réussi à retrouver certains repères et du coup ses déplacements dans l'espace sont parfois hasardeux. Elle effectue parfois de plus grands gestes ou plus grands pas qu'elle l'aurait voulu, ou trop fait les choses top rapidement ce qui génère parfois quelques surprises	Lvl 100

Description physique

Caractère

Ce qui frappe en premier quand on regarde Elke, c'est, en dehors de son aspect androgyne, qu'elle est assez petite pour une elfe. Svelte, et ne mesurant pas plus d'1m73, elle pourrait passer pour une proie facile, et pour une personne assez chétive mais sa constitution, bien que fragile comparée à d'autres surnaturelles, n'est ni trop faible, ni trop forte. Endurante, comme quelqu'un qui a l'habitude de marcher, un peu plus qu'un humain lamba, un peu moins qu'un elfe ordinaire, elle possède une bonne musculature, qu'elle conservera en continuant d'entretenir son corps en effectuant menus travaux manuels ou par beaucoup de marche puisqu'elle préfère se déplacer à pied dés qu'elle le peut et même si sa destination peut-être lointaine.

Quand vous la croiserez, il ne sera pas rare qu'elle soit affublée d'un chapeau pour camoufler ses cheveux, surtout depuis qu'elle vit dans la sphère humaine, loin de son monde elfique, donc. Elle pourrait très bien s'en passer, même en pleine possession de ses moyens, mais elle aime créer le flou sur son identité, et qu'on ne discerne pas toujours les traits de son visage. Elle considère que les rapports humains sont "plus sincères" si tant est qu'ils puissent l'être ( elle n'y croit plus tellement) dés lors qu'il n'est question de physique. Elle a d'ailleurs remarqué en observant les Hommes qu'une jeune femme humaine battant des cils pouvait rendre n'importe quel imbécile humain encore plus crétin et elle ne veut pas de cela dans sa vie. Son couvre chef lui est également assez commode pour s'économiser des forces car il arrive que parfois elle prèfère mettre son énergie dans autre chose que dans la modification de son apparence physique, qui n'est qu'une enveloppe parmi tant d'autre. Toutefois, elle aime en jouer pour déstabiliser lesautres, jouer les chaméléons et tromper sur son identité elfique ou prétendument humaine. Il lui arrive donc de changer souvent de style, comme ses coupes de cheveux, la couleur de ses yeux et même vestimentairement parlant. Quoiqu'elle ne peut pour l'instant pas s'en charger aussi souvent, étant obligée d'utiliser des artifices humains pour se cacher et ne voulant et pouvant plus utiliser ses dons elfiques (et parce qu'il faut gagner de l'argent humain pour ça).

C'est pour cela qu'elle évite en partie la présence des êtres humains en dehors de ses petits boulots éphèmères et qu'elle camoufle la couleur de ses cheveux par des teintures, de ses yeux par des lentilles de contacts, et cet horreur de maquillage pour assombrir son teint diaphane. Ses airs juvéniles lui tiennent cependant de ses origines. Sans artifice, elle a le tein très pâles, les yeux mauves-gris, des oreilles pointues et assez grandes en hauteur, et des longs cheveux blancs argentés.

Elke vous apparaîtra comme quelqu'un d'aigri. Elle n'a plus foi en sa propre race et « exècre » l'espèce humaine depuis qu'elle a été banni des siens pour tenter d'en sauver leur progéniture. Méchamment remerciée de son aide, et cela lui ayant valu une punition plus cuisante qu'elle pouvait l'encaisser, elle se jura de ne plus s'en faire pour eux et de ne plus interférer dans leur vie, d'une quelconque manière. De toute façon, les quelques années passés « en leur compagnie » a fini de la persuader qu'ils étaient répugnants, dégoûtants, pervers, et qu'il n'y a plus rien à en tirer de bon au delà de 9 ans. Et encore, elle est persuadée qu'une âme aussi innocente ne pourra être que corrompue pour tout un tas de raisons, majoritairement par le biais des frasques de leurs aînés.

Pétrie de ces certitudes, elle ne se casse plus la tête. Elle ne communique avec le genre humain que pour des aspects pragmatiques pour gagner sa pitance afin de se grimer la plupart du temps ou pour obtenir quelque chose de la personne en question (encore que cette communication soit non-verbale). Ce qui la fait se sentir sale quelque part. Tout acte de générosité en son cœur est-il proscrit ? L'amour , la fascination, pour les Hommes, l'altruisme éteints ? On pourrait le croire. Bien qu'elle s'en défende depuis son immersion dans le monde humain, il existe une petite étincelle d'amour envers les créatures de tout horizon à raviver.

En attendant, elle est coincée en elle-même et si elle ne peut pas parler pour le moment, suite à une forme de mutisme « traumatique », elle sait clairement se faire comprendre. Il n'est pas rare qu'elle ironise ou fasse des sarcasmes en pensée, qui se traduiront bien souvent par un petit sourire narquois en demi-coin ou des roulements d'yeux. Ceci dit, elle se débrouille principalement par gestes, et certains, mêmes s'ils peuvent choquer peuvent tout de même être assez équivoques.

Dans certaines situations, elle pourrait bien faire l'effort de prendre un crayon et un stylo pour mieux se faire comprendre mais elle n'en a tout bonnement pas envie. Ce n'est pas de la fainéantise, plutôt une façon d'enquiquiner son monde et de créer le moins d'interactions possibles avec les autres. Généralement, les gens lâchent l'affaire et elle recouvre sa tranquillité et sa solitude, qui la conforte dans sa forme de dépression.

Observatrice, cette qualité lui a permis de s'en sortir dans ce monde, lui permettant de s'adapter aux situations et d'échapper à certaines autres. D'ailleurs, assez lucide, elle évalue assez vite les personnalités, bien que comme beaucoup elle puisse quand même tomber se tromper sur des personnes moralement perverses ou subtilement manipulatrices. Il lui est plus difficile cependant de jauger ses propres forces et faiblesses ayant perdu une grande part d'estime de soi, ce qui n'est pas peu dire pour une elfe et leur fierté légendaire.

