Almighty's mysterious ways [Terminée]

Blake Madigan

ft. Tom Hardy

Date de naissance : 20/10/1987 (36 ans)

Origine : Américain, né en Pennsylvanie

Orientation sexuelle : Hétéro

Profession : Inquisiteur

Type de modification : Le Quill, la solution chimique miracle qui fait de vous un surhomme, une injection et vous voilà fort comme mille.

Points forts
Létal Blake maîtrise les rudiments des arts martiaux, lutte, boxe, il est suffisamment à l'aise pour affronter un ou deux adversaires sans trop sourciller. Avec un maniement des armes à feu inégal, principalement amené à utiliser des armes de poing, il n'en possède pas la même dextérité avec des armes d'épaule.	Lvl 1
Force brute Le Quill a pour premier effet d'augmenter la force de Blake, il peut soulever un homme avec autant de facilité qu'il le ferait pour des altères.	Lvl 1
Résistance Le sérum procure également à Blake une grande résistance. En plus de jouer sur ses muscles, il semble également influer sur son système nerveux rendant celui-ci moins sensible à la douleur.	Lvl 1
Régénération Avec la solution du Dr Quill, Blake est non seulement capable d'encaisser comme une brute mais également de voir ses blessures guérir d'elles-mêmes à un rythme no conventionnel.	Lvl 1
Tchatche Habile de ses mains autant qu'il l'est avec les mots, il parvient à régulièrement retourner la situation en sa faveur, évite rapidement les conversations l'embarrassant, omet des détails, en invente d'autres. De ses mots il se crée des amitiés qui, si elles ne sont pas viables, le sont suffisamment longtemps pour lui offrir une porte de sortie, un échappatoire dans lequel s'engouffrer.	Lvl 1

Points faibles
Effets secondaires Le Quill, à défaut d'être une solution pleine de miracle, s'accompagne de toute une panoplie d'effets secondaires dont il se passerait bien. En plus de l'affliger du visage d'un camé, ils lui vrillent le crâne, tapent sur ses nerfs à la manière d'un infatigable métronome battant la mesure. Seule une autre dose semble atténuer cet enfer.	Lvl 100
Addiction Irrité par ces incessants symptômes du manque, Blake montre rapidement les premiers signe d'addiction au Quill. En plus d'un manque physique le démangeant jusqu'à la moelle de ses os, il y a cette impression d'être dégonflé, un ballon trop longtemps exposé au soleil dont le sérum semble être le seul souffle revigorant. Bien que réticent avant la prise de chaque dose, il apprend à en apprécier le flash qu'elle lui offre, généreux, immensément grandissant. Comment ne pas en vouloir plus.	Lvl 100
Point de rupture Le moteur qui fait tenir cette imposante carcasse, sa colère intrinsèque qu'il contient bon gré mal gré et que le monde extérieur parait si prompt à libérer, si avide d'en voir les conséquences. Les effets secondaires du Quill accélèrent cette montée en pression, changeant sensiblement son degré de tolérance.	Lvl 100
Bagage académique L'école lui a donné les bases de la compréhension, la lecture et l'écriture, quelques notions de savoir vivre. Les seules choses à s'être imprimées à même les différents cortex de son cerveau. Il n'est pas dénué de compétences mais ne peut mettre aucune de ses expériences en avant sur un C.V.	Lvl 100
Assermenté Respecter une parole donnée, s'amender d'une dette contractée, il s'était appliqué à respecter ces préceptes tout au long de sa vie, ils avaient de la valeur pour lui. Il se plie en quatre, parfois en huit, mais trouve toujours un moyen de s'acquitter d'un service dû, plus par honneur et respect que par peur de représailles quoi que cela puisse dépendre du calibre de la personne.	Lvl 100

Description physique

Un gaillard solidement taillé, approchant le mètre quatre-vingt, marqué de rafales labourant la chair ça et là, témoignages de temps moins cléments. Plombé, shooté, piqué, poignardé, il pouvait présenter une histoire pour chacune d’entre elles. Certaines disparaissaient sous une couche d’encre noire assujettie à son épiderme, pendant que d’autres en perforaient les motifs indélébiles. Ses tatouages ne revêtaient, pour la plupart, qu’une utilité esthétique, révélatrice d’une certaine spontanéité. Le mot Hope, évocateur, ornait la base de sa nuque pendant qu’était tracée grossièrement, sur son omoplate droit, la Russie, chevauchant la Jamaïque. Évocateur là encore. Un cachet d'ecstasy incrusté dans le creux du tendon abducteur de son pouce droit. Un cercle au rose décoloré, fatigué, orné d’un H majuscule bleu, sur lequel il avait l’habitude de s’administrer un peu de magie, flocons cristallisés de bonheur.

Les barreaux le conditionnèrent à porter ses cheveux courts, à offrir peu de prises à ses adversaires, évincer le moindre soupçon. Il appréciait cependant qu’ils lui enlacent le visage le temps venu, languissante caresse aux doigts châtains. désopilante chatouille. Frontière naturelle prospérant au gré du tumulte de ses éphémères vagabondages, il en changeait les contours quand elle devenait trop envahissante, la ramassait sur elle-même, découvrant des oreilles aux cartilages molestés, dégageant une nuque saillante, noueuse à laquelle pendait une chaîne aux mailles d’argent. Quelques rides, fissures épidermiques lentement sculptées, venaient griffonner un visage dont l’harmonie se diluait comme des sels dans de l’eau. Elles plissaient tendrement son front, ternissaient le bleu de ses yeux, cernaient son nez de deux crevasses, deux branches d’un éventail à la feuille rosée, aux bouts jaunies, qui diffusait un chaud parfum mentholé. Soutenue par un épais menton, solide pommeau de garde soudé à une large mâchoire, une bouche aux traits innocents, chérubine, fournaise forgeant les plus durs des mots, voluptueuse créatrice de mélodies grondantes.

Vêtu de noir, encapuchoné, il déambulait dans le monde sous les traits d’un sombre présage, esprit de mauvais augure aux mains vides. Son style monsieur tout le monde en dupait plus d’un, amadoués par des atours tantôt chics tantôt banals, comme si le dénuement ôtait à la mort sa fatalité. S’il y a bien une valeur dont Blake se moquait, c’était celle des vêtements. Privilégiant le confort au prestige d’un habit coûteux, il pouvait troquer un superbe costume contre des loques pour une bouchée de pain.

Caractère

Forgé par la rue. C’est comme ça qu’il décrirait en grande partie son caractère. En passant le plus clair de son temps dehors, entouré de relations douteuses toutes plus engoncées dans la violence les unes que les autres, elle finit par faire partie de lui, le perturbant graduellement, l’exhortant à ouvrir les vannes, à relâcher cette pression grandissante, rugissante, ce grondement sourd, oppressant, pourtant, si rassurant. Jusqu’à la rupture la rage le rongea. Il explosait, à chaque fois, d’une furiosité effrayante, colère irascible à l’aura carmine. Latente, létale, il apprit à l’effacer en grandissant, comme on effacerait un coup de crayon trop affirmé d’une feuille blanche. Un stigmate imperceptible, un venin ostentatoire.

Confiance. Un mot qu’il connaissait bien, qu’il utilisa, à maintes reprises, avant d’en percevoir le sens. Un mot qui avait toujours valu plus que le vert présidentiel de ses poches sans en détenir la volatilité, son habilité à s’insinuer, à se frayer un chemin jusqu’à lui. L’argent, un langage qu’il comprenait, savait appréhender, aux fluctuations variables, aux nombreux dialectes. Un pilier chancelant sur lequel il dansait un somptueux ballet, tel un highliner sur une courbe hérissée, funambule flirtant avec le vide. Dans un monde où le rubis tâche l’or, le diamant de la confiance n’apparaissait qu’insertissable, terni par l’empreinte asphyxiante de la trahison. A de rares occasions il trouva son joyaux dans cette effervescence aux reflets rosés. Nicole, ou Steven devrait-il l’appeler, son espoir, Leninski, surprenante pierre taillée à coups de surins, Hernest, charpente cristalline chevronnée d’amertume et de regrets. Il y en eut d’autres, vulgairement synthétiques, leur ressemblance ayant pour unique égale leur habile simulacre. Il apprit d’eux, aussi faux purent-ils l’être, les leçons furent riche d’enseignements. Il apprit, par-dessus tout, à connaître l’artisan, le joaillier qui, par un habile et mystique tour de main, liait l’ensemble en un splendide et solide bijou, un écrin intemporel et fragile, ardemment prisé des indignes, lâches, profiteurs et autres hypocrites.

La première chose qu’il sut sur les bijoux, c’est combien ils allaient lui rapporter. Il s’était montré idéaliste plus jeune, pendant une période, voyant la vie au travers du prisme de ses propres espoirs, ses attentes naïves, vaines. Non, le monde ne l’accueillait pas d’un sourire dégoulinant de bienveillance. Il lui avait craché au visage, remis à sa place, lui laissant un peu de salive, de quoi donner forme à ses rêves. Intagibles, inaccessibles futurs. Les assauts de réalité répétés finirent par éroder le charme lacunaire de ses illusions, rongeant rapidement la toile de l’espérance, incendiant le châle de l’innocence. William ne s’émerveillait plus des éclats scintillants, il ne voyait plus de paradis dans les champs de fleurs. Blake voyait l’horloge du monde, insensible aux dorures de son cadran, contemplait clairement les rouages de son monde, son mécanisme mis à nu, ses dimensions en perspectives. Et il s’y abandonnait sciemment. Alors il profita de l’argent engrangé tant qu’il put, s’élevait, flirtait avec l’infini, touchait du doigt des abysses de pulsions insondées, inertes, lentement torpillé par ses abus. Des noms furent chimiquement dissociés de sa mémoire, des évènements relayés au simple questionnement de leur existence, l’utilité de la sienne remise en doute. Mais jamais, jamais il n’oublia les origines de sa condition. Aussi envoyait-il la majeure partie de son argent à destination d’associations dont il était sûr que l’argent, aussi sale soit-il, serait utilisé à bon escient. Orphelinats et familles d’accueil reçurent des dons anonymes à travers le pays. Des sommes raisonnables à même de tenir en laisse l’avidité des hommes, d’éviter d’éveiller les soupçons. Ne cherchant aucunement à racheter sa conduite, il pavait simplement des routes plus praticables, pour que ceux qui veulent les emprunter, le puissent. Blake dilapidait la totalité de sa fortune, si elle en avait seulement l'air, conscient qu'elle finirait par lui échapper. Il ne tendait pas la main, il lâchait des billets, un enfant jouant avec de la boue. Il en salissait même ses diamants.

Un requin parmi les requins. Un loup pour l’homme. Un cauchemar pour le reste. Des vies entières, brisées, ensevelies dans le sillon de son passage. Fauché, le champ fleuri. Ce n’eut, que trop rarement, été sans heurt. Encore aujourd’hui il se réveillait, en sueur, rattrapé par les conséquences de son ardeur à prodiguer au monde sa dose de cruelle froideur. Contraint par des visages épurés aux contours éthérés, il obéissait, chassé de son étreinte nocturne. Et il continuait, ajoutait de l’horreur à un vase débordant, alimentait la fontaine, fertilisant la terre, une poignée de sel dans chaque main. Il était l’anguille sous la roche, l’épine dans la chair, l’annonce implacable de la fin. Insaisissable filet d’eau, adorable rivière, torrent émergent.

La prison jouait ce rôle de canalisateur, une écluse, lui offrant une certaine stabilité, un monde dans le monde. Il fonctionnait de manière similaire, mais tout y était plus simple, limpide. Blake savait à quoi s’attendre ici, en connaissait d’expérience les pires scénarios possibles. Il pouvait regarder l’extérieur avec tout le cynisme du monde, il n’en demeurait pas moins régulièrement surpris par l’ingéniosité humaine. Un trait qu’il appréciait d’ailleurs particulièrement chez les gens, au même titre que la loyauté. Deux qualités qui se distinguaient par leur récente désertion d’un grand nombre d’esprits, empêtrées, en proie aux sables mouvants du changement, distants vestiges d’une humanité déclinante. Et il retrouvait la liberté, perpétuant le cycle continuel de son horloge à l'imprécision millimétrée familièrement inconstante.

Casier judiciaire et recensement

Casier judiciaire : Oui, long comme son bras.

Si oui, pour quels faits :Faux et usage de faux, abus de confiance, proxénétisme, coups et blessures, outrage à agent, coups et blessures sur des représentants des forces de l'ordre, trafic de drogue et plus récemment, multiples homicides volontaires. On a cependant jamais réussi à le relier à différents braquage de bijouteries, ni même au meurtre sauvage perpétré contre Patrick 'Lars' Stevenson.

Contact avec des surnaturels : Non, bien qu'il lui soit à, quelque occasions, parvenues des histoires aux échos faisant s'hérisser les poils.

Description du contact : Aucun contact, ou alors il n'en savait rien.

Histoire

OSP, Youngstown, Mahoning, OH

Un surhomme, hein ?

Les murs familiers qui l’entouraient, nus et froids, le néon reflétant sur eux sa lueur synthétique et pâlement diffuse, contrastaient fortement avec cet orange répugnant qu’il avait durement appris à supporter au fil de ses transferts. Plongé dans un instant de réflexion, Blake fixait sur ses mains un regard songeur. Les sourcils froncés, le visage renfrogné, il parvenait difficilement à assimiler ce que venait de lui dire ce Dr Quill. Assis sur son lit, aux portes de la mort, le condamné essayait d’entrevoir le futur que cet homme lui dépeignait. Assurément plus mouvementé que celui qu’on lui destinait: il allait maintenant servir Dieu en purgeant de ce monde les êtres indignes grouillant à sa surface, rien que ça. Il n’avait jamais été croyant, pas une seule prière n’était allé se perdre jusqu’aux oreilles du Seigneur, pas une seule pensée, pas même dans les moments les plus durs. Il leva les yeux au plafond. Alors comme ça t’existes, railla-t-il intérieurement, un léger sourire au coin des lèvres. Sacrée vision de la justice. Un constat plus qu’une réelle critique sur le Dr Quill et son organisation.

Son attention se porta sur le petit flacon que lui avait présenté le Dr Quill. Son salut résidait à l’intérieur de cette fiole de verre qui attendait innocemment sur le bord de l’évier de sa cellule, le gris métallique se distortait sur ses parois opaques. Il déglutit bruyamment. Un simple mot suffisait, une syllabe, trois lettres, oui. Et pourtant, il prit un instant pour s’amuser de l’ironie de la situation. Une infime partie de son être lui sommait de renoncer, d’accepter le sort que le monde lui réservait, d’accueillir les conséquences de ses actes à bras ouverts, de mettre un terme à cet enfer languissant. Ce commandement se heurtait aux parois de son esprit dans un écho muet assourdie par des années de lutte quotidienne pour n’entrevoir qu’une suite de lendemains incertains. Il ne s’en plaignait pas, elles avaient fait de lui l’homme qui se trouvait dans cette cellule. Déjà bien jeune, à sa première sortie de prison, il savait qu'il finirait par voir ce couloir. Rapidement conscient que rien ne lui serait donné, qu'il devrait saisir la moindre occasion pour sortir la tête de l'eau, grappiller ne serait-ce qu'une simple goulée d'air, qu'il n'y aurait que lui. Lui et lui seul. Rien dans son enfance ne pouvait pardonner les crimes auxquels il s’était adonné tout au long de sa vie. Comme bon nombre de gamins, il fut trimballé, envoyé, reçu, retourné, placé, un colis perdu parmi tant d’autres. Inconstance, souveraine hasardeuse, maîtresse de l’incertitude. Les premiers à le réceptionner en entassaient déjà des comme lui dans la pièce du fond. Filles, garçons, d’âges et d’horizons différents et tous s’appelaient Steven, parce que Steven, c’est facile à retenir, plus facile que Sara, Curtis, Liam ou Nicole certainement. Les autres ne valurent guère mieux. Il y eut tout de même quelques exceptions, des endroits qui méritaient le nom de foyer, des endroits charmants, habités par des gens tout aussi charmants si ce n’est plus. Mais le mal était fait, il était là, en permanence. Ce mur qu’il ne cessait de renforcer années après années, détentions après détentions, il se l’était bâti a cette époque où tout le monde s’appelait Steven, où le concept de la famille s'effritait lentement sous ses yeux, où la cohésion, simple idée abstraite et intangible, ne put s’affirmer. Se battre s’imposait comme une formalité, s'obstiner à vivre quel qu'en soit le prix, une ligne de vie. Le monde de violence dans lequel il s’enfonçait lui demandait de faire abstraction d’un grand nombre de valeurs morales sans qu’il en soit pleinement conscient. Il s’abîmait, submergé par d’enivrantes vagues d’un ressentiment profond pour le monde qu’il endurait.

Êtes-vous familier avec le concept de rédemption Mr Madigan ?

Son regard trouva celui du professeur. Ses yeux gris ne trahissant rien d'autre qu'une franche curiosité.

Quoi, j’ai l’air si con que ça ?

C’est juste que, il hésita un bref instant, et bien c’est ce que nous vous proposons, dit-il en se saisissant de la fiole de produit humblement nommé Quill’s. Elle disparut dans la poche de sa veste. Après tout, que vous reste-t-il comme option ?

“Si ça sent le piège, si ça ressemble à un piège, c’est que c’en est un.” Enfoiré de Leninski, s’amusa-t-il intérieurement. Un de ses anciens co-détenus, un des premiers à vrai dire, Trevor Leninski, ou la rencontre entre les Caraïbes et la Mère Patrie. C’est à lui que Blake devait sa survie lors de son premier séjour derrière les barreaux, le premier et certainement pour tous les autres aussi. Il put également compter sur lui une fois dehors pour rapidement venir, une nouvelle fois, se gripper dans les engrenages d’autres systèmes gravitant toujours autour de la sphère criminelle. Il avait suivi les conseils de Trevor, à la lettre, comme il lui en fit la promesse. Il avait réglé quelques affaires en suspens pour lui, rencontré de nouvelles personnes, de nouveaux univers, établis de nouveaux contacts, s’était créé une multitude d’horizons qui ne demandaient qu’à être repoussés. Blake retourna néanmoins en prison quelques mois plus tard. Il aurait aimé faire plus de tours de plateau. “Il ne neige pas en plein été sans conséquences” le raillait Xu Lei après qu’il lui eut raconté les déboires l’ayant ramené en cellule. “Surtout en Floride” ajoutait-il en riant une nouvelle fois. Nouvel état, nouvelle prison, nouveau co-détenu. Il en vit défiler un bon nombre comme ça, il pouvait encore citer quelques-uns de leurs noms, de certains ils ne voyaient plus que le visage figé dans leur expression la plus mémorable, mais pour la plupart, Blake en avait oublié jusqu’à leur existence. Le savoir engrangé restait lui bien palpable, il pouvait le sentir du bout des doigts sous le tissu orange de sa tenue, le torse, le dos, les cuisses, chaque cicatrice témoignait d’une leçon apprise.

Et en échange je deviens votre Cap’tain America personnel, ‘fin la version divine en gros, c’est ça ?

En gros, dit-il d’un air pincé, c’est ça.

Blake renifla un coup, passa une main sur ses joues fraîchement hérissées de poils rasés la veille et pinça les lèvres. La pièce n’avait pas bougé d’un millimètre, aucun vacillement n’était venu perturber le faisceau de lumière diffus pourtant, il le sentait, l’ambiance venait de changer. S’il avait silencieusement accepté le marché à l’évocation même d’une sortie de prison immédiate, sa décision se concrétisait maintenant, en un mot, une syllabe, quatre lettres, deal. Un détail subsistait et pas des moindres pour Blake. Il voulait bien être redevable à vie envers le Dr Quill à condition d’en apprendre un peu plus sur lui. Son costume gris et l’austérité de son air ne l’aidait pas à se faire une idée du personnage. Visiblement intéressé par le profil du détenu récemment mis à mort, plus par son habilité à ôter la vie qu’à la perspective de proposer une offre irrécusable à quelqu’un d’encastré dans le mur. Il est vrai que ses derniers jobs en date lui avaient valu une certaine notoriété et, accessoirement, une place dans le couloir de la mort. Double homicide volontaire avec préméditation, sa condamnation la plus lourde et, éventuellement, la dernière. Mais hormis cela, il ne décelait rien d’autre, un intérêt ponctué de quelques élans de curiosité promptement rabroués par satiété. Il demandait, obtenait et semblait s’en contenter.

Ca marche, annonça Blake comme s'il venait d’être convaincu.

Le docteur hocha légèrement la tête.

Bien, conclut-il doucement. Puis, faisant face à la grille, messieurs.

Son commandement résonna, animé d’une certaine grandeur. Amplifié par les murs des cellules voisines dont la majorité n’accueillaient que des lits vides, il parvint jusqu’aux gardiens, posté, en préalable et avec insistance, en amont de sa cellule. Ils s’activèrent, le bruit de leur pas atténué par le polyuréthane de leur semelle se faisait de plus en plus distinct. Ils ouvrirent la cellule et se dirigèrent vers lui comme un seul homme. On le tenait en joug d’une matraque pendant qu’on s’affairait à ses pieds à le délier du sol et qu’on l’observait par-dessus une épaule d’un regard perçant, paré à toute éventualité.

Il fut escorté à travers les différents portiques de sécurité, cajolé par la tension palpable des gardiens le ceinturant. On ne lui ôta les chaînes qu’au moment de lui rendre ses effets personnels et il en profita pour s’étirer à la première occasion, détendre ses muscles endoloris par de récentes et d’intenses séries d’exercices. Les habits qu’on lui remit ne lui appartenaient pas, mais ils lui convenaient en plus de lui aller. Ravi de retrouver une tenue plus adéquate, moins stigmatisante, il se dirigea vers le guichet où l’attendaient sa capsule temporelle. Une montre au bracelet de cuir usé et dont le verre cassé laissait entrevoir la trotteuse en parcourir le cadran se disputait l’espace d’un bac en plastique au milieu d’un portefeuille et de son contenu, d’un paquet de chewing-gum entamé, d’un passeport ainsi que d’une poignée de grigris, méli-mélo de pendentifs, d’hameçons et d’autres pins colorés. Ses doigts fouillèrent le contenu de la boîte. D’abord doucement, accordant quelques secondes aux objets dont l’absence le gênait le plus. Ses mouvements se firent plus frénétiques à mesure qu’il réalisait qu’elle ne se trouvait pas là.

Y avait un collier, une chaîne, il sembla qu’on venait de lui arracher le cœur.

Pièce à conviction, rétorqua sèchement le gardien.

Vous vous foutez de moi ?

Menaçant, campé de toute sa hauteur sur le comptoir, il dominait d’une tête le gringalet qui lui faisait face, à l’abri derrière une barrière de glace. Les autres gardiens se bandèrent, prêts à distribuer de virulents coups de matraque.

Nous prendrons le soin de la récupérer pour vous, intervint rapidement le Dr Quill, jouant la carte de l’apaisement.

J’ai besoin de votre parole sur ce coup, riposta Blake par-dessus son épaule.

Vous l’avez, conclut brièvement le docteur. Maintenant, si vous le voulez bien, nous devons nous mettre en route.

Blake soupira, mécontent, contrarié. Son regard ne décrocha pas du visage émacié du fonctionnaire, alors qu’il ramassait ses affaires, attachait machinalement sa montre, une lueur de défi illuminant ses yeux. Lui n’exprimait rien, implacablement indifférent, une brique aurait été plus expressive.

Profitez bien de votre liberté, toujours aussi sèchement.

Blake lui asséna son plus beau sourire. Va te faire mettre, articula-t-il sans un son.

Libre, comme l’air lui parcourant le visage, soufflant dans ses cheveux une brise sans entrave, vivifiante, salvatrice. Une profonde inspiration et il se surprit, la bouche figée dans un léger rictus, à retourner vingt ans en arrière, téléporté dans un flash soudain, au moment de sa première libération.

Vous auriez pas une clope ? Le docteur lui tendit un paquet neuf. Merci, marmonna-t-il, s’en saisissant, empressé de le déballer. Et j’imagine que, articulant difficilement, le filtre au bord des lèvres, alors que l’érudit dégainait un briquet d’un geste vif. Aaaah, prévoyant il s’exclamait, tout aussi péniblement, et la pierre produisit son étincelle et amorça l’ignition du flux de gaz, c’est bien, d’une voix qu’on aspirerait. Il expira un nuage de fumée, j’aime ça.

New York alors hein, ça va faire un bail j’y ai pas mis les pieds.

Il écrasa son mégot sous sa semelle, fourra le paquet de Malboro dans la poche de son hoodie, le briquet dans celle à l’arrière de son jean.

Aller, faudrait pas faire patienter votre collègue.

Et il emboîta le pas du docteur, prêt à s’embarquer dans un nouveau jeu d’engrenages.

Humains modifiés - Humaines modifiés

Salut et bienvenue ! :couc:

Bonne ( suite de) rédaction !

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Gif pour signa:

Bienvenue Blake Wink

Belle entrée en matière !! enfin le principal de la matière, l'histoire, et j'ai beaucoup aimé la lire Very Happy

ah et contente que tu ais choisi Hardy cheers

Amuse toi bien pour la suite de ta fiche Wink

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Bienvenue

Et bonne fin de rédaction Very Happy

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Bienvenue Monsieur Blake :**:

(je ne dirais pas bienvenue à la NI, il paraît que ce ne sont pas des gens très cools)

Agréable lecture, et comme dit Will, bonne fin de rédaction !

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Bienvenue et bonne fin de rédaction! Very Happy

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Bienvenue et amuse-toi avec cet Inquisiteur. :beni:

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Copyright William Stark

Hey !

Merci à vous pour l'accueil et la force !

@Joanne Regan je ne pouvais pas ne pas prendre Hardy. Mais Bernthal quoi...

Ah j'ai mis Maligan comme nom au lieu de Madigan quand je me suis enregistré :king:

ça serait possible de modifier ?

Merci

pas de problème, nom modifié !
oublie pas le changement à ta prochaine connexion Very Happy

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Ma fiche est prête je pense. J'espère que mon Blake correspond aux attentes que tu pouvais avoir.

Et merci pour le changement de nom Smile

Super

On va analyser tout ça attentivement et on revient vers toi Smile

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Validation

Bonsoir, sois le bienvenue sur Real World !
Nous avons étudié ta fiche avec attention.
Tout est parfaitement en ordre !

Tu es donc validé ! :sorc:

Nous te rappelons qu'au départ tes pouvoirs seront à leur minimum
et tes faiblesses à leur maximum.

Si tu as des questions à ce sujet, comment acheter des niveaux ou autre, n'hésite pas.

En attendant le rp t'est ouvert
Tu peux d'ores et déjà créer ton journal de personnage, le modèle se trouve ICI
Ta fiche d'achat-commerce pour tes niveaux, à poster dans cette section
Et répertorier ton activité officielle ou non, métier, etc, dans ce sujet.

il ne me reste plus qu'à te souhaiter bon jeu !

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Almighty's mysterious ways [Terminée] Banniy10

Ah merci ! Hâte de voir ce que je vais bien pouvoir faire avec lui !