Toi t'es pas de ma bande [PV Dino]

Toi t'es pas de ma bande Dino & Yeva

Comme je l’avais convenu avec Declan et sous réserve que le bar ne soit pas trop infesté par les Lucchese, je me sui rendue au bar.

Tout comme il avait été difficile de retrouver l’appart, il en a été de même avec le bar. Je suis restée assise dans ma voiture plusieurs minutes avant de trouver la force d’y entrer. Je me doutais qu’il y aurait eu des petits changements à l’intérieur maintenant que nous étions en territoire Lucchese. Le Wild était toujours un bar de bikers si j’en jugeais les bécanes devant. Le changement s’opérait plus à l’intérieur. Rhiker et les jumeaux n’étaient plus assis au fond du bar. Les blousons en cuir côtoyaient le bon chic bon genre. Ça sentait à plein nez le clan Lucchese dans des zappes pareil.

Declan servait au bar à présent, secondant Edel’ en salle avec quelques autres têtes que je ne connaissais pas. J’imagine que du personnel avait été recruté pour remplacer ceux massacrés ou virés par les nouveaux patrons.

J’avançais jusqu’au bar sans faire de vagues. Declan m’avait assuré qu’il n’y aurait pas les grands pontes aujourd’hui, c’est pas le jour pour relever le tiroir-caisse. Moi ça me convenait, je n’avais aucune envie de me trouver en face de ce Ciro.

- Est-ce qu’il faut commander des cocktails à boire avec le petit en l’air maintenant ou on peut toujours boire une pression dans ce bar ?

- Hé, salut ma belle. Je suis heureux de te voir. On dirait que tu as meilleure mine.

-…un moment ou un autre il faut tourner la page. Puis ça aide avec le sang d’Howard. Edel’ n’est pas là ? Je ne l’ai pas vu en arrivant, tu m’as bien dit qu’elle servait en salle, non ?

- Edel’ ne va pas bien depuis …enfin tu sais quoi. Elle doit être en réserve j’imagine…Ha avant que j’oublie avec mon vieux cerveau…j’ai prévenu Arliss de ton retour.

C’est vrai qu’il m’avait dit qu’il avait survécu, je ne m’en souvenais plus. Declan me tira un sourire fatigué.

– Tu espères qu’il me change les idées…

J’hérite d’une pression, qu’il fait glisser jusqu’à moi, le temps que je pose mes fesses sur un des tabourets. Tirant ma robe rouge sur mes cuisses pour pouvoir les croiser sans me retrouver la salle de jeux à découvert. Declan, bras croisé sur son comptoir, laisser flirter son regard sur mon décolleté pourtant pas trop décolleté justement.

– Hééé tu veux pas non plus une photo….Declan sérieusement.

- Tu peux pas en vouloir à un vieux loup de se faire plaisir en reluquant, - Il se marra avant de reprendre plus sérieux. Tu voulais me parler d’une affaire ?

– Exacte. Je m’avance plus vers lui et parle nettement plus bas. C’est vrai que ça fait complot mais autant éviter les oreilles indiscrètes. T’es partant pour une mission …évasion.

- Quoi ?

– La nana d’un pote a été kidnappée. Je lui ai dit que je l’aiderai…

- …t’as décidé de merder à fond ! Et tu crois que les Lucchese vont suivre !

– Qui te parle d’eux ! Moi je t’en parle à toi et si Edel’ veut suivre et bien ça fait une force d’attaque plus puissante.

- …ok mais tu te rends compte que ça implique quand même la…meute.

– Quelle meute !? J’ai rien signé, moi. Pas d’allégeance…mais tu ne peux ma suivre Declan, je ne t’en voudrai pas.

Son visage s’assombrit et il lâche un :
- Hé merde…c’était pas prévu qu’il débarque…on en reparle ma belle, j’ai pas dit non mais je veux en savoir plus.

– Qui ça ?

- Dino Lucchese…ton chef de meute.

– C’est ça…rêve toujours Declan…je t’appelle.

Si les Lucchese débarque je ne vais pas m’attarder dans le coin. Tant pis pour mon verre, ça me désole mais j’abandonne ma pression. La seconde de descendre de mon tabouret, je me retrouve face à face à ce Dino. Je ne me souviens pas de lui, je pensais même qu’il était mort.

Je doute qu’il se souvienne de moi également alors je tente l’esquive mais je dois avoir la poisse ce soir…

© Justayne

Toi, t'es pas de ma bande

ft. Yeva Filipov

J’étais vraiment en forme ! Je n’avais aucune idée de l’heure qu’il était mais j’étais en forme ! Je venais de sniffer pas mal de coke avec des anciens potes dans un bar de Staten Island et on s’était bien marré. Reprendre mes vieilles habitudes ne m’avait pas pris longtemps tout comme récupérer, enfin, une voiture digne de son nom avec ma toute nouvelle Ferrari. Je l’aimais déjà mon nouveau bébé !

Après cette petite virée, Ally, ma nièce de 18 ans à peine, m’avait téléphoné pour que je vienne la prendre. Elle avait, elle aussi, envie de sortir mais au bar des Wild Wolves, elle… Moi, je n’avais encore jamais mis les pieds à ce bar. Il était toujours tenu par les anciens Wild Wolves survivants et je savais qu’il était souvent fréquenté par certains Black Wolves qui, même si tous faisaient partie de ma meute, n’en était pas moins des gens que je n’appréciais pas.

Mais Ally les appréciais… Et je n’allais pas priver ma nièce d’une petite fête. Puis, j’étais encore assez motivé que pour jouer les chaperons. Je passai, donc, chercher Ally en Ferrari et l’emmenait au bar des Wild Wolves. Surtout le chemin, Ally n’a pas arrêté de me causer de son nouveau petit-ami. Moi, j’avais les yeux grands ouverts parce que la coke circulait encore librement dans mon corps. Apparemment, son petit-copain avait jugé bon de la trompée avec sa sœur de 10 ans sa cadet. Dix années qui ne se voyaient pas… Sully avait toujours sa bouille de gamine de 18 ans malgré ses 28 ans. Du coup, Ally avait passé tout le trajet à me dire que son – ex ? – petit copain était un enfoiré et que sa sœur une connasse. Vive l’ambiance chez les Lucchese, moi je vous dis… Celui que je plein, c’est le mec dans l’histoire. Pris au milieu d’une bagarre entre deux femmes – des louves qui plus étaient et sœurs de surcroit. J’ai bien peur qu’il n’y « survive » pas le pauvre.

Bref, après ce fabuleux récit, on arriva au bar et Ally sembla toute contente de pouvoir aller allègrement tromper son – ex ? – petit copain avec n’importe quel Black Wolves… Les femmes, je vous jure. Bon, moi, pendant qu’elle fera ça, j’allais boire une bière ou deux pour faire passer la coke avant d’aller dormir même si je n’avais strictement aucune idée de l’heure qu’il était.

On entra dans le bar et on s’y avança avant que je ne sente Ally se raidir.

-Qu’est-ce qu’elle fait là cette salope ?, me murmura-t-elle.

Je compris bien vite qu’elle parlait de la fille au bar. Je la reconnu aussi. Je n’avais aucune idée de son nom mais je savais une chose : cette fille faisait partie des Wild Wolves… C’était celle qui avait tué ma sœur, Donna.

-Elle n’était pas là à la dernière bataille, Dino. Elle ne t’a pas prêté allégeance, murmura encore Ally.

Effectivement… Mais ce n’était pas tant ça le problème. Le problème, c’était que j’avais devant moi celle qui avait tué ma sœur. Je sentais une certaine colère vis-à-vis d’elle. Pas de la haine… De la colère. Une colère sans doute influencé par la coke que j’avais prise.

Je m’avançai vers elle laissant Ally derrière et quand la louve quitta son tabouret, elle se retrouva face à moi. Je la regardais et elle tenta une esquive. Je la retins fermement par le bras.

-T’en vas pas trop vite, dis-je d’une voix profonde.

Je la ramenai devant moi pour qu’elle me fasse face.

-T’aurais pas quelque chose à me dire ? Tu comptais te barrer comme ça sans assumer ce que tu as fait ?

Je devais sûrement paraitre bien moins méchant que Ciro… Tout ce que je voulais voir, au moins, chez cette fille, c’était des regrets. La demande d’allégeance viendra après… Parce que si je ne le faisais pas, c’était Ally qui allait me tomber dessus… Et chez les Lucchese, les nouvelles vont vite.

Mais j’ai l’air d’un gros dur comme ça avec mes sourcils froncés et tout, hein ? Ouais ? Non ? Si, je suis sûr que si… Au moins un tout petit peu…

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Toi t'es pas de ma bande Dino & Yeva

J’estimais m’en être pas trop mal sortie, en venant au bar, alors qu’il dépendait à présent des Lucchese. Declan m’avait assuré que les ritals n’étaient pas dans le coin. Quant à leurs alliés, aucun d’eux ne me connaissaient en tant que Wild Wolf. Pour eux je n’étais qu’une louve bien roulée sur laquelle ils s’esquintaient les yeux. Tant qu’à ça ne restait que les yeux, ça m’allait très bien, au pire je pouvais compter sur Declan.

La coquille dans cette soirée, c’est que personne ne maitrisait les aléas du destin ou je ne sais quoi, appelez-ça comme vous voudrez. J’avais commencé à toucher quelques mots à Declan de l’affaire qui m’amenait au bar quand des Lucchese débarquèrent. Pas n’importe lesquels en plus. Dino Lucchese soi-disant le chef de meute actuel. Ben voyons pourquoi ne pas compliquer la situation.

J’avais donc tenté de prendre la poudre d’escampette mais pas assez rapidement pour ne pas me faire choper par le bras, par le fameux Dino. Moi, qui le croyais mort, je peux vous assurer que pour un cadavre il serrait vachement fort ses doigts autour de mon bras.

J’avais espéré qu’il ne souvienne pas de moi. C’était peut-être trop demandé d’oublier la louve blanche…celle qui avait mortellement mordu sa sœur…enfin qui elle était je ne l’ai su qu’après. De toute manière sœur ou pas sœur, c’était elle ou moi, faites votre calcul…

Il me demanda si je n’avais rien à lui dire. D’aller se faire foutre ? Derrière lui plus loin se tenait plantée une nana plus jeune, qui ne loupait rien de la scène, sans compter la clientèle du bar dont la plupart était à sa botte.
Dino Lucchese m’avait ramené face à lui. Même dans la première bataille, jamais je n’ai été aussi près. Je devrais sans doute me montrer humble ou respectueuse, quelque chose de ce genre mais la diplomatie n’a jamais été mon fort. Lucchese respirait tout du cliché italien avec ses tifs bouclés, manquerait plus qu’il possède une de ces Ferrari pour clôturer l’image. Une tête de plus que moi ce qui m’oblige à lever la tête pour le regarder. Ma foi il serait plutôt un beau gosse s’il n’était pas dans le mauvais clan.

– On avait rencard ? J’essaie de me dégager le bras mais il me tient trop fermement. Que j’assume quoi ? Le fait de savoir me défendre pour sauver ma vie ?

J’étais prête à parier, que Declan pensait très fort, que je devais la fermer. Je fronçais autant les sourcils que Lucchese, le défiant du regard d’un air de dire : tu comptes faire quoi ?

– Tu sais très bien que c’était elle ou moi…de toute manière tu l’auras eu ta revanche, tu as massacré la meute qui m’accueillait. Il t’en faut plus ?

J’avais beau me dire : la ferme Yeva, c’était plus fort que moi. Toujours à tirer sur la corde jusqu’à ce qu’elle cède.

– Garder des survivants c’est pour flatter ton égo…

Qu’espérait-il ? Des excuses ? J’avais perdu mes amis et mon âme-sœur.

– Fais ce que tu as à faire, Lucchese.

© Justayne

Toi, t'es pas de ma bande

ft. Yeva Filipov

J’avais empêché la louve de fuir car j’avais l’impression que c’est ce qu’elle voulait faire. Elle avait tué ma sœur et si je voulais voir dans ses yeux un peu de remords. Sans compter que je ne pouvais pas vraiment la laisser fuir avec les yeux d’Ally et des Black Wolves braqués sur nous… Je savais que si je jouais au Dino habituel j’allais perdre en crédibilité et j’avais déjà pas mal d’ennuis avec ma crédibilité comme ça… Si je voulais la paix, je ne devais pas me laisser faire par cette fille toute menue.

Je la tenais fermement avant de la ramener devant moi… Elle demanda si on avait un rencard, j’aurais ri et blagué en d’autres circonstances mais là je me contentai de la regarder aussi durement qu’il m’était possible de la regarder.

Elle demanda ce qu’il y avait à assumer et je fronçai les sourcils. Elle déclara qu’elle n’avait fait que sauver sa peau. Que c’était elle ou ma sœur. Avant de dire que, de toute façon, ma revanche je l’avais déjà parce que j’avais massacré sa meute. L’attaque était faite par Ciro mais je devais avouer n’avoir pas objecté. Je la voulais, cette revanche, autant que Ciro. Je voulais récupérer ce que les Wild Wolves nous avaient pris sans aucun remords. Un territoire qui nous appartenait depuis des décennies.

-J’ai peut-être eu ma revanche. Mais pas sur toi. Ta meute est fautive. C’est vous qui êtes venus nous massacrer en premier. Votre défaite. C’est votre faute !

Ma voix se voulait ferme mais je n’avais vraiment pas l’habitude d’être dans une telle position. Même si je pensais sincèrement tout ce que je disais à cette fille.

Et elle, elle déclara que garder des survivants c’était pour flatter mon ego. Ciro était le chef à ce moment-là. Garder des survivants était son idée. Mon ego… J’ai un ego, moi ?

-Garder des survivants n’était pas mon idée. Je n’étais pas encore chef de meute à l’époque.

Bon, c’était pas mal dit comme ça parce que ça pouvait insinuer que, moi, je n’aurais pas gardé de survivants et que j’aurais massacré tout le monde… Ce qui était… Heu… Ni faux, ni vrai. En fait, je ne sais pas ce que j’aurais fait si j’avais dû mener la bataille contre les Wild Wolves en tant que chef de meute…

Pas sûr qu’on aurait gagné si j’avais mené le combat mais ça, personne n’était censé le savoir.

Bref… Heu… Où j’en étais ? Ah oui… La fille déclara que je devais faire ce que j’avais à faire. Je fronçais toujours les sourcils la regardant droit dans les yeux.

-Et tu crois que je dois faire quoi ? Te tuer ? Non… Je ne vais pas te tuer.

Ally tiqua… Les Black Wolves aussi… Achève ta phrase, Dino, avait qu’ils ne s’énervent.

-Je veux que tu me prêtes allégeance. Si tu le fais, tu feras partie de la meute. Comme eux, dis-je en désignant Declan comme exemple du « eux ». C’est ça ou tu vas jouer à la louve solitaire en dehors de Staten Island.

Et elle savait autant que moi qu’un loup solitaire ne tient jamais très longtemps.

-Si tu choisis cette option et que tu remets les pieds à Staten, je serais beaucoup moins gentil…

Je l’aurais été beaucoup plus s’il n’y avait pas eu tout ce public autour de moi.

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Toi t'es pas de ma bande Dino & Yeva

Il n’avait pas l’air d’apprécier mon humour. Son regard ne s’adoucit pas d’un cil quand je lui ai demandé si on avait rencard. Un peu normal en même temps, ce n’est pas n’importe quel Lucchese après tout. Pourtant il ne m’envoie valser à l’autre bout de la pièce, ce qui le rend mystérieux d’une certaine façon. A moins qu’il fasse preuve de patience pour mieux réfléchir à quelle sauce il va m’assaisonner. Le calme avant la tempête, vous voyez ce genre de truc. En tout cas ça marchait bien parce que je m’interrogeai à son sujet et doutai. Bon ou mauvais, ça, j’e n’en savais rien, mais je ne pouvais pas oublier que mes amis étaient morts dans cette bataille, tout comme lui n’allait pas me faire de fleurs avec la mort de sa sœur.

Mais il voulait quoi ?

Ils avaient gagné et gardé des survivants, sans doute, pour renvoyer un message à ceux qui tenteraient de se dresser à nouveau contre eux. Pour l’instant, je ne voyais pas trop quelle sorte de message, cela pouvait bien être à part celui de flatter leur égo, pour montrer à tous qu’ils avaient repris leur territoire.

Je n’avais pas besoin de me retourner pour sentir trépigner, Declan, dans mon dos. Il le pensait si fort que je devais me la fermer qu’un don de télépathe n’était pas nécessaire. Il avait sûrement raison, je n’avais pas les moyens de tenir tête à ce chef. Le nouvel ulfric…

J’écoutais sans broncher ce que Lucchese avait à répondre après que je lui ai dit tout ce que je pensais de leur attaque. Puis sa sœur était morte, ce n’était pas de ma faute mais la sienne à elle. C’était ma vie qui était en jeu, je ne vais pas m’excuser pour l’avoir sauvée. Merde alors.

Il ne me lâchait pas et confirma que s’il avait eu sa revanche, il ne l’avait pas sur moi. Ma mâchoire se crispa, ce genre de phrase n’est pas jamais bon signe pour la suite des événements. D’après lui tout était de la faute des Wild… sans doute qu’il avait raison.

Quand nous sommes arrivés à New York avec Altair, nous ne connaissions personne encore. Sa rencontre avec Rhyker fût déterminante pour qu’on intègre sa meute. Le prix pour cette allégeance fût cette prise de guerre sur les Lucchese. Je n’en savais pas davantage sur ce qui avait motivé Rhyker pour vouloir leur prendre ce territoire. Pour nous, ce qui comptait, c’était de faire nos preuves pour être accepter dans la meute des Wild.

– Tu as raison. L’attaque est venue des Wild. Tu dis que c’est la première. Je veux bien te croire parce que je ne sais pas ce qui opposait nos deux meutes. Il y en a sans doute eu des antécédents pour que Rhyker ait voulu vous attaquer. Je n’avais pas à lui raconter mon histoire et je n’en avais surtout pas envie mais il ne savait pas que j’appartenais aux Wild depuis peu. En fait quelques semaines avant l’attaque. Tout le monde n’a pas forcément la chance de naître dans une meute et d’y vivre depuis toujours. Intégrer une meute nécessite d’y faire ses preuves, non ?

Mon intention n’était pas de rajouter de l’huile sur le feu. En ce qui me concernait, il n’y avait rien de personnel… j’ai été loyale à Rhyker.

Sa voix était aussi ferme que son regard qui se durcissait sur moi quand il balança que garder des survivants ce n’était pas son idée puisqu’il n’était pas encore l’ulfric. Je tentai une ultime secousse pour me dégager de sa poigne, sans succès.

Cette annonce ne me rassura pas. Est-ce que maintenant il ne va pas changer d’avis puisqu’il est aux commandes ? Jamais je ne me laisserai faire sans combattre. J’étais prête à riposter même si l’échéance sera sans doute fatale.

Je fronçais un peu plus les yeux, cherchant à connaître ses intentions. La petite nana derrière lui se satisfaisait de la situation lorsque je regardais au-dessus de l’épaule de Lucchese.

Il répondait à ma provocation désespérée. Je haussais les épaules quand il m’interrogea mais me garda bien de répliquer oui à ce qu’il me tue. La petite nana derrière afficha pourtant un large sourire pour cette future réjouissance.

Quand il déclara qu’il n’alla pas me tuer, quelque part en moi un lointain soupir de soulagement s’exprima. Howard m’avait demandé de ne pas crever avant…

Lucchese laissa planer le doute sur ses intentions quelques secondes. C’est long quand on ne sait si on va crever là ou pas. Puis il lâcha ce qu’il voulait que je fasse. Lui prêter allégeance ou finir cabot sans pouvoir revenir à Staten Island…donc même au bar.

Toute la tristesse et la terreur de revivre, ce que j’avais connu plusieurs années avant Altair, s’afficha dans mon regard. Il marquait un point. Un loup n’est pas fait pour vivre seul, il lui faut une famille, des amis…ma famille c’était Altair avant la meute mais même la meute je ne l’avais plus à part Declan et Edelweiss. Je pouvais partir, il me laissait ce choix mais pour retrouver quoi ailleurs ?

Sans mettre un genou à terre, j’incline seulement ma gorge, la lui offrant, pour preuve de mon allégeance.

– Je te reconnais en tant qu’ulfric…

Mon regard, baissé, se releva sur lui une étincelle de défiance au fond.

La petite nana derrière rappliqua immédiatement et me força à tomber genoux à terre sans oublier de me gifler de toutes ses forces.

- On s’agenouille devant l’ulfric- , lança-t-elle.

© Justayne

Toi, t'es pas de ma bande

ft. Yeva Filipov

Je n’aurais pas répondu à l’appel d’Ally, je ne serais pas ici devant cette fille qui avait tué ma sœur. Mais là, je me retrouvais devant elle après une soirée bien arrosée et je devais avouer que j’avais à la fois envie qu’elle reconnaisse ses fautes et le meurtre de ma sœur et envie de me barrer d’ici pour aller dormir.

Mais je ne pouvais pas me barrer justement parce que ça me piquait toujours intérieurement chaque fois que je me retrouvais devant un meurtrier d’un membre de ma famille Or, cette fille avait tué la sœur dont j’étais le plus proche. Et la présence des Black Wolve et d’Ally me plaçait directement sous le feu des projecteurs en tant qu’Ulfric des Lucchese… Je devais décider de ce que j’allais faire d’elle… Je n’avais pas le choix. Et cette position ne me plaisait pas. Avoir le pouvoir de vie ou de mort sur quelqu’un ce n’était pas quelque chose dont j’avais l’habitude et que j’appréciais.

Mais avant de décider, j’avais répliqué à la louve que c’était les Wild Wolve qui avaient provoqué cette guerre. La mort de presque tous les Lucchese était de leur faute tout comme la mort de leur propre meute l’était aussi. Il croyait que prendre le territoire de quelqu’un d’autre allait se faire sans représailles ? C’était sous-estimer ma famille.

Et la fille confirma que c’était bien la faute des Wild Wolve mais se disait qu’il y avait sûrement des antécédents entre nous et Rhyker pour que la guerre éclate entre nous. Je levai un sourcil. Je ne savais pas s’il y en avait… Avant la récente guerre, je n’étais pas fortement intéressé par ce que mijotait Santino… Mais je pouvais avancer une autre possibilité :

-Ou bien il avait simplement envie de notre territoire…

Les loups étaient parfois comme ça. Ils ne voulaient pas toujours cohabiter avec une autre meute surtout quand celle-ci était plus puissante…

Mais ce que venait de me dire la fille me faisait dire qu’elle n’était pas une Wild Wolve depuis longtemps. Sinon elle aurait su… Sauf si, comme moi, elle se foutait de tout. Enfin pas de tout… Mais des affaires de ma meute, en tout cas.

Et elle ajouta que tout le monde n’avait pas la chance de naitre dans une meute. Je levai un sourcil essayant de garder mon air sérieux. Est-ce qu’elle essayait de me dire que l’attaque sur nous était une façon pour elle de faire ses preuves… Dans ce cas, ça signifie que les Wild Wolve sont encore pire que ce que j’avais imaginé.

-Si faire ses preuves consiste à massacrer une autre meute alors je trouve ça excessif… Tu as choisi de ton plein gré de faire tes preuves de cette façon. Des meutes, il y en a d’autre. Donc, tu es aussi coupable que les autres.

Je disais ça d’une façon tellement ferme que je ne me reconnaissais pas. Je crois que je me faisais même peur à moi-même…

Je m’expliquai, ensuite, sur les survivants alors qu’elle essayait de se dégager. Je l’en empêchai sachant très bien que tout le monde me regardait et que le moindre faux-pas de ma part me vaudra de baisser dans l’estime des membres de ma meute. Je fis planer le doute un moment avant de décider de la sentence. Le sang, trop peu pour moi. Je n’avais vraiment pas envie de tuer cette fille. Je détestais les meurtres quels qu’ils soient. Alors je lui donnais deux options : soit elle me faisait allégeance, soit elle devait partir d’ici pour ne jamais y revenir.

Je vis le regarde de la fille changer. Elle avait peur. Ça se voyait. Je savais que vivre sans meute était pire que tout. Et j’étais sûr que venant de quelqu’un qui a tué pour faire ses preuves, ça devait être une sentence pire que la mort. Parce qu’on n’accepte pas de faire ses preuves de cette façon si on aime la vie de cabot.

La fille inclina la tête… Et me prêta allégeance… Je laisse passer le regard provocateur ? Quelqu’un d’autre l’a vu ? Ça comptait une allégeance avec un regard pareil ?

Trop de questions Dino…

Des questions que ne se posaient pas Ally qui força la fille à se mettre à genou avant de lui asséné une baffe en pleine figure.

-Hey !, lâchais-je à Ally. Laisse-la…

Ally se tourna vers moi.

-Elle te manque clairement de respect Dino ! Tu ne peux pas la laisser faire ça. Elle doit s’agenouiller devant toi. Elle mérite d’être corrigée pour ce qu’elle a fait.

Ally… Était comme sa mère. Elle ferait un bon Ulfric même si ça serait un vrai tyran quand j’y pense.

-C’est moi le chef, non ?, dis-je en écartant les bras. Alors laisse-moi faire, ok ? Ne t’en mêle pas où tu pourras faire une croix sur ta prochaine sortie !

Elle grommela et lâcha la fille qui était maintenant à genou. Je regardais la fille de haut même si j’avais failli, dans un geste réflexe, me mettre à sa hauteur pour lui causer.

-Tu es sûre ? Tu ne vas pas me poignarder dans le dos ? Parce que ça serait vraiment une mauvaise idée…

C’est surtout que j’étais certain que je serais capable de ne pas le voir venir.

-Etre membre des Lucchese, ce n’est pas rien. Il faudra que tu bosses ici ou ailleurs pour la meute… Il faut faire tourner le business. Tu en es capable ?

-Elle n’est capable de rien. C’est une trainée, lâcha Ally.

Sauvez-moi… Je veux rentrer dormir. Je levai les yeux au ciel préférant ignorer Ally pour fixer la fille.

-Alors ? Tu sais faire quoi ? Hormis provoquer à tout vas, tuer des gens et boire des bières bien sûr…

Serveur ? Ou autre chose ? Je la voyais mal employée de pompe funèbre à vrai dire…

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Toi t'es pas de ma bande Dino & Yeva

Dans ma courte existence et petite expérience des meutes, je peux dire qu’aucune n’était similaire. Les russes sont des brutes sanguinaires où seule la dictature de l’ulfric est reine. Quant à celle, où mon père vivait, était à mi-chemin entre démocratie et tradition. J’aurais peut-être dû y rester…tout ça ne serait pas arrivé et je ne serais pas contrainte de porter allégeance à ce nouvel ulfric.

Pourquoi suis-je partie de Bâton Rouge avec Altair ? Sans doute à cause du poids des lois qui régissaient la meute. Altair était un voyageur, pour ne pas dire un cabot dans l’âme. De mon côté je n’arrive pas être copine avec l’autorité. A croire que je tiens cela de mon père, qui a su convertir son intolérance à l’ordre établi, en étant bolvrek. L’homme de main, qui se salit à la place de l’ulfric.

Mais quoi penser de cette meute ci… de cet ulfric qui me donne l’impression de chercher sa place ou l’approbation de ses membres. Je n’en savais rien à part me dire que je découvrais une nouvelle hiérarchie et un nouveau mode de fonctionnement. Encore.

Mais il me surprit quand il déclara que choisir de faire ses preuves en se lançant dans un combat – certes qui n’était pas le mien – était ….comment il a dit ça ? Excessif !! Mais il sort d’où ce chef ? Des jupes de sa mère !? Il n’a clairement jamais vécu ailleurs pour trouver ça : excessif ! Faudrait pas qu’il soit confronté un jour avec des russes. De toute manière je n’étais pas en position d’opter pour la solitude. Pas tant que j’avais donné ma parole à Howard pour son truc suicide.

Alors je me soumets – à ma façon – à cet ulfric qui découvre les joies du pouvoir sur les autres. Pas suffisamment au goût de cette nana, qui lui souffle ce qu’il doit faire. Ben ça promet s’il n’est pas capable de s’assumer, il ne va pas faire longtemps dans le sommet de la hiérarchie. Pourtant il a su semer le doute en me répondant pour les survivants et en faisant preuve d’un certain self-control quand je suis rentrée un peu dedans tout à l’heure.

Du coup je me prends une baffe par sa copine après qu’elle m’ait forcée à m’agenouiller devant lui.

Cette fille n’a pas vraiment tort, je lui ai clairement manqué de respect en ne me prosternant pas. Bon ok, puis y avait une lueur de défit au fond de mon regard. Peut-être que j’avais besoin de savoir s’il en avait. Des couilles. Le respect ça se gagne, c’est ce que j’ai appris et qui reste commun à toutes les meutes.

Purée, va falloir que je me morde la langue, pour pas ajouter, à l’encontre de la fille : ou tu seras privée de desserts. Non mais c’est quoi cet ulfric. Elle me lâcha en me déboitant pratiquement l’épaule, que je fis re-craquer pour replacer.

J’étais toujours à terre, levant les yeux sur ce Dino. M’interrogeant toujours sur ses capacités à diriger.

Il me tira un sourire avec sa question si je n’allais pas le poignarder dans le dos.

– Pourquoi dans le dos ? Tu te priverais d’un regard qui s’éteint, toi ? La fille grommela mais pas qu’elle. Bah il me pose une question, je ne fais que répondre. J’attaque pas en traitre…puis pourquoi je le ferais, je ne tiens pas à avoir ta petite copine ou toute ta famille aux fesses.

J’avais désigné la fille en parlant de sa petite copine.

Ensuite il m’expliqua ce qu’il attendait des membres de sa meute. Trop honnêtement je ne connaissais pas leur business. Je me contentais d’être un soldat dans cette guerre de territoire, alors quand les Wild ont eu ce qu’ils convoitaient, les Lucchese n’étaient qu’un souvenir que j’ai vite oublié.

La fille répond pour moi. Faut qu’elle fasse attention, elle va faire craquer la couche de fond de teint qu’elle porte sur la tronche à force. Elle finit par réussir à me faire grogner.

Je reviens sur les questions de l’ulfric.

– Sais pas c’est quoi ton business ? Je me penche pour regarder cette emmerdeuse. Les putes ?

Pff, il n’est même pas drôle, il m’enlève tous mes dadas favoris : provoc, bière et accessoirement meurtre en cas de nécessité.

En parlant de provoc, ma petite dernière a bien sûr fait couler le Rimmel de la petite copine. Cette dernière fondit sur moi pour m’en coller une autre, qui fendit, cette fois ma lèvre.

– J’ai le droit de la tuer ? …y a que la vérité qui blesse ma jolie.

Je lèche le sang qui s’échappe de ma lèvre.

– Puisque tu veux mon CV sans tenir compte de mes qualités, j’étais serveuse ici. Je sais me servir d’une arme. En tant que loup, je suis, ma foi, plutôt rapide…si tu veux que je te montre mes autres compétences je peux te les montrer…mais à genoux ça me semble difficile…

© Justayne

Toi, t'es pas de ma bande

ft. Yeva Filipov

J’avais ordonné à Ally de me laisser faire et de ne pas s’en mêler… Ma nièce était une petite hargneuse quand elle s’y mettait. Je plaignais ses petits-amis… L’avantage, c’est qu’elle écouta mon ordre non sans déboiter, au passage, l’épaule de la louve qui, maintenant, avait les genoux au sol.

Elle remit son épaule en place ce qui m’arracha une grimace que je n’avais pas dissimulée. Mais ça ne m’empêcha pas de garder mon calme et chercher à paraitre le plus « chef » possible. Parce que c’était ça… Je me sentais analyser par Ally et les Black Wolves. Je savais que si j’étais un peu trop moi-même, ça n’allait pas aller.

Je détestais vraiment être chef…

Je repris la parole cherchant à savoir si cette louve n’allait pas tout simplement me poignarder dans le dos. Apparemment non… Enfin, pas dans le dos. Ce n’était pas ce genre de vicieuse. Elle préférera m’attaquer de face.

-Tant mieux. De face je pourrais te voir venir, dis-je avec un léger sourire en coin.

J’entendais Ally grommeler d’ici… Je n’aurais pas dû la prendre avec si c’était pour qu’elle joue à ce petit jeu-là. J’aurais dû la laisser chez elle.

La louve repris la parole déclarant qu’elle n’attaquait pas en traitre car elle ne voulait pas avoir ma petite-amie sur le dos… J’aurais éclaté de rire si je n’avais pas été dans cette position… En fait, je me retenais de rire parce que la coke que j’avais pris aujourd’hui trainait encore dans mon sang ce qui faisait que j’avais beaucoup de mal à garder mon sérieux par moment.

-Je crois qu’il lui faudra moins que ça pour t’en faire baver… Et ce n’est pas ma petite copine. C’est ma nièce…

Et j’avais l’impression d’être au milieu d’une guerre entre deux femmes. Soit être dans la position la plus inconfortable du monde même pour le plus grand des chefs… Et comme je ne suis pas le plus grand des chefs…

Bref, si la fille nous rejoignait, elle allait devoir travailler pour la meute. C’est ce que j’expliquai alors qu’Ally répliqua encore. Je l’ignorai me concentrant sur la louve qui me demanda c’était quoi mon bisness avant de demander si c’était les putes en faisant référence à Ally.

-Non, ce n’est pas ça…, dis-je avant de regarder plus intensément la louve. Mais je devrais peut-être commencer ce genre de business… Avec toi, je peux sûrement ramener pas mal d’argent.

C’était un pique et en même temps une bonne blague… Non ? Elle est pas bonne ma blague ? En tout cas personne ne rigolait. N’empêche que c’était aussi une façon de venger Ally. Une Ally qui alla se venger toute seule en venant à nouveau frapper la louve. Oh bordel, tuez-moi ces femmes.

-Ally ! Quand je donne un ordre, j’aimerais que tu l’écoutes. Sinon tu pourras te brosser pour ta prochaine sortie !, dis-je sur un ton un peu plus ferme.

La louve en rajouta un couche ce qui me fit lever les yeux au ciel.

-Personne ne tuera personne. Surtout pas toi !

Et elle finit par me donner son CV usant de provocation comme toujours. Je levai un sourcil prêt à lui dire qu’elle pouvait être serveuse ici mais un Black Wolf s’avança alors.

-Lucchese, tu devrais la corriger. Vas-y. Bats-toi contre elle qu’elle sache à qui elle a affaire, dit-il en me regardant. Tu es notre chef, non ? Alors corrige-là.

Il ne manquait plus que ça ! Voilà que les Black Wolves s’en mêlent maintenant. Seulement, si je renonçais à faire ce qu’ils voulaient… Ça reviendrait encore à me décrédibiliser.

J’aurais dû perdre contre Ciro… Maintenant, je ne pouvais plus revenir en arrière.

J’évitai de soupirer.

-C’est ce que j’allais faire, dis-je en foudroyant du regard le Black Wolf.

Je regardai à nouveau la fille.

-Montre-moi que tu sais te battre, alors. Sans transformation. Juste au physique et avec nos pouvoirs respectifs.

Je n’étais pas sûr de gagner. Cette fille avait quand même battu ma sœur et j’étais bien moins fort que ma sœur ne l’était à l’époque. En gros, j’étais un peu mal pris.

-Lèves-toi et montre-moi…

On pourrait se faire une bataille de blagues à la place ! Non… Pas sûr que sa plaise aux membres de la meute qui étaient là.

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Toi t'es pas de ma bande Dino & Yeva

Était-ce de la compassion quand il grimaça au moment où je replaçais mon épaule ? Difficile à dire et quand bien même…pourquoi en aurait-il eu ? Parce qu’il faisait preuve de clémence ! En tout cas ce n’est pas maintenant que les regards se détourneraient de nous. Toute sa bande et sa copine n’attendaient qu’une seule chose de lui, qu’il agisse comme un chef. Dino Lucchese n’avait pas encore vraiment gagné ses galons de leader mais je ne savais pas pourquoi. Le périple en Ecosse et en Russie m’a fait louper pas mal d’épisodes.

En tout cas je ne pouvais pas lui reprocher de ne pas avoir un certain sens de la dérision. Il a failli me faire sourire avec sa remarque sur une attaque franche et non par derrière. Mais là, à genoux, je n’avais pas vraiment envie de rire, et si j’avais pu, je crois que cette Ally aurait subi cette colère latente, qui avait besoin d’être évacuée, d’une manière ou d’une autre.

Dino Lucchese était curieux de connaître mes compétences pour les mettre à profit pour la meute. Ok moi je veux bien sauf que je ne sais pas dans quoi ils donnent les italiens. Le jeu ? La drogue ? Les pizzas ? Ha non peut-être bien plutôt les putes, rien qu’à voir la tronche de la petite copine. Oups pardon sa nièce car la petite se fait sortir par le tonton. Evidemment il a fallu que je l’ouvre, les répercutions sont immédiates.

La première vient de Dino Lucchese, qui propose de démarrer ce business avec moi…qu’il se mette son allégeance au cul alors, je préfère me barrer s’il est sérieux.

- …tu perdrais ton investissement et ton temps.

Mon tacle sur ce pseudo business était plus destiné à provoquer la nièce. Bah vous savez quoi ? Ça a marché du feu de Dieu. Je m’en reprends une ce qui lui vaut les foudres du tonton. Sans déconner…

– Privée de dessert…la vie est dure avec toi, petite louve.

Je ne me gêne pas d’afficher mon désappointement quand Dino Lucchese m’annonce que je ne pourrais pas la tuer. Je suis encore plus déçue quand je dois faire la liste de ce que je savais faire en éliminant tout ce que j’adorais faire comme la provocation. Pff il n’est pas marrant ce Dino. Je lui énumère que je servais au bar et quelques-unes des qualités que je possédais, telle la rapidité. Moi je voulais bien lui montrer tout ça mais à genoux ça me semblait compliqué.

Après la nièce, qui mouftait plus, c’est à un black wolf de l’ouvrir. Peut-être de toute cette foutue soirée, c’est le seul moment où je vis un regard de leader en l’ulfric quand il foudroya ce type.

- …sans transformation ! Comme tu voudras…même ça c’est interdit ? Je lui montre les ongles d’une de mes mains qui deviennent des griffes, tout en me relevant.

La clientèle du bar n’allait pas s’en choquer, il n’y avait que des loups. En parlant de loup, Declan fulminait dans mon dos mais ni lui, ni Edelweiss ne pourraient intervenir.

Lucchese n’objecta pas pour les griffes, j’en déduis que c’était acquis. Ça serait un combat classique…comme des humains lambdas, en quelque sorte.

C’était un lève-toi et marche mais un lève-toi et bats-toi. J’ai connu plus galant comme soirée. Ce que veut l’ulfric, l’ulfric l’aura, non ? Je ne sais pas ce qui adviendra à l’issu de ce combat. J’étais loin d’être fringuée pour me battre.

– Dommage que tu ne sois pas en robe au moins on serait à égalité…

Petite dernière provocation avant de m’en prendre plein la tronche parce que l’air de rien je faisais plus allure d’une allumette avec une tête de moins quand j’ai viré mes talons. On m’y reprendre, tiens à mettre une robe.

Tout en lui balançant ma phrase, je me débarrasse donc rapidement des chaussures et retire mon blouson que je lui lance pour faire diversion et attaquer la première. Mon coup ne porte pas comme je m’y attendais, il esquive (Yeva attaque => 4 vs 7) et parviens à me toucher de son côté (Dino attaque => 11 vs 10) entre les omoplates. Je m’étale de tout mon plat au sol en accusant le coup. Il ne me faut que quelques secondes pour me retrouver sur le dos et le frapper d’un coup de pied pas assez bien placé pour lui faire regretter d’être un mâle mais suffisamment pour l’envoyer valser un peu plus loin (Yeva attaque => 10 vs 7).

A nouveau debout sur mes jambes, j’allais lui faire signe d’approcher, en la jouant un brin provoc mais son intuition lui a dicté de ne pas attendre. Il profita de l’impulsion de mon attaque pour revenir plus rapidement sur moi et attaquer de plein fouet en plein abdomen (Dino attaque => 8 vs 7). Le souffle coupé, je tends le bras à la recherche d’un moyen de me débarrasser de lui. Une bouteille de bière me donnera l’occasion de souffler. Je la lui pète sur la tête. (Yeva attaque => 10 vs 8). Je n’attends qu’il récupère, maintiens sa tête en agrippant ses boucles pour lui filer un coup de genoux sous le menton (Yeva attaque => 8 vs 6).

Je crois qu’il a eu son compte et lui tourne le dos.

© Justayne

Les rounds :

Toi, t'es pas de ma bande

ft. Yeva Filipov

La louve était une provocatrice de premier ordre. Elle avait trouvé une cible parfaite et c’était Ally. Ally était jeune et réagissait au quart de tour. La louve avait bien compris ça parce qu’elle s’acharnait dessus jusqu’à insinué qu’il s’agissait d’une prostituée. Mais je retournai les choses pour insinué que je me mettrais bien au proxénétisme vu que, maintenant, j’avais de quoi démarrer ce genre de business avait cette louve des Wild Wolves. Et elle retoqua que je perdrais mon investissement et mon temps. Vu sa plastique, je doute sérieusement que j’allais perdre mon investissement.

Mon temps peut-être… C’était sûrement crevant le métier de proxénète…

-Moi, je n’en suis pas si sûr, dis-je avec un sourire en coin.

Mais ma répartie ne satisfaisait pas Ally qui semblait avoir été touchée dans son honneur. C’était une vrai furie cette gamine… Je la rappelai à l’ordre alors que la louve en ajouta une autre couche. Cette petite bagarre de fillette ne dépassait par le niveau de la maternelle. J’ai appris que même l’humour ne pouvait rien quand deux filles se crêpait le chignon. Et, en plus, ça ne vole jamais très haut ce genre de truc.

Et là ça ne volait pas haut du tout…

Je déclarai à la louve qu’elle n’aurait aucun droit de tuer Ally… Elle semblait déçue. A croire que c’était vraiment une barbare comme le reste de son ancienne meute. Mais ça ne m’empêchait pas de continuer à être conciliante en lui demandant ce qu’elle savait faire. Elle m’énuméra certaines de ses compétences avant qu’une Black Wolf ne s’emmêle pour m’exhorter à la remettre à sa place dans un combat à main nue…

Pitié, sauvez-moi…

Je n’avais pas le choix. Refuser m’aurait décrédibiliser… Alors j’avais accepté donnant comme règle de ne permettre aucune transformation en loup. Les transformations me fatiguaient bien trop en dehors de la pleine lune. Mais la fille demanda quand même si elle pouvait utiliser ses griffes. J’hochai la tête confirmant qu’elle pouvait utiliser ça… Je ne savais pas si c’était une bonne idée d’accepter mais je n’avais pas vraiment le choix. Tenir cette foutue crédibilité que je n’avais déjà qu’à moitié n’était pas simple.

Et elle se leva avant de me balancer une phrase qui ressemblait à une excuse qu’elle pourra me ressortir en cas de défaite. Un « bah si j’ai perdu c’est parce que j’étais pas habillé pour »… Trouver des excuses avant même le combat, c’était digne des plus grands perdants… Et c’est un perdant qui vous le dit…

Mais je n’eus pas le temps de répliqué avec une touche d’humour qu’elle se débarrassa de ses chaussures et de son blouson qu’elle m’envoya à la figure. Je les évitai tout comme j’évitai de justesse le premier coup porté par la louve. Je fus assez rapide pour lui asséné un coup dans le dos suffisamment fort que pour qu’elle s’étale à terre.

Déjà les Black Wolves et Ally sifflait à la vue de ce premier coup pas trop mal. Je souris assez content de m’en entre aussi bien sorti. Mais perdit un peu de ma concentration ce qui fit que je ne réussis pas à éviter le coup de pied de la louve. Elle me coupa le souffle et je me fis projeter un peu plus loin reversant une table au passage.

Aïe…

Je me relevai assez vite et fonçai rapidement sur la louve pour la frapper d’un grand coup de poing à l’abdomen. Je devais enchainer les coups sinon elle allait prendre le dessus. Mais je ne réussis pas à aller suffisamment vite et elle me frappa avec une bouteille en pleine tête.

Je reculai de deux pas un peu sonné mais elle s’agrippa à mes cheveux. Je lâchai un gémissement de douleur alors que son coup de genou m’éclata la mâchoire.

Elle me lâcha alors et je reculai de deux pas la bouche en sang alors qu’Ally regardait le combat avec les yeux rond. Les mains sur les genoux, je reprenais mon souffle avant de cracher le sang que j’avais dans la bouche à terre.

J’aurais pas dû faire ce combat…

Elle me tournait le dos maintenant. Et les Black Wolves me regardaient attendant que je réagisse.

-C’est pas terminé…

Oh putain, pourtant j’avais envie que ça le soit.

Mais je ne pouvais pas abandonner… Sinon… J’allais me prendre une raclée autrement.

Alors je fonçai sur la fille lui envoya un poing en plein figure en y mettant toute ma force (Dino attaque => 12 VS 9). Mais je ne m’attendais pas à la suite… La louve profita que j’avais levé ma garde pour me griffer profondément au niveau du flanc (Yeva attaque => 10 VS 4) provoquant mon cri de douleur. Ça raviva quelques anciennes blessures similaires de mon dernier combat avec Ciro.

Non… J’aurais vraiment pas dû accepter…

J’allais essayer de répliquer mais la louve me porta un coup en pleine figure qui fit craquer à nouveau ma mâchoire (Yeva attaque => 11 VS 8).
Je tombai à genou au sol, une main à terre.

-Dino !!, lâcha Ally affolée et inquiète.

Je me tenais au niveau du flanc. Je saignais et j’étais sonné.

Je détestais combattre… Je n’étais vraiment pas fait pour ça.

-Tu vas le payer petite conne !, répliqua Ally en foudroyant la louve de regard.

Elle était prête à attaquer mai je tendis mon bras libre.

-Non… N’attaque pas…

Ally s’arrêta net et je relevai la tête la bouche en sang. Je me relevai difficilement mais je finis quand même par y arrivé et je fixai la fille.

-Ok… Je crois que… Que tu as prouvé que tu étais digne d’entrer dans la meute. Enfin… Suffisamment forte en tout cas.

Mieux valait dire ça que dire que c’était moi le gros naze.

-Mais il faudra que tu nous sois fidèle… Ce qui signifie plus de provocation envers les autres membres… Et…

Je toussai avant de reprendre.

-Et si tu te risques à jouer les traitresses… Je serais bien moins indulgent la prochaine fois.

Je la foudroyai du regard en disant ça.

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Toi t'es pas de ma bande Dino & Yeva

Je vois qu’il n’y a pas que moi qui aime donner dans la provocation. Lucchese n’est pas le dernier non plus sans en avoir l’air. Alors je ne sais plus comment le calculer. Est-ce que c’est des conneries ou est-ce qu’il est sérieux quand il pense à développer l’entreprise familiale !?
Nan il n’est pas sérieux, hein ? Parce que je me tire directe. Il n’a qu’à le démarrer avec sa nièce chérie s’il veut.

De provocation en provocation, c’est clair que mon allégeance battait de l’aile et sonnait de plus en plus faux. C’est lui qui a commencé, c’est pas moi. Hein ? Si c’est moi ! Pour ma défense il a tué des personnes que j’aimais. Moi aussi … Bref, c’était mal barré tout ça surtout qu’un idiot ne trouve pas mieux de réclamer un combat pour régler les nombreux litiges que j’avais enchainés en quelques minutes.

Va pour un combat, ce n’était ni le premier et ça ne sera ni le dernier, j’ai bien l’impression. La seule chose qu’il ne fallait pas qui m’arrive c’est que je puisse être incapable de ne pouvoir honorer ma dette envers Howard.

Tant pis pour ma robe, je crois qu’elle n’y survivra pas très bien surtout que Lucchese voulait un combat normal. C’était même pas drôle ou il avait peur de montrer à poil devant l’assemblée. Je me marrais toute seule en y pensant.

Les attaques se sont enchainées et n’allez pas croire qu’il retenait ses coups parce qu’en face il y avait une louve. Personne ne fait de cadeaux et lorsque je crois qu’il a eu son compte, il en réclame encore. Là, j’avoue qu’il m’épate. Moi j’en avais assez et n’aspirais qu’à une chose : me barrer.

J’allais lui dire que je déclinais l’offre mais il ne m’en laissa pas le temps. Son poing alla droit faire la connaissance de ma mâchoire. L’impacte laissa son témoignage et me sonna quelques secondes. Le choc m’avait fait reculer jusqu'au comptoir de Declan.

- Couche-toi bordel…

La bouche pleine de sang, je n’ai pu dire à Declan que c’était lui qui en redemandait puis Lucchese avait baissé sa garde quand il m’avait envoyé valser alors pas le temps de parler avec Declan, j’avais une toute petite fenêtre pour attaquer. Je me précipite sur lui pour le griffer sur le flanc et lui redonner la monnaie de sa pièce en le frappant à la mâchoire.

Il tomba à genoux, la main appuyant sur son flanc.

La nièce cria son nom. Je me tenais sur mes gardes, essoufflées et mal en point, m’attendant à des représailles de la part d’un de ses sbires ou de sa nièce, qui bouillait de jeter sur moi.

- …je n’ai fait que lui obéir… Lançais-je en étant sur qui-vive, le regard balayant les uns et les autres. S’ils attaquent tous, j’étais mal. Désolée Howard notre petite entreprise va s’arrêter là…

Lucchese peina à se mettre debout. Ulfric ou pas, moi non plus je n’ai pas retenu mes coups mais je ne pensais pas l’atteindre l’avoir mis autant en difficulté. La nièce était prête à bondir mais il la stoppa aussitôt. J’étais moins tendue mais pas complétement certaine que la Ally lui obéirait…l’expérience d’avant combat avait prouvé, qu’elle n’était pas fiable.

Lucchese reconnut que j’avais ma place parmi eux. Espérons que ça soit bien rentré dans la tête de tous. Il souligna qu’il n’y aurait pas de seconde chance. J’avais bien compris et l’acceptais, en lui confirmant d’un signe de tête.

Mhm même pas droit à une petite provocation de temps en temps ? Une petite blague ? Non ? J’évite de l’ouvrir cette fois du moins à ce sujet parce que là je crois que ça ne passerait pas mais alors pas du tout. Il était sans doute à plat mais je ne doute pas qu’il n’hésiterait pas à lâcher un membre de la meute.

– …ça se fête alors, non ?

Je ne savais plus où j’avais laissé mes chaussures mais le blouson avait atterri sur une table. J’allais le récupérer, passant à côté de la nièce, qui fulminait toujours. Toi pas touche à moi disait mon regard.

La petite vie du bar avait repris son cours, j’étais nettement plus détendue maintenant que les regards n’étaient complétement focalisés sur nous. La nièce ne se joint pas nous pour le verre de l’amitié ou plutôt de l’allégeance.
Declan servit ce que Lucchese buvait habituellement. Pour moi il allait me mettre aussi comme d’habitude.

– Ah non un jour comme celui-là ça mérite mieux qu’une pression. Un Bourbon cette fois.

J’avais salopé ses fringues avec ce coup de griffes sur son flanc, ça pissait encore d’ailleurs. Il devait déjà être blessé pour ne pas cicatriser vite, du moins normalement.

– Désolée pour ça … il est bon pour la poubelle mais tu ne m’as pas loupée non plus. La vache je voyais ma tronche dans le miroir derrière les bouteilles du bar. Je me payais un bel hématome, qui s’effacera de lui-même dans la soirée ou demain. Je remettais un peu d’ordre dans mes cheveux et replaçais ma robe un peu tournée je ne sais pas comment. Je souviendrai que ton crochet est dangereux. Cigarette ? Lui proposais-je en sortant mon paquet du blouson.

Moi il m’en fallait une avant de boire.

– Et elle, Je désignais sa nièce du regard. si elle me provoque, va falloir que je la ferme…c’est pas mon genre. Je n’obéirai qu’à l’ulfric… Fallait qu’il le sache.

Putain que c’est bon une cigarette. Ça n’a l’air de rien comme ça mais wahou un vrai petit bonheur.

– Avec tout ça, je ne sais toujours pas quel est le business de ta famille et meute.

Un verre, trois verres plus tard, je décline un quatrième prétextant que je devais rentrer. C’était vrai même si chez moi, le fantôme d’Altair était toujours présent. Je m’accordai une dernière blague et fis semblant de ne pas tenir sur mes jambes lorsque j’étais descendue de mon tabouret. Rho c’était une blague marrante, je lui piquais juste les clés de sa bagnole. Je m’attendais à ce que ça soit une Ferrari. Ça, je le découvre quand je suis sur le parking mais avant de franchir la porte du bar, je dis à Lucchese :

– J’espère que c’est faire de la moto… Ca aussi c'était un de mes talent : le vol, pardon l'emprunt.

Je n’ai pas attendu et ni entendu sa réponse parce que je me magne les fesses pour me barrer, pieds nus du reste. Quand je bipe sur les clés pour voir quelle sorte de bagnole il se payait le chef…

Naaan quand je disais qu’il avait tout du cliché italien. Une Ferrari sans dec…Au diable le Pick-Up, Declan veillera sur ma caisse.

Ça avait l’air de bouger dans le bar. J’ai le temps de grimper dans la belle voiture et de m’y enfermer. Bien sûr les vitesses c’est pas vraiment comme une voiture moins standing alors j’ai un peu de mal avant de comprendre comment ça fonctionne mais quand j’ai pigé, ça ronfle du diable. Je fais bye à Lucchese. C’est un emprunt, pas un vol… puis lui il a mes chaussures, le deal est honnête, non ?

Je roule vite, grille un ou deux feux. On verra s’il suit, j’imagine que sur une bagnole pareille il y a une géolocalisation. Il finira bien par me retrouver du côté de South Beach.

© Justayne

Toi, t'es pas de ma bande

ft. Yeva Filipov

J’avais perdu… Bon, c’était pas un scoop… Les combats quels qu’ils soient n’étaient pas ma tasse de thé. Et sa griffure au flanc avait ravivés des anciennes blessures pas encore complètement cicatrisées. Je n’étais pas le genre de loup-garou à régénérer très vite. J’étais plutôt lent à ce niveau. Ce qui n’était pas forcément pratique. Au mieux de ma forme, je savais éviter pas mal de chose avec mon agilité hors norme. Mais depuis le combat contre les Wild Wolves qui avait conduit à la défaite et à la mort de nombreux Lucchese et bien j’avais perdu pas mal de mes ressources.

Ma défaite d’aujourd’hui en était une preuve supplémentaire… Même si j’étais quand même satisfait d’avoir relativement bien tenu et blessés cette fille. Je n’aimais pas me réjouir de blesser quelqu’un mais celle-ci avait un genre qui ne me revenait pas et elle avait insulté à plusieurs reprises ma nièce.

Ally voulut intervenir mais je l’en empêchai. La louve déclara qu’elle n’avait fait que m’obéir. Oui, c’était moi qui avait demandé ce combat. Quoi qu’il n’y aurait pas eu de Black Wolves, je n’aurais jamais fait ce genre de truc. Qu’est-ce que je pouvais détester être Ulfric.

Je réussis à me mettre debout me tenant le flanc. Mes vêtements étaient en lambeaux et je grimaçai de douleur. C’était des nouveaux vêtements… C’était désolant… Ma main se tâcha de sang. Il fallait que je rentre pour soigner ça. J’allais en mettre partout sur le siège de ma Ferrari… C’était encore plus désolant… Je pris un air triste.

Mais avant de m’en aller, je déclarai que cette louve pouvait faire partie de la meute. Mais à deux conditions : pas de trahison et plus de provocation. Si elle en faisait, je la considérais comme pas fiable… Et je ne voulais pas d’un membre de meute pas fiable. J’avais déjà Ciro pour ce rôle-là. Elle trouvait que ça se fêtait sans me donner une assurance qu’elle allait se tenir à mes conditions. J’étais trop gentil… Je n’aimais pas tuer… Je savais que Ciro aurait déjà tué cette louve. Mais je n’étais pas Ciro… Parfois, je regrettais de ne pas être Ciro…

Elle récupéra ses affaires et j’esquissai un sourire légèrement tordu par la douleur.

-Si on veut…

Moi, je fêterais juste que le combat est terminé. Mais je crois que j’allais aller fêter ça dans mon lit.

Je me hissai difficilement sur le tabouret du bar. Declan me servit un Martini Dry. Je me tenais toujours le flanc et bus mon Martini d’une traite pendant que la louve demanda un Bourbon. Et elle s’excusa, ensuite, d’avoir détruit mes vêtements. Je souris jaune.

-Non… Ce n’était pas le but non plus de te ménager.

Sa figure portait la marque de mon dernier coup. Elle complimenta mon crochet. C’est bien la première fois qu’on me dit que je frappe bien. Ça me fit rire alors que je pris la cigarette qu’elle me proposa en l’allumant avec mon propre briquet.

Je soufflai la fumée alors qu’elle me parla d’Ally et de ses provocations. Je ricanai.

-Ally a 18 ans… C’est une des plus jeunes que de la meute… Si tu réponds aux provocations d’une gamine de 18 ans, c’est que j’ai surestimé tes compétences…

Quand un gamin ou une gamine me provoquait j’utilisais l’humour ou je ne répondais pas… C’était toujours moins con que de s’abaisser au même niveau.

-Donc oui, si Ally te provoque, c’est plus malin de la fermer.

Je souris avant que la louve ne demande quel était le business de la maison.

-Les pompes funèbres. Les Lucchese ont forgé leur fortune là-dessus. Le business de la mort n’est jamais en crise. Même si je préfère les trucs plus joyeux que ça on peut dire que ça rapporte pas mal.

Il ne fallait pas que je traine ici… Ma blessure me faisait bien trop mal. Et après avoir bu quelques verres, la louve finit par se lever pour partir. Dès qu’elle serait hors de ma vue j’allais pouvoir rentrer chez moi et ramener Ally chez sa mère pour qu’elle la foute au lit. Parce que c’est à peu près tout ce qu’elle méritait.

Quand la louve descendit de son tabouret, elle manqua de tomber. Par réflexe je la rattrapai… Aïe… J’aurais pas dû… Je grimaçai et la louve finit par s’en aller après avoir dit qu’elle espérait que je savais faire de la moto. Je levai un sourcil.

-Pourquoi ?

Mais je n’eus pas ma réponse à ma question parce qu’elle était déjà partie. Bon, il est temps que je me casse.

-On y va Ally, lancais-je à la gamine.

Elle grommela et je tâtai mes poches à la recherche de mes clés… Mais je ne les trouvai pas. Putain, elles sont où ? La réponse m’arriva très vite quand ma belle Ferrari fit un beau bruit dehors. Je le reconnu tout de suite et me pressai jusqu’à la vitrine du bar pour voire mon bébé partir.

-Putain la connasse !, lâchais-je ayant bien compris que c’était la louve qui s’était barrée avec ma voiture.

Ally était bouche bée. Et je me tournai vers Declan. Il n’était pas question que je la laisse se barrer avec mon bébé.

-Apporte-moi une trousse de soin, dis-je en fronçant les sourcils.

J’étais d’habitude tes calme et toujours enclin à l’humour mais là la louve avait touché un corde sensible en kidnappant ma belle Ferrari. Putain je me demandais ce qu’elle avait pas compris dans « pas de trahison, ni provocation ». Si ça c’était pas de l’irrespect total, je ne sais pas ce que c’est. Seulement, ce n’était pas tant l’Ulfric en moi qu’elle avait provoqué – si tant était que j’en avais un en moi… - mais moi tout court !

Declan revint avec la trousse de soin sans se presser. Ally le foudroya de regard mais il ne se démonta pas. Je pris rapidement quelques bandages pour pouvoir couvrir ma plaie. Je me mordis la lèvres réussissant à faire un plutôt bon bandage avec l’aide d’Ally. Je me tournai, ensuite, vers les Black Wolves.

-L’un de vous me prête sa voiture. Il faut que je la rattrape pour lui dire mes quatre vérités.

L’un d’eux s’exécuta non sans se foutre un peu de ma gueule à leur manière de redneck du sud. Je grommelai mais plus sur la louve que sur les Black Wolves. J’avais l’habitude qu’on se foute de ma gueule. Je n’avais pas l’habitude qu’une gamine me fauche ma voiture.

J’embarquai dans la voiture et activai la géolocalisation sur mon smartphone pour trouver ma caisse. Je me mis en route suivant le signale qui, après un moment s’arrêta à South Beach. J’avais toujours mal. Mais j’étais en colère et ça m’aidait à surpasser la douleur.

Je finis par repérer ma caisse et m’arrêtai juste devant d’une façon pas vraiment cordiale. La louve était toujours à l’intérieur et je pris place côté passager. Je fixai la fille droit dans les yeux d’un regard froid.

-J’ai dit pas de provocation… Je pensais que la phrase n’était pas spécialement compliquée à comprendre mais, apparemment, elle l’est un peu trop pour toi.

Je ne riais pas… C’était vraiment pas drôle comme situation.

-Je devrais te tuer… Mais apparemment, tu es suicidaire alors je ne vais pas le faire. Ça te ferait trop plaisir.

Quand ma colère était plus puissante que mon humour je devenais un peu cynique.

-Tu croyais que voler ma Ferarri était une façon de te faire bien voir ? Ou bien provoquer c’est plus fort que toi ? Je n’ai pas besoin de gens pas fiable dans ma meute… Et puis, si tu te comportes comme ça, tu n’auras jamais le respect des autres et encore moins le mien. Les Lucchese, ce n’est pas les Wild Wolves. On n’est pas une bande de motards bourrins. On est civilisé. Si tu n’es pas capable de l’être alors pars et ne reviens jamais plus.

J’étais sérieux.

-Tu as gagné notre combat. Ça ne veut pas dire que tu as gagné mon respect. Tu as juste vaguement gagné ta place. C’est tout. Le reste, il va falloir y mettre du tien et c’est pas en faisant la maligne que tu vas y arriver.

Je la fixai toujours.

-Je ne sais pas comment tu faisais avant… Mais oublie tout ce que tu as appris. Si tu veux faire partie des Lucchese, il faudra agir en Lucchese. Peu importe ce que tu étais avant. Et la première chose à apprendre c’est le respect.

Ce qu’elle ne connait pas, apparemment…

Je n’étais capable de parler aussi sérieusement que quand j’étais sur les nerfs. Ce qui est rare… C’était sûrement le petit côté que je tenais de mon Irlandaise de mère.

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Toi t'es pas de ma bande Dino & Yeva

Depuis que je me noyais dans mon désespoir, j’accumulais les conneries, consciemment sans doute ou peut-être pas, je ne savais plus où j’en étais à vrai dire. Même si retomber dans le sang vampire était bel et bien une connerie sciemment réfléchie, je n’y voyais qu’une solution pour faire disparaitre l’énorme vide et douleur, brutalement réapparus, quand j’ai franchi la porte de chez moi. Altair me manque…

Si la meute n’avait pas été disséminée par les Lucchese, je crois que je ne serais jamais rentrée à New York. J’aurais peut-être dû, la page aurait plus facile à tourner… ça c’est ce que je voulais bien croire.

Malgré un tempérament impulsif et une adoration pour la provocation, j’avais voulu éviter la confrontation avec le nouvel ulfric mais le sort en avait décidé autrement. L’affrontement fût inévitable au grand dam de Declan qui sentait venir le truc. Puis s’il n’y avait eu cette nana, les choses auraient été plus simples aussi.

Nous avons dû régler mon insolence – vraiment ?! – en nous affrontant sans passer par la case transformation. Dommage. Chacun y laissa des plumes mais l’affaire était entendue, l’ulfric voulu voir et mit fin au combat, m’acceptant en tant que membre. Jusque là tout reprenait sa place sous les regards des uns et des autres plus au moins approbateurs. C’était surtout la nièce qui me filait de l’urticaire. Je n’étais pas sûre de pouvoir tenir les recommandations de Dino Lucchese sur sa nièce chérie si cette dernière venait trop me gonfler.

- …elle est exactement comme moi au même âge….toujours à vouloir provoquer pour sortir vite de sa condition de louveteau. Je ne lui réponds pas pour sa surestimation de mes compétences. Visiblement il n’a pas dû avoir les mêmes problèmes d’émancipation pour obtenir une place digne de ce nom au sein d’une meute. Par contre je le rassure puisque c’est ta volonté, je passerai mon chemin sans la toucher.

J’apprends que les Lucchese détiennent une sorte de monopole dans les pompes funèbres. C’est lucratif en effet mais également pratique pour faire disparaitre le corps d’un ennemi. Pas de corps, pas de crime mais les Lucchese ne sont pas des mafieux, n’est-ce pas ? Italien ne rime pas forcément avec mafia, hein ? J’évite de poser la question pour ne pas rajouter une balle dans le flingue imaginaire qu’il tient encore sur ma tête.

– Ah oui je serais curieuse de savoir quels trucs plus joyeux tu préfères…mais si tu me l’autorises j’aimerais rentrer chez moi… ou pas du moment que je suis ailleurs ça m’ira. Rentrer chez moi n’était peut-être pas une bonne idée…

Une dernière blague avant de rentrer dans le rang sagement, j’avais piqué les clés de sa voiture, faisant semblant que mes jambes ne tenaient plus, en descendant de mon tabouret. Juste avant de sortir, je lui avais dit que j’espérais qu’il sache faire de la moto…

Il était tard mais encore assez pour voir l’aube se levait. En empruntant sa belle voiture – une Ferrari je vous l’avais dit – j’avais choisi de ne pas rentrer chez moi. C’était bête de ne pas en profiter, non ? Sans avoir une destination précise, j’avais laissé le destin choisir. Me voilà donc à South Beach garée face à l’océan. C’est hypnotisant et reposant à la fois d’observer la houle éclairer par un morceau de lune. Ma tranquillité ne tarde pas à être perturbée par l’arrivée bruyante de l’ulfric…heureux propriétaire de ce bijou flamboyant.

Il s’engouffre immédiatement dans l’habitacle côté passager. Le regard est noir. Normal il n’a pas aimé que je touche à son jouet couteux. Manque vraiment d’humeur le boss. C’est qu’une bagnole sans déc’.

Il aura fallu que je lui pique cette caisse pour qu’il se montre enfin comme l’ulfric qu’il devrait être. Serait-il matérialiste ? Le pire c’est qu’il a vu juste en moi, je n’en ai plus rien à foutre de rien – ça c’est ce que je croyais – alors ouais je suis peut-être suicidaire après tout et je cherche qu’on me raille de la carte parce que je n’ai pas le courage de le faire moi-même. Dommage, lui non plus…

Est-ce que cet emprunt c’était pour bien me faire voir ?

- …pas du tout…juste une dernière blague mais fais-toi plaisir si tu veux ta revanche.

Respect. Fiabilité. Agir comme un Lucchese. Voilà ce que je retiens de son long monologue mais il venait de toucher une corde sensible que je pensais ne plus posséder. Tous ses souhaits je le résumai en un seul : loyauté. Bien qu’aux premières heures de mon existence de loup, cela n’avait aucun sens. Les meutes russes ne reconnaissent que la férocité, le respect se gagnent par la force. Ce n’est qu’en retrouvant la meute mon père vivait puis Altair, que tout ça a changé

– Avant ? Le respect se gagnait au combat dans la meute qui m’a récupérée si tu voulais avoir droit aux restes. C’est la première chose que tu apprends chez les russes…mais faut croire que j’avais besoin d’autre chose alors je suis venue ici, en Amérique. J’ai retrouvé un père qui ne savait pas qu’il avait semé quand il était à Moscou. Sa meute m’a appris à vivre différemment puis les circonstances ont fait que nous sommes partis au Canada avec … Ma voix tressaille. mon compagnon. Là-bas il n’y avait que nous et la liberté totale jusqu’à ce que nous soyons chassés par l’être le plus malfaisant que je n’ai jamais croisé. Un chasseur de surnaturel dont la force lui venait des peaux qu’il scalpait. Nous en avons réchappé de justesse et avons quitté le Canada pour se perdre dans New York. Nous avons intégré la meute de Rhyker, la suite tu la connais dans les grandes lignes.

Je regarde en face de moi. Prends une inspiration.

Je ne cherche pas à me disculper en te racontant tout ça … peut-être que je ne saurais pas revenue à New York si ta meute n’avait pas repris son territoire… mon compagnon est mort alors que nous étions à la recherche d’une amulette pour contrer le chasseur de surnaturel qui nous poursuivait. C’était un piège…

Je tournais mon visage pour le regarder.

-….alors t’as peut-être vu juste, j’en ai plus rien à foutre parce que j’ai tout perdu… et que je n’avais plus de but à atteindre… tu m’en donnes un : te prouver que tu as tord sur mon compte. Je lui fais un sourire. …mais ne me dis pas que je vais devoir apprendre à parler italien. Tu le parles ? Mhm Dino c’est quoi agir en Lucchese… se fondre dans la masse de la bonne société ? Courir la forêt à la pleine lune pour renouer avec la bête ? Tiens, tu ne m’as pas dit ce quels trucs joyeux tu aimais faire…t’aimes pas te battre, n’est-ce pas ? Mais est-ce que tu aimes voir des combats pour parier ?

Je fouillais mes poches non pas pour en sortir des cigarettes mais vérifier que je n’avais pas perdue la fiole du sang d’Howard. Après tout ça, j’aurais mérité un trip. Je me demande si Dino prend son pied avec des paradis artificiels. J’ai même pas fouillé dans sa boite à gants, y a peut-être des trucs marrants…

– Je peux être franche sans que tu me descendes ? …quand je t’ai vu je me suis dit que tu n’avais rien d’un ulfric. T’affronter ne m’a pas beaucoup plus convaincue mais je crois ce qui m’a fait changé d’avis, c’est quand tu sors de tes gonds ….là franchement…tu devrais garder cette attitude parce que là, tu m’as donné envie de rester et de te suivre.

C’était un compliment sincère.

© Justayne

Toi, t'es pas de ma bande

ft. Yeva Filipov

Je pensais que la louve était calmée… Qu’après ce combat et son acceptation dans la meute, elle allait se ranger et cesser ses provocations. Surtout que je trouvais que j’avais été sympa avec elle en lui donnant une place au sein des Lucchese malgré ses crimes.

Mais non… Tu t’es gouré, Dino… Cette fille ne s’arrêtera jamais. Chasser le naturel et il revient au galop. On ne pouvait vraiment pas faire confiance aux anciens membres des Wild Wolves. Et surtout pas à cette… Putain, je ne sais même pas son nom en plus !

Soit, elle avait volé ma Ferrari et, après m’être soigné en quatrième vitesse, j’avais emprunté une voiture pour partir à sa poursuite. Il n’était pas question que mon bébé reste entre les mains d’une barbare ancienne motarde ! Elle ne savait sûrement pas comment s’en occuper ni comment bien la conduire. Et je ne dis pas ça parce que c’est une femme, je dis ça parce qu’elle n’en a sûrement jamais conduit de sa vie ! Je venais d’acheter cette voiture, je ne voulais pas la moindre gratte !

Je fonçai suivant le signale sur mon smartphone qui venait de géolocaliser ma voiture. Et je finis par la retrouver pour mon plus grand soulagement. Mais ça n’enlever rien à la colère que je ressentais envers cette louve. J’ouvre les bras à une fille malgré le meurtre qu’elle a perpétré et c’est comme ça qu’elle me remercie ? Faudrait qu’elle revoie ses valeurs !

J’entrai dans la voiture commençant à faire la morale à la louve. Je n’avais pas l’habitude de faire ce genre de grand discours sur le respect. Je détestais faire la morale aux gens. Je détestais être un leader. Je détestais péter les plombs comme j’étais entrain de le faire.

Et la louve disait que ce qu’elle venait de faire, elle ne l’avait pas fait pour se faire bien voir mais juste pour faire une blague… Je levai les yeux au ciel.

-Une blague ? Elle n’a fait rire que toi !

Je ne voyais pas ce qu’il y avait de drôle dans le fait de voler la voiture de quelqu’un. Je n’étais déjà pas quelqu’un de mature… Mais cette fille, c’était bien pire… A moins que ça ne soit son tempérament suicidaire qui dicte ses actes. Parce qu’elle m’avait tout l’air de l’être, suicidaire. Et je n’avais pas besoin de suicidaire dans ma meute.

J’achevai ma leçon de morale avant qu’elle ne prenne la parole pour m’expliquer comment les choses fonctionnaient pour elle avant. J’écoutais attentivement. Elle avait vécu dans plusieurs meutes avant de rencontrer son compagnon… Puis, ils sont tombés sur un chasseur de surnaturel avant de finir dans la meute des Wild Wolves. Elle avait vu du pays… Mais seulement, son compagnon a été tué par le chasseur de surnaturel. Ça expliquait peut-être son tempérament suicidaire… Quant à ses manières elles étaient expliquées par son parcours… Mais si elle voulait être une Lucchese, il allait falloir qu’elle s’adapte. Sinon, ce n’est pas moi qui allait la reprendre de volée mais les autres.

Elle confirma mes pensées mais disait que je venais de lui donner un but à atteindre. Je levai un sourcil. J’avais vraiment fait ça ? Elle voulait me prouve quelque chose à moi, Dino Lucchese ? Bon, j’avais pas vraiment l’habitude que quelqu’un s’efforce de me prouver quelque chose. C’était… Nouveau… Et ça m’arracha un tout petit sourire avant que la fille ne pose des questions sur le mode de vie des Lucchese.

-Oui, je parle Italien. Mais ce n’est pas obligatoire… Les Black Wolves n’en parlent pas un mot.

C’est une bande de redneck, il ne faut pas trop leur en demander…

-Quant à notre mode de vie, oui, c’est se fondre dans la masse… Faire marcher les affaires et… Vivre tout simplement. Les affaires nous rapportent beaucoup. On a un niveau vie très aisée.

La preuve était ma belle Ferrari. Mais aussi là où je vivais maintenant qu’on avait repris les affaires et notre territoire.

J’allais répondre aux dernières questions de la louve quand elle demanda, en plus, si j’aimais regarder des combats et parier… Je ne savais pas d’où elle sortait cette idée… Je levai un sourcil. Elle ne pensait vraiment qu’à se battre et au sang ou quoi ? J’haussais les épaules.

-Non, je n’aime pas me battre… Je déteste ça.

Je n’étais pas doué en plus ce qui n’arrangeait pas vraiment les choses.

-Quant à regarder des combats… Ça reste de la violence… Mais si c’est pour le fun et, surtout, pour des paris, oui, ça peut être fun.

J’esquissai un sourire.

-Mais ce que j’aime faire, moi, c’est faire la fête. M’amuser dans des bars. Boires des verres… Faire des virées en voiture… Vivre, quoi.

Je n’avais pas de grandes ambitions. J’étais un épicurien dans l’âme.

La louve se sortit un paquet de cigarette. Je fis de même en sortant le mien de ma poche et en allumant ma cigarette. La louve déclara alors que quand elle m’avait vu, elle trouvait que je n’avais rien d’un Ulfric. J’haussai les épaules, pas vraiment étonné que quelqu’un pense ça. Pas vraiment touché non plus. Elle disait que la seule chose qui l’avait fait changer d’avis était la façon dont j’étais sorti de mes gongs pour la recarder. Elle disait que je devais garder cette attitude. Je soufflai la fumée…

-Merci…

Seulement, le compliment était pour une façon de me comporter qui n’était pas vraiment naturelle pour moi. Une façon de me comporter qui n’était pas moi.

-Mais, je ne suis pas comme ça. Si je t’ai engueuler c’est parce que tu m’a sorti de mes gonds en jouant les provocatrices suicidaires… Si je devais être tout le temps comme ça, ça signifierais que je devrais être tout le temps en colère à l’intérieur de moi. Je ne suis pas comme ça et je déteste être comme ça.

Je n’allais pas changer parce que ça plaisait aux membres de ma meute. S’ils n’étaient pas contents, ils n’avaient qu’à prendre ma place. Je ne la veux pas de toute façon.

-Tu sais, je ne suis pas Ulfric par plaisir… Je l’ai fait pour survivre… Si je ne le devais pas, l’ancien Ulfric m’aurait éliminé juste parce que j’étais un danger pour lui.

Un maigre danger, mais Ciro avait voulu prendre toute ses précautions.

-Je ne vois pas pourquoi je devrais jouer aux gros dur pour qu’on me suive… Aux membres de la meute, je leur offre un emploi et de quoi vivre aisément. Si ça ne leur suffit pas… Ils n’ont rien à faire chez les Lucchese.

Je regardais la fille.

-Moi, je vois une meute comme une famille… Une famille dont je fais partie. Mon attitude est telle qu’elle est… Je ne saurais pas jouer aux gros durs moralisateurs tout le temps. Ça serait vous leurrer et me leurrer.

Je souris.

-Alors… Tu es prête à faire partie de la famille ? N’oublie pas… Plus de coup fourré… Surtout pas avec mon bébé. Sinon, je ne pourrais absolument plus rien pour toi.

C’était ma dernière offre… Si elle acceptait, elle devrait être une Lucchese… Et oublier tout le reste.

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Toi t'es pas de ma bande Dino & Yeva

L’a pas aimé ma blague ça c’était certain. Ça faisait longtemps que je n’avais pas eu droit à une morale pareille ou un recadrage, du moins pas un recadrage verbal. Sont pas trop blabla les russes, ça cogne plutôt fort et discute pas toujours après. Tout le contraire de Dino Lucchese. Je ne m’étais pas trompée sur lui, se battre ce n’est pas du tout son truc. Par contre toute sa force résidait dans sa colère. A force de l’avoir poussé à bout, j’ai pu voir en lui l’ulfric qu’il devrait être. Ce que je ne comprenais pas c’était pourquoi il se montrait si….faible et peu sûr de lui.

Il avait su trouver la faille pour me faire réagir et s’y était engouffré, balayant tous mes préjugés sur lui. Lucchese n’était peut-être pas un combattant mais à mes yeux, il possédait d’autres qualités, bien plus précieuses, pour être un leader comme le discernement et le pragmatisme. Peut-être qu’il l’ignorait lui-même, après tout, si j’avais bien compris il n’était à la tête de la meute que depuis peu, ce que je ne savais pas c’est qu’il avait pris la place par nécessité et non par choix.

J’avoue qu’il est parvenu à m’intriguer avec toutes ces contradictions et ce soudain charisme, qui explosa avec sa colère. Je voulais lui prouver qu’il se trompait sur moi et ravala ma propre colère, abattant un mur qui séparait nos perceptions du pouvoir ou de mon état d’esprit actuel.

Plusieurs questions attendaient des réponses, bien que certaines étaient davantage des clins d’œil à ses origines italiennes mais il se plia volontiers au jeu des réponses. Après tout il ne manque peut-être pas d’humour, pensais-je quand il déclara que l’italien n’était pas nécessaire pour faire parti de la meute. Je me garde bien de lui dire que j’ai un faible pour cette langue, que je trouve terriblement sexy.

– Je crois que c’est clair pour ton portefeuille avec ça… Je désigne sa caisse en faisant glisser mes mains de chaque côté du volant.

Pour le reste, j’avais vu juste. Il déteste même se battre, ça se voyait dans sa façon de le faire.

- … tu détestes, et sans vouloir te vexer, tu renonces vite ce qui pourrait un jour t’être fatal si personne n’est là pour couvrir tes arrières. Les Lucchese ne ressemblent pas à ce que j’ai pu connaître avant. N’as-tu pas peur que l’opulence, le pouvoir de l’argent fassent tourner des têtes et rendent envieux ? … tu ne sais pas te battre avec tes poings mais tu sais parler…ça doit être ça ta force…mais ça ne protège pas.

J’en suis venue, je ne sais pas comment à lui demander s’il aimait parier sur des combats et ce qu’il aimait faire en général. Je lui renvoie son sourire quand il aborde son terrain de prédilection : la fête, plus exactement faire la fête. Ça collait bien au personnage qui n’aimait pas se battre mais n’avait rien contre un pari.

Je lui avais avouer que son coup de sang c’est ce qui m’avait fait changer d’avis. Seulement ça ne lui ressemblait pas. Pourtant c’est convainquant, là il me surprise beaucoup en disant que s’il devait être constamment ainsi, il tromperait no seulement sa façon d’être mais aussi la meute. N’était-ce pas la croix à porter de tout leader ?

- …si tu veux je peux t’aider à rester en colère. Plaisantai-je avant d’être plus sérieuse. Est-ce que ce n’est pas le devoir d’un leader de masquer son vrai visage ou ses faiblesses ?

La suite me surprit un peu plus. C’est là que je compris qu’il n’avait pas choisi d’être l’ulfric.

– Comment ça tu étais un danger si tu ne voulais pas l’être, cet ancien ulfric n’avait rien à craindre de toi ?... c’est absurde pourquoi as-tu pris la place dans ce cas ?

Ça explique pourquoi il n’aime pas se battre pour assurer sa place d’ulfric. Je ne juge pas, j’essaie juste de comprendre.
– C’est sans doute ce qu’il me faut. Une famille… Je souris. …même si tu en es le chef… je finirai bien par m’en accommoder malgré tes goûts en matière de bagnole. Plaisantais-je. Et si on enterrait définitivement la hache de guerre…hache que j’ai déterrée mea culpa… laisse-moi me faire pardonner. Je baisse mon regard plus bas sur lui… sur sa blessure. Je vous sens déçu là. mais c’est peut-être pas recommander de faire la fête…à moins que tu connaisses un coin sympa et calme qui ne ferme pas tout de suite…

Je lui rends sa place côté conducteur en sortant. C’est vrai que j’aurais pu m’amuser et le chevaucher quelques minutes le temps d’inverser nos places mais il aurait capable de m’accuser de vouloir lui ouvrir sa blessure. Je lui rends donc son bébé. Lui offrant un sourire quand on se croise et se frôle.

© Justayne

Toi, t'es pas de ma bande

ft. Yeva Filipov

Je rigolai un peu quand elle confirma la bonne santé de mon portefeuille à la voiture qui m’appartenait. J’étais assez fier de cette Ferrari qui représentait bien l’homme que j’étais. J’étais un bon vivant qui n’aime pas se prendre la tête… Ce que j’étais été à l’opposé du rôle de leader que je devais remplir à contrecœur et plus par survie qu’autre chose. Je détestais me battre que je ne manquai pas de dire à la louve. Elle ajouta que j’abandonnais vite et j’haussai les épaules. Si elle parlait de combat de tout à l’heure, j’avais renoncé parce que je savais que je ne gagnerais pas. Je n’étais pas forgé pour ça. Et perdre la vie ou même être gravement blessé pour recadrer une louve était totalement stupide.

Mais ce que la louve essayait de me dire, c’est que mon attitude pourrait me conduire à ma perte. Et mis en avant ma force qui semblait être la parole. C’était clair que je préférais ça à combattre.

-Ça protège plus qu’on ne l’imagine. Et, si, bien sûr que je sais que le pouvoir et l’argent peuvent amener des convoitises. Mais je sais aussi que les autres Lucchese à l’exception d’un d’entre eux me sont entièrement fidèle. J’ai grandis avec eux. Ils font partie de ma famille. On a le même sang. Donc, oui, face à eux ma parole suffit et je n’ai rien à craindre.

Il n’y avait que la donnée des Black Wolves – des alliés de Ciro – que je devais me méfier.

-Pour les autres… Ne t’en fais pas pour moi…

Je souris. Je ne savais pas me battre mais je savais écouter les rumeurs et savoir si jamais quelque aller m’attaquer en traitre. Et, pour l’instant, Ciro n’avait encore bougé aucun pion.

Je finis par dire que je n’aimais pas être celui qu’elle vient de voir. Je n’aimais pas jouer au moralisateur. J’aimais m’amuser et faire la fête. Je n’aimais pas être en colère. La louve plaisanta à disant qu’elle pourrait très bien m’aider à rester en colère. J’esquissai un sourire en coin. Non, merci… Même si j’avais bien repéré qu’il s’agissait que d’un trait d’humour, je n’avais aucune envi que quelqu’un me foute constamment en colère.

Quant au devoir du leader de masquer son vrai visage et ses faiblesses… Ben ça dépendait :

-Peut-être… Mais ici ça serait tout simplement stupide. Ils savent tous qui je suis. J’ai grandi avec la plupart de ces gens. Ils connaissent mon vrai visage et mes faiblesses. Et puis… Non, je ne vois pas l’intérêt de cacher qui je suis. Ça n’a rien d’honnête et ce que je veux, moi, c’est créer un lien de confiance avec les membres de ma meute. Jouer franc jeu avec eux parce jouer constamment un rôle. Surtout que je suis un très mauvais acteur.

Je n’aimais pas être leader. Ça ne veut pas dire que je n’avais pas de bonnes idées concernant ma meute. Je voulais le bien de tous. J’avais juste du mal avec les foutus conflits.

La louve me posa, ensuite, des questions sur l’ancien Ulfric qui n’était autre que Ciro. J’haussai les épaules :

-Il craignait que je veuille prendre sa place… Je suis le plus vieux mal de la meute et je suis, aussi, le fils du Lucchese Alpha. Celui qui a fondé la meute. Ciro, l’ancien Ulfric, trouvait intéressant de m’éliminer avant que je ne réclame la place d’Ulfric. J’ai pris sa place parce que le seule moyen de sauver ma vie était de le défier au moment où…

Mes lèvres se pincèrent.

-Au moment où il était blessé. Juste un peu après avoir repris le territoire aux Wild Wolves. S’il avait été au plus haut de ses capacités, je ne l’aurais jamais vaincu. Il m’aurait tué sans hésiter. Je n’avais pas le choix…

Mais assez parler de moi… Je voulais savoir si cette fille était prête à nous rejoindre. A suivre la philosophie des Lucchese qui était loin de « se battre pour suivre ». C’était du business… Limite une vie de château que je lui proposais. Elle déclara qu’il lui fallait peut-être une famille ce qui me fit sourire. Elle ajouta qu’elle s’accommodera de la bagnole ce qui me fit faire la moue.

-Il n’y a rien de mieux qu’une Ferrari ! Si tu aimes autre chose, c’est que tu es vraiment une barbare, dis-je avec un sourire en coin.

Elle voulait enterrer la hache de guerre et se faire pardonner… Elle voulait faire la fête même si son regard s’était posé sur ma blessure. J’avais toujours mal… Mais ça m’empêchera pas de faire la fête.

-Ok on fait la paix, dis-je en souriant. Et la fête aussi ! Je connais un bar pas loin d’ici. Il ne ferme qu’au petit matin. Ça devrait faire l’affaire pour boire un verre et… Enfin s’amuser.

Se faire une ligne dans mon cas parce que j’en avais besoin après tout ça.

On échangea nos places et je démarrai en trombe direction le bar en question.

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Toi t'es pas de ma bande Dino & Yeva

Partis sur le mauvais pied lui et moi. Moi surtout mais comment ne pas faire autrement alors que tout en moi n’attend qu’une étincelle pour sauter sur une occasion comme cette rencontre. Des étincelles il y en a eu plus d’une à commencer par le massacre de mes amis. Il ne pouvait pas me reprocher le fait d’avoir aimer cette meute qui m’avait accueillie. De même que je ne pouvais lui reprocher d’avoir voulu reprendre ce qui lui avait été volé. La seconde étincelle avait été cette nièce, qui aimait tout autant que moi, la provocation. J’étais le baril de poudre, Dino Lucchese a été la flamme qui l’a fait exploser.

La suite, on la connait tous, elle s’est résumée par un combat, dont il se serait bien passé. C’était évident qu’il n’était pas fait pour ça. Toute sa force résidait dans son aptitude à savoir bien parler. Mon expérience des meutes était loin d’être à l’image de ce qu’il me décrivait de la sienne. Une place n’était acquise que par la force. Sans elle, le respect était un leurre alors je le questionnais pour comprendre comment on pouvait devenir Ulfric sans cette force et surtout pourquoi était-il devenu le chef de toute cette meute alors qu’il n’en avait pas envie.

Je ne saurais dire si peu à peu une forme de confiance s’installait entre nous mais il ne m’envoya pas balader et consentit à me répondre sans s’agacer.

Calme et posé, il m’expliqua pourquoi il n’avait pas besoin de ne pas paraitre celui qu’il n’était pas. Les Lucchese sont une famille au sens propre du terme. Ça serait donc stupide de jouer une comédie à ceux qui le connaissent le mieux. Ce qui n’était pas le cas des Black Wolves, je ne sais pas pourquoi mais j’ai l’impression qu’ils ne portaient pas dans son cœur et surtout ne leur faisait pas confiance…mais ce n’était qu’une sensation.

Dino récompensant ma curiosité en révélant comment il avait accédé au poste d’ulfric….sans m’en cacher le moindre détail. J’avoue qu’il m’a surprise pour cette franchise mais ça correspondait tout à fait à ce qu’il m’avait expliqué sur ça façon d’être.

– J’aurais sans doute fait pareil…t’éliminer pour garantir ma place. Je pris un air désolé mais c’était logique d’agir ainsi. Si ce rôle ne lui était pas acquis et que tu pouvais lui reprendre tout, c’était le meilleur moyen d’y parvenir.

Quant à la méthode de Dino pour justement éviter d’en arriver là, je ne sais pas si je ne dois pas plus m’en méfier s’il ne me fait pas confiance. Après tout si les liens du sang qui sont les plus forts chez eux, pourquoi aurait-il plus confiance en moi qu’en sa propre famille.

- …je comprends pourquoi tu as vu l’opportunité de le faire… t’es pas un combattant, c’est légitime que tu agisses comme ça…mais je ne peux pas dire que j’approuve, ça serait….je ne sais pas…comme si moi je profitais qu’on soit seuls pour en finir avec toi. T’es blessé, t’es fatigué et en plus t’es mauvais pour ça. T’en vexe pas mais autant être franche, plutôt que te dire ce que tu préférais entendre, non ? Il est donc toujours en vie ce Ciro…tu n’as pas peur qu’il veuille récupérer son titre d’ulfric ?

Parce qu’au final, ça voudrait dire que la situation chez les Lucchese n’était pas encore stable…alors est-ce que j’allais finir par rentrer dans le rang ? J’avais dit oui pour deux raisons. Dino était bien malgré lui un leader, j’aimais sa vision d’une meute. Une famille, c’est ce qu’il me proposait. La seconde raison, je lui avais dit que je voulais lui montrer qu’il avait tort sur les premières impressions qu’il a eu sur moi. Ça sembla le faire sourire même s’il grimaça pour sa Ferrari.

Moi il me fit rire.
– Dans ce cas je revendique mon statut de barbare alors.

Plutôt que diriger une meute, Dino m’avait confié préférer s’amuser. Je lui ai donc naturellement suggéré de faire la paix en allant s’éclater, bien son état physique s’était pas joyeux.

Nous sommes tombés d’accord et comme il tenait plus à la couleur de sa Ferrari plus qu’autre chose, nous avons changé nos places.

Je ne connaissais pas ce bar dans lequel nous rentrons. Rien à voir avec celui qu’il possédait maintenant – l’ex bar des Wild – l’ambiance y était plus sobre mais pas feutré. Il y avait encore quelques noctambules qui rechignaient à finir la nuit. Je ne pouvais pas nous classer dans cette catégorie car pour l’instant nous étions très sages pour des fêtards.

Musique sympa. Pas trop forte, qui permettait de s’entendre parler. Un coin billard, même un coin danse près d’un jukebox, du reste je crois que la musique provenait du jukebox. Nous avons choisi une table à mi-chemin entre billard et danse.

– J’espère que celui qui t’a prêté sa voiture pour récupérer la tienne ne t’en voudra pas de l’avoir laissé sans la lui rapporter…

Quoi de mieux pour enterrer une hache de guerre, qu’une bouteille de champagne ! Puis Dino a les moyens, non ?
Chacun une coupe en main qu’on fit tinter l’une contre l’autre.

– A cette famille que tu m’offres Dino Lucchese. Je ne pouvais que lui sourire puis pourquoi ne l’aurais-je pas fait ? Et si je ne souhaitais plus bosser au bar, qu’aurais-tu à me proposer pour gagner ma vie et ma place au sein de cette famille ?

© Justayne

Toi, t'es pas de ma bande

ft. Yeva Filipov

J’expliquai à la louve pourquoi j’étais devenu Ulfric. Ciro voulait m’assassiner alors, je n’avais pas eu le choix. La louve, elle, disait qu’elle aurait fait comme Ciro. Mes lèvres se pincèrent et je fixai la fille.

-Il savait que je n’étais pas une menace. Il savait que je ne voulais pas être Ulfric. Si je l’avais voulu, je l’aurais été bien avant…

Je crois que c’est de ma mère que Ciro avait peur. Il savait qu’elle voulait que je devienne le chef. Seulement, avec son plan pour me tuer il avait juste précipité les choses et fait en sorte de perdre sa place d’Ulfric. Ciro avait mal calculé son coup…

-Tué des gens, n’est jamais la bonne solution.

Ça entraine juste un cercle infini de vengeance. C’est pour ça que je n’avais pas tué Ciro même si j’en avais eu l’occasion. Et puis… Je ne pouvais pas tuer mon neveu même si je ne le portais pas dans mon cœur.

Je lui expliquai, aussi, comment j’avais fait pour obtenir ma place d’Ulfric. Je n’étais pas fier de la manière… Mais avais-je vraiment le choix ? Je n’avais pas envie de mourir pour une histoire de chef… Au final, avec ma méthode, personne n’était mort. La louve trouvait ça légitime mais n’approuvait pas. J’avoue que la manière n’était pas louable. Je n’ai pas aimé ce que j’ai fait non plus mais, comme je le dis, je n’avais pas le choix.

-Je n’avais pas envie de t’entendre dire que ce que j’ai fait était bien… Non, ce que j’ai fait est ignoble. Mais je ne pouvais pas faire autrement. C’était ça ou mourir.

Mes lèvres se pincèrent à nouveau quand elle demanda si je n’avais pas peur que Ciro reprenne sa place d’Ulfric.

-Oui, il est toujours bien en vie. Et il voudra très certainement récupérer sa place. Il attend de voir si je ne me tire pas une balle dans le pied tout seul pour avoir un maximum d’alliés de son côté et lui faciliter la tâche. Mais je préfère vivre l’instant présent, dis-je avec un petit sourire.

Et l’instant présent, c’était profiter de la vie. Surtout que la louve semblait décider à faire partie de la famille où je lui proposais une place. Même si ses goûts en matière de voiture étaient plutôt misérables. Mais elle revendiquait son statut de barbare… Je souris avant d’accepter d’aller finir la soirée – nuit – dans un bar.

Je repris ma place au volant et on fila au bar. Il nous fallut que quelques minutes de route pour le rejoindre. Je garai ma Ferrari au plus proche du bar et on y entra. L’ambiance était cool. Plutôt sympa pour une fin de nuit. On s’installa alors que la louve espérait que le type auquel j’avais emprunté la voiture n’allait pas trop m’en voulait. Je rigolai un peu.

-Bah, il n’a rien à dire… Je suis Ulfric, non. Puis, il se doutait bien que je ne pourrais pas ramener ma voiture et la mienne.

Je rigolai encore. C’était un Black Wolves de toute façon. Ça leur apprendra à se foutre de ma gueule.

On commanda une bouteille de champagne. Je préférais le vin mais le champagne c’était pas mal non plus. On trinqua tous les deux à la famille que j’offrais à la louve. Je lui fis un clin d’œil avant qu’elle me pose une question sur son futur rôle dans la meute. Je fis une moue de réflexion avant de sourire.

-Tu peux toujours faire croque-mort, dis-je en rigolant. Il y a toujours de quoi faire aux pompes funèbres. Ce n’est jamais qu’un travail de vente pour la plupart des postes…

Mais est-ce que je voyais vraiment la louve dans un rôle commercial ? Franchement non…

-Mais je doute que ça soit une bonne place pour toi.

Je bus une longue gorgée de champagne cherchant ce qu’elle pourrait faire. Moi, je ne faisais absolument rien et j’avais toujours fait absolument rien. Mais une membre adoptée et venant des Wild Wolves qui ne bosse pas pour la meute ça ferait très mauvais genre auprès des autres Lucchese. Il ne fallait pas oublié que la louve avait tué ma sœur… Elle devait tout de même se racheter en suant pour la meute.

-Je te trouverais un job... En attendant tu peux venir nettoyer ma maison, dis-je sur le ton de l’humour. Plus sérieusement, je vais y réfléchir.

Il faudrait peut-être que je développe d’autres moyens de revenus… Les Lucchese avaient toujours fait dans les pompes funèbres mais rien n’empêchait d’ouvrir d’autres possibilités. Peut-être que ça pourrait faire taire les critiques envers moi et que ça pourrait contrer Ciro… Un truc qui ferait changer d’avis les Black Wolves. Un truc qui canaliserait leur énergie. Je fis une moue de réflexions ayant déjà des ébauches d’idées.

-Au fait, je ne sais même pas encore ton nom…

Ou alors, j’avais zappé. Mais je ne pense pas l’avoir entendu.

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Toi t'es pas de ma bande Dino & Yeva

Oups j’ai dû contrarier Dino à propos de Ciro mais c’est justement pour cela qu’il aurait agi à un moment ou un autre si Dino avait eu l’idée de revendiquer sa place légitime d’ulfric. Enfin tout ça c’est des trucs de famille et de lois de meute. Là, où je le rejoins, c’est sur sa conclusion : tuer n’apporte rien de bon à part de nouveaux ennuis. Mais ça n’empêchera pas certains loups de ne reconnaitre le pouvoir que par la force ou la crainte d’un ulfric. Dino Lucchese était un précurseur en la matière. Il reconnaissait lui-même ne pas vouloir hériter du pouvoir de l’ulfric, et surtout, de ne pas être l’un des plus forts de sa meute. Si je n’avais pas apprécié ce qu’il représentait, j’aimais sa franchise et cette nouvelle vision de ce que pouvait être une meute auprès de lui.
Cependant, Ciro restait une menace au-dessus de sa tête. Il finira par se laisser tenter pour reprendre cette place qu’il avait perdue. Bien qu’il en ait conscience, ça n’avait pas l’air d’inquiéter plus que ça Dino. Je ne sais pas si c’est la meilleure attitude à adopter mais bon, tant qu’il garde l’idée en tête, il ne sera pas trop surpris.

Nous avions fini par atterrir dans un bar de son choix, loin des nôtres ou plutôt des siens. Quoique non, je rectifie encore par : loin des nôtres, car ma décision était prise, je voulais faire partie de cette famille.

Champagne. Je ne me souviens pas la dernière fois quand j’en ai bu. C’est pas un truc qu’on ouvre tous les jours ça sauf pour les grandes occasions. Et là, on en avait une belle.

– Tu vois tu t’adaptes plutôt bien des avantages d’être l’ulfric. Riais-je pour ses propos sur l’emprunt de la voiture.

Nous avions trinqué à ma nouvelle …vie. Justement que serait-elle si je ne voulais plus travailler au bar. Ce bar dans lequel Altair s’était investi. J’écarquillai les yeux quand il suggéra une place de croque-mort et me mit à rire quand il conclue que ce n’était pas une bonne idée.

– Tu as peur que je leur fasse peur ? Riais-je toujours. …mais tu as raison, je ne suis pas assez diplomate pour jouer l’empathie devant des familles en deuil. Non ça, c’est vraiment pas un job pour moi.

J’avais une petite idée de ce que je pouvais lui proposer mais il me coupa dans mon élan quand il me sortit que je pouvais jouer à la boniche. Il a été à deux doigts de se prendre le contenu de mon verre en pleine figure s’il n’avait pas plaisanté. Toutefois, ça ne m’empêcha pas de pincer les lèvres en guise de désapprobation.

– Tu risquerais de retrouver plus de bordel chez toi que de rangements…pire encore toutes tes fringues pourraient subir malencontreusement un excès de fer à repasser. Oups un gros trou….nan ça serait du gâchis pour toi et moi.

Je suis loin d’être ce qu’on appelle une femme d’intérieur dans toute la splendeur de terme. Alors en faire un métier, non merci. Je préfère mille fois continuer à servir au bar même si le fantôme d’Altair hante les lieux.

Je tends la main, paume ouverte, vers lui.
– Tu as de la monnaie pour le Juke box, s’il te plait ? Il me fait sourire pour la suite. Yeva, boss et j’ai peut-être une idée à te soumettre pour m’occuper…mais avant ….une petite pièce. Papillonnais-je des cils avec exagération pour rire.

Appuyée contre le Juke box, mon index suit la liste des titres sur la vitre. J’affiche un sourire. Laisse tomber la pièce et appuie sur le titre que j’ai choisi. Je retourne ensuite jusqu’à notre table en fredonnant et en dansant la chanson. Evidemment vous pensez bien que je n’allais pas laisser l’ulfric assis à tranquillement.

Musique maestro

Celebrate good times, come on !…promis je vais faire gaffe à ton flanc… Je l’invite à se lever. Tu voulais t’amuser…J’aurais faire pire et choisir un karaoké Riais-je en lui prenant les mains.

C’était pas violent pour danser ça, juste histoire de se tortiller un peu en rythme et surtout pour voir si l’ulfric se moquait bien du ridicule en dansant sur un vieux tube.

© Justayne

Toi, t'es pas de ma bande

ft. Yeva Filipov

Oui, je m’adaptais facilement aux avantages d’être Ulfric… Un peu moins des inconvénients car il y en avait plein. Mais je rigolai à la réflexion de la louve.

-On s’adapte toujours très facilement aux avantages.

Maintenant que la louve avait choisi de vouloir faire partie de la meute, on avait trinqué à ça, en quelque sorte. Ses anciens crimes n’étaient pas encore pardonner mais je savais qu’elle pourrait se racheter en devenant un membre de la famille Lucchese et en travaillant pour la meute à l’instar des autres membres de ma famille. Parlant de ça, le métier de serveuse ne semblait plus fort lui convenir. Elle aspirait à autre chose. Je réfléchis à quelque chose qui pourrait lui aller. Croque-mort… Non. Même si je l’avais dit tout haut, je me suis dit – tout haut aussi – que ça ne lui irais sans doute pas. Elle riait demandant si j’avais peur qu’elle leur fasse peur.

-Oui un peu et il ne faut pas faire fuir les clients, dis-je en rigolant à mon tour.

Elle confirma qu’elle n’était pas vraiment faite pour ça. Je la voyais très mal tirée à quatre épingles et à l’écoute des clients…

Alors, sur le ton de la blague, je lui proposais un rôle de femme de ménage à défaut de mieux. Je vis son air un peu offusqué. Cette louve avait du culot, je trouve. Elle aimait provoquer les gens mais quand la provoque lui revenait en pleine figure elle s’offusquait. Je l’avais vu tout à l’heure quand elle a insinué que mon fond de commerce se faisait à travers une maison close ou l’autre pour toucher directement ma nièce et que je lui avais renvoyé la politesse et qu’elle s’était offusquée. Elle était à la fois rebelle mais avait aussi un côté Sainte Nitouche. Un drôle de mélange…

Je rigolai à sa figure désapprobatrice. Elle me confirma, en quelques exemples, qu’elle n’était pas faite pour ça non plus. J’avais bien vu qu’elle excellait dans la bagarre… Il faudra que je me penche sur son cas pour lui trouver de quoi exercer ses meilleurs talents tout en gagnant de l’argent…

-Ouais… Je ne voudrais pas que ma maison soit mal lavée ou que mes fringues y passent. Alors, je vais réfléchir à quelque chose de mieux.

Je buvais ma coupe de champagne quand la fille tendit sa main. Elle voulait de la monnaie pour le juke-box. Je ne savais pas si j’avais de la monnaie… Il devait m’en rester un peu. Je souris alors qu’elle me donna son nom. Yeva. C’était original et assurément pas d’ici. Elle avait une idée pour que je puisse l’occuper. Ah oui ? Tueuse à gage ? Je failli rire de ma propre pensée avant de sortir mon portefeuille pour lui donner de quoi faire chanter le juke-box.

-Tiens ! Mais met de la bonne musique alors.

Elle ne pouvait pas savoir ce que je considérais comme étant « de la bonne musique » et c’était ça qui était drôle. Elle se leva et alla mettre l’argent dans le juke-box avant d’envoyer la musique. Kool & The Gang ! Ça va elle avait des goûts plus que respectable ! Je souris d’un grand sourire alors que Yeva revenait à notre table en fredonnant. Elle voulait danser. Je n’étais pas encore assez bourré ou shooté pour ça… Et j’avais mal. Mais avec un petit coup de champagne supplémentaire, ça devrait le faire. Je bus le reste de ma coupe d’un seul coup et me levai.

-J’aurais mal en me réveillant demain.

On est déjà demain mais qu’importe.

Je me laissai entrainer par Yeva et on commença à légèrement danser sur le rythme de la musique. On n’était pas les seuls… Deux ou trois bourrés le faisait aussi d’une façon moins orthodoxe.

-Le karaoké… Il me faudrait plus qu’une coupe de champagne pour chanter comme un abruti au milieu d’une bande de bourrée. Mais j’aime bien cette chanson.

Je rigolai continuant à bouger un peu. Pas trop… J’avais toujours trop mal pour ça.

Yeva, elle, se débrouillait plutôt bien. Bouger ne m’empêchait pas de parler, cela-dit.

-Alors… C’est quoi ton idée pour t’occuper ? Tu veux faire babysitter pour ma nièce ?

Je rigolai. Je crois que si je mettais les deux filles ensemble dans une pièce, elles allaient s’entre-tuer. N’empêche que ça pourrait être marrant à regarder. En attendant, j’attendais la vraie idée tout en continuant de danser.

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Toi t'es pas de ma bande Dino & Yeva

Sympa, je pouvais donc faire peur à la clientèle. Trop brute de décoffrage, j’en avais conscience. Il est certain que je ne pense pas avoir la patience pour aider des familles en pleurs à choisir le bon capitonnage pour la dernière demeure du défunt. Mais tout peut s’acquérir si l’envie est présente. Mouais, mais non, je n’avais pas envie d’être croque-mort, trop calme pour mon tempérament mais si l’ulfric l’ordonnait, p’t-être bien, je dis bien p’t-être bien que j’aurais été dans son sens. Mais même lui n’y croyait pas des masses. J’avais bien compris le sens de sa phrase sauf que je rebondis autrement par jeu et surtout parce que nous étions partis pour nous amuser.

– Au moins je sais que je ne suis pas à ton goût. Soupirais-je, le sourire aux lèvres faussement déçue. Quel dommage…nous aurions fait un si beau couple.

On était d’accord. Ni croque-mort, ni boniche, là c’était plutôt risquer pour lui et ses affaires parce que j’urais mis toute la meilleure volonté du monde à le faire exprès pour les pourrir. Yeva power. Oups mais j’ai promis de ne plus faire de coups tordus. S’en est un, ça, vous croyez ? Je n’ose même pas imaginer sa réaction si je faisais le tour de son bolide avec une clé pour lui laisser une dédicace. Nan, là, je ne vais pas m’y risquer, ça serait une déclaration de guerre.

Une coupe vide et une main tendue pour réclamer une petite pièce. Il fallait qu’on arrose mon entrée dans cette famille et surtout le fait qu’on enterrait – tentait d’enterrer – notre discorde alors quoi de plus sympa après une bouteille de champagne ? Danser évidemment. J’avais obtenu la pièce pour le juke box et choisi un morceau qui me semblait adéquate à notre situation pour célébrer tout ça.

– On est déjà demain, allez viens bouger avec moi…c’est facile.

Bon choix de musique car nous n’étions pas les seuls à rejoindre la piste de danse. Et croyez-moi nous n’étions pas les plus ridicules à cette heure. Je trouve même qu’on s’en sortait plutôt bien vue le contexte et l’état du flanc de Dino. Franchement je n’aurais pas imaginé qu’il aurait dit oui pour se dandiner, il ne donne pas l’impression de s’éclater tous les jours.

– Oh oh si ce n’est que ça, je peux t’arranger le coup avec une ou deux autres coupes de champagne, rien que pour t’entendre pousser la chansonnette. Tu veux qu’on commande une seconde bouteille ? …c’est toi qui paie après tout.

J’avais pris ses mains pour les joindre aux miennes, ça nous rapprochait de temps en temps suivant nos pas et nous permettait de parler.

– Ha ha ha tu as dû avaler un clown tout moisi pour avoir un humour pareil … mais j’aime bien ta blague. En fait tu caches bien ton jeu derrière ton costume classe… tu saurais te lâcher en fin de compte.

On passe à la chanson suivante au moment où j’allais lui soumettre mon idée pour un futur job.

Un slow.

Je me marre intérieurement parce qu’après s’être rentrés dedans, on allait s’affronter sur un autre registre. Je place mes mains sur ses épaules sans trop le coller, juste ce qu’il faut pour harmoniser les ondulations de nos corps.

– Mon idée…mhm elle s’illustre presque à cet instant, cher ulfric. Ton garde du corps. Soufflais-je à son oreille. Ça ne serait pas du luxe mais peut-être que la place est déjà prise…

Pour être près, on l’était, je pouvais voir tous les détails de son visage et appréciais différemment cette carrure que j’avais affrontée.

– Est-ce que tu aimes t’envoyer en l’air ? Bien entendu que je jouais sur les mots, sans compter que le slow ouvrait la porte aux moindres sous-entendus. …on pourrait le faire ensemble si ça te tente… ça serait une manière de sceller notre association, qu’en penses-tu ? Je le laisse se perdre dans tout ce que ces quelques mots peuvent dire. Un sourire aux lèvres et une pointe de malice dans le regard, je finis par lui préciser. Je te propose de prendre ton pied avec du V …un truc plus puissant que les drogues sur le marché. Elle commence à se développer sur ce continent. En Russie c’est la plus recherchée… Je souffle à nouveau à l’oreille. …on va chez toi ou tu veux le faire ici… ?

© Justayne

Toi, t'es pas de ma bande

ft. Yeva Filipov

Nous faire un beau couple ? J’avais rigolé un peu alors que j’avais bien vu son sourire faussement déçu. Physiquement, elle était à mon goût et probablement à celui des clients de nos pompes funèbres. Mais sa façon d’être n’était sûrement pas adéquate pour faire croque-mort.

Donc, elle ne sera pas croque-mort et l’idée d’être ma femme de ménage personnelle – même si je l’avais dit du ton de la blague – ne lui plaisait pas non plus. Il faudra, donc, que je réfléchisse à quelque chose de mieux pour Yeva.

En attendant, on trinqua à son entrée dans la meute même si celle-ci avait été houleuse. Elle me proposa, ensuite, une danse sur le rythme de la musique qu’elle avait choisi déclarant qu’on était déjà demain. J’esquissai un sourire. Passer des nuits entières à arpenter les bars, c’était quelque chose que je faisais souvent.

On se mit à danser sur la piste rejoint, très vite, par quelques bourrés. Elle était prête à me saouler pour me faire chanter. Je rigolai.

-On commande autant d’alcool que tu veux. Je tiens très bien l’alcool alors il faudra beaucoup de temps avant de me faire chanter.

J’avais plus de 50 ans et une trentaine d’année de fête intense derrière moi. Il faudra que Yeva tienne la distance si elle voulait me faire rouler sous la table.

On continuait de danser et j’avais laissé la louve joindre nos mains. Je l’avais un petit peu provoqué avec ma remarque sur ma nièce mais, apparemment, mon humour ne fonctionnait pas sur Yeva. Même si elle avoua aimer ma blague… Par contre, elle n’aurait pas imaginé que je sache ma lâché. J’éclatai de rire.

-Tu n’images pas à quel point… Faire la fête, c’est mon talent à moi.

Et l’humour était mon arme. Mais elle ne me connaissait pas encore que pour constater ça. Surtout que me blague, je l’avais faite sur une bagarre récente entre Yeva et une gamine de 18 ans.

La musique changea alors pour un truc plus lent. Un slow si on traduit ça en danse. Yeva se prêta au jeu tout comme moi. Même si ça faisait un peu bizarre de danser de la sorte avec quelqu’un qui m’avait ramassé la gueule tout à l’heure… Mais bon, l’alcool aidait un peu. Et puis, Yeva faisait maintenant partie de la meute même si ça n’allait pas être simple pour elle de passer des mœurs barbares des Wild Wolves à celles bien différentes des Lucchese.

Et c’est là que Yeva me lâcha une idée qui pourrait lui permettre d’utiliser ses compétences en faveur de la meute. Enfin, en ma faveur. Elle me proposait d’être mon garde du corps… Alors si on passe sur le fait que c’était un peu gênant pour un Ulfric mâle d’avoir une femme comme garde du corps, je devais avouer que Yeva avait des ressources. Seulement… Est-ce qu’elle était vraiment sérieuse ou bien est-ce qu’elle me faisait un jeu de mot foireux ? Parce que c’était difficile à savoir vu comment elle ondulait contre moi et disait illustré la chose de cette manière. Je fis une moue amusée.

-Garde du corps ? Et bien, je dois avouer que tes compétences en combat son très bonne.

Elle m’avait foutu une raclée alors j’imagine qu’elle avait un bon niveau. Il fallait que je réfléchisse à la chose.

-Je vais considérer ton offre. Peut-être même que je trouverais quelque chose qui rendra encore plus excitant ce rôle de garde du corps.

Tant qu’à jouer sur les mots - si on pouvait appeler ça comme ça – autant y aller jusqu’au bout. Je ne pensais pas être encore suffisamment en danger pour avoir besoin d’un garde du corps mais… L’idée était à considérer dans son ensemble. J’allais donc y réfléchir sérieusement. Ouais, sérieusement. Parce que ça peut m’arriver d’être sérieux. Juste quand il le faut.

On continua de danser de plus en plus proche l’un de l’autre. Juste qu’à ce que Yeva me propose de s’envoyer en l’air. Ouais… Comme ça… D’un coup… J’hésitais entre pouffer de rire et lever un sourcil. Elle avait tué la subtilité par sa demande… Parce que s’envoyer en l’air, c’était une phrase sans équivoque… A moins qu’elle me demandait de me faire sauter le caisson… Mais ce n’était pas tellement dans le contexte alors je crois qu’elle voulait simplement qu’on fasse l’amour. Enfin, si on pouvait considérer ça comme « faire l’amour » vu que je connaissais Yeva depuis aujourd’hui et qu’en plus sa demande ressemblait plus à une façon de régler une envie pressante qu’autre chose. Je rigolai un peu amusé et déstabilisé par ses manières très… Wild Wolves…

Elle disait que c’était une façon de sceller notre association. Je pouffai un peu de rire avant de me reprendre.

-Je ne suis jamais contre ce genre de pratique. Je vais considérer l’idée.

Seulement, je m’étais peut-être trompé. Elle ne parlait peut-être pas de s’envoyer en l’air mais plutôt de se foutre en l’air. Elle jeta, en tout cas, le doute avec sa proposition suivante. Celle de se shooter avec du V… Elle me demandait vraiment de me shooter avec elle ici ou ailleurs ? J’ai tant l’air d’un drogué que ça ?

Je l’avais regardé l’air perplexe. Je dois avouer qu’une proposition de se foutre en l’air était encore plus excitant que celle de s’envoyer en l’air.

-Tu viens vraiment de me proposer comme ça d’aller se shooter chez moi ou ici à une drogue dure ? Sans même savoir si je suis un adepte ou non ?

Et je fis semblant de ne pas l’être en fronçant les sourcils et je pris un ton moralisateur :

-C’est complètement irresponsable ! Pas digne d’un membre des Lucchese… On aime s’amuser mais… La drogue ! Sérieusement ?! Tu me prends pour qui Yeva ? Tu crois vraiment que c’est comme ça que tu vas t’intégrer ? En essayant de me shooté et en te shootant avec… Où as-tu la tête ?

J’imitais parfaitement bien mon défaut frère aîné quand il me faisait la morale. La drogue n’était pas ce que les Lucchese préféraient. Ma mère en avait horreur. Mais moi, c’était une addiction dont je n’arrivais pas à me défaire.

Je laissai un moment plané le doute lâchant même Yeva pour mettre fin à notre slow. Je m’écartai un peu d’elle jaugeant ses expressions avant de me mettre à éclater de rire.

Je me rapprochai d’elle et vint lui souffler à l’oreille.

-On va chez moi.

Et je pris sa main prêt à sortir du bar pour rejoindre ma Ferrari.

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Toi t'es pas de ma bande Dino & Yeva

C’était très tentant de commander autant d’alcools nécessaires pour le voir oser prendre un micro et faire un karaoké. Un pari ? Un défi ? Je ne sais pas s’il le sait mais mon patrimoine génétique russe m’offre des petits avantages pas négligeables pour tenir la longueur en matière de verres. Tout ça couplait avec notre nature de loup, pfiou ça pouvait durer un moment avant que lui et moi soyons assez imbibés pour se ridiculiser sur un New York New York ou un autre truc du même genre.

– Et sans alcools ? Juste pour mes jolis yeux, l’ulfric ferait ça ? Nan ça serait sûrement plus drôle s’il était bien alcoolisé pour chanter. Mhm non je n’imaginais même pas que savait faire la fête à vrai dire… je suis très curieuse de voir à quel point tu es doué pour ça. Pour faire la fête bien sûr. Dois-je le préciser ? Pourquoi penserait-il à autre chose alors que nous étions en train de danser…

La musique passa en mode slow. J’imaginais bien la tête de Declan se décomposer s’il me voyait à cet instant presque collé-serré avec le nouvel ulfric. Enfin collé-serré, c’était un bien grand mot, je me trouvais très sage même si nous suivions le rythme de la musique. Je n’allais pas lui faire du rentre dedans mais j’avoue m’amuser à surfer sur les mots pour lui exposer mon idée sur le job qu’il pouvait me confier. N’étais-je pas près de son corps, là ?

– Tu sais je ne dis pas ça uniquement pour ces avantages… mais qui se méfierait de cette nouvelle fille à tes côtés…au lieu de garde du corps, fais-moi passer pour ta secrétaire au moins la couverture sera complète et… plus excitante si tu fantasmes plus sur des tailleurs stricts. Rentrais-je dans son jeu puisqu’il rentrait dans le mien, jouant sur les mots.

Puis tant qu’à continuer sur cette envolée de sous-entendus, je l’invite, sans prendre de gants, à s’envoyer en l’air avec toute la connotation que ça pouvait éveiller. Le slow se prêtait tout compte fait à ce jeu. Je finis quand même par préciser clairement mes intentions, en confirmant que c’était une invitation à chasser le dragon et non une partie de jambes en l’air, même si les deux sont conciliables.

Je ne m’attendais pas à sa réaction par contre et en fut pour le moins déstabilisée.

* Je crois que j’ai merdé, là ? * Pensais-je.

Vous croyez que si j’adopte un regard de chat poté il me pardonnera cette … maladresse ? Une chose est certaine, je ne me faisais pas fière en l’écoutant.

- Heu …oui…mais c’était une erreur. Je croyais que…mais non…j’ai jamais dit que tu étais un adepte… Par chance il ne haussait pas la voix, les danseurs autour de nous devaient se dire qu’on s’engueulait, ce qui était vrai dans un sens. Je rentrais un peu la tête entre les épaules, ne sachant plus où me mettre. Où ai-je la tête, demandait-il ? Je ne sais pas justement sinon je ne les alignerais pas comme ça les conneries. … c’était pour t’entendre chanter et continuer la fête…

Il arrêta de danser en tout cas. Je me sentais toute nue sous ce regard plein de reproche qu’il me lançait.

* Pardon. * Disaient mes yeux bleus. Mais il se mit à rire à gorge déployée !! * OH le sale tricheur. *

A nouveau près de moi, il me souffle qu’on va chez lui avant de prendre ma main pour sortir.

– Tu m’as bien eu…pfff. Dino 1 point. Yeva zéro. Et franchement j’ai cru que tu étais vraiment sérieux même si j’avais du mal à croire que tu ne t’étais jamais laissé tenter même par un petit joint.

J’avais récupéré le paquet de cigarettes sur notre table en passant à côté.

– Tu as déjà testé ? Ou vais-je t’offrir ta première fois… Lançais-je en prenant place côté passager. Je m’étire comme un chat en soupirant presque mes mots. …hum j’ai hâte d’y être.

Quelques kilomètres plus loin. Chez lui…

– Jolie maison…et je te confirme c’est beaucoup trop grand pour que je fasse ton ménage…

Je le suis. Salle à manger ? Chambre ? Naaan ça sera un séjour grand canapé, bar et nous. En fait je ne vois que ce qui semble avoir de l’intérêt dans la pièce.

– Tu me fais confiance ? … Je le tire jusqu’à son graaand canapé pour le faire s’asseoir. Moi je retire ma veste après avoir extirpé la fiole de V puis mes talons. Tout en allant m’installer à califourchon sur ses cuisses, je lui présente la fiole. Voila ce qui va nous envoyer en l’air…une toute petite goutte sur ta langue puis sur la mienne et boum l’explosion. Je me suis peut-être un peu précipité trop vite sur lui. Tu veux peut-être te mettre à l’aise ? Je me soulève de dessus ses cuisses en lui souriant.

© Justayne

Toi, t'es pas de ma bande

ft. Yeva Filipov

Elle allait vite comprendre que j’étais doué pour une chose : faire la fête. Je ne pouvais pas dire que j’étais doué aux combats en corps à corps mais j’étais très doué pour m’amuser dans des bars à boire et faire le fou. Par contre, chanter pour les beaux yeux de Yeva ? J’esquissai un petit sourire. Non, il m’en fallait plus que ça. Les beaux yeux, c’est très bien. Mais pas suffisant. Il fallait qu’elle me montre qu’elle savait, aussi, faire la fête.

Mais, alors qu’on entama un slow, Yeva me proposa de devenir mon garde du corps. Elle déclara même qu’on pouvait pousser le vice jusqu’à lui donner une couverture de secrétaire. Je rêve où elle me chauffe ? Non, je ne rêve pas… Elle me chauffe. Ça me fit rire à nouveau.

-Non, moi ce que je préfère, c’est le long robe de soirée…

Je trouvais qu’il n’y avait rien de plus classe qu’une fille en robe de soirée. Une longue robe noire brillante. J’aimais les strass et les paillettes, moi. Superficiel ? Oui, j’avoue. Et j’assume aussi. Ma Ferrari est là pour témoigner de ça.

Après, la conversation prit une touche autre tournure avec des « sous-entendus » qui laissait peu de place à l’imagination. Bien que ce que je croyais être une invitation au sexe, était en fait une invitation à se droguer. C’est mieux. Oui, je préférais la drogue au sexe… Ce n’est un scoop pour personne. La drogue procurait des sensations extraordinaires. Seulement, son invitation était tellement peu subtile que j’avais joué au type choqué et énervé par une telle demande.

Et vous savez quoi ? Ça a marché. Yeva ne savait plus où se mettre. Je gardai mes sourcils froncés essayant de ne pas éclater de rire trop vite pour savourer ma bonne blague. Elle bafouilla des sortes d’excuses. C’était drôle de la voir comme ça… Elle était déjà bien différente de celle qui faisait la fière au bar des Wild. Elle disait que c’était pour m’entendre chanter et continuer la fête. Elle essayait de se faire pardonner par le regard.

Et moi…

Moi, je finis par éclater de rire tellement c’était drôle de la voir s’être fait avoir de la sorte. C’était drôle de l’entendre dire que je l’avais eu. En attendant, j’avais accepté sa proposition.

-Tu sais, il en faut pas se fier aux apparences. Il y a des gens qui n’ont jamais fumé de joint de leur vie. J’aurais très bien pu en faire partie.

Sa proposition était osée… J’aurais très bien pu ne pas être une adepte et elle aurait pu se retrouvé face à un mur. Fallait toujours se méfier.

Sur le chemin vers la voiture, Yeva me demanda si j’avais déjà essayé ce type de drogue. J’haussai les épaules.

-Non… Jamais celle-là. Je suis un adepte de l’extazy et de cocaïne.

Je m’installai à l’avant de ma Ferrari.

-Elle a quoi comme effet cette drogue ?

Toutes les drogues ne faisaient pas le même effet. Autant savoir à quoi s’attendre même si je n’étais pas frileux pour essayer des nouvelles drogues.

Yeva avait hâte. Ma maison n’était pas très loin et on y arriva assez vite. Je sortis de la voiture et on y entra. C’était une grande maison comme le fit remarquer Yeva. Oui. Elle était grande et j’en étais assez fier. J’avais vécu pendant plusieurs mois dans un appartement modeste… Ça faisait du bien de revivre dans le confort dans lequel j’étais né et j’avais grandi.

-C’est grand mais il y a plus grand. La maison dans laquelle j’ai grandi était beaucoup plus grande que celle-ci.

Je l’entrainai dans le salon où se trouvait un énorme divan en cuir et un bar. La télévision était pas mal non plus. Enorme écran 4K.

Yeva me tira jusqu’au divan me demandant si je lui faisais confiance. Je la connaissais que depuis quelques heures. C’était un peu maigre pour faire entièrement confiance à quelqu’un. Mais…

-Non… Mais j’aime faire des nouvelles expériences alors je te suis.

Je souris et m’installai dans le divan pendant que Yeva se débarrassa de sa veste et en sorti la drogue. Elle s’installa sur mes cuisses. Elle me chauffait encore et ça me fit rire. Elle m’expliqua comment prendre la drogue et j’hochai la tête alors qu’elle se releva pour me permettre de me mettre à l’aise. Je n’enlevai que ma veste.

-Voilà, je suis prêt.

Je souris et pris délicatement la fiole de ses doigt. Je mis une goute sur ma langue comme elle me l’avait dit avant de la regarder.

-Ouvre.

Quand elle ouvrit la bouche et tira la langue, je fis couler une goute avant de refermer la fiole.

Je souris.

-On va voir si c’est digne de l’extazy ou mieux que ça.

Je souris et, avant que la drogue ne me monte au cerveau, j’invitai Yeva à reprendre place sur mes cuisses.

-N’empêche que je suis étonné par la subtilité russe. Tu aimes le rentre dedans, hein ?

Je souris. Ce n’était pas forcément une critique. C’était une observation. Moi, j’avais l’habitude des femmes superficielle mais qui usait de leur charme d’une autre façon que Yeva. Question d’habitude. De classe sociale, peut-être, aussi.

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Toi t'es pas de ma bande Dino & Yeva

J’avoue qu’il m’avait bien eu. Bah au pire s’il n’avait pas été tolérant ou adepte de ce genre de trip, ça ne m’aurait certainement pas empêchée de me faire plaisir plus tard, sans lui. Seulement voilà, l’ulfric semblait plus que partant pour tester. Qui l’aurait cru ? Pas moi avec le coup qu’il venait de jouer. C’est vrai qu’avec ses airs de fils de bonne famille, on pouvait avoir des doutes sur ses visions de la fête. On me colle bien différentes étiquettes sur les fesses alors pourquoi pas à lui aussi.

Ne jamais se fier aux apparences Un mantra que je devrais peut-être me faire tatouer sur mes jolies fesses d’ailleurs, avec en prime : “je vous emmerde tous”. Vous croyez que ça collerait avec une robe longue de soirée ? Allez si on continue sur la liste des proverbes en tout genre, j’ajoute pour lui répondre :

– L’habit ne fait pas le moine non plus, ou la nonne… moi je n’ai jamais testé autre chose que du V alors je ne pourrais pas te dire si elle se rapproche de ce que tu connais… peut-être tu n’aimeras pas.

Puis vu comment ma mère a fini, je crois que je n’ai jamais eu envie d’essayer autre chose. Du reste le V, ce n’est franchement pas mieux mais je suis tombée dedans par un mauvais concours de circonstances. La chasse aux vamps comme excuses c’est valable votre honneur ?

Tout ça pour dire que je ne savais pas comment le décrire à Dino, qui s’envoyait déjà des drogues dures. La vache, il cache vraiment bien son jeu l’ulfric. Allez andiamo, je crois que c’est comme ça qu’on dit en italien. La dernière fois que j’ai partagé du V avec quelqu’un ça date d’avant mon arrivée en Amérique. C’est pas un truc qu’on aurait fait avec Altair, lui il m’a aidé à ne plus être tentée maintenant il n’est plus là pour m’en tenir éloignée…

Quand on arrive chez lui, je tombe presque sur les fesses en voyant la taille de sa baraque. Rien que son salon c’est plus grand que tout mon appartement à New-York et je ne vous parle même pas de celui dans lequel je vivais avec ma mère autrefois.

– Ah oui celle-là est plus petite…ben c’était Versailles alors où tu as passé ton enfance. On n’a pas eu la même vie c’est certain. A toi la petite cuillère en or. A moi celle en plastique.

Grosse villa, grosse télé, grosse bagnole… heu j’ose lui demander si c’est pour compenser un truc plus petit ? Nan je vais éviter de le mettre en rogne c’est pas bon pour son trip mais ça me fait bien rire quand même. De toute façon je m’en fous, on n’est pas là pour s’éclater comme ça. Quoique j’avoue que pour le coup les apparences sont trompeuses. Vous croyez qu’il serait partant ? Je ne sais pas pourquoi mais je ne le vois pas céder à ce type de tentation. Monsieur aime trop les robes longues et les pimbêches du genre de sa nièce. C’est normal vu qu’il agrandit dans le beau monde.

Il me fait rire quand il me dit qu’il n’a pas confiance en moi. Pas grave, il atterrit dans le canapé et hérite de ma petite personne à califourchon sur ses cuisses. Quoi je l’allume !? Tsss je crée du lien pour notre trip puisqu’il n’a pas confiance. Ça ne veut pas dire que je vais me le taper. C’est mon boss et il m’a bien fait comprendre que les Lucchese n’étaient pas des barbares comme certaines autres meutes. J’agis à l’instinct c’est sans doute la dernière chose à faire mais au moins je ne triche pas sur ce que je suis. On aime ou on déteste, c’est très souvent le second choix qui est fait car c’est plus simple de ne voire pas plus loin que le bout de son nez.

Chacun s’était mis à l’aise.

Je détenais et présentais la fiole à Dino, en lui expliquant qu’une seule goutte suffirait à le faire grimper. Je regardais avec gourmandise, la goutte de sang tomber sur sa langue et ne me fais pas prier quand il m’invite à ouvrir la bouche à mon tour. Pourquoi j’ai pensé à sexe quand il me l’a demandé…

Je ferme d’abord les paupières, laissant la perle de sang s’étalait sur ma langue avant de déglutir et de rouvrir les yeux sur ceux lui. Je me retrouve ses cuisses à nouveau.

– Il y a ceux qui attendent d’être servis et ceux qui se servent… tu ne préfères pas appartenir au second groupe ? J’ai vécu dans un orphelinat, crois-moi il vaut mieux être très vite de ceux qui se servent. C’est peut-être l’une des nombreuses raisons qui doivent faire que je prends, ou provoque, quand ça me plait.

Un frisson provoque un léger soubresaut, qui me fait fermer les paupières une brève mais délicieuse minute. Le V commence à se propager dans mon sang. Lorsque je pose à nouveau mon regard sur Dino, mon pouce caresse ses lèvres tandis que ma main couvre sa joue. Les traits de son visage sont encore plus beaux. J’étire un sourire en coin. Peine à trouver mes mots :

- … toi… tu me plais… bien… Lucchese… Je lutte pour gagner une ou deux secondes, en secouant la tête. mais j’suis pas… longue robe…

La suite ? Sans doute frustrante si on s’imagine s’envoyer en l’air au sens propre comme au figuré. Je ne me prive pourtant pas de goûter aux lèvres de l’ulfric avant de me laisser par porter le V qui se distille en faisant naitre son monde en kaléidoscope. J’avais, je ne sais comment allumer son grand écran sur une chaine qui ne passait que de la musique. Bien que les images n’étaient pas nettes, on en distinguait des formes et surtout un tas de couleurs. Le V donnait l’impression de quitter son corps comme un voyage astral. Je tenais les mains de Dino. Nous étions debout. Dansions ou volions parmi les étoiles, sans doute les deux, pendant plusieurs heures jusqu’à ce que le V ne se dissipe…

Le réveil ? ….comment dire nous étions toujours dans le salon en tout cas mais et peu vêtus. J'avais une de ces soifs par contre.

© Justayne