D'ailleurs, elle a développé une forme de misanthropie à l'égard des Hommes, et encore plus envers le genre masculin, probablement un substrat de son espèce qu'elle cherche à renier par tous les moyens. Ce qui est assez ironique sachant que cela l'a fait s'en rapprocher d'une certaine manière. On est loin de sa vision du monde qu'elle partageait étant un plus jeune elfe. Elle reste également solitaire, grognogne, sarcastique mais elle a conservé un trait de caractère depuis la naissance. Elle est régulièrement dans la provocation, le défi.

Il arrive en de rares occasions que la malice traverse son regard, témoignage furtif d'une forme d'espièglerie qui a subsisté sous les tonnes de chaînes sous lesquelles elle s'est enfouie.

Intelligente, futée, curieuse, affectueuse par nature, elle n'offre plus ce visage qu'au règne animal, bien au-dessus de l'humanité, à ses yeux. Depuis toute jeune elle s’intéresse à eux, à la nature, aux plantes et se sent une connexion avec eux. Et son éviction du monde elfique n'a pas su altérer cela.

Amoureuse des langues et des civilisations, globe-trotteuse à ses heures perdues (et par la force des choses), elle a beaucoup appris également de divers cultures et pays, et a emmagasiné un certain savoir langagier dans quelques langues nordiques bien qu'ils ne lui serviront pas tant qu'elle sera mutique. Et qu'elle n'est pas pressée d'utiliser voulant limiter ses interactions avec le genre humain le plus possible.

Concernant les autres surnaturels, elle en a quelques connaissances de base, et bien qu'elle tienne en pitié certaines espèces comme beaucoup de vampires qui sont esclaves de leur soif de sang, cela ne veut pas dire qu'elle les tolère toutes. D'ailleurs, rien que l'idée de les imaginer boire du sang humain lui file automatiquement l'envie de vomir.

Bien qu'elle fasse attention à ne pas dévoiler sa nature elfique, elle n'est pas spécialement versée dans les apparences. Et mis à part cette dissimulation, et le fait qu'elle prenne soin de sa « santé » physique, elle n'a pas le même soin esthétique d'elle-même. Ongles sales, cassés, et cheveux mal peignés reflètent surtout son mode de vie minimaliste quand c'est possible. Ceci dit, mis à part les fortes odeurs désagréables, elle ne s'offusquera pas de tomber sur des gens au physique ingrat. Et surtout, elle ne se laissera pas mener par le bout du nez parce que vous aurez un joli minois.

Elle a également fortement conscience que ce qu'on montre ou ce qui apparaît en premier lieu n'est pas forcément toujours conforme à ce que les gens ou les situations sont. Pourtant, elle peut parfpis se montrer d'un avis très critique, intransigeante même, à l'image des Hommes. Un sentiment de supériorité manifeste ? Ou bien vit-elle trop parmi eux depuis trop longtemps ?!

En tout cas, elle s'est récemment éprise d'une boisson à laquelle elle voue un culte depuis quelques temps, la bière. Manque de pot, elle ne l'enivre pas spécialement comme elle le voudrait, du moins, pas aussi vite qu'on pourrait le penser.

Casier judiciaire et recensement

Casier judiciaire :Non

Si oui, pour quels faits : (listing des condamnations)

Recensement par le SPN : Non

Description du contact avec le SPN : (relatez ici la façon dont votre personnage a été recensé par le SPN. Il peut s’agir d’une confrontation avec des agents ou simplement d’une surveillance établie par l’organisation à l’insu de votre personnage si ce dernier s’est fait remarquer d’une façon ou d’une autre). Si vous décidez que votre personnage est recensé, son dossier sera établi par le SPN. => Pour toute question et/ou précision, contactez l’agent Frank BARNES.

Contact avec un chasseur de surnaturel (hors SPN) : Non

Description du contact : (relatez ici le contact de votre personnage avec les chasseurs de surnaturels).

Histoire

Jeunes années:

**
***

"-Elke! Elke!"

Je conserve volontairement le silence, continuant de dévorer les mûres qui débordaient du buisson que j'avais déniché. J'avais beau avoir dix ans, j'avais décrété que je ne voulais pas qu'on m'appelle par mon prénom. Je n'aimais pas sa consonnance, le fait qu'il soit court. Je me faisais appeler par un pseudonyme, et tant qu'on ne m'appelait pas decette façon, je ne me montrais pas.

"-C'est l'heure de ta leçon de chant!"

Raison de plus pour conserver le silence. Autant j'adorais m'adonner à la cueillette et à jardiner, autant cette discipline m'insupportait autant que d'apprendre à jouer de la harpe. Je me reléchai les doigts. Je savais que je ne me cacherais pas éternellement, mais si je pouvais gagner encore une paire de minutes... Je me reculai discrètement, veillant à ne pas faire trop de bruit, et m'accroupis derrière le fameux buisson. J'attrapai un autre fruit, que j'engloutissai gloutonnement.

"-Cyndelle! C'est bon, tu as gagné. Je te vois, tes oreilles dépassent..."

La voix était si proche... Ah oui, c'est vrai que je n'ai jamais été douée pour jouer à cache-cache... Les mains en l'air, signe que j'abandonnai, je me relevai.

"-Tu es encore couverte de boue... Parfois je me demande si tu es vraiment notre fille..."

L'elfe l'attrape et la hisse sur son épaule. Son air grave le quittant, pour un sourire amusé:

"On a intérêt à te faire une toilette digne de ce nom, sinon ta mère va encore déchanter"

J'ai gagné. Ce temps dans l'eau, je ne le passerais pas à chanter.

**
***

Je viens d'avoir 21 ans, je suis encore très jeune, une enfant aux yeux de mon peuple. Je viens de faire le tour de la forêt. Mon éducation n'est pas encore terminée. Je devais apprendre à chasser... Je savais en réalité tirer à l'arc depuis une bonne année, et visais plutôt correctement quand personne ne me regardait et que je m'entraînais seule, plantant mes flèches sur des cibles fabriquées avec des morceaux de bois. Hors de question de les planter dans les arbres, des êtres aussi vivants que les lapereaux que je sauvais de leur collets. Quand on m'accompagnait, je ratais ma cible, comme par hasard. On avait beau me dire qu'en faisant attention à ce qu'on chassait, on préservait l'équilibre de la nature, je rechignais à les tuer, même pour ma propre consommation. Bien évidemment, j'étais "trop jeune et inexpérimentée" pour rejoindre l'autre côté, chez les humains. D'ailleurs, je ne devais pas leur adresser la parole ou risquer de leur ouvrir la porte à notre monde par mégarde. "Les Hommes sont des êtres cruels, barbares et sanguinaires Cyndelle, ne passe jamais de l'autre côté".

Cette recommandation, je l'avais contourné à plusieurs reprises, bien trop curieuse de ce qui se passait de "l'autre côté". Je voulais tout apprendre d'eux, les observer et juger par moi-même. Les êtres vivants, à mes yeux, étaient tous fait du même coeur, quoique l'on fusse né dans un royaume elfique ou humain. Même chez les elfes, il devait y avoir des défaillances. J'étais donc partie faire quelques incurtions dans ce monde sans demander son avis à personne, prennant soin d'user de magie pour camoufler mes oreilles pointues et plus grandes, la couleur de mes cheveux argentés, les iris de mes yeux mauves-gris. Cela ne durait pas bien longtemps, puisque je n'étais pas encore experte en dissimulation. Il me faudrait probablement atteindre l'âge adulte pour que cette compétence soi optimisée à sa juste valeur.

Je ne restais généralement pas plus d'une demi-heure, mais chaque fois que j'y restais, je profitais de tout ce que je voyais. C'est à dire peu de choses mais consolidait mes connaissances en les griffonants quelque part. D'ailleurs, papa m'avait mise en garde à ce sujet. Je devrais mieux garder une trace écrite de ma vie, car quand j'aurais 500 ans, j'aurais pratiquement oublié certains évènements importants, en allant vers mon déclin. Nous n'étions pas immortels même si notre longévité pouvait avoisiner en moyenne les 700/800 ans.

Je venais d'aider un faon à quitter un ruisseau, dans le monde humain, et l'avais attiré dans le nôtre pour le soigner. Il était légèrement blessé, par la flèche d'un chasseur, pas encore sevré. Je ne pouvais pas le laisser ainsi. Je devais faire quelque chose. Une fois les soins prodigués, j'avais fait en sorte de l'installer dans une de mes cachettes secrettes favorites, le temps qu'il se remette. J'aurais pu l'amener à mes parents. Ils en auraient probablement pris soin, mais il aurait fallu que je dise la vérité. Là, le petit animal était au chaud, bien installé, sur une de mes capes , et je lui caressais le dessus de la tête en tentant de le nourrir.

-Tu as encore beaucoup à apprendre des animaux. Si tu veux le soigner, il faudra t'y prendre autrement. Tu ne peux pas remplacer le lait de sa mère par des baies...

Je sursautais. Derrière-moi, se tenait un jeune homme à l'air espiègle. Il avait des traits juvéniles et si fins que j'aurais pu me méprendre et le prendre pour l'un des nôtres, si sa tête n'avait pas été affublé de cornes entortillées.

-Tu ne devrais pas être ici...
-Oh si, j'ai un avantage certain, je peux me promener ici, et là... Où je veux tant qu'il y a de la nature, en fait.
-Qui es-tu?
-Considère que je suis l'ami de ceux qui protège la faune et la flore.
-Un faune?
-Cela ne te regarde pas.
-Pourquoi es-tu si arrogant!

Il se mit à rire. Au fond de ses yeux, je vis quelque chose d'ancien, de très ancien, et c'était une drôle de sensation. Il sorti un instrument de sa poche, et se mit à souffler dedans. A peine avait-il entamé sa mélopée qu'en bas de la cabane, apparurent un couple de cervidés et d'autres petits animaux. Certains voletaient à notre hauteur, tandis que les autres attendaient bien sagement, en bas. Le petit faon appela, et le les cervidés répondirent. Il me fallu porter la progéniture jusqu'en bas pour ne pas le voir se casser une patte en essayant de rejoindre ses parents. La musique s'interrompit et tous les animaux s'en allèrent aussi sûrement qu'ils étaient venus.

J'ouvrais de grands yeux:

-Comment est-ce que... C'est ton instrument qui...

La flûte faîte de bambous, aux tubes irréguliers que la créature tenait entre ses mains semblait pourtant très ordinaire.

-Je reviendrais un jour, pour t'apprendre, peut-être...
-Mais comment?
-Si tu continues de préserver tout ça... Continue à apprendre, petite elfe...

Je m'endormais malgré moi, et au réveil, j'avais pris cela pour un rêve. Regagnant le foyer familial, je me taisais conservant cette rencontre comme un trésor, un secret n'appartenant qu'à moi.

**
***

Toc toc toc, j'ai 31 ans, plus riche de dix ans d'expérience et pourtant toujours aussi inexpérimentée et naïve, à peine un oisillon sorti de l'oeuf. Je fais la connaissance de Malfurion. Il est ce qu'on appellerait chez les humains, un idiot du village, mais version elfique. Enfin même le plus crétin des elfes chez nous est toujours plus malin qu'un humain intelligent, tout est relatif. Il est toujours flanqué de son jumeau Illidan. Si je me lie d'amitié avec le premier, j'éprouve autant d'aversion que d'amitié pour son frère peut-être parce qu'il passe son temps à nous coller quand on va à la marre aux grenouilles pour les soigner ou même ailleurs, et qu'il va sans cesse signaler nos cachettes à mes parents, sous prétexte qu'il faut se montrer responsable... Plus ça va, et plus nous nous passons de temps à soigner les animaux et plus je développe mes aptitudes à soigner les animaux. Jusqu'au jour où je réussis à tirer un peu de ma propre énergie pour la diffuser dans la patte d'un petit furet blessé.

**
***

A partir de 100 ans, on a la sensation d'être grand, assez sage et de tout connaître du monde. C'est comme quand les humains apprennent à marcher. On est plus indépendant, et on tente de braver nos premiers interdits.

Je n'étais pas à ma première incursion dans le monde humain, malgré les dénonciations d'Illidan. Mais tant que je n'interférais pas et que je ne ramenais pas des étrangers dans notre monde, qu'il fallait préserver pour des raisons que j'ignorais encore, on me fichait la paix en ccomprenant que de toute façon je n'en ferais qu'à ma tête et que je n'aurais de cesse de braver les limites. On pensait que me donner du leste permettrait de me garder à vue et de limiter mes agissements.

A tort. Cette année-là, j'avais réussi à m'échapper assez longtemps dans le monde humain pour commencer à voyager, m'amusant de ce que je maîtrisais de mieux en mieux mes capacités de camouflage d'apparence, et je commençais également à m'aventurer en des lieux plus "dangereux". Je m'enhardissais jusqu'à me lier d'amitié avec des humains, me fiant à certaines personnes et apprenant certaines choses de la vie humaine à leur contact. Mais je ne pouvais pas accepter certaines de leurs réalités, comme leur vie éphèmère, ou la maladie, moi qui passais mon temps à soigner animaux et créatures magiques qui peuplaient notre monde où l'on vivait plus que centenaires.

Il y avait donc Marguerite... Cette jeune femme française qui habitait de l'autre côté de la frontière. Nous avions passé toute une après-midi à discuter, jambes en posture indienne, à parler de choses et d'autres, à rire et à vivre notre insouciance. Nous nous revoyions assez régulièrement, puis nos rendez-vous s'espaçaient finalement au bout d'à peine un mois. Je ne comprenais pas ce qui se passait mais mon amie m'apparaissait de plus en plus faible, plus pâle et cernée. Une aura de mort lui tournait autour et même si elle ne m'avait pas clairement dit qu'elle était gravement malade, j'ai vite compris ce qui se passait. Lors de notre dernière retrouvaille, j'ai tenté de la soigner, comme je le faisais avec les animaux. J'avais passé mes mains au dessus de sa zone malade, mais cela n'y avait rien changé. Pourtant, et malgré les protestations de mon ami, j'avais essayé encore et encore, jusqu'à ne plus sentir mes forces. C'est Malfurion, qui ne me voyant pas revenir quitta notre monde pour venir me rechercher, me porta à bout de bras jusqu'à la maison familiale. Autant dire que ce jour-là, je passais un sale quart d'heure et que je fus surveillée nuit et jour dans ma propre demeure jusqu'à ce qu'on statut sur mon sort. Je n'avais le droit de sortir que pour aller me dégourdir les jambes, mais j'étais toujours flanquée d'un autre elfe chaperon. C'est Malfu qui m'aida à avoir des messages de Marguerite en cachette pendant quelques jours et qui m'annonça la triste nouvelle... Mon amie n'était plus. J'éprouvais un chagrin si immense que ma parentèle me vit dépérir. Je ne cherchais plus à sortir, ni même à me nourrir ou à soigner des bêtes. Jugeant que c'était une sacrée leçon que j'avais fini par apprendre, on me laissa en paix, pensant que mon coeur finirait par en guérir.

Je ne partais plus dans la forêt que pour tirer rageusement à l'arc dans les arbres, détruisant ce que je pouvais sur mon passage. Pas un brin d'herbe ou une simple fleur n'y échappait et je finis même par m'en prendre aux animaux. Je ne leur faisais pas de mal, mais en plus de ne plus les aider, je leur parlais avec agressivité, refusais leur approche, les faisais déguerpir en leur faisant peur.

Ce n'est qu'un autre jour, des mois plus tard, alors que je venais de me baigner à la rivière et que ma flèche visa non plus l'écorce d'un arbre déjà bien élimé par ma faute mais le coeur d'un écureuil et que même la patience de mes congénères arrivait à sa limite, que le "faun" refit son apparition. Ses traits juvéniles n'avaient plus rien d'amicaux . Et tandis que je fus projetée tête la première dans l'eau par une force incroyable venue de je ne savais où, il laissa éclater sa rage:

-Mais tu es devenue complètement cinglée! N'y pense même pas!

Je remontais à la surface, plus en colère que jamais contre le mioche et sa foutue flûte en bois, que j'envoyais valser d'un violent coup de pied. Je refis un séjour dans l'eau, mais cette fois-ci, la main de la créature vient appuyer ma tête sous l'eau à plusieurs reprises, et la ressortir, jusqu'à ce que je sois assez vidée d'énergie pour l'écouter.

-Et dire que je commençais à te faire confiance! Vous les elfes me sembliez si différents des êtres humains. A toi seule tu as trahie la noblesse de ton peuple! Pour la peine, je ne vois pas pourquoi je te léguerais ton héritage...

La créature semblait calmée et arborait de nouveau cette apparence douce et juvénile tandis que je m'allongeais en crachottant sur la rive:

-... quoi... tu parles?

Il sortit de derrière son dos une flûte... Longue, traversière, ouvragée de runes elfiques et de petits symboles que je reconnaissais pour les avoir déjà vu gravé dans des pièces de bois qui complétaient notre ameublement et l'intérieur de notre foyer.

-Elle appartenait à un membre de ta famille éteint depuis quelques siècles... Jusqu'ici, je n'avais trouvé personne d'autre digne d'honorer cette héritage que toi... Mais tu me déçois... Je ne te reconnais plus... Est-ce que la peine que tu as ressentie pour ton amie valait à ce point de maltraiter tout ce qui t'entoure?
-Mais comment... Tu sais que?

Il me fit taire d'un froncement d'arcades sourcillières, claqua des doigts et elle disparue dans une sorte d'écran de fumée:

-Ressaisis-toi et peut-être que je pourrais songer à...
-Mais...
- Je te donne un mois pour réparer les dégâts causés et recommencer à prendre soin des autres et de la nature comme tu le faisais avant. Si tu ne te reprends pas, tu regretteras plus que de perdre cet instrument. Crois-moi!

Alors que la vie semblait s'être arrêtée autour de nous, les bruits environnants me revinrent violemment aux oreilles, tandis qu'il disparut lui aussi, comme un simple mirage qui se dissipait.

J'allais trouver mon père, plus compréhensif que ma mère, et lui racontais en détails la rencontre avec l'être qui s'était adressé à moi. Si nous abordions avec une facilité les mois d'égarement que j'avais connu, le visage de mon père de nature si placide passa par divers états que je traduisais comme une succession d'émotions plus ou moins déroutantes et négatives:

-Ne t'avise plus de côtoyer cette être... Pan n'a que rarement de bonnes intentions, s'il intervient dans une vie, c'est souvent pour venir y semer le trouble. N'accepte rien de lui, tu m'entends...
- Je te rappelle que j'ai 100 ans! Je gère ma vie comme je l'entends, je...
-Tu n'as toujours pas rencontré les fils de dirigeants d'autres royaumes elfiques pour...
-J'ai encore le temps pour me marier! Là n'est pas la question! Que ne devrais-je accepter de ce "Pan"?! Un objet qui me revient de droit, par héritage?!
-De quoi est-ce que tu veux parler?!

Je compris à la méfiance inscrite dans ses yeux que je venais de remuer un tabou. Ce qui ne m'arrêta pas pour autant, bien au contraire:

-Qu'est-ce que tu me caches?! Que ne veux-tu pas me dire?! Tu préfères peut-être que j'en apprenne une version tronquée ou falsifiée de la bouche de... ce ... PAN?

Encore une fois, je vis sur les traits de mon père ce qui ne pouvait probablement être visible à des yeux humains peu aguerris. Il fallait connaître pour ce faire, le spectre des émotions elfiques. Je venais de dépasser les bornes. Toute communication entre nous était momentanément coupée entre nous. Ce qui me rendit davantage curieuse et me força à faire mes propres recherches dans mon village. Personne ne voulait m'en parler, dés lors que j'interrogeais la population, mais mon opiniâtreté fini par payer un jour, du moins, les réponses ne me vinrent pas de là où je les attendais.

Mon obsession pour la vérité m'avait fait oublié un temps ma colère. Petit à petit, même, je pris avec plus de sérieux les « ordres » de Pan et me rachetais une conduite, me pacifiant, réparant, soignant, traitant chaque être vivant de la nature avec autant de respect qu'il méritait. Deux mois plus tard, même si cela n'avait pas suffit à me faire obtenir l'instrument, je fis une trouvaille surprenante à même un tapis de mousse. Un livre pour enfant ?

Sans me fier à la couverture, j'en parcourais quelques pages. Il s'agissait visiblement là de contes datant d'une époque lointaine. Je feuilletais le reste du livre quand un titre attira mon attention. Dans l'un d'entre eux, On y faisait mention d'un joueur de flûte qui avait sauvé un village d'une invasion de rat. En lieu et place de paiement, le sauveur reçut une flopée de pierre et fut obligé de fuir. Pour se venger, il s'en prit aux enfants des adultes coupables. Je retournais alors le livre après ma lecture sommaire, écœurée qu'une personne de ma propre lignée ait pu commettre tel acte de vengeance et et m'apprêtait à aller trouver ma famille pour obtenir plus amples explications quand une page sembla se détacher de l'ouvrage. Je ramassais ce qui était en réalité un parchemin et lu la fine écriture d'encre ouvragé.

« Pour la vérité, trouve Marie » …

Je me retournais pour voir si quelqu'un qui pourrait m'éclairer était à portée de main. Etait-je réellement la personne à qui ce message était destiné ? Le livre ne laissait aucune place pour le doute, mais la missive ? Mon seul indice fut le renâclement d'une cheval qui se rapprochait de moi et m'invitait à grimper sur son dos.

J'hésitais une minute. Je ne savais pas qui était Marie, ce que cet animal faisait là, s'il y avait anguille sous roche et où me mènerait l'animal. Méfiante, je cherchais pourtant une prise dans la crinière, encouragée par les hennissements insistants et persistants du cheval, et grimpais sur son dos. En moins de temps qu'il fallait, je me retrouvais transporté exactement là où je n'aurais pas dû être. Je me mordillais la lèvre en espérant que ma nouvelle incursion dans le monde humain passerait inaperçue de l'autre côté de la barrière elfique.

-C'est bien gentil, mais je ne sais pas ce que je fais ici, et en quoi ça va m'aider, fis-je en descendant de cheval.

J'entends un mec beugler comme quoi il fallait que je rattrape un gamin qui filait à toute allure. Ne sachant pas de quoi il retournait et en constatant l'air peu aimable du bonhomme, son air revêche que j'interprétais comme quelque chose de menaçant, je décidais surtout de venir au secours de l'enfant. Ce que j'ignorais, en décochant un coup de poing dans le ventre du mâle pour le ralentir, c'est qu'il était là pour rendre la vie de l'enfant meilleur et qu'il s'agissait d'un personnage imaginaire. Bref, j'avais mis le nez là où je n'aurais pas dû et cela aurait pu se terminer plus mal avec ce fameux Blueberry Jones mais je finis par être mise en relation avec la fameuse Marie, qui me raconta les faits véritables de cette histoire sur un de mes ancêtres.

Je rentrais le soir apaisé en ayant appris que les faits avaient été modifiés, créant une sale réputation et même des ennuis à mon aïeul, qui fut effectivement banni, pour avoir voulu sauver des enfants alors que les humains l'avaient accusés d'autres travers immoraux à leur encontre. Mon peuple ayant cru cette version de l'histoire et surtout peu apprécié qu'il y cache des enfants dans leur monde, considérant que la venue d'humains pourrait mettre en péril notre équilibre, voire, nous anéantir. Ce que j'ignorais, c'est que l'origine de cette haine avait été justifiée par le massacre de toute une génération elfique par des hommes peu scrupuleux et bafouant nos secrets.

En attendant, je savais que mon ancêtre n'avait fait que ce qu'il avait cru bon, et qu'il avait fait fit des recommandations pour le bien-être de toute une flopée d'enfants abandonnés, abusés et violentés par des adultes emplis de vices et de mal. Il avait simplement chercher à leur offrir un refuge et aussi une vie meilleure, en attendant.

Ma décision était prise. A partir de là, j’œuvrerais pour la même cause dés que je le pus. Évidemment j'évitais de réitérer les mêmes erreurs, et ce ne fut pas facile de les aider sans les ramener dans mon monde mais je m'arrangeais pour aider les innocents du mieux que je pouvais tout en essayant de ne pas me faire trop attraper. Mes incursions furent découvertes mais tolérées quand on comprit que je préservais notre propre monde tout en servant une noble cause. Et il fallait bien le reconnaître, je devins légèrement plus docile et plus sage durant cette période. Même mes proches pouvaient souffler.

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***

150 ans. Pan semblait penser que j'avais bien évolué depuis ces cinquante dernières années. Je le trouvais un peu lent, pour s'en rendre compte, mais je comprenais aussi que cela avait été le temps, en partie de regagner un peu de son estime.

Je terminais de soigner une biche quand son envoyée personnelle fit son apparition dans mon champ de vision. Si les elfes étaient beaux, la créature qui se tenait debout devant moi, ma flûte en main, n'avait rien à leur envier. Elle était comme un rayon de soleil dans le ciel de nos contrées, de ceux qui percent le feuillage des arbres en été. Je reconnus en elle non pas une nymphe, comme j'aurais pu le penser, mais une muse.

Pan me l'avait envoyée alors que je cherchais comment me rendre plus efficace à plus grande échelle. Si jusqu'ici je ne pouvais aider les enfants qu'un par un, la venue de Vivacia me permit d'accélérer les choses. Une fois que je l'eus remercié et que je m'étais retrouvée l'instrument en main, il me fallut trouver une mélodie qui me serait propre pour attirer les enfants plus aisément et me faciliter la tâche. La belle m'aida à trouver ma mélodie et je lui en étais reconnaissante. Je pouvais désormais étendre mon influence en dehors de l'Allemagne ou de la France. Notamment en Italie et en Autriche.

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J'ai 220 ans. Nous étions en 1940. Si déjà, nous avions franchis un cap dans l'horreur humaine avec la guerre précédente entre ces pays humains, la seconde qui arrivait livra son lot de douleurs. Je n'aidais plus que les enfants humains, et mon peuple me le reprocha. Si cela continuait, je serais bannie. Prenant cet avertissement par dessus la jambe et parce que je n'aurais su faire autrement en mon âme et conscience, je persistais et fini même par m'allier avec des gens avec lesquels j'aurais pensé ne jamais m'entendre les années qui suivirent.

Même parmi les loups, il existait parfois des « agneaux ». J'avais décelé chez ce Werner (SOREN) quelque chose d'autre que ce qu'il laissait entrevoir. Tout aurait dû me pousser à le haïr mais je ne sais plus comment, nous en vînmes à nous rapprocher pour sauver des enfants dés que la réalité des camps nous rattrapa. Nous finîmes par organiser la fuite d'enfants de notre pays pour leur permettre de vivre une vie meilleure ailleurs, même si c'était loin de leur famille d'origine. Pour leur offrir un avenir. Mais en attendant les transferts, il était compliqué de cacher les enfants en lieu sûrs sans être dénoncés. Alors pour m'en assurer, je les cachais dans mon monde, autant que faire ce que je pouvais. J'en avais oublié que je pouvais être trahie parmi les miens. Cette fois, Malfurion avait gaffé, certains enfants s'étaient échappés des refuges de fortune que je leur avait confectionné en forêt, et avaient été retrouvés par des membres de mon peuple.

Ce fut sans appel... Je fus bannis pour de bon, chez ces humains que je « chérissais visiblement bien plus que la propre sécurité de mon peuple ». Ma flûte me fut retirée, et je fus chassée de chez les miens, ne pouvant même pas aller jusqu'au bout de mon action de sauvetage.

Un malheur n'arrivant jamais seul, Werner mourru ce jour-même. Je survécus dans la nature des mois durant, ne me faisant jamais attraper, que de justesse et décidais alors de quitter l'Allemagne pour l'Angleterre, ou tant de gens semblaient se réfugier. Ce ne fut pas évident mais j'y parvins, plus ou moins clandestinement, afin qu'on ne me repère pas. Je n'arrive plus à faire appel à aucune de mes capacités, comme celle de changer mon apparence et encore moins à parler.

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1945, j'ai 225 ans. Rien ne sera plus jamais comme avant. Je vis de menus travaux et rêve de voyage. J'ai arrêté d'aider les humains, même les plus innocents. Je suis encore choquée par mon éviction, sans doute probablement encore en colère. Mais c'est probablement grâce à ma mine renfrognée, à mes accoutrements pour me camoufler et me faire passer pour un homme que j'arrive à me débrouiller. Il paraît que j'aurais plus de chances en partant pour les Amériques.

Je récolte une forte somme, en faisant ce pari. J'aurais pu passer par l'Irlande, mais quelque part, j'en ai assez de ces vieux souvenirs qui me hantent, et de ce continent. Je veux mettre les voiles et au plus vite. C'est ce qui me motive à prospérer, petit à petit. Je réussi à mettre assez d'argent humain de côté, et ce soir, j'embarque pour une nouvelle vie.

Mais on me vole mon pactole. Une agression, c'est si rapide. Je n'ai pas le temps de réagir. Je n'ai pas de quoi crier au voleur. Seulement un homme vient me tendre la main et m'aider à me relever. Il me tend mon chapeau qui révèle ma longue chevelure teintée. Je suis obligée de baisser les yeux comme d'habitude pour camoufler la couleur de mes yeux ( Howard.) Pour un humain, je le trouve assez plaisant. Alors que j’exècre désormais leur genre, celui-là sort du lot. Il me dit que j'ai l'avantage de ne pas être bavarde pour une femme. Et pense probablement que ça serait plus sympa si les autres femmes étaient comme ça. Je ne sais pas comment, mais je me retrouve charmée alors que je m'étais promis de ne plus approcher cette engeance.

De fil en aiguille, je nous vois passer la semaine ensemble et quelque chose naître en mon cœur que je n'avais jamais ressenti jusqu'alors. C'était indescriptible. Je nous voyais déjà nous installer ensemble, vivre ensemble et enfanter. Jusqu'au jour où, peut-être l'avait-il senti, et où il m'abandonna purement et simplement. J'avais succombé à ses avances, découverts certains délices que j'ignorais jusque ici. Et goûté à une certaine forme de bonheur pour mieux retomber plus bas que terre encore.

Cette parenthèse dans ma vie se referma aussi rapidement qu'elle s'était ouverte, me laissant plus amer encore. Je vécus en marge de la société un bon bout de temps n'ayant plus de quoi me cacher sous plus d'artifices que certains vêtements amples pour cacher mes traits. Je restais à Londres un long moment jusqu'à ce qu'un homme me fit généreusement l'aumône. Je pensais qu'il attendrait quelque chose en retour, je les avais vu faire ces hommes, je savais ce qu'ils voulaient et ils me débectaient. Mais non, lui s'était contenté discrètement d'insister et m'avait offert sans le savoir ma porte de sortie. J'allais pouvoir quitter les lieux sans avoir à travailler.

Cette fois, je filais, en ayant retenue la première leçon, mettait tout en œuvre pour ne pas me laisser voler et embarquais le lendemain sur le premier bateau en partance pour les Etats-Unis. La traversée ne fut pas simple pour moi, et je passais tout mon temps à vomir mes tripes par dessus-bord. Etre loin de la verdure commençait également à me rendre malade et à me créer des troubles assez gênants.

*
**

De nos jours, j'ai 300 ans. Je suis environ à la moitié de mon espérance de vie. Je suis désormais installée à New-York et certaines inventions m'ont rendu la vie plus facile. Désormais, je porte des lentilles de couleur, et certaines teintures bon marché aident vraiment à camoufler plus efficacement et plus longtemps ma chevelure, que je conserve longue pour camoufler mes oreilles pointues en plus de couvre chefs qui sont devenus de véritables accessoires de mode. Je vis en colocation avec deux étudiants propres mais primaires mais qui ont l'avantage de me considérer comme un bonhomme si tant est que je partage une bière avec eux devant leur match de football américain que je trouve d'une sottise sans nom. Au moins, le loyer n'est pas cher comme il est divisé par trois, ils me foutent la paix. Le plus dur a été de me créer une fausse identité, Cyndelle Feldberg, que j'ai réussi à obtenir illégalement même si je n'aime pas cela puisque ça ravive d'anciennes blessures du passé.

Je vis désormais de petits jobs en tout genre et mon niveau de vie c'est considérablement amélioré bien que je doive sans cesse faire des trajets plus ou moins long pour n’imprégner de la nature où que je puisse la trouver à New-York et que je fuis le plus possible les gens et les lieux bondés, mais ce n'est pas toujours facile.

Bienvenue

!

Bonne rédaction et si tu as une question, n'hésite pas Very Happy

!

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Merci

C'est le deuxième compte du petit toutou. Avec la permission de miss Joonie.

J'espère que je vais réussir à faire ce que j'en veux. Je pense qu'effectivement je vous demanderais de l'aide à un moment donné XD

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re-bienvenue à toi! :pom:

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Merci Alvin :**:

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Rebienvenue! Very Happy

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Ah ben rebienvenue alors Very Happy

!

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Bienvenue Elke Very Happy

lol alors on va se mettre à l'allemand avec toi ? Very Happy

bon courage pour la fiche.

c'est donc une légende allemande ? Der Rattenfänger?
haha suis curieuse

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Hey merci à tous hihi.

Non je ne vais pas vous obliger à apprendre l'allemand vous inquiétez pas, c'est moi qui me tape un délire à essayer de refaire des phrases en allemand parce que ça me manque les cours de langue (et surtout l'allemand) lol.

Der Rattenfänger von Hammeln (l'attrapeur de rat, le dératiseur) c'est le joueur de flûte de Hamelin (ville allemande), une légende retranscrite par les frères Grimm. Y'a plusieurs versions à cette histoire mais en gros on aurait fait appel à un dératiseur, qui n'est autre que le joueur de flûte. Le deal aurait été qu'il les en débarrasse parce que la ville en était infestée, et qu'en échange du travail fournit, il reçoive de l'argent. Sauf qu'une fois qu'il les a débarrassé en les menant jusqu'à une rivière (en jouant son morceau de flûte en mode hypnose en gros) et les faisant se noyer dedans, bah les habitants refusent de payer.

Du coup le joueur de flûte se venge une nuit en utilisant le même stratagème sur les enfants des villageois... Voilà, c'est bien sordide. Mais comme d'hab, entre les faits racontés et la réalité... Certains disent que c'est inspiré de faits historiques qui ont eu lieu fin 13ème siècle mais en gros ils n'ont pas tellement de récits "preuves" à ce sujet.

Les historiens peuvent juste recouper avec certains événements qui ont eu lieu à cette période en Allemagne. Et sinon die Zauberflöte c'est un opéra allemand alors je voulais faire une référence indirecte dessus. Sauf que j'ai mis un t en trop...

Donc en gros le titre de la fiche ça donne la flûte enchantée ou la véritable histoire de l'attrapeur de rats XD

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Theme:

Enfin terminée!!! Tu me diras si ça te va pour Blue (j'ai laissé un peu l'histoire évasive comme ça si on veut on peut toujours l'approfondir en le jouant dans le passé, nan?) , Soren et Viv @Joanne Regan (pour Scar et James on pourra toujours voir si on trouve d'autres trucs pour enrichir le background d'Elke ) et pour Howard aussi @Edwin Stark

@Tony Mordoh, je n'ai pas cité Alvin mais si tu veux ça peut être le généreux donateur (elle lui sera redevable du coup)? Sinon on trouvera autre chose si ça correspond pas.

SUper, je vais aller lire la suite :**:

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sorry que l histoire soi aussi longue. S il faut je peux synthétiser par dates clés et vous l envoyer en mp . Bisous :pom:

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ça me va très bien Elke Smile

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Non, c'est parfait, j'avais déjà lu la moitié avant.

Et c'est parfait pour la partie pour Howard Very Happy

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à tous les deux.

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oui très bien pour les parties me concernant lol
il n'y aura plus qu'à suivre tout ça Very Happy

j'ai juste une question pour la validation Smile

, pour expliquer les capacités d'Elke remises à zéro, serait-ce à cause du bannissement ? Par exemple elle est polyglotte mais là en n.1, ça signifie concrètement qu'elle ne maîtrise qu'une seule langue ou très mal, plusieurs Smile

est-ce que le fait que tu aurais été bannie soit l'explication à ce reset ? Pour les faiblesses, c'est ok, le voyage, l'éloignement de tout, justifie leur niveau max Smile

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Hey!!! Comme une grosse patate idiote, j'ai pas pensé à cet aspect des choses. Je m'étais dit que du coup comme elle était mutique ça remettait les compteurs à zéro pour le côté polyglotte mais je n'ai pas pensé à l'écrit et à la compréhension auditive. Du coup, je suis un peu coincée pour justifier ça mis à part qu'elle peut comprendre et se faire comprendre mais pas à l'oral. Et le fait que moins tu pratiques, plus tu perds.

ha ben moi je trouve la grosse patate idiote plutôt ...charmante :siffl:

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vui, j'admets que le manque de pratique peut te faire avoir perdu quelques valeurs Smile

(j'en sais quelque chose lol, comme je pratique très peu l'allemand et l'italien j'ai perdu beaucoup d'acquis et je ne parle même pas de l'anglais...)

le tout couplé au fait que tu sois fâchée avec le reste de la terre :loll:

(du coup moins envie de faire d'effort pour parler-écrire une autre langue que l'anglais), je pense que tu peux arriver à justifier ça en rp ^^
et oui il y a le mutisme aussi qui n'aide pas, même s'il te faudra autant faire baisser cette faiblesse que monter tes capacités polyglottes pour retrouver tout ça.

Là encore, le manque de pratique peut excuser l'oubli de ces langues pratiquées autrefois, surtout vu toutes les années qui se sont écoulées entre temps, ok, on va voir ça comme ça Very Happy

idem pour les autres capacités Wink

Je vais secouer le gardien pour qu'il se réveille Wink

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Sullivan Parker a écrit:: ha ben moi je trouve la grosse patate idiote plutôt ...charmante

(

)

Oui, je voyais plus ou moins ça de cette manière Joonie ^^

Si tu veux je peux rajouter des explications dans le template de pouvoirs?

Edit: J'ai fait ainsi, j'ai remis le début de cette phrase au passé puis j'ai rajouté quelques précisions :

"Elle a maîtrisé quelques langues nordiques en plus de l'allemand, du français, de l'italien, et de l'anglais mais depuis son éviction, son mutisme couplé à son envie de ne plus communiquer avec les êtres humains, et le temps ont fait qu'elle a énormément perdu de son savoir."

PS: Ne secoue pas trop fort le gardien, nous ne voudrions pas le fâcher. Et puis c'est surtout l'autre là avec son raton sur l'épaule qu'il faudrait secouer pour lui remettre les neurones en place. ( Je ne fais que traduire la pensée d'Elke XD)

c'est parfait :pom:

lol bon le gardien a un rendez-vous urgent :nin:

il passera plus tard.

et Sully, je peux rien faire pour lui :siffl:

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m'enfinnn

faites des compliments aux femmes et vous en prenez plein la tête tsss :ahem

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Validation

Bonjour Elke et bienvenue sur Real World !

Tout est donc parfaitement en ordre.
Aussi je valide ta fiche
tout en te rappelant qu'au départ tes pouvoirs seront à leur minimum
et tes faiblesses à leur maximum.

Le rp t'est désormais ouvert
Tu peux d'ores et déjà créer ton journal de personnage, le modèle se trouve ICI
Ta fiche d'achat-commerce pour tes niveaux, à poster dans cette section
Et répertorier ton activité officielle ou non, métier, etc, dans ce sujet.

il ne me reste plus qu'à te souhaiter bon jeu !
et surtout bonne chance à ces messieurs :mrgr:

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Merci gardien!!!

Sully :siffl:

